L'auteur : ejouvin
La course : Raid du Golfe du Morbihan - 87 km
Date : 29/6/2013
Lieu : Vannes (Morbihan)
Affichage : 4120 vues
Distance : 87km
Objectif : Se défoncer
Partager : Tweet
Fin juin, l'été devrait être installé depuis une semaine sur la France. Cependant nous avons essuyé des journées de pluie et les montagnes sont encore enneigées. Bref, la météo n'est pas vraiment avec nous depuis quelques temps, et les entraînements se font régulièrement sous la pluie.
Pour ma part, je termine ce mois par une course assez conséquente en termes de kilométrage, après un enchaînement assez conséquent pour mon niveau. Ce Raid est devenu un objectif de la mi saison de dernière minute, et je l'aborde sans trop de pression, vu les courses et un séminaire pro une semaine auparavant. Donc au programme, une petite ballade de 87 kms et globalement plat (sur le papier) puisque cela se passe en bord d'océan.
Donc au programme, un départ le vendredi après le boulot pour rejoindre mon coach, de la route pendant 3h avant de s’arrêter dormir. Nous réserverons l’hôtel tout en roulant, un peu à l’arrache. Le samedi matin, réveil tranquille, un bon petit déjeuner et nous voilà reparti pour rallier le village. La route se passe sans encombre et nous arrivons dans les temps. Cependant, il y a déjà du monde et nous allons nous garer à l’arrache tout près des tentes.
Samedi 11h, nous y sommes et il est temps de retirer le dossard. Normalement, il faut présenter le sac de course avec tout le matos obligatoire. Mais comme d’habitude, mon sac n’est pas prêt et donc je place en vrac toutes les affaires.
A peine arrivés, je reconnais le speaker des 6H de Gravigny, qui lui-même reconnais mon coach qui a gagné cette épreuve. Dans ma tête je me dis « Bah Christophe, tu es bon pour une interview » et cela ne manque pas. Nous entendons à la sono « Et voilà Christophe … vainqueur des 6h de Gravigny, Trail du Donjon et des Cerfs », et le micro lui est tendu pour qu’il s’exprime sur son objectif de la journée et ses sensations. Beaucoup de monde se retourne comme si une star était présente. J’en rigole, car je sais qu’il est capable de faire quelque chose alors qu’il est passé inaperçu dans la liste des favoris sur le site. Mais là, il ne peut plus se cacher.
Bon, maintenant qu’il a répondu avec toute humilité aux questions, il est temps de redevenir anonyme et de prendre le bracelet, le dossard et la carte de pointage. Direction une brasserie pour manger un bon plat de pate et de la volaille.
Une fois le repas terminé, nous pouvons admirer l’arrivée du vainqueur de l’Ultra. Whaouuuu 18h pour 177 kms, une fraicheur à toute épreuve, c’est beau. Rapide analyse du bonhomme, les jambes et les chaussures sont « propres ». Donc pas de boue, les chemins doivent être relativement secs et nous faisons le choix de chaussures de route / tous chemins.
Le temps s’écoule à une vitesse incroyable, surtout quand on fait / refait son sac un nombre de fois incalculable, et il est temps de rejoindre la navette. C’est vraiment super bien organisé et nous commençons à discuter avec des concurrents. Notre attention se portera sur deux petits bouts de femmes, tout de violet vêtues, et d’une ressemblance incroyable. La discute s’entame tout naturellement et nous les encourageons. Elles n’ont jamais fais une telle distance (tiens moi non plus d’ailleurs) et veulent juste rejoindre l’arrivée entre 10h et 12h. Ca fait un gros interval et nous blaguons sur le choix de la tenue vestimentaire avec une touche d’humour « Nous allons passer la nuit donc nous avons pris une nuisette ». C’est beau la bonne entente quand même.
