L'auteur : Chti42
La course : La Montagn'Hard - 100 km
Date : 7/7/2012
Lieu : St Nicolas De Veroce (Haute-Savoie)
Affichage : 5032 vues
Distance : 111km
Matos : => CR EN FIN DE RECIT!
- sac Salomon Advanced SKIN S-LAB 12
- bâtons Raidlight pliables (Carbon Trail Pole)
- chaussures Salomon XT-SLAB4
- GPS Garmin Forunner 305
- "Booster" cuisses et mollets BV-Sport
- lampe PETZL Tikka +2 (obligatoire)
- collant Kalenji couvrant les genoux (obligatoire)
- coupe vent/kway Queschua ultra léger (obligatoire)
Objectif : Faire un temps
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« Il vous reste un lit?... Le dernier au fond … ok, je le prends !... Combien ? …Une petite heure, merci… Je passe par là, il n’y a que deux marches d’escaliers… à tout à l’heure !»
Quelques heures auparavant, 23 exactement, je me retournais dans le sas de départ pour apercevoir Trinouill en train de filmer (-> voir sa vidéo & son récit) au moment du décompte précédant le départ… 3, 2, 1, c’est parti pour cette 4ème édition de la « Montagn’hard 100km 2012 ». Sûr de ma préparation, le moral est au maximum. Je connais la première partie de la course pour avoir effectué la 60km l’année dernière. Après la mise en jambes des tout premiers 200m de D+ qui suivent le départ, je suis très concentré en abordant la descente qui plonge vers St-Gervais : pas question d’entamer le potentiel des quadriceps et surtout pas de glissade sur la poussière et les petites pierres que l’on ne voit pas encore très bien à la lueur de la frontale. Traversée de la nationale, deuxième montée, passage du funiculaire et sommet de la deuxième bosse du profil : tout s’enchaîne bien dans le rythme que j’ai prévu !
La descente vers le premier Ravito va être une formalité, bien que… 200/300m que je ne vois plus de « bambous » ni de « tresses ». Grrrr, je viens de louper une bifurcation à droite. « Pas grave », me dis-je… certainement les deux bières bues hier soir avec les Kikous avant la Pasta Party au « Schuss ».
C’était la première fois que je n’étais pas seul la veille du départ d’une course. Parrainé en quelque sorte par Trinouill, que j’avais enfin rencontré « en vrai » vendredi après-midi au retrait des dossards, nous avons fait escale « Au coin de Feu » pour célébrer cela. Rejoints rapidement par quelques autres Kikous, nous nous racontons nos exploits passés et surtout notre préparation pour la grande course du lendemain : une manière de se rassurer à n’en pas douter ! Les affaires et les sacs étant prêts pour tout le monde, nous partons directement pour la Pasta Party où la photo traditionnelle, avec la bannière « Kikourou ? » sera prise avec tous les autres membres que je découvre pour la première fois. J’ai donc passé une excellente soirée grâce à vous tous. La courte nuit n’en sera que meilleure !
Revenons à notre course ! Au bas de la pente, le Ravito des « Toiles ». Badgeage : « 31ème » me crie-t-on. « Ouh là, ça a été trop vite… va falloir ralentir pour ne pas exploser ». Après un grand bonjour et un grand sourire à tous les bénévoles, je « déguste » un carré de chocolat noir (j’adore le chocolat noir !!!), un gel, un peu d’eau dans le bidon et hop, je repars pour la montée du « Prarion ». J’attaque le début avec un œil sur le sentier et l’autre sur le GPS : « pas trop vite » ! A environ 2 km du sommet, je passe sans encombres une partie technique légèrement humide et me dis « Ouf !»… Pourquoi « Ouf »? Parce que l’année dernière au même endroit j’avais déjà sorti les bâtons et, par manque d’expérience avec ces « accessoires de randonneurs », j’avais chuté bêtement après les avoir coincés entre des rochers. Cela m’avait valu une arcade sourcilière ouverte sur 3 cm et une pause de 20min auprès des secouristes au sommet du « Prarion ». Toujours avant le sommet, au sortir du maquis savoyard, il y a ce passage magnifique, bientôt mythique, qui se propose à vous pour la première fois sur le parcours: la découverte du « Mont Blanc ». Le soleil qui est levé depuis quelques minutes illumine de toute sa splendeur le point culminant des Alpes : je m’arrête quelques secondes pour immortaliser cet instant … non pas avec un appareil photo, mais simplement pour que l’image reste gravée dans ma mémoire ! Au sommet, je ne reconnais pas « mes » gentils sauveteurs mais salue et remercie avec enthousiasme ceux de cette année pour leur présence rassurante.
