L'auteur : Bikoon
La course : Sur les Traces des Ducs de Savoie
Date : 26/8/2015
Lieu : Courmayeur (Italie)
Affichage : 2519 vues
Distance : 119km
Matos : Xodus 4.0
Objectif : Terminer
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Note à l’attention du lecteur : je préfère vous prévenir tout de suite, il va m’être difficile d’éviter l’emploi massif de superlatifs, tant j’ai vécu une course de rêve. Alors si vous y êtes allergique, il vaut probablement mieux que vous passiez votre chemin
Je vais vous épargner les détails logistiques sans importance, mais sachez que même le stationnement s’est bien passé en trouvant une place gratuite à proximité du centre de Chamonix.
Et dire que 3 semaines avant la course, je n’avais aucune envie de la faire, mais vraiment aucune… la faute à ce satané fer dont le stock continue à faire le yoyo comme il y a environ 1 an. Avec le recul et l’analyse sanguine qui va bien, j’attribue mon abandon sur cette même TDS l’an dernier au Cormet de Roselend, à un niveau de fer bien trop bas. Et en juin de cette année, après un nouveau contrôle : patatra, un stock de nouveau très bas Je fonce chez mon toubib qui me prescrit une nouvelle cure sous forme de comprimés.
Commence alors la grosse période d’incertitude… Durant ma préparation spécifique pour cette TDS, 3 entraînements sur 4 se sont passés dans la douleur et sans aucun plaisir (jambes en mousse + essoufflé comme une locomotive à vapeur + cardio qui frise les sommets) ; mais en accumulant tout de même les milliers de mètres verticaux. Kilomètres verticaux à qui j’attribue d’ailleurs la réussite (du moins partielle) de ma course ; ce qui je le sais a fait sourire Japhy N’empêche que les 12000 mètres positifs avalés en 8 semaines de prépa spé représentent de 2 à 3 fois plus que ce que je fais habituellement, ça doit bien compter quelque part ;o) Une autre de mes préoccupations concerne bien sûr mon niveau de fer : je croise les doigts pour que le complément que je prends via les comprimés compense (plus que largement) ce que je perds dans mes entraînements assez intensifs… Wait & see.
Bref, venons-en au sujet principal : la course ! je scrute maladivement les prévisions météo depuis des jours et toutes les tendances sont concordantes : il va faire un temps magnifique. Et même probablement chaud ; mais curieusement, bien que ce soit ma bête noire, ça ne m’inquiète pas plus que ça, l’essentiel étant que mes jambes me portent ! Une semaine avant le départ, alors qu’on est censé avoir un mental inaltérable de guerrier je me sens plus dans la peau d’un Droopy… étant totalement dans le flou. Malgré tout, l’envie commence à arriver, mais l’incertitude sur mes capacités à aller au bout est toujours bien présente ! Puis les jours passent et l’envie de prendre le départ se fait de plus en plus présente, jusqu’à ne plus en pouvoir d’attendre d’être enfin à Courmayeur.
Comme l’an dernier, petit resto très sympa avec quelques kikoureurs (Yves_94, GJ4807, Djunki et mon pote RunArt).
6h pétantes, le départ est donné, il fait encore nuit mais on voit que le ciel commence légèrement à s’éclaircir alors la frontale reste dans le sac. Mon copain RunArt et moi partons à vue de nez dans les 200 premiers, car même si on souhaite être raisonnables sur la 1ère partie de course, on se dit qu’il est préférable de se faire dépasser dans les 1ères pentes que l’inverse
Devant cette totale incertitude quant à mes capacités à crapahuter sur des pentes raides, je savais pour l’avoir vécu de très (trop) nombreuses fois à l’entraînement cet été, que je serais vite fixé si je suis dans un bon jour, ou pas ; et il se trouve que les 1ères sensations sont plutôt bonnes ! Le chemin jeepable qui quitte Courmayeur en direction du col Chécrouit n’est pas trop raide et j’opte rapidement pour la marche afin de trouver mon rythme de croisière. Le jour se lève et il promet d’être splendide, on va en prendre plein les yeux et il me tarde de découvrir ce qui se passe après le Cormet… Je surveille régulièrement mon cardio, et il semble décidé à rester à des valeurs raisonnables, c’est une 1ère bonne nouvelle ! la seconde, celle que j’attendais fébrilement, ce sont mes jambes qui ont l’air de vouloir jouer le jeu et qui répondent plutôt bien, même si pour l’instant je monte vraiment « en dedans ». Je me joins à une brève discussion de 2 coureurs qui ont les mêmes objectifs en 21/22h, du coup le col Chécrouit arrive rapidement et je ne prends pas le temps de m’arrêter car j’ai prévu de faire le plein de ma poche à eau seulement au lac Combal.
Le lever du soleil sur le côté italien du Mont-Blanc est une pure merveille, et je me tords le cou vers la droite pour admirer ces splendeurs.
Note au lecteur bis : ayant oublié mon appareil photo, je me permets de joindre quelques photos prises l’an dernier sur la TDS (1h plus tard donc et avec plus de neige que cette année).