Nous montons dans le car, la discussion continue et la question fatidique arrive. Elles nous demandent nos prétentions chronométriques. Mon coach essaye d’éluder la question, comme lors de son interview sur le village, en parlant de déjà terminer, gérer la course au cardio et voir ce qui se passe. Mais nous ne pouvons pas nous en sortir et les chiffres tombent. Leur réaction est simple « Ah oui quand même, la vache », enfin surtout pour mon coach car moi je suis plus « raisonnable ». Les deux gars derrière nous sont interloqués et lui demandent son numéro de dossard, j’imagine pour voir à l’arrivée si il est fou ou réaliste. Je pense qu’ils auront eu une bonne surprise le dimanche matin…
« Locmariaquer, terminus tout le monde descend »
Pour ma part, je n’aime pas trop m’étendre sur mon sujet (sauf en virtuel comme pour ce récit) et je m’efforce de dormir dans le car. En fait, je crois que la pression est montée. A la descente, j’en oublierais même mon petit sac avec compotes de pommes et papier toilette. Heureusement, les deux petites femmes nous interpellerons, y a mieux pour passer inaperçus…
Le soleil cogne, il fait chaud très chaud. Nous voyons quelques concurrents du 177 qui semblent déjà bien marqués. Chapeau à eux, c’est vraiment un autre monde. A la recherche d’un coin d’ombre, nous nous dirigeons vers un gymnase. Oups, c’est réservé au Ultra pour le repos, normal. Direction les arbres et nous entamons l’attente d’une heure. J’ai du mal à me motiver pour l’échauffement.
Je sens un truc sur mon bras, arrrrrrrrrrg, un moustique avec la trompe plantée dans mon bicep, enfin je crois que l’on dit comme ça. Et voilà, uns piqure sur le bras et une dans le dos. Note : A mettre sur mon profile Meetic, dans la catégorie « Mon petit plus », je suis un bon attrape moustique. Mesdames, vous aurez des nuits tranquilles à mes côtés.
Et de nouveau, « la » speaker appelle les favoris et Christophe doit de nouveau se présenter. Il ne peut plus se cacher, il est connu à présent.
Grosse musique au départ pour nous mettre dans l’ambiance, la main sur le chrono prêt à en découdre. Et pan, c’est parti. Dois je préciser que ça part très / trop vite ? Je ne vais pas recopier mes précédents récits, mais je me fais déposer de tous les côtés et pourtant je suis en sur régime sur le premier kilo. Op op, y a du chemin à faire quand même, donc on descend le cardio et l’allure. Tant bien que mal, j’y arrive même si je suis un petit peu au dessus. Je vois passer une féminine, une deuxième. Bon bah, quitte à ne pas être top, autant profiter du paysage. Nous passons au bords de la plage, c’est joli mais mon dieu, qu’est ce qu’il fait chaud… ll faut penser à bien boire, beaucoup boire. De toutes les façons, les points d’eaux sont assez proches (au max 15km) donc on peut se lâcher sur la gourde.
Bon comme d’habitude, je n’ai que des brides de souvenir, mais quels souvenirs…
Le premier village / ville traversé est « Crac’h ». Quelle surprise de voir tout ce monde au bord de la route en train de nous applaudir, de nous encourager. Ca donne vraiment des frissons mais c’est dangereux, car l’allure augmente sensiblement. Il faut réussir à se contenir. C’est aussi le lieu du premier point d’eau (un peu avant ou un peu après) ou je remplis la gourde et m’arrose la tête. Il y a déjà des dégâts à cause de la chaleur, les coureurs mouillent leur casquette, s’humidifient le visage. Mais, c’est un joyeux bordel, sans trop de respect finalement, dommage.
Je ne m’attarde pas trop et en profite pour ne pas couper longtemps et c’est reparti, direction « Auray » pour le premier ravito solide. Alors là, c’est HALLUCINANT, une ambiance de tour de France. Nous traversons le « port », les gens sont nombreux dans les rues, à la terrasse des cafés, ça crie, ça encourage tout le monde. Des pancartes « Allez papa / maman », « On t’aime » fleurissent de partout. Même si cela ne vous est pas adressé, ça touche. J’en pleurerai presque en courant. Jusqu’ici tout va bien.