La descente se fait sereinement malgré une petite douleur apparue dès l’entame : je me décontracte et économise mes quadriceps. Le Ravito de « Bionnassay » est déjà là. L’arrêt est plus long que le précédent : je remplis la poche à eau mais aussi un bidon supplémentaire en prévision du soleil et de la chaleur que je redoute déjà dans la montée du prochain col. Oups, j’ai failli partir sans mon carré de chocolat ! Je vous ai dit que j’adorais le chocolat noir ? C’est reparti, je remets l’ouvrage sur le métier, en l’occurrence le « Tricot ». Un bref regard sur le profil : cool, on va passer la « passerelle » ! Au fait, j’ai légèrement rétrogradé au classement scratch… c’est bon signe, ça veut dire que j’arrive à gérer… enfin je crois!!!
Dans cette première partie de l’ascension, comme depuis le départ, je cours dès que c’est possible : pourvu que ça dure ! En attendant, ça redescend un peu : le « pont suspendu » est tout proche. J’arrive seul au point de contrôle et donc, contrairement à l’année précédente, je peux m’engager sans attendre sur les planches, les mains sur les câbles, et en profite pour regarder à ma gauche des cimes enneigées jusqu’à la fin du glacier : c’est beau… vraiment très beau. Après le mode « paysage », passage en mode « portrait » pour la deuxième partie de l’ascension : mes souvenirs de la 60km me reviennent avec l’apparition des premières petites douleurs dans le bas des mollets. « Mer..e alors, pas encore fait 25km !!! » grommelais-je. Je décide de sortir les bâtons et me reconcentre pour avancer le plus relâché possible. Ça marche : après une quinzaine de minutes, plus aucune douleur ! Ouf pour la seconde fois ! Le profil s’arrondit ; le sommet du col n’est plus très loin… le voilà. Je m’arrête pour fixer les bâtons sur le sac en regardant en contrebas le Ravito de « Miage ». « Méf ! Ne te grille pas les quadriceps comme en 2011… tu l’avais payé très cher par la suite, notamment la dernière descente dans laquelle tu avais vécu un vrai calvaire au point de t’arrêter une bonne vingtaine de fois. »
20 mètres avant le fameux Ravito de « Miage », je suis au paradis : toutes les femmes et jeunes filles scandent mon prénom « Jean-Luc, Jean-Luc, Jean-Luc… ». Ça me donne une de ces patates !!! Poudre et le plein de la poche à eau, ne pas oublier les bidons additionnels car la chaleur se fait bien ressentir, « miam miam » avec plusieurs carrés de chocolat et un gobelet de soupe aux vermicelles : je suis prêt pour la suite des réjouissances avec « Tré-la-Tête » au programme. Dès le début de la petite bosse avant la descente vers le haut des « Contamines », je suis rejoint par une charmante femme blonde toute vêtue de rose : à partir de là on ne va plus se quitter… jusqu’à la moitié de la « Tré-la-Tête » . Je profite largement des encouragements que les nombreux supporters et randonneurs lui adressent le long des chemins : « bravo, bravo, vous êtes la première féminine ». Malheureusement pour elle, elle abandonnera plus tard après « Les Tappes ».
Le refuge est en vue : « n’oublie pas d’arriver avec le sourire, sinon le « Bagnard » va t’accueillir avec un « coup de boulet » au lieu d’une Despé !» La tenue impeccable, les rayures surprenantes à cette altitude et une bonne humeur à toute épreuve, son accueil est chaleureux : merci « Lolo » d’être là, merci aussi à ton accompagnatrice ! Je refuse la Despé… c’est pas mon truc pendant l’effort… par contre après… !!! Je ne prends pas de chocolat : il a fondu sur la table, preuve s’il en fallait qu’il fait chaud ! Je les questionne sur les autres « Kikous » : d’après eux, un seul est passé. Bon, « feux patates », cela fait trop longtemps que je suis là… c’est « le bagnard » qui me le dit en me précisant que le stationnement est limité !!!