Le petit sentier en montée qui suit le col est très agréable, peu pentu et j’en profite pour essayer de glaner quelques informations auprès d’un coureur sur des Hoka que j’aimerais tester (pour peut-être avoir une réponse à cette folie Hoka qui fait succomber nombre de trailers !) ; mais je ne serai guère avancé car ce collègue coureur ne connaît même pas le nom du modèle qu’il porte… (pour le lecteur curieux il s’agit des Speedgoat que je souhaite précisément tester).
La densité de coureurs est encore relativement importante dans les eaux dans lesquelles je navigue, mais ça n’a aucune importance, je profite du paysage et reste le pied sur le frein afin d’arriver le plus frais possible à Bourg-St-Maurice. On se fait tous décoiffer de manière assez spectaculaire en arrivant sur l’arrête du Mont-Favre car un hélico vient de s’y poser et son rotor brasse fortement ! Je ne sais s’il s’agit de superstition ou de flemme, mais j’ai repris mon tableau de marche de 2014 qui prévoyait des temps de passage échelonnés entre 19 et 22h. Et bien que je sois vraiment à l’aise cardiaquement et musculairement en arrivant à l’arrête, j’ai 5 minutes d’avance sur mon plan 19h et sur mon temps de 2014.
Dans la descente qui suit, je continue à ne pas m’affoler, et sans le savoir commence alors la plus grande partie de pacman de ma « carrière » de trailer ; je reste le plus souple et décontracté possible sur mes appuis, et la grande nouveauté c’est qu’il n’y a pas de vent cette année ! Un vent violent et glacé pleine face l’an dernier qui m’avait fait monter à plus de 180 battements par minute sur le plat pour rejoindre le ravitaillement du lac Combal… Rien de tout ça cette année, la température est idéale et j’arrive à ce 1er gros ravitaillement après 2h08 de course soit 10 mn d’avance sur 2014 et quasi sur l’objectif 19h.
Je fais rapidement le plein de la poche, un bout de banane et zou c’est reparti après 2mn d’arrêt vers le col Chavanne.
Les sensations sont toujours bonnes, je monte à mon rythme tout en en gardant sous la pédale, sachant pertinemment que le juge de paix c’est après Bourg St Maurice ; et malgré ce rythme assez tranquille, je continue à remonter sur des coureurs. Le paysage est toujours époustouflant sur ce versant du col Chavanne où j’arrive en 3h pile soit 10 mn d’avance sur le plan 19h et 15 mn d’avance sur l’an passé.
Je sais que commence maintenant une partie délicate car c’est très roulant, on a envie d’allumer, mais je ne veux pas reproduire l’erreur commise l’an dernier avec Olafmax où on était descendus à plus de 13 km/h… Je descends donc au frein à main, en prenant mon mal en patience car je trouve cette partie sur chemin 4x4 vraiment longue.
Puis vient le moment où je pensais me rafraîchir les petons (c’était le cas l’an dernier dans des tourbières bien grasses et bien profondes) en quittant ce chemin jeepable ; mais les traceurs ont décidé de nous garder au sec en nous faisant emprunter un charmant single track bien moelleux jusqu’à une petite passerelle très bucolique
Je continue en aisance cardiaque et les jambes sont à l’unisson, tout roule super bien et je profite vraiment de la partie suivante avant le col du petit St Bernard où j’avais dû laisser filer Olafmax l’an dernier
L’avantage je trouve de connaître le parcours, c’est que ça passe super vite, et me voilà déjà au col du Petit St Bernard 4h48 après être parti soit 20 mn d’avance sur le plan 19h. Sans m’inquiéter, cette avance grandissante sur un plan déjà très agressif m’interroge tout de même. Je mange un morceau rapide et vérifie juste que ma poche à eau contient suffisamment de liquide pour me permettre de rejoindre Bourg St Maurice dans la vallée. Je n’escompte pas souffrir de la chaleur (méthode Coué inside) avant la sortie de BSM alors ma casquette reste dans le sac pour l’instant.
Cette 2ème descente roulante est aussi piégeuse que la précédente, et je m’efforce donc de ne pas courir « aux sensations », mais « aux neurones ». Expression pompeuse j’en conviens, mais l’idée est vraiment de se retenir pour s’économiser, courir intelligemment est donc mon leitmotiv dans cette portion qui descend jusqu’à Bourg.
Je trouve ce ravitaillement aussi long à arriver que l’an dernier, même si les sensations sont infiniment meilleures… Je constate d’ailleurs avec amusement (a posteriori) que c’est sur cette portion très légèrement montante en ville avec la chaleur qui arrive que mon cardio va atteindre son maximum sur la course : 178 bpm ;o) Ce ravitaillement est important, il faut y faire une vraie pause et bien se restaurer avant d’attaquer le gros morceau en plein cagnard… Donc malgré la température extérieure, je me régale d’une bonne soupe aux vermicelles, puis de coca, puis de bananes et enfin d’eau gazeuse. Je fais le plein à ras bord de ma poche (2L) plus une flasque de 500 ml, et je sors enfin ma casquette Kikouroù et un ustensile que j’utilise pour la 1ère fois et qui je pense va m’éviter de prendre un coup de chaleur : une éponge carrée Veleda que je vais mouiller aussi souvent que possible et pliée en 2 sous ma casquette ! Nickel pour garder les idées au frais et éviter la surchauffe. J’arrive à repartir en 15mn de ce ravitaillement, apparemment bien plus vite que de nombreux coureurs car j’en repars 87ème en 6h27 (toujours 10 mn d’avance sur le plan 19h).
