SNOW TRAIL UBAYE - 6éme EDITION

4^ème participation en 6 éditions (oui, l’an passé j’étais à Barcelone hi hi !), mais on peut dire que ce n’était pas gagné d’avance !!

 

FLASHBACK : Après le protocole du 17 janvier 2015 avec Cocci, la seconde résolution du procès-verbal me donne le feu vert pour cette course, à laquelle je tiens. Il n’y a que l’Ubaye qui m’aille…

 

Seulement, problème, problème de taille : les inscriptions sont closes !! Je m’inscris toutefois sur liste d’attente, or je lis sur FaceBouK qu’il y aurait 300 coureurs sur liste d’attente !!

 

Bon, résultat je tergiverse :

•  y aller et courir sans dossard (mais vu le monde annoncé, si tout le monde faisait comme moi ce serait l’anarchie niveau voitures dans Saint-Paul),
• renoncer et skier tranquillement le dimanche, surtout qu’en ce moment la course à pied je n’arrive (vraiment) pas à me motiver… Mais après mon DNS de Méaudre ça commencerait à faire louche

 

 

Mais finalement je suis béni des Dieux du Trail puisque la météo s’en mêle, trop fort l’organisation indique haut et fort face sans doute aux harcèlements de coureurs virtuels que quoiqu’il arrive qu’elle n’annulera JAMAIS (oh que j’aime cet état d’esprit), ça sent bon les désistements, un message sur FB m’indique que je pourrai m’inscrire sur place, j’ouvre un œil à 7h30 il n’y a pas de précipitations, allez, lève-toi Cocci, BANCO, ma place est là-bas !

 

 

Arrivés sur place -> trop cool  on arrive à se garer carrément DANS Saint-Paul, et du fait d’arriver un peu tard voici les 295 concurrents du 22 kms qui foncent droit sur nous !!

 

 

Je reconnais Thibault Baronian en première ligne, et l’éternel Val d’Allos-ien Guillaume Lenormand, « allez Guillaume ! », il me fait un geste de la main, j’aime !!!

 

 

Vite vite je file à la cabane d’inscription et quémande un dossard, « ah, c’est vous Ju…N  Ev...d  ? », « Bah oui ! », « j’ai vu votre message (de désespoir) sur FacebouK » ! Connected people l’organisation !!

 

 

Et voilà ! Armé du dossard 781, je n’ai plus qu’à m’habiller et me rendre sous l’arche ! Et voici qu’il se met à neiger ! Je me place en première ligne et envisage le hole-shot, mais c’est sans compter sur une première ligne pleine de tensions et un départ volé !! Pas grave, je démarre le sourire aux lèvres, première glissage au km 0.005 mais tellement heureux d’être là !

 

 

Et c’est pas plus mal de partir tout doux, pas de sport depuis, je sais pas, 15 jours, plus de motivation avec le froid permanent, la nuit, la vie professionnelle, et bla et bla et BLAAAAAAA !

 

 

Première montée vers le village, ça me double bien, puis dans le centre ça se temporise. Les locaux sont sortis de leur bâtisse avec les cloches, génial !!

 

 

Première descente sous l’église, les appuis vont bien et je remonte 2-3 positions, ça se bouscule un peu avec les appuis fuyants, avant de faire illusion dans le faux-plat qui suit car ça descend bien derrière !!

 

Descente encore coooool, mais j’ai un souci : mes intestins sont « full ». Grrr, que faire, continuer 9 kms durant avec un mal de bide ou trouver un endroit ?

 

Allez, un monticule sur la gauche, je bifurque et grimpe mais m’enfonce vite dans la poudreuse, et mon poursuivant qui ose me sortir « non, non, reviens, c’est par là », euh… ?

 

De toutes façons l’endroit je ne le sens pas, je reviens sur le parcours et file cette fois à droite, hop, hop, un trou, je fais mon affaire et repars après une belle minute de perdue.

 

Le Bouk va mieux

 

LA COURSE CHEVAUCHEE DU BOUK DEMARRE

 

Et oui, malgré une mé-forme physique, on retombe sur une course typiquement boukesque, je ne me ferai plus remonter de la course.