Cette fois-ci, je fais la descente vers « les Contas » les bâtons pliés mais à la main… pas réussi à les accrocher correctement sur le sac… Cette année, le tracé nous évite la partie à flanc de montagne, qui montait, descendait, remontait, redescendait, reremontait, reredescendait,… pour nous amener rapidement dans la « Gorge ». Juste à la fin de la partie la plus raide, je croise Jean-Michel T. qui monte rejoindre le « bagnard » me semble-t-il ! Je le salue ; je crois qu’il ne m’a pas reconnu ; normal, on s’est vu hier soir pour la première fois et je n’avais pas la casquette ! S’ensuit un long faux-plat descendant que je cours à bonne allure avec un allié de circonstance jusqu’au Ravito des « Contamines ». Je retrouve là la jolie première féminine… elle repartira avant moi : tant pis pour les encouragements ! Je me fixe de suite un temps maximum de « stationnement » : 15 min, pas plus. Je repars 25 minutes plus tard après avoir avalé un peu tout et n’importe quoi… je repense au dessin de « Des bosses et des bulles » qui représentait l’estomac d’un trailer tout au long d’une course… pourvu que je digère cet infâme mélange que je viens de faire !!! A part cela, rien de spécial : il fait « grand beau », il y a de la musique, le speaker annonce chaque coureur, il y a des enfants qui jouent, des épouses/époux et des petites amies/petits amis qui attendent de voir leurs chouchous arriver.
Ah si, un truc m’a marqué à ce Ravito : une femme était aux petits oignons pour son homme. A peine arrivé, il s’est assis et, à partir de là, elle s’est occupée de tout : « enlevage » du sac, épongeage du front, plusieurs allers/retours avec des aliments et boissons, remplissage de la poche à eau, massages des jambes, massages des cervicales, point de la course et de son classement, re-massages, étirements des jambes, petites phrases chocs pour le motiver, etc… le tout avec une énergie incroyable alors que le gars s’emblait visiblement déjà très marqué. En fait, elle y croyait plus que lui car ensuite il a coincé dans la montée du « Mont Joly » et a abandonné au Ravito « Des Tappes ». Ah si, j’oubliais: je retrouve « Jean-Christophe », mon camarade d’infortune de 2011 qui avait dû bifurquer sur la 60km. Nous avions fait ensemble la fin de la montée avant de galérer dans la descente vers St-Nicolas. Cette fois-ci, il ne bifurquera pas et finira devant moi (Mince! Ai appris qu'en fait il a abandonné au dernier CP!). Nous allons nous suivre tout de même un bon bout de temps... Ah, j’oubliais encore : seuls les trois premiers de la 60km m’ont rattrapé !!!
Justement, la montée vers le « Joly », nous y sommes ! L’année dernière, j’avais explosé après 200m de D+. Cette fois-ci, je me donne un objectif précis en termes d’organisation : « tous les 100m de D+ (indication au GPS), tu t’arrêtes pour boire quelques gorgées d’eau au bidon ; entre chaque (donc tous les 50m de D+), tu bois quelques gorgées de boisson énergisante (« Aptonia citron » cette fois-ci)».
Je garde ce rythme jusqu’à la bifurcation vers la 60km. En effet, c’est à ce moment là que Jean-Christophe me rattrape. Nous décidons de faire ensemble la suite de la route vers le sommet. Je me réjouis car, par rapport à mon temps de l’an dernier, j’ai 2h d’avance… Enfin, je ne me réjouis pas trop car, après coup, je me dis que je suis peut être sur un rythme trop élevé… mais d’un autre coté je me dis que j’ai effectué une préparation bien plus sérieuse et mieux adaptée aux exigences de la « Montagn’hard ». Bref, je continue sans changer quoi que ce soit, ou presque… C’est quand même le « plus gros morceau » de la course. Je faiblis plusieurs fois mais tiens bon… juste une petite pause à la dernière ferme pour refaire le plein d’eau : elle est fraîche, juste comme il faut et me fait un bien fou. Il faut dire que cette deuxième partie est entièrement sous le soleil, contrairement à la première qui serpente à de nombreuses reprises dans les sous-bois. Après la ferme, un « petit raidillon » nous attend. Je vais le passer en zigzagant quelque peu dans l’herbe verte. Cette technique bien connue, que nous avons tous pratiquée enfant à vélo pour monter les côtes, va me resservir à plusieurs reprises dans un futur assez proche…. Soudain, j’entends derrière moi une voix féminine : c’est la fille « deuxième » qui me dépasse, blonde les cheveux attachés, sans bâtons, en discutant tranquillement au téléphone : chapeau bas mademoiselle. J’en suis « baba ». Je regarde vers le haut pour évaluer l’ampleur du travail à accomplir: Jean-Christophe est toujours devant moi à quelques longueurs. Je m’accroche mais il finira par me distancer dans la dernière « rampe » au milieu du chaos rocheux qui mène au point culminant qu’est le « Mont Joly », le « Graal » du « Montagn’hard ». Il faut sans cesse lever la tête pour chercher le « meilleur itinéraire », celui qui n’oblige pas à lever les pieds trop haut et qui évite les pièges. J’y suis enfin après avoir lutté pendant de longues minutes avec une mamie de 65 ans en balade qui n’avait pas l’intention de se faire rattraper… Je lui adresse un « Bravo madame » quelques mètres avant le point de contrôle. Soyons humbles !!!