Et nous voilà partis pour des chemins côtiers, mais alors vraiment côtiers. Cela sent bon l’iode, les gens jouent sur la plage. Le soleil cogne toujours et ça ce n’est pas cool. Tantôt nous passons sur le sable, tantôt sur les petits murets donc le revêtement est inégal.
Nous traversons le village « Bono » qui va marquer le début du gros coup de mou pour moi. Voyons voir, « Bono » 30 kms depuis le départ. Je vois le cardio descendre, l’allure baisser terriblement et les jambes fatiguer. Il me reste 57 kms à faire… Ouch, ça va être éprouvant. Je vais atteindre tant bien que mal le point d’eau suivant où je vais remplir la gourde (normal) et boire une quantité incroyable d’eau plate et pétillante. J’ai vraiment trop trop soif. L’arrêt est pour moi un peu plus long que prévu, mais il y a pire.
Il est temps de repartir, et surtout garder le moral penser à des choses positives. A partir de ce moment, nous allons passer dans des singles vraiment casse pates. En plus des « stop vélo » où nous sommes obligés de casser le rythme, voilà qu’il y a des pierres, des racines et arbres en travers. C’est usant. Mais que dire des concurrents du 177 que je double. J’essaye de les encourager à chaque fois, surtout qu’ils font tous (sans exception) l’effort de couper / se mettre sur le côté à mon passage. J’entendrai même durant la nuit des « Attention, voilà un 87, on se pousse ». Vraiment chapeaux bas à vous autres pour la distance, le courage et de m’avoir laissé passer.
22h30, il commence à faire bien sombre et dans les singles nous ne voyons plus rien. Il est temps de sortir la frontale… Enfin, j’aurai du la sortir au ravito précédent pendant que je m’alimentais. Nous avions convenu de cela, le faire à l’arrêt tranquillement. Mais quel CON, pourquoi ne l’ai-je pas fais, alors qu’il était 22h15 (environ) quand j’ai franchis le pointage. Et me voilà en train de chercher la frontale dans le sac, tout en courant. Je ne la trouve pas, je m’arrête. Je défais le sac, sors le bidon , pour respecter le règlement sur la réserve d’eau, prend la frontale, refais le sac et repars. Merde, j’ai le bidon à la main, je défais le sac, range le bidon, refais le sac… Voilà, la conclusion est simple, je ne suis plus lucide. Il faut dire que je lutte depuis quelques heures.
J’ai vraiment mal aux cuisses, les chemins de nuit sont traitres et je ne vous cacherai pas que l’envie d’abandonner m’a effleuré. Cependant, les encouragements des bénévoles, des promeneurs (oui oui encore à cette heure tardive) me poussent à évacuer les mauvaises pensées. Je sers les dents, me concentre sur le cardio pour essayer de le maintenir et tant pis pour l’allure. Si je dois être repris, ce à quoi je m’attends, et bien ce ne sera pas la fin du monde.
Au loin, des bruits de pétards. Il doit y avoir une petite fête quelque part. Et d’un coup j’aperçois un magnifique feu d’artifice. Aucune idée de la raison de celui-ci, mais cela va me faire passer quelques minutes magiques. Ciel étoilé, feu d’artifice illuminant la pénombre et reflet de la lune dans la mer. Mais là « catastrophe », alors que je pensais suivre le balisage, je ne vois plus de chemin. Nous passions sur une petite plage, mais il n’y a que de l’eau. Je reviens en arrière mais pas de chemins et pourtant il y a bien la balise… Heuuu bon bah on va essayer de passer dans l’eau. Ca mouille les pieds et le sable rentre dans les chaussures. Bah en fait, c’était le bon passage. Les premiers seront passés au sec, pas les suivant… A oui, c’est vrai qu’il y a des marées sur l’océan.