Le Bouk en mode chasse

 

 

Enfin ça démarre tranquillou-bilou calé derrière une « Cécile », on repasse vers le départ (ça c’est chouette), un coucou rocky-esque à Cocci et à mon père, quand deux types dont un qui souffle fort me passent. Je prends vite leur wagon, mine de rien on a déjà fait 3 kms, c’est parti pour la remontée du vallon.

 

 

Et bien m’en prend, ils me permettent de remonter tranquillou vers le groupe de devant, je fais surtout gaffe à mes appuis et à ne pas trop m’épuiser.

 

 

Et puis… Et puis ben ça va bien, et lorsqu’un des deux coureurs s’échappe du groupe de 6, je l’accroche et le suis. Il me permet de remonter sur un autre groupe, et finalement c’est moi qui file !

 

 

Et mine de rien, je remonte des coureurs « d’avant-pause » !! Je me retourne régulièrement voir si personne ne prend mon train, mais ça se passe bien. Je parviens à courir tout le temps y compris dans les coups de cul, je me souviens plutôt bien du parcours, et surtout je savoure.

 

 

Coup d’œil à la montre, déjà 5.5 kms et 36 minutes de course, bah dis donc, c’est passé vite finalement, et -> ouf je devrai quand même rester sous l’heure de course !

 

 

On approche du ravito, je lance un mémorable « marcher c’est mourir » à un concurrent qui rigole tout en m’invectivant « enfoiré !! » lol !

 

 

Il continue de neiger, un concurrent fait à un autre « les conditions sont idéales », certes !!

 

 

Ravito, une gorgée de coca, un bout de banane et l’on repart, en pensant fort aux courageux du 22 kms pour qui l’ascension vers Fouillouse démarre à cet endroit ! Le bénévole indique « allez c’est la dernière côte », heureusement que je connais car on entendra ça tous les 800m en sachant pertinemment que même si le parcours est globalement descendant à partir du ravito, il est quand même agrémenté de plusieurs coups de cul qu’il faut passer !!

 

 

La chevauchée se poursuit avec une nana dont j’ai du mal à me défaire sur le plat, puis un couple dans une descente, puis un couple masculin plus loin « hé, c’est de la triche, il a des raquettes aux pieds », oui c’est vrai que j’ai pas pris les Yaktrax dans cette poudreuse, mais mes espèces de « chaînes pour pelleteurs de neige » achetées voici fort longtemps par ma mère à Leclerc !! HONTE-DU-SPORT

 

En vente dans tous les bons supermarchés E.LECLERC

 

Allez, km7.5, les niveaux se tasse, au loin un mec en survêtement, je devrai pouvoir le joindre, on repasse le pont, plus que le faux-plat et ce sera l’arrivée !

 

SKODA POWER

Je parviens à la jonction mais manque de me ramasser sur lui ! Bien sympa il me retient pendant que je me morfonds en excuses, puis lâche rien jusqu’au mini-sommet, on bascule, on voit l’arche au loin mais punaise les flocons sont devenus des balles de ping-pong, c’est épique, je kiffe, ça ne reviendra pas derrière, je file et offre même au valeureux public d’arrivée une (fausse) gamelle dans la neige, une vautre juste lamentable, histoire d’amuser la galerie et de terminer tout de blanc maculé !!!

 

 

A l’arrivée on a droit à une paire de gants floqués UBAYE, et une rose pour les dames, je quémande poliment s’il n’y en aura pas en trop histoire d’en apporter une à Cocci qui s’est caillée les miches, j’y ai droit :-)

 

 

Passage au ravito où le mot « garni » convient, du saucisson des tucs du coca des fruits de la soupe du vin chaud pfiouuuu… Le soir même on a les résultats et les photos, pfiouuuu…

 

 

Au final, c’était vraiment, mais vraiment, TOP. Et l’on comprend que malgré la date, la météo, le coin ô combien reculé, les trailers se sont pourtant déplacés en masse, faisant de ce rdv encore un beau succès.

Oui c'était bien un trail BLANC