« 55ème » me lance le bénévole derrière son portable ! Bon, pour le podium, c’est foutu… . J’attaque la descente avec conviction en me disant qu’il ne reste que deux montées… Il faut dire que j’ai perdu mon profil « cartonné et plastifié » ainsi que pas mal de lucidité dans cette petite bosse !!! Je rattrape Jean-Christophe lors d’une « pause technique ». Nous faisons les trois quarts de la descente à allure modérée avec un autre gars. Vers la fin, le gars coince ; J-C décide d’accélérer ; je décide « de ne pas décider » de changer de rythme pour refaire du jus avant le Ravito « des Tappes ».
Récupération du sac de changes et je m’installe derrière une table alors qu’une charmante demoiselle me sert déjà un bol de soupe. J’en oublierai presque que c’est seulement la moitié de la course ! Pendant que le breuvage refroidi, je sors les effets de rechange et m’occupe de « l’homme ». Je repense au gars « aux Contamines » qui se faisait chouchouter…veinard va !!! Dans le désordre : changement de chaussettes avec re-crèmage des pieds, enfilage du maillot de corps moulant manches longues de marque « Kalenji », enfilage du gilet sans manche de même marque, re-complètement en gels et une petite « gâterie » sous la forme de 2 tartines de pain-de-mie/"vache-qui-rit" que je tremperai dans le bol de soupe... Comme au Ravito précédent, je me fixe un temps max de 10min... Je repars 25 après ! Depuis la bifurcation du 60km, tout est nouveau pour moi sur le parcours, alors quelle stratégie adopter à partir de là ? De plus je suis inexpérimenté sur ce type de course. J’ai bien couru l’Ultra des templiers en 2011, mais malgré les 117km (et +) et les 5200m D+, je n’avais pas eu la nuit à passer dehors. Je fais la descente vers « Notre Dame de la Gorge » en trottinant et cours une fois en bas jusqu’au début du col de la fenêtre. C’est la dernière fois que je courrais plus de 500m d’affilé ! Dès le début, je rattrape la « deuxième féminine ». Nous allons faire le « yoyo » jusqu’en haut avec également 3 autres coureurs. Aux trois quarts de la pente, nous allumons les frontales. Les derniers mètres sont durs durs pour nous tous. Je me suis fait un peu distancer par une partie du groupe. Je ne vois plus le gars devant moi. Ah, si, il est là assis derrière un gros rocher. Je lui demande « Ça va ? ». Il sursaute car il venait de s’endormir. Il commence à y avoir du vent. Il est en short & t-shirt alors que j’ai froid avec le gilet et les manchons. Tout s’explique, il est de Megève et a l’habitude des raids en montagne… Bah, s’il le dit. Je « passe par la fenêtre » et fais la descente seul vers le « Bolchu ». Y a de la lumière dans la « Yourte » orange perdue au milieu des montagnes. J’entre ! Il y fait chaud. Un gars abandonne juste à ce moment là et va s’allonger sur un lit de camp : il a l’air complètement épuisé et prend la bonne décision je pense. Je refais « les niveaux » et prends plusieurs carrés de chocolat : j’avais oublié au précédent Ravito !!!! Après deux soupes bien chaudes et un sandwich de jambon cru de pays, je quitte le « cocon » en remerciant chaleureusement ses occupants. Pour tout dire, j’ai eu un peu plus de mal à repartir… et ça ne va pas s’arranger avec les prochaines difficultés !