Je passe pour la 1ère fois dans le top 100 et ça me booste bien comme il faut à l’attaque de ces 2000 mètres positifs ! Et j’ai bien besoin de ce booster à ce moment-là, car je m’étais préparé à souffrir dans cette interminable montée jusqu’au fort de la Platte, mais même préparé, quelle terrible bavante !!! Je ne souffre pas trop de la chaleur, je m’hydrate bien, et je monte vraiment à petit rythme, en me répétant que je vais bien finir par y arriver à ce foutu fort. Cette vision des trailers accrochés dans la pente quelques dizaines voire centaines de mètres au-dessus de soi alors que j’avance à 2 km/h est vraiment éprouvante mentalement. Mais comme prévu, comme je n’étais pas arrêté , le fort fini par arriver et j’y refais le plein de ma flasque. L’air est maintenant beaucoup plus frais alors que nous frôlons les 2000 m d’altitude.
Malgré ce petit rythme, encore 5 places de gagnées, je prends ! Et toujours ces 10mn d’avance sur le roadbook 19h (30 mn d’avance sur 2014). Peu avant le col de la Forclaz, je reviens sur un pauvre trailer qui vomit tout ce qu’il peut L au moment où une famille redescend en mode randonnée ; la petite fille a l’air un peu surprise par cette vision, sa maman lui explique que le monsieur est malade, et je tente un trait d’humour en disant que malgré les apparences, le sport c’est bon pour la santé…
Il y a des signes qui ne trompent pas : alors que l’an passé je me trouvais empoté dans cette partie un peu technique après le col de la Forclaz et avant la remontée sur le Passeur, cette année, je prends un immense plaisir à y trottiner ! L’arrivée à ce Passeur de Pralognan est un peu longuette, mais j’y parviens après 9h34 de course, toujours en très bonne forme, ne me sentant pas entamé le moins du monde.
Du coup la descente qui suit, bien que peu carrossable passe très bien, je remonte sur la 5ème féminine à ce moment-là (Véro avec un sacré palmarès au compteur !) et je continue mon bonhomme de chemin, pas spécialement pressé d’arriver sur la piste 4x4 contrairement à l’an passé. Cormet de Roselend 20 mn d’arrêt ; boudiou ça passe vite 20 mn quand il s’agit de : changer de chaussettes et se crémer les pieds, remplir sa poche à eau en foutant la moitié de la poudre à côté, boire 2 soupes et se brûler les lèvres, 2 coca, manger 2 morceaux de banane et repartir pour la 1ère fois avec un retard de 5 mn sur le plan 19h. Mais honnêtement, ce chrono est assez anecdotique dans ma tête à ce moment-là, je vois que je continue à grignoter des places, tout en étant super bien physiquement, et c’est tout ce qui m’importe
Ce n’est pourtant pas une histoire de Minions, mais la banane est bien présente à ce stade : dans l’estomac et sur mon visage ! Je repars revigoré et impatient de découvrir cette partie du parcours que l’on dit très belle et sauvage.
Au fait je n’en ai pas encore parlé, mais je suis sans bâtons sur cette TDS. A part en 2012 afin de préparer la diagonale des fous, et jusqu’à la TDS 2014, j’ai toujours pris des bâtons sur mes trails de montagne. Mais les ayant cassés en fin d’année dernière, je n’en ai pas racheté et essaye donc ce mode mains libres. Et je dois dire que pour l’instant ça ne me manque absolument pas, les ascensions sont certes difficiles, mais elles le sont également en poussant sur les tiges, alors… Et plus besoin de les ranger à chaque descente, c’est beaucoup plus fluide, et plus besoin de faire demi-tour quand on se rend compte qu’on les a oublié sur un ravitaillement… bref je pense que ce mode sans bâtons est définitivement adopté !
On ne nous a pas menti sur ces paysages sauvages du Beaufortain !! l’arrivée au col de la Sauce avec le col de la croix du Bonhomme sur la droite et le Mont-Blanc en fond est une pure merveille, et chargé d’endorphines comme je le suis, certainement plus sensible qu’à l’accoutumée, j’ai les larmes qui montent aux yeux devant une telle splendeur. Bon, la descente ne peut hélas pas se faire en mode contemplation car elle est un tantinet casse gueule avec ses énormes ornières (heureusement sèches), mais l’arrivée sur le torrent permet de relever la tête et de profiter pleinement de ces paysages uniques. Cette descente douce et ludique se court très bien, et on traverse le torrent pour passer à flanc de montagne et à ce fameux passage du curé. Passage où il ne faut d’ailleurs pas trébucher, car la marche est haute… et où j’espérais passer de jour pour en profiter, et comme il est dans les 17h30 il fait grand jour et le soleil donne à fond, j’en profite un maximum !