La fatigue est de plus en plus présente, les cuisses de plus en plus dures et pourtant il faut continuer et ne rien lâcher. Arrivé vers Arradon, il me reste environ 20km. Ce me parait le bout du monde et donc je décide de ne plus trop compter le kilométrage. Arrive le dernier ravito où je vais être contrôlé sur le matos obligatoire. Je suis complètement à l’Ouest (normal nous sommes dans le Mobihan) et je réponds vaguement au bénévole, je m’en excuse ici. J’ai envie d’en finir de rentrer et de boire. Je signe rapidement la feuille et repars. Un gars me dit « Si tu veux conserver ta place, repars vite car il y a un avion derrière ». Je lui explique que je ne suis plus vraiment dans mon objectif et que cela ne m’importe peu finalement. Puis il se rend compte que l’avion a déjà repris son envol. Me voilà sauvé alors, pas besoin de stresser.
Arrive le dernier pointage et les bénévoles m’indiquent qu’il y un concurrent pas loin devant moi. Effectivement, je vois sa frontale 200m devant, mais ça me paraît impossible.
Sur la fin, un concurrent va me reprendre (le fameux avion ???) et m’invite à suivre son pas. Mais il est bien trop rapide pour moi, la foulée est ample et souple. Moi je suis dans le dur et hors de question que je me flingue si près du but. Grace aux frontales, je le vois reprendre celui qui était devant moi mais le rythme semble baisser. Et finalement, je reviendrai sur eux un peu plus loin et il me dira « Oups, j’ai été un peu présomptueux ». Vu la distance parcourue, je ralentis un peu pour ne pas poser une mine et j’évoque le fait de finir à trois. Celui qui m’a repris est d’accord, celui que nous avons repris ne dit mot… Une dernière fois, je vais me tromper de parcours, prenant un pont alors qu’il fallait tirer tout droit. J’embarque un de mes compagnons avec moi, le troisième se faisant la male sans rien dire… Sur le coup, je l’ai mauvaise, vraiment mauvaise et je comprends mieux pourquoi il n’avait pas répondu à ma proposition.
Et bien, il est beaucoup plus frais, j’aurai du lui casser le moral 5 minutes auparavant. Celui qui m’avait repris m’invite à accélérer de nouveau pour refaire la jonction. Mais je ne m’en sens plus capable et l’invite à se faire plaisir. Je le vois partir, sa frontale revenir tout doucement puis dépasser le concurrent.
Voilà, j’en ai fini avec cette ballade. Comme souvent, je peux courir jusqu’à la ligne, mais une fois passée… c’est une autre histoire. Mon coach me rejoindra sur la ligne, il faut dire que j’ai vu la voiture ouverte et j’ai gueulé comme un idiot en arrivant. Il a donc pu m’entendre arriver.
Direction la tente des kinés / osthéo où j’essayerai bien de faire mon petit cinéma pour passer le temps et dragouiller les bénévoles. Moment de complicité avec les autres concurrents, les bénévoles en racontant des conneries qui n’ont ni queue ni tête. Mais il faut surtout les remercier, eux qui sont à notre disposition depuis de longues heures…
Il me faudra près de 45 minutes pour rejoindre les douches (chaudes) alors qu’elles ne sont qu’à 500m. A mon retour, mon coach est en plein discussion avec le speaker. Faut dire qu’il fait podium (j’aurai du le parier) et la rencontre de deux passionnés donnent forcément de longues discussions.
Alors que nous discutons, qui vois je arriver ? Les deux petites femmes violettes qui en terminent. Nous les félicitons déjà parce qu’elles ont terminé et aussi parce qu’elles font 11h30, soit 30 minutes de moins de la fourchette haute. Par contre, elles ont une mine défaite… Forcément elle demande à Christophe, et la surprise tombe quand il annonce son podium, la réponse vient du cœur « Oh putain ». Bah oui, il ne mentait pas dans le car.
4h30 du matin, il est temps d’aller à l’hôtel pour essayer de dormir avant la remise des récompenses à midi.
Dimanche matin, nous allons au village pour attendre la remise des récompenses. Je peux enfin faire la connaissance d’Hervé que j’ai raté la veille. Nous discutons, quel sacré Monsieur… Très content d’avoir fait sa connaissance.
Une fois le podium passé, il est temps de reprendre la route où les échanges verbaux seront rares. A tour de rôle nous dormirons, avec les jambes qui tirent.