Je démarre la pente avec le jeune qui s’était endormi dans la montée du col précédent. Suite au petit rappel fait par les bénévoles concernant le double balisage, nous sommes très vigilants dans les premiers mètres et scrutons au loin dans la nuit les balises réfléchissantes type « UTMB » pour ne pas faire d’erreur, le tout en « restant sur la droite ». Après 500m, je le laisse filer devant pour ne pas le retarder. Il est légèrement plus rapide mais, surtout, a une allure très irrégulière qui ne me convient pas du tout. Je vais le garder en point de mire pendant une bonne trentaine de minutes avant que le halo de sa frontale ne disparaisse complètement dans l’obscurité. Me voilà seul pour un bon moment. Plus l’altitude s’élève, plus le vent se renforce. Je commence à avoir quelques frissons : petite pause pour enfiler le coupe vent/k-way. C’est reparti ! Le vent ne faiblit pas. Je tente de mettre la capuche… n’y arrive pas… coincée au niveau du col… j’insiste…ça y est, je l’ai… la casquette et la frontale tombent… je remets le tout… le vent s’engouffre dans la capuche et la retire… je la remets et tire sur les ficelles pour la resserrer… Ouf ! Qu’elle heure est-il ? …. Et là, à plus de 2000m, en pleine nuit sur le plateau qui mène au « col de Gittaz », j’éclate de rire… Pourquoi ? En regardant ma montre, par deux fois, le bord de la capuche se retrouve au milieu de mon visage… exactement comme dans le sketch de Dany Boon !!! Cette marrade me fait du bien et me remotive… mais pour seulement une dizaine de minutes car, d’un seul coup, je suis pris d’un énorme doute: je ne suis peut-être pas sur le bon itinéraire. Je viens de lire le petit texte accroché sur les balises : il est écrit « UTMB » et pas « Montagn’hard » ! Que faire ? Une frontale arrive. Le gars me demande si ça va. Je lui parle de mes doutes et il se met aussitôt à douter lui aussi. Où est mon tél portable ? Il est là… Grrr, pas de réseau ! Finalement, nous décidons de continuer… ce qui était la bonne décision. Maintenant, avec le recul, je me dis que c’est à ce moment là que mon « gros coup de moins bien » a débuté. Les derniers mètres avant « Gittaz » sont franchis péniblement avant de partir dans la descente vers la « Commanderie ».
Ah… , cette descente au milieu de nulle part, je m’en souviendrai ! Plus de jus ! Les quadriceps que j’avais tenté de préserver dans la première partie de course me font atrocement souffrir à chaque pas. L’itinéraire ne suit pas vraiment de chemin mais slalome au milieu du décor tantôt rocheux, tantôt herbeux. Entre deux balises souvent assez éloignées, tu as le choix du trajet. J’ai l’impression de faire toujours le mauvais et doit « couper » pour retrouver la bonne direction. En plus des douleurs aux quadriceps, j’ai aussi comme des décharges électriques dans les « muscles sartorius » (anciennement appelés « couturier »). J’avais déjà eu ça l’année dernière sur la 60km. Un kiné à l’arrivée m’avait alors donné les noms de ces muscles et aussi expliqué le pourquoi les décharges électriques : déshydratation ! Je m’empresse de boire la moitié du bidon d’eau qu’il me reste. Après une dizaine de minutes, les douleurs s’estompent sauf celles des quadriceps ! Ça descend toujours… encore et encore… c’est pas possible, il est où le Ravito !!! « Argh, saperlipopette » (« Put…n » dans le texte !) le chemin a disparu : à la place un long dévers en terre dure et poussiéreuse. Ça glisse, ça patine, et presque rien pour s’accrocher à part quelques mauvaise herbes qui ne résistent pas et me restent dans les mains. Après plusieurs minutes à marmonner des doux noms d’oiseaux, je termine enfin cette épreuve de franchissement en criant un « Merci olivier !» . Autre indice concernant l’état passablement dégradé de ma fraîcheur physique et de mon mental : je me suis énervé comme jamais pendant une course.