L’arrivée sur la Gitte est également bien roulante et se court facilement, je reprends alors la 4ème féminine à ce moment de la course. Une des innombrables très gentilles bénévoles postée à la Gitte me donne un renseignement qui me sèche un peu sur le moment : « vous partez pour 900 m d’ascension » La buse ! (pas elle, moi) je n’avais pas vu sur mon roadbook qu’il y avait une succession de D+ : 499 puis 151 puis 237 jusqu’au col du Joly…
Finalement ces 500 mètres jusqu’au col Est de la Gitte passent plutôt bien et le fait de remonter encore des concurrents facilite la progression ;o), grâce à l’altitude il ne fait pas trop chaud, et je continue bien sûr à tremper casquette + éponge dans chaque torrent ou abreuvoir que je croise !
Encore un peu de temps perdu sur le plan 19h (maintenant 30 mn de retard), mais le top 50 ma paraît à portée, alors c’est pas le moment de faiblir ! Chose curieuse, jamais ne me suis posé la question si cet état de forme allait continuer encore longtemps, j’étais juste bien, et ça apparaissait presque comme une évidence que ça allait durer ;o) Cette partie entre le col et le Bolchu est aussi une splendeur sauvage, et comme je suis bien esseulé sur cette portion, c’est vraiment jubilatoire avec le soleil qui commence à décliner sur la gauche et à projeter sa belle lumière sur les pentes environnantes. QUEL PIED !! Au niveau du Bolchu, lorsque j’aperçois 2 coureurs en ligne de mire, j’accélère un peu histoire de ne pas les voir s’accrocher dans la légère remontée avant le ravitaillement.
D’ailleurs merci aux traceurs de nous faire passer sur cette portion remontante sous l’aiguille de Roselette qui marque la limite entre Savoie et Haute-Savoie, cela donne un point de vue sur le Joly et la vallée de toute beauté ! (je vous avais prévenu pour les superlatifs…). Juste avant le ravitaillement du Joly, je remonte sur un groupe de 5 coureurs, y’a bon pour le classement ça !!
Et justement, après un bref arrêt, je reçois un SMS de Bert hyper réactif qui m’informe de mon entrée dans le top 50 ! ça tombe on ne peut mieux, je suis en plein rêve !! (pour le lecteur à la recherche de compréhension, le générique de l’émission TOP 50 était interprété par un groupe nommé P.Lion et s’intitulait « Dreams »)
Il commence à faire sombre avec le soleil qui se cache derrière cet imposant Mont Joly, mais la luminosité est suffisante pour attaquer bille en tête cette descente vers Notre Dame de la Gorge. Tiens d’ailleurs, encore une nouveauté sur cette TDS décidemment magique : ayant les doigts de pied qui commence à crier misère dans le fond de mes chaussures, j’opte spontanément pour une foulée médio-pied qui me permet d’économiser mes orteils, tout en gardant une bonne vitesse de descente. Petit coup de fil à mes parents qui gardent les filles (ma petite femme n’ayant pas réussi à se libérer de son travail ), et qui me font l’immense plaisir de venir me voir aux Contamines ! Cette perspective réjouissante me fait encore accélérer et je reprends 2 coureurs alors que je suis pleine balle juste avant Notre Dame.
Je profite d’être sur cette portion plane pour ranger cette brave casquette encore mouillée qui m’a évité le coup de chaud, et sortir ma frontale. Mes parents ont une montée d’adrénaline par peur de me louper au ravitaillement tant c’est compliqué de trouver une place pour se garer, mais tout se goupille parfaitement (il faut croire que c’est vraiment la thématique du jour… ) Les étreintes sont brèves avec mes puces chéries mais le bonheur est immense et tellement important !
Rituel de remplissage de la poche : eau plate + coca, et je repars en compagnie de Beurt pour quelques dizaines de mètres et qui prend le départ de l’UTMB le surlendemain et qui m’informe que tout Kikouroù est derrière moi trop bon !
Je jette un œil à mon roadbook : tiens j’ai repris un peu de temps sur le planning 19h (14h39 prévu aux Conta pour 14h55 réel) ; encore 2 grosses difficultés puis il y aura la plongée sur les Houches avant le sprint final.
J’attaque tranquillement l’ascension vers les chalets du Truc car la pente (même jeepable) est forte, et cette montée passe encore très bien, j’arrive plus vite que je ne le pensais à ces chalets, je chemine tous feux éteints pour profiter de l’éclairage lunaire, c’est magique ! On devine les Dômes de Miage dans la pénombre et le col du Tricot se dresse, monumental, devant moi, il va falloir serrer les dents ! Je rallume ma frontale pour la petite descente qui se fait rapidement jusqu’aux chalets de Miage, puis vient enfin cette dernière difficulté que je ne connais pas dans ce sens (descendu à 3 reprises à l’occasion de la Montagn’hard). Là encore dès les premiers mètres d’ascension j’éteins ma frontale et c’est réellement magique cette ambiance sauvage éclairée par l’astre lunaire !! Je reviens sur un concurrent qui est un peu surpris de me voir « débouler » (débouler est un bien grand mot vue la vitesse de progression…). Je lui précise que je ne joue pas les coureurs invisibles pour une quelconque considération de discrétion vis-à-vis des autres concurrents, mais simplement pour profiter encore un peu de cette magnifique nature qu’on a une chance folle de parcourir grâce à nos jambes.
Par contre, l’idée d’avoir positionné une lampe très puissante en haut du col est un peu dure pour le moral car on voit bien où se trouve l’arrivée, mais cette arrivée n’arrive pas vite… ;o) Je me retourne de temps à autre et je vois 3 à 4 lampes dans la pente, il ne faut pas mollir.