Un superbe week end. Un parcours magnifique mais de la à faire les 177 … Des rencontres fantastiques, j’ai tout simplement adoré.
J'avais légèrement sous-estimé la difficulté de cette course. Pour moi la difficulté devait être dans le fait qu'il faille courir pendant 87km, ce qui est bien le cas, mais les chemins empreintés sont vraiment très usant.
Pensez à Arclusaz au début du parcours pour faire descendre le cardio, ça fonctionne pas. Penser à MamanPat au milieu pour le faire remonter, ça fonctionne pas non plus. Par contre, pensez à vous tous, au récit à écrire, ça aide pour serrer les dents et continuer à avancer jusqu'à la ligne d'arrivée. Merci aux bénévoles, aux spectateurs, et à vous tous pour le support virtuel de la communauté.
J'ai surtout manqué de fraîcheur sur la "fin" du parcours. Et donc, faire 4 trails en 3 semaines avant, ce n'est pas une bonne idée. En tout cas, je me serais bien amusé pendant ce mois de juin.
Alors pourquoi ce titre de Récit ? Les bretons disent "Il ne pleut que sur les cons" en réponse à "En bretagne, il pleut tout le temps". Vu le week end que j'ai eu, et les couleurs sur la tronche, c'est que je dois pas être dans la catégorie des cons, du moins aux yeux des Bretons.
Par contre, autant dans le milieu de peloton l’ambiance est bonne, autant certains premiers … Je ne ferrai pas de jugement ne connaissant pas les personnes, mais j’ai la vague impression que certains sont poussés, ont une haute opinion de leur performances, se la racontent un peu. Ca va, nous ne sommes pas des champions du monde, il faut réussir à relativiser. Mais bon, ce n’est pas bien grave.
Avez vous remarqué, un récit sans math, sans temps, sans classement, sans objectif et sans pause Stifler
27 commentaires
Commentaire de leptitmichel posté le 01-07-2013 à 13:51:53
Salut Etienne,
Tout d'abord, bravo pour ta course (ben oui, j'ai vu le temps et le classement moi ! ;-)
L'interet d'etre sur le long, c'est que j'ai pu voir passer pas mal de coureurs du 87. Donc tu m'as forcément doublé... et j'ai même du me pousser pour le taisser le passage... Trop la classe !
En tous cas, sur les 20 premiers du 87, 19 m'ont remercié de les laisser passer et m'ont encouragé... derrière on se rapprochait plutot de 1 sur 2...
Commentaire de ejouvin posté le 01-07-2013 à 15:34:39
19/20, j'espère ne pas avoir été celui qui ne t'a pas encouragé.
Bon après, il faut être honnête. Je n'ai pas glissé un mot à tout le monde. C'est parfois un peu étrange de glisser un "Bravo, courage" si la personne est en souffrance.
Mais j'ai vraiment été surpris par votre esprit, c'était vraiment la grande classe de votre part.
Bravo pour avoir fait le 177
Commentaire de vinch64 posté le 01-07-2013 à 13:59:24
Bravo Etienne, très belle course!
Dommage de ne pas avoir eu l'occasion de te croiser au départ pour discuter un coup (j'avais oublié ma casquette Kikouroù à Carnac...).
Sinon, c'est clair que j'ai été très surpris par la course. Le parcours est difficile et malgré le D+ faible, on a toujours l'impression de monter ou descendre.
Puis le coup de chaud a été très surprenant, je ne l'ai pas vu venir...
Récupère bien et à une prochaine fois! ;-)
Commentaire de ejouvin posté le 01-07-2013 à 15:36:34
C'est clair que le parcours est déroutant.
On va faire un calcul "stupide". En partant du 6h de Gravigny avec 70km officiel. Il reste donc 17km à faire. Si je fais du 8.5 sur les 17 dernier, ça donne 8h....
Et bah la réalité est vraiment bien différente. Il y a tellement de relance dans les chemins, des singles tortueux, mais c'était un vrai bonheur.
Bravo à toi aussi.