Heureusement, après encore quelques minutes, le panneau « Ravito 200m » se présente à moi !!! Les sourires et la gentillesse des bénévoles me réchauffent le cœur. Je reste là debout, à ne rien faire, pendant une bonne minute. Une dame me dit d’enlever mon sac et me propose de remplir ma poche à eau et mes bidons. Le monsieur me propose une soupe. Je croise Jean-Christophe qui repart : « bon courage ! ». Je m’assieds sur une chaise, prends deux gels, une barre salée de céréales, un carré de chocolat et prononce enfin quelques mots : « Il vous reste un lit?... Le dernier au fond … ok, je le prends !... Combien ? …Une petite heure, merci… Je passe par là, il n’y a que deux marches d’escaliers… à tout à l’heure !»
…Nous revoilà au début de mon récit. Il faut dire que je n’ai pas beaucoup dormi en cette fin de semaine: départ du Nord-Est de la Belgique à 3h30 du matin le vendredi afin d’éviter les bouchons des départs en vacances des Belges et des Hollandais. Je suis arrivé vers 14h00 à St-Nicolas-de-Véroce après 850km de route sans encombre et en évitant les flashs ! Perception d’une chambre douillette à l’Hôtel du « Mont-Joly ». Claudy, la patronne, est très gentille. D’ailleurs, elle se lèvera à 3h le matin de la course pour préparer les petits déjeuners : un grand merci à elle. Une douche puis une petite balade de 45min dans les « faubourgs » de st-Nicolas pour me dégourdir les jambes. Le village est vraiment joli, la température est agréable. Je croise quelques randonneurs avec leurs enfants ; tout est paisible, c’est cool. Cependant, il est temps de faire demi-tour pour aller valider mon inscription et récupérer mon dossard…
« Monsieur, monsieur, cela fait une heure » ! Retour dans la course. Je me rends compte que je me réveille exactement dans la même position que quand je me suis endormi : les pieds en dehors du lit de camp et les doigts toujours accrochés à la couverture de chaque coté de ma tête ; je n’ai pas eu besoin de berceuse pour trouver le sommeil ! Il me faut environ 5 min avant de sortir du lit. Le moral n’est pas au beau fixe : la sieste m’a fait du bien mais les mollets sont complètement tétanisés. J’ai également une grosse douleur en haut de la cuisse gauche qui va me suivre toute la fin de course. J’attrape mon sac et mes bâtons et rejoins la table du ravitaillement. Trois autres coureurs sont là, à peu prêt dans le même état que moi. Je réfléchis, j’hésite, je tergiverse, je temporise : bref, je n’ai pas envie de repartir ! Heureusement, les 3 coureurs se décident. Cela me motive et finalement je pars avant eux dans la descente assez raide qui va nous mener au pied de la dernière difficulté. Je me dis que j’ai fait le bon choix, que finalement la « Montagn’hard » c’est vraiment pour les trailers au fort mental…. Un peu d’autosatisfaction, ça ne fait pas de mal !!! Je descends bien. Je double trois gars qui venaient de se louper à gauche en suivant des tresses blanches/rouges accrochées dans les arbres mais qui n’avaient pas de rapport avec la course. Enfin le bas. Personne ne m’a doublé même si deux personnes me talonnent depuis quelques minutes.
La traversée du petit village se fait sur le bitume. A nouveau la route s’élève en tournant autours des maisons… Pas pour longtemps : quelques marches d’escaliers, puis nous voilà dans un raidillon qui monte « tout dré dans le pentu ». Pffff, pffff, pffff !!! Je reprends ma technique des zigs et des zags. J’aperçois une lumière juste en dessous qui me suit. Ne lâche rien, ça va bien finir par s’arrêter ! La douleur à la cuisse réapparaît d’un seul coup plus forte encore. Je n’arrive pas à lever le pied de plus d’une dizaine de cm. J’agrandis les zigzags pour compenser. Enfin, le raidillon se termine ; retour sur le bitume. C’est beaucoup moins raide et cela va le rester pendant longtemps. La route se prolonge par un chemin en terre tout aussi large. Je retrouve un rythme intéressant que je maintiens pendant un bon moment avec le monsieur qui était derrière moi un peu plus tôt. Avant de rejoindre deux coureurs, la pluie fait son apparition. Sans m’arrêter, je mets la capuche, sans problème cette fois-ci, et enfile mes gants.