Les bénévoles en haut sont tout aussi surpris de me voir débarquer sans éclairage, mais je les « rassure » en indiquant que je ne vais pas tenter la descente avec la seule lune pour voir le relief ! Je mets donc les watts de ma Stoots (400 lumens) afin de profiter d’un max de confort visuel pour attaquer cette dernière descente un peu technique.
Il m’aura fallu finalement pile 2h depuis les Contamines pour arriver au col du Tricot. Je reprends donc 5 mn au plan de marche 19h, et je n’ai plus que 10mn de retard sur celui-ci. La descente se fait à bon rythme, les jambes répondent encore très bien, même si dans mon souvenir (de montées) je la voyais plus roulante. Le passage sur la passerelle de Bionnassay est encore une occasion d’éteindre la frontale et de passer avec, sous les pieds, ce tumulte éclairé par la lune, juste somptueux.
Je reçois un nouveau SMS de mes parents qui relaient ceux de Livetrail depuis le départ, et me rendant compte que je suis dans les 40, je relance encore un peu plus jusqu’à Bellevue où j’arrive après 17h38 de course.
J’ai en tête les récits du duo Sabert et je ne m’attends pas à une descente plaisir jusqu’aux Houches… Et en effet, je suis surpris par le terrain sur cette première portion qui ne se prête pas vraiment à dérouler la foulée (même médio-pied ). Il me tarde que le bitume arrive ; et c’est justement dès qu’il arrive que je déboule (cette fois c’est le bon terme) sur 2 coureurs dont 1 qui a l’air de trainer la patte. Ma nouvelle foulée me permet de tenir un bon rythme jusqu’au dernier ravitaillement atteint après 18h13 de course en 33ème position J. Je vérifie rapidement qu’il me reste suffisamment de boisson pour rallier l’arrivée, un bout de banane, un verre de coca et c’est reparti !
Je vais maintenant imprimer le rythme le plus rapide possible sur cette partie vallonnée entre les Houches et l’arrivée place du triangle de l’amitié. J’ai d’ailleurs bien pensé à Bubulle lorsque il envoie du lourd en marche nordique, et ça m’a amusé d’allumer le plus possible en marchant dans les quelques faibles pentes qui parsèment ce dernier tronçon. Je relance autant que je peux, et même si la dernière fois qu’un concurrent m’a doublé c’était en montant au fort de la Platte quelques 10h auparavant, je tiens à cette place totalement inespérée alors je me retourne régulièrement en éteignant ma frontale pour vérifier qu’un ou des coureurs ne fait pas un finish tonitruant ! Je vais aussi m’amuser à faire mentir l’estimateur Livetrail qui me voit arriver à Chamonix à 1h28 du matin, je lui mettrai finalement 18mn dans la vue
Je traverse les rues désertes de Chamonix le sourire jusqu’aux oreilles, avec les jambes qui tournent encore très bien, et (tiens, encore une première) pas flingué musculairement comme à la fin de chaque course, je pourrais encore continuer pendant des kilomètres
J’arrive dans le centre de Chamonix, je reconnais la rue qui mène sur la gauche à l’arche d’arrivée, et je vois mes puces qui m’attendent sur le côté !!! QUELLE SURPRISE ! Il est 1h du matin et mes parents ont eu l’excellente idée (elles étaient ravies) de m’accueillir à l’arrivée ; terminer une telle course avec mes 2 amours c’est indescriptible, c’est l’apothéose, le bonheur tout simplement.
Je boucle donc cette extraordinaire ballade en 19h et 9 minutes à une 33ème place qui me fait encore un peu halluciner aujourd’hui, et 8èmeV1.
Et avec elle la fin de ma trilogie chamoniarde :
Alors certes, je partage totalement l’avis de Philippe(G5xx) lorsqu’il dit que « les meilleurs sont sur la grande » J, mais n’empêche que je goûte largement mon plaisir !
Merci aux lecteurs qui sont arrivés jusque-là, et à bientôt pour de nouvelles aventures.
44 commentaires
Commentaire de bubulle posté le 09-09-2015 à 11:15:31
ça paraît simple comme ça, en fait...:-). Alors, déjà, "envoyer du lourd en MN", je ne fais pas au bout de 120km, moi monsieur, hein...:-)...en général, j'envoie une démarche de V5. Mais je ne t'en veux pas et te remercie de véhiculer cette image positive...:-).
Sinon, on avait un peu peur pour toi, connaissant tes histoires de fer et ta hantise de la chaleur. Mais l'excellence de la préparation et l'éponge magique (Bert va nous demander des royalties à force) ont fait leur effet.
En tout cas, ça donne envie de la refaire, cette TDS, parce que, oui, c'est bien beau.
Et je gage que maintenant, il te titille peut-être de te tourner vers Belledonne, non ? Ou la Vallée d'Aoste ?
A bientôt, bien sûr, sur un prochain trail où j'aurai le plaisir d'admirer ton dos pendant 30 secondes....
Commentaire de Bikoon posté le 09-09-2015 à 17:19:53
Merci Christian :o)
nan nan nan, je sais très bien que tu peux accrocher les 8 à l'heure en MN après des heures de ballade !