Commentaire de Arclusaz posté le 01-07-2013 à 14:23:32
Bravo pour cette course et ce récit tout en modestie.
Pas de chiffres mais tu as casé "mamanpat" dan ton CR, c'est donc réussi !
Commentaire de ejouvin posté le 01-07-2013 à 15:38:03
Merci oh fidèle lecteur ;)
Je t'ai également sité et j'ai réellement pensé à vous deux. Surtout quand je souffrai, autant dire que j'ai pensé longtemps.
AH ah la modestie... je râle quand je ne suis pas content. Quand je en râle pas, c'est que ....
Commentaire de droopy126 posté le 01-07-2013 à 16:13:21
Super récit. J'ai aussi fait le 87km (au final, ma montre m'a indiqué 85,3km et c'était une bonne surprise). Bravo pour ton temps (ça doit être quelque chose quand tu est en forme - on n'est pas sur la même planète...). Perso, j'ai mis 2h de plus que toi et je suis heureusement surpris de mon classement (comme quoi).
Respect également pour les courageux du 177km et bravo pour l'organisation qui se mobilise du vendredi soir au dimanche.
Commentaire de ejouvin posté le 01-07-2013 à 16:18:56
Bravo à toi aussi, c'est un très bon résultat également. le parcours est tellement difficile...
Je te rejoins sur les bravo, l'organisation était au top.
Commentaire de HervéB posté le 01-07-2013 à 16:15:55
Il fallait le faire et tu l'as fait : 87 km à une allure respectable ave une très belle place à l'arrivée. Respect Etienne.
tu as bien fait d'insister quand c'est devenu dur et que le corps répondait moins bien. Et puis une chose est sure : quand on est pas blessé mais bien placé, ça ne se fait pas d'abandonner :-)
Sinon, je connaîs quelqu'un qui a dragouillé une Vannetaise et qui a quitté l'Ile de France (je bossais à Melun il y a 3 ans) ;-)
Ravi d'avoir fait ta connaissance ! Bonne continuation
Commentaire de ejouvin posté le 01-07-2013 à 16:23:39
Pour être totalement franc, je me voyais vraiment très très mal. Les cuisses tiraient, l'allure n'était pas celle attendue, mais quand j'entendais les spectateurs / bénévoles me dirent ma position... Ma réponse était toujours la même "Ce n'est pas possible, il y a erreur, je ne vous crois pas". Et donc, j'avais aussi envie de savoir qui avait raison en franchissant la ligne.
Et n'étant pas blessé, oui je ne pouvais pas abandonner même si parfois on se demande ce que l'on fout là.
Bah à voir dans 3 ans ce qui se passe ;) 3 ans, ça tombe bien, ça doit être le reste des années d'étude qui doit rester aux kinés que j'ai dragouiller ;)
Plaisir vraiment partagé pour cette rencontre, et j'espère à bientôt. Ce qui veut dire qu'il faut que je vienne me frotter à un 24h ou un truc de malade dont tu as le secret (spartathlon ?)
Commentaire de oenotrailer49 posté le 01-07-2013 à 18:51:50
Bonjour Etienne,
Bravo et merci pour ton message. Tu as fais une belle course. L'avion de chasse est un gars de mon club (johan malard), c'est un gars vraiment sympa, il a vomit au 35ème alors qu'il avait 8mn d'avance sur le reste du groupe et n'a pas réussi à s'alimenter avant le km 53. Il nous a parlé de toi à son arrivée et aussi du gars qui a essayé de vous lâcher qui selon lui était un peu trop prétentieux...
Bonne récupération et bel état d'esprit
Antoine
Commentaire de Christophe Trail posté le 01-07-2013 à 23:17:59
C'est avec beaucoup de bonheur et de plaisir que j'ai lu ton récit en revivant cette course
Tu oublies de dire que tu as fini 9ème sur 992 partant et à 1´ de la place du 1er senior.
L'enchaînement des courses des dernières semaines n'a pas pu te permettre de maîtriser parfaitement la course mais ton résultat n'est que plus méritant et ton expérience encore plus grande.