Nous sommes maintenant quatre à faire la montée, sans pratiquement échanger un seul mot. Silence pesant pendant de longues minutes, puis un gars accélère le rythme et se détache irrémédiablement. Les deux autres font de même mais à une allure inférieure. Je me retrouve donc seul en ayant pourtant tenté de les suivre sur quelques centaines de mètres. Un peu plus haut, le groupe de deux est passé à trois avec une fille qui a surgit de je ne sais où… ah si, peut-être des granges qui étaient à gauche. En fait, je l’ai su plus tard, il s’agissait de Steph05 qui repartait après un petit somme à l’abri (-> son récit). Elle s’accroche au rythme des deux autres. Je reste à distance assez longtemps puis finalement, je la rejoins dans une partie plus ou moins marécageuse, ou tourbée. Nous allons faire un petit bout de chemin ensemble dans cet univers humide et boueux. Je reste derrière en me réjouissant des circonstances de course qui viennent de me fournir un « pacer » avançant à un rythme régulier qui me convient très bien. Par endroit il faut sautiller de pierres en pierres pour ne pas se retrouver dans la boue jusqu’aux chevilles. Je n’ai pas franchement le moral, surtout que depuis un quart d’heure j’ai froid avec d’énormes frissons qui me parcourent tout le corps. Nous échangeons quelques mots, surtout dans la zone de dévers ou le chemin n’est plus là, remplacé par de la glaise en pente douce… Ça glisse, beaucoup, beaucoup, beaucoup… Et ce fichu Ravito qui n’arrive pas ! Je crois l’apercevoir au loin : il y a une lumière orangée plus haut dans la pente. Et non, ce n’était pas ça, car au détour d’un virage, comme par magie, le « kibboutz » orange est là. Il y fait très chaud. Je m’y sens bien, tellement bien que j’ai à nouveau envie d’arrêter là. Mon « pacer » ne va pas traîner et repartir de plus belle. Certainement que la présence de la première féminine, le visage assez marqué, l’a motivé. Le podium est en jeu, on ne rigole pas ! Je ne resterai finalement que peu de temps : une soupe, un carré de chocolat et un sandwich au jambon de pays.
Avant de sortir du dôme surchauffé avec 3 autres « gaillards », les jeunes bénévoles bien sympathiques nous expliquent qu’ils ont dû refaire un balisage d’urgence consécutif à l’effondrement d’une partie du chemin sur la crête « d’Aiguille Croche » (dû aux intempéries de ce matin). Ils nous informent, avec un sourire qui en dit long, qu’il y aura un passage « dré dans le pentu » pour rejoindre la crête après la zone sinistrée… On ne va pas tarder à savoir le pourquoi de ces sourires!!! Le soleil pointe le bout de son nez au travers des nuages. Ça me redonne un peu de baume au cœur. Nous marchons à un bon rythme depuis un bon kilomètre quand tout à coup le balisage se perd à gauche dans une rampe au fort pourcentage… On avait été prévenu : ça grimpe sérieusement sur 400m. Un seul de nous file tout droit et nous attend en haut pendant que nous zigzaguons en nous croisant et nous recroisant. Ça me redonne le sourire et renforce encore un peu mon moral… J’ai bien fait de continuer : l’appétit est revenu en mangeant ! De toute façon, à partir de là, je sais que je serai « finisher » et dans un temps correct. Tout cet entraînement, tous ces efforts et toutes ces privations n’auront pas été faits en vain. Mes deux garçons vont être fiers de moi. Je pense à eux qui sont en vacances chez leurs grands parents: je les retrouverai dans une semaine pour un séjour « à la mer » en Tunisie, avec mon amie et son fils. Ils le valent bien !