Tu as raison de dire que Belledonne, les Pyrénnées et même la Montagn'hard 100 (c'est dire la confiance que me donne cette TDS...) m'attirent incontestablement ! L'heure des choix sera difficile...
Commentaire de Japhy posté le 09-09-2015 à 13:06:30
La course de rêve, l'arrivée de rêve avec tes filles, après cette période de doute et d'inquiétude...Tu es la preuve bikoon qu'il faut y croire jusqu'au bout, et qu'on a toujours plus de ressources en nous.
Tu nous as fait un petit peu peur, peut-être, ce jour-là, mais tu nous as aussi montré que prendre des risques mesurés, ça pouvait payer fort!
(Ce qui m'avait fait rire lorsque tu avais parlé des 12000m de dénivelé de ta prépa comme raison de ton succès, c'est d'imaginer la tête de coureurs ayant englouti beaucoup, beaucoup plus, devant ton classement final. C'est sûr, tu as fait plus de D+ que d'habitude, mais c'est surtout que t'as une sacrée caisse et un sacré talent !)
Commentaire de Bikoon posté le 09-09-2015 à 17:23:41
S'il y avait eu un smiley qui rougit j'en aurais collé tout plein ! ;o)
Merci Clotilde ! je ne pense pas mériter ces louanges, mais ça fait du bien :o))
En fait, j'étais tellement dans un bon jour, que jamais je ne me suis dit que je prenais des risques sur le rythme, ah si toutes les courses pouvaient être comme celle-là...
Commentaire de st ar posté le 09-09-2015 à 14:52:46
Que dire après une telle performance...? franchement j'ai eu du mal à réaliser lorsque j'ai appris ton résultat. J'avais surtout dans la tête dans le C... après mes 30h de courses:-)
J'ai été surpris, un peu désorienté notamment par rapport à ta carence en fer 1 semaine avant le départ et puis finalement admiratif. Appendre que tu fais 33ème, woah, respect Olivier!
Mais plus que la performance, c'est le plaisir et les sensations retrouvées qui comptent. Lorsque cela se déroule sur la TDS, que demander de mieux...
Et cette arrivée avec tes enfants,...le bonheur absolue.
bravo ! bravo ! bravo !
Commentaire de Bikoon posté le 09-09-2015 à 17:28:03
Merci Soffian !! Tu n'es pas le seul à avoir eu du mal à réaliser ce résultat, moi le premier ! ;o)
Ô que oui le bonheur ces moments partagés et ces bonnes sensations dans une si belle nature.
Commentaire de Jam posté le 09-09-2015 à 15:12:14
Oui, le manque de fer... Quand on voit les cuissots de ta grande carcasse sur la 1ère photo et l'air bien, on ne s'inquiète pas trop pour un soit-disant manque de fer (merci le toubib) et l'entraînement aussi apparemment :). Belle trilogie que tu achèves là, jeune V1, sur une pacmanisation bubullesque. Tes puces peuvent être fier de leur papa.
Bravo et félicitation. Bon au vue de ta forme: présent sur l'Impérial (?) que je puisse moi aussi admirer ton dos 30 secondes au départ ;)
Commentaire de Bikoon posté le 09-09-2015 à 17:34:55
Merci Thierry ! oui j'ignorais que je disposais de cuissots de chevreuils, merci Maindru pour cette nouvelle ! tu as raison ça doit bien compter dans la perf ;o)
De fortes chances que je sois à l'Impérial oui, tout plein de kik's à voir !
Commentaire de Rem posté le 09-09-2015 à 15:34:56
Quelle course , et quelle perf ! c'est vraiment bo a voir et a lire , et ces sourires :) . quand je penses que je me vautrais dans la Sauce à ce moment là. Bon j'avais (presque) le même sourire après 33h et 3min mais à lire ton CR on a envie aussi de ne mettre que 19h et profiter de tous ces paysages... Je crois que je vais m'organiser un off sur 3 jours , ce sera plus sûr. Bravo encore.
Commentaire de Bikoon posté le 09-09-2015 à 17:36:35
Merci Pascal ! je ne peux que te conseiller de faire se parcours de jour, une vraie merveille.
Commentaire de MiniFranck posté le 09-09-2015 à 15:48:15
Quel plaisir de de te lire, quelle performance, quelle place, avec ou sans fer moi je sais bien que le Bikoon c'est une Bête !!!
Toutes mes félicitations à nouveau et merci d'avoir partager ce bon moment ;-)
Commentaire de Bikoon posté le 09-09-2015 à 17:38:32
ça me touche Franck !! merci.
mais sans fer, je suis ne suis qu'une petite bestiole ;o)
Commentaire de gj4807 posté le 09-09-2015 à 17:09:31
Je le savais, j'aurais dû choisir les ravioles comme Yves et toi au dîner pré-course...
Bravo! résultat époustouflant, ça fait plaisir à lire.
Commentaire de Bikoon posté le 09-09-2015 à 17:41:04
Merci Guillaume ! et oui tu aurais dû, un chouïa grasses, mais du gras pré-course ne fait jamais de mal.