Tu deviens l'outsider des trail longs
C'est un réel plaisir de partager cette passion commune du trail et de la gestion au plus près
On aime partager et vivre c week qui nous font tout oublier ...les heures de labeurs d'entraînement
Mais tu aussi un grand compétiteur et ta volonté est sans limite
Merci pour tout car ça. c 1 aide précieuse pour me dépasser que de partager tout ça
Bravo et continue à te faire plaisir, c'est là l'essentiel
Commentaire de Insomniac Trailer posté le 02-07-2013 à 01:02:06
Bravo Etienne pour cette belle performance et ton récit plein de sincérité.
Compte tenu de ta position, tu m'as doublé entre Larmor Baden et Aradon alors qu'il faisait encore jour : tu fais donc partie de ceux qui m'ont encouragé par un petit mot ou une petite tape sur l'épaule, tout en avançant à vive allure. C'était vraiment impressionant !
Merci pour ces encouragements qui m'ont beaucoup aidé dans ce moment très délicat après plus de 25 h de progression.
Et bravo à ton coach ausi, car tu me sembles bien préparé et promis à un bel avenir sportif !
Commentaire de ejouvin posté le 02-07-2013 à 14:21:35
Vive allure ;) Je devais être à 6'20 au kilo, voir pire. Dis comme cela, ce n'est pas terrible terrible, mais dans la course c'était un gros effort pour moi.
Pour l'avenir sportif, disons qu'il est derrière moi plutôt et dans un autre sport. Là, je me fais plaisir, et je m'amuse dans l'entrainement et la souffrance de la course.
Mais merci quand même
Commentaire de ejouvin posté le 02-07-2013 à 15:34:45
Ah Christophe, mais le plaisir était partagé.
Je n'ai pas oublié de le mentionner, mais j'ai tellement râlé après ce top 10 que je voyais si loin... Maintenant que je l'ai accroché, je ne voulais surtout pas mettre cela en avant.
Outsider des trails longs... il va falloir attendre encore un peu avant de mériter ce titre honorifique. Cette place doit être confirmée sur les prochains trails, et surtout sur des classements plus dense.
Commentaire de Jean-Phi posté le 02-07-2013 à 08:47:37
3° pour ton coach et 9° pour toi, bravo Etienne ! Tu n'en finis pas de progresser !
Je vois que tu penses aux coureurs lyonnais et surtout à mamanpat, c'est la preuve de ton bon goût, je suis certain qu'elle appréciera ! ^^
Récupère bien !
Commentaire de ejouvin posté le 02-07-2013 à 14:55:17
Merci jean-phi.
C'est que je suis pas mal entouré effectivement. Nous avons passé un super week end avec plein de bonnes surprises. Promis là, je récupère bien et je vais me gonfler le moral pour la fin d'année.
Je vois que toi, tu reprends bien aussi, c'est vraiment cool.
Commentaire de Christophe Trail posté le 02-07-2013 à 09:58:09
C'est avec beaucoup de bonheur et de plaisir que j'ai lu ton récit en revivant cette course
Tu oublies de dire que tu as fini 9ème sur 992 partant et à 1´ de la place du 1er senior.
L'enchaînement des courses des dernières semaines n'a pas pu te permettre de maîtriser parfaitement la course mais ton résultat n'est que plus méritant et ton expérience encore plus grande.
Tu deviens l'outsider des trail longs
C'est un réel plaisir de partager cette passion commune du trail et de la gestion au plus près
On aime partager et vivre c week qui nous font tout oublier ...les heures de labeurs d'entraînement
Mais tu aussi un grand compétiteur et ta volonté est sans limite
Merci pour tout car ça. c 1 aide précieuse pour me dépasser que de partager tout ça
Bravo et continue à te faire plaisir, c'est là l'essentiel
Commentaire de Mamanpat posté le 02-07-2013 à 12:46:51
Eluder, quand on évite de répondre à une question, on l'élude !
Elucidier, c'est trouver la solution, la raison, le mystère du pourquoi tes puls ne sont pas remontées en pensant à moi !!! ;-)
Bravo en tout cas !