Le soleil est là ; il éclaire les pentes du « Mont Joly » encore herbues à cette altitude. Tout à coup, notre chef de file pousse un cri : regardez, là bas, un chamois ! Pendant environ 30 secondes, il nous gratifie de magnifiques bonds et d’accélérations à couper le souffle. C’est beau. Si seulement nous avions la même condition physique, la montagn’hard ne serait qu’une formalité... Revenons à nos « moutons », ce n’est pas encore terminé ! Une dernière averse vient nous cueillir à froid. Heureusement, elle ne durera pas très longtemps. La douleur à la cuisse m’empêche quasiment de lever le pied gauche. Je compense en franchissant chaque « marche naturelle » avec la jambe droite. Il nous reste un bout de chemin sur la crête avec quelques raidillons avant d’attaquer la descente vers St-Nicolas. Et quel bout de chemin : le contournement du « Joly », dans le même chaos rocheux qu’à l’aller, mais cette fois-ci tout en devers avec aucune vraie trace de visible ! Notre groupe de quatre va se désagréger progressivement, chacun cherchant le meilleur passage au milieu de ce pierrier mais aussi pour le faire à son allure. A ce jeu là, je me retrouve le premier à sortir de ce dédale et commence la descente après avoir annoncé mon numéro de dossard au contrôleur qui se tenait à l’abri du vent dans la cabane de la remontée mécanique.
Avant la mi-pente, un, puis deux de mes anciens camarades de circonstances me doublent. Bah, de toute façon la douleur à la cuisse m’interdit de courir. Je passe la bifurcation du 60km : me revoilà en terrain connu. Je dépasse un concurrent qui, à sa démarche, semble avoir les mêmes problèmes que moi. Un peu plus bas, je dépasse la deuxième féminine ainsi que son coéquipier. Je me fais alors une réflexion un peu stupide « Ouah, tu es deuxième féminine !!! ». En fait, dans chacune de mes courses, il y a toujours eu au moins deux femmes qui ont fini devant moi. Et bien, pas cette fois-ci . Je continue tout droit dans la piste et aperçois le « Schuss ». Je tiens le bon bout. Je me retourne fréquemment : personne derrière ; je peux gérer tranquillement ; plus que 500m. Je me retourne encore : un « avion » me dépose littéralement ! Le quatrième de notre groupe s’est senti pousser des ailes. Je me retourne à nouveau : un autre type arrive lui aussi à fond. Alors là, pas question de me faire encore doubler dans les 300 derniers mètres. Tant pis pour la cuisse, je serre les dents et en avant pour un sprint de folie qui durera jusqu’à la ligne d’arrivée que je franchis sous les ovations et les applaudissements de la foule en délire… enfin je crois ! .
J’affiche le sourire béat du « finisher » tout en félicitant les autres coureurs qui sont avec moi dans le sas d’arrivée. Je reçois en cadeau mes manchons Raidlight, puis nous nous dirigeons à l’intérieur du PC course pour régler le problème de chronométrage dû à un dysfonctionnement du lecteur des puces des dossards. Je termine 57ème en 32h01. YESSSSSSSSSSSS !!!! A l’extérieur, je me dirige vers des visages connus. On me félicite ; ces moments là sont vraiment trop bons ! Une femme de « kikou », dont j’ai oublié le prénom (nini en fait!), désolé, me propose d’aller me chercher une bière : oh oui, une bonne bière !!! Mes premiers mots sont ensuite pour les autres : qui est déjà arrivé ? Où sont Trinouill, Ponpon, Alice, etc ? On m’annonce que quelques uns sont encore en course mais aussi des abandons, des bifurcations … Il va y avoir des déçus… j’espère qu’on saura trouver les mots pour les réconforter.
Après être resté assis environ 25min pour refaire la course avec xxxxxx (Elcap!), Grrr encore oublié un prénom, désolé, je me décide à aller me changer pour ensuite revenir accueillir les suivants. A part les courbatures, pas de petits bobos. Sous la douche, je suis heureux, j’ai terminé même si je suis conscient d’être passé vraiment très prêt d’un premier abandon sur un ultra. La referai-je en 2013, cette Montagn’hard qui porte bien son nom? A chaud, j’ai dit non… Maintenant, à froid, je vous dis à l’année prochaine !
Bravo à tous ceux qui ont osé se « frotter » à cette course qui est déjà mythique !
Merci aux organisateurs, bénévoles et à tous ceux qui contribuent de prêt ou de loin à cette magnifique aventure humaine.
Après course, et donc avant de se quitter pour d’autres aventures, la « Kikommunauté » s’est retrouvée ce dimanche soir pour un dernier repas de cohésion au restaurant « Le coin du feu ». Tous ne sont pas là : trains et covoitures obligent. C’est bruyant, c’est vivant, chacun y allant de sa petite anecdote ! L’apéro est visiblement pris avec modération… les organismes ont bien souffert, c