A bientôt, et je te souhaite de prendre ta revanche l'année prochaine
Commentaire de sabzaina posté le 09-09-2015 à 18:23:42
Pffff bonjour l'émotion à lire ce CR... Si tu savais comme on t'a suivi ce vendredi et ce samedi...La peur au ventre que tu partes trop vite puis la confiance que tu étais dans un bon jour et que ça allait passer. Merci de nous avoir fait vivre ces moments derrière notre ordi.
Le Mordor a de quoi être fier de compter dans ses rangs un si brillant, modeste et ferrique traileur ;)
Bon, reste plus qu'à bosser un peu la CO pour pas perdre ta voiture quoi ;)
Bises Olivier, tu sais tout le bien que je pense de toi
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:11:17
Moi aussi je fais Pffff, mais parce que tu me fais rougir ! ;o) heureusement que je suis planqué derrière mon écran...
J'ai sû assez vite que vous étiez derrière moi ce jour-là : "c'est de la folie sur Kikouroù" m'ont dit mes parents :o)) et ça aussi, ça booste d'une force incroyable !
Merci encore Sabine
Commentaire de tidgi posté le 09-09-2015 à 18:52:16
Bravo pour cette course superbement bien gérée. Et avec une arrivée en or !
Respect.
Je vois qu'on a les mêmes polaires ;-)
Merci pour ton récit.
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:25:00
Merci Thierry !
Les années impaires sont de bonnes années pour les courses chamoniardes ;o)
Commentaire de arnauddetroyes posté le 09-09-2015 à 18:59:17
Pfuhh j ai encore des frissons ,de voir les images d arrivée du live,plus l extraordinaire suivi de la tds sur le forum,on etait avec toi, avec vous .
Je ne sais pas si c est la course de ta vie que tu viens de faire mais en tous les cas ca y ressemble fortement.Passer d un état d angoisse,de doute pour à la fin devenir l homme de fer de la TDS 2015 c est énorme.Même l arrivée à Chamonix avec tes enfants ....
Bon j arrete les fleurs tu as déjà de trop gros jambons ;)
Bravo Bikoon
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:27:38
Merci Arnaud :o) !
C'est vrai que ne pas être sûr d'arriver et terminer comme ça multiplie le plaisir de manière exponentielle !
Commentaire de Overnight posté le 09-09-2015 à 19:15:17
Ça va vite ça va longtemps et ça va très loin! Et ça fait plaisir de suivre tes exploits en dehors du mordor via le live et ce CR :D
12000m de d+ en 8 semaines je pense que peu de monde trouvera ça énorme ici
Au jeu des 365h ça donne même pas la couleur verte ça :P... Je dirai que ça ne fait que souligner ta très belle perf:)
Félicitations !!!
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:33:58
Merci Pierre-Dom :o) !!
tu as raison pour le jeu des 365h, c'est d'ailleurs en partie pour ça que je n'ai pas replongé une 3ème année, impossible d'allumer le vert partout...!
A bientôt dans notre cher Mordor
Commentaire de Mams posté le 09-09-2015 à 19:23:38
Waow! Magnifique course! Tu finis quand je m'arrête à la Gitte ;)
Génial d'avoir eu ton bon jour avec le temps magnifique de cette TDS 2015, c'est une belle revanche sur celle de 2014!
Un grand, grand bravo pour ton exploit!
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:36:20
Merci Karina :o))
Je te souhaite de prendre ta revanche lors d'une prochaine édition de cette si belle TDS, ce qui se passe après la Gitte vaut vraiment d'être vécu, même de nuit ;o)
Commentaire de yves_94 posté le 09-09-2015 à 22:18:21
respect le plus total, tu est le plus fort !
L'année prochaine je prends une pollenta bien chargée en fer au Cadran Solaire...!;)
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:38:41
Merci Yves, tu me flattes ;o)
Maintenant que je sais ce qu'il y a après le Cormet, je comprends qu'on ait envie d'y revenir !!
Commentaire de Fa² posté le 09-09-2015 à 22:35:13
Sublime, j'imagine ton bonheur.
Tout parait si simple, la préparation explique beaucoup de choses, ton mental aussi, bravo.
Et j'imagine tout le travail en amont pour que cela paraisse si facile, tu peux encore réaliser de très grandes choses, oui les choix vont être difficiles :-)
Fa²
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:41:35
Merci Fabrice :o) !
Réaliser de grandes choses pas certain, mais probablement un verrou qui a sauté sur cette TDS, et moins d'apréhension d'aller tâter de la MH100, de la Restonica ou de l'Echappée Belle ;o)
A très vite
Commentaire de DJUNKI posté le 09-09-2015 à 23:06:27
J'ai aussi pris les raviolis au cadran solaire !! mais ok j'ai ajouté quelques heures à ton chrono pour etre finisher ... j'aurais pas du saucer avec mon pain.
sinon bravo pour ta perf... je n'avais encore jamais été cité dans un récit d'un top 30 !! merci !
encore Bravo et à bientot peut être
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:43:06
Merci Dominique !
Le chrono est la cerise, mais joindre l'arrivée sur ses 2 jambes, c'est bien ça le plus important ;o)
Commentaire de Benman posté le 10-09-2015 à 00:22:00
On peut dire qu'on t'a suivi sur cette course! Pire que ma mère les commentaires pendant ta course sur les chapeaux de roue! Et avec cette belle place et cette arrivée magique... ben tu sais maintenant que lorsqu'un est en fer, on atteint vite le paradis!