Ps : à priori y'en a un qui a du prendre la pluie non ?!... :-)
Commentaire de ejouvin posté le 02-07-2013 à 14:24:25
Merci mamanpat.
La prochaine fois, je vais essayer une autre tactique. Prendre deux photos choisies (dorsaux et cuissots) sur moi, et quand ça n'ira pas bien bien, je les regarderai en me disant: "Si tu continue comme ça, soit tu prends un coup de pieds au cul, soit la main dans la tronche". Ca devrait permettre d'élucider ce mystère ;)
Oui, il avait un petit nuage au dessus de sa tête, c'est pour cela que je ne voulais pas le reprendre en fait. J'avais envie de rester sec.
Vivement le prochain CR que je trouve un nouveau fil conducteur ;)
Commentaire de ejouvin posté le 09-08-2013 à 18:26:49
Je viens enfin de comprendre pourquoi tu me fais une explication sur élucider et éluder la question...
Correction apportée, il était temps ;)
Commentaire de sabzaina posté le 03-07-2013 à 07:08:53
Je ne doutais pas un instant que tu l'atteindrais un jour ou l'autre ce Top 10 et c'est d'une bien belle manière que tu viens de le faire.
Bravo Etienne. Quel est ton prochain objectif?
Commentaire de ejouvin posté le 03-07-2013 à 09:46:36
Merci beaucoup. Bien belle manière... il pouvait y avoir meilleure gestion quand même. Mais nous ne serons jamais parfait, donc je suis plutôt content. Même si sur le coup, j'ai pas mal pesté ...
Prochain objectif ? A court terme récupérer mes jambes (à J+3 cela semble être le cas) et après je ne sais pas. Du repos, une reprise tranquille et repartir sur un gros cycle de travail pour reprendre le long. A long terme, la SaintéLyon me semble être le bon objectif... Mais cette fois-ci, je ne jouerai pas le Top 10 ;)
Commentaire de tortue01 posté le 03-07-2013 à 11:46:51
Bon.;tu me fais toujours rire et toujours "a l'arrache"..mais la tu joues dans la cour des Grands..super CR et apparemment belle Course. (ne manque que quelques photos de cette belle Bretagne!!).dis donc ton coach n'a pas peur d'être dépassé par tes exploits!!!l'élève va bientôt dépassé le Maitre??
Repose toi..t'as jamais de vacances??!!
Commentaire de ejouvin posté le 03-07-2013 à 11:57:02
Merci, mais non non ce n'est pas la cour des Grands. Nous pourrions dire cela quand je ferrai top 10 sur le marathon du mont Blanc par exemple. Mais il est vrai que je me satisfait (oui oui c'est possible, et je ne suis pas la SNCF) de ce résultat.
Oui vraiment toujours à l'arrache, c'est un gros défaut, je le payerai un jour en course... La dernière en date, je ne retrouve pas ma carte d'identité :(
Pour les photos, en fait, je ne prends pas le temps d'en faire et comme le portable est au fin fond du sac... Et accessoirement, je ne sais pas en insérer dans les récits. Je sais bien que cela est dommage car ça fait un gros pavé à lire, pas très aéré.
Non non, je suis loin du coach. Je prends plus d'une heure dans la tronche et son niveau est tel qu'il me faudrait encore bien deux ans de dur travail.
Des vacances, bah non pas trop. Mais par contre, repos forcé sinon je vais me péter.
Commentaire de PtitLudo posté le 09-07-2013 à 10:13:56
Bravo pour ton excellent resultat ! Quelle progression en un an ! Bientot les podiums a ce rythme !
Commentaire de ejouvin posté le 09-07-2013 à 10:22:51
Merci.
Non non pas bientôt les podiums, la progression ne peut pas être linéaire, ce serait trop simple. Et puis, il me suffit de m'aligner sur des courses où il y a plein de champions et l'affaire est réglée, style MMB ou Montagn'hard 60 par exemple.
Bravo surtout à toi d'avoir réussi à terminer, mais il faut te reposer à présent...
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.