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:45:45
Merci Benoît :o)
J'adore, ne change rien, même à 1h du mat durant un suivi tu as toujours l'esprit suffisamment aiguisé pour trouver le bon mot !
Encore merci de m'avoir poussé à distance, toi et tous les autres !!
Commentaire de PhilippeG-640 posté le 10-09-2015 à 08:57:12
Encore touts mes félicitations Olivier, ça fait plaisir à lire et à vivre cette remontée :)
Finalement, être dans le doute avant le départ, partir sans pression et pas trop vite, c'est peut-être la rançon de la réussite ?
Bon, tout ce D+ effectué avant aide aussi, c'est ce que l'on devrait retenir nous autre de la région parisienne...
En tout cas cela m'a fait bien plaisir de suivre ta revanche ;-)
C'est génial de faire une belle épreuve en montagne quand tout se passe bien côté organisme, un vrai petit et simple bonheur.
Bonne récup Olivier;
A bientôt: Philippe
Commentaire de Bikoon posté le 10-09-2015 à 09:48:19
Merci Philippe :o) !!
Je ne sais pas si c'est la clef de la réussite, mais je tâcherai de m'en souvenir à l'avenir !
Je n'avais pas l'esprit revanchard au départ, alors cette surprise est encore meilleure à savourer ;o)
Commentaire de Tonton Traileur posté le 10-09-2015 à 17:46:52
PFIOUUUUUU ! quelle course tu nous as sorti-là, Olivier !... et ça paraît tellement simple: c'est celà, la marque des grands champions !
IMMMMMENSE Bravo ... et au plaisir de te croiser dans nos forêts (un peu plates pour le coup ...).
Bonne récup, à bientôt :-)
Commentaire de Bikoon posté le 11-09-2015 à 11:09:15
Merci Jean-Luc !!
Je te souhaite très sincèrement d'y retourner et de boucler cette superbe ballade !
Oui à très bientôt dans nos forêts, et c'est bien aussi le plat pour faire du rythme ;o)
Commentaire de Bert' posté le 12-09-2015 à 18:20:12
Tout est si mirifique en te lisant ! (ça manque quand même de superlatifs contrairement à ce que tu dis => ta simplicité et modestie ?!)
En tout cas, tellement content de voir cette belle revanche sur 2014, et une perf' à la hauteur de ton très grand niveau. Tu t'es donné plus que jamais les moyens et a été parfaitement récompensé. Quelle maîtrise !
J'adore tout et... en particulier la photo d'arrivée avec de si beaux enfants enjoués :-)
Commentaire de Bert' posté le 12-09-2015 à 18:25:14
P.S : maintenant que tu as aussi trouvé la formule magique du carré éponge anti-coup de chaud ;-), plus de raison d'avoir peur de ce côté là !
Tu ferais un malheur au Marathon des Sables...
Commentaire de Bikoon posté le 15-09-2015 à 21:27:01
Merci Bertrand, c'est vraiment très sympa ! :o)
Ouhlà comme tu y vas, le MDS à l'instar d'une Badwater, je rergarde ça d'un oeil intéressé, mais pas au point de m'y lancer. Et malgré le carré éponge magique (c'est ma môman qui a eu l'idée, car j'avais prévu une éponge standard ;o) )
J'espère à bientôt !
Commentaire de Arcelle posté le 18-09-2015 à 21:11:43
Le bonheur, c'est simple comme une TDS ; et justement, elle a l'air si simple cette course à la lecture de ton récit.
Mais c'est le fruit d'un entraînement sûrement assez intensif, d'une gestion de course intelligente, de qualités naturelles, de la capacité à apprécier l'environnement.
Énorme bravo pour cette performance, et pour le plaisir partagé dans ce CR.
Et la dernière photo, elle est juste Magnifique !
Commentaire de Bikoon posté le 24-09-2015 à 11:06:14
Merci beaucoup Marie-Laure pour ton très gentil commentaire !
Cette course fut une vraie parenthèse enchantée, que j'espère revivre de nouveau ;o)
Quant à la dernière photo, j'ai eu du mal à ne pas la diffuser largement...
Commentaire de Renard Luxo posté le 22-09-2015 à 21:58:28
En quête de récits TDS dans la perspective d'un come-back en 2016, je me souvenais de cet "homme de fer" qui pulvérisait le chrono lors du dernier kikoulive-bouzinesque. Le simple fait d'envisager un jour le passage du curé, un col de la Gîte et, last but not least, le ravito du Joly sans sortir la frontale (!!!) suffit à me convaincre que nous ne pratiquons pas exactement le même sport ... Bravo Champion !
Commentaire de Bikoon posté le 24-09-2015 à 11:18:03
Merci Thierry !
A la vue de tes résultats, tu ne dois pas être loin de voir le Joly ou le Bolchu de jour ;o) (ce que je te souhaites en 2016)
J'espère faire un jour une course dans ton beau [et plat] pays !
Commentaire de gilles+ posté le 16-07-2016 à 10:09:43
Whaaaaaaaou j'étais complètement passé à côté de cette énorme perf et ce superbe récit, et quelle magnifique photo finish !!! Mille bravi Olivier t'es un sacré champion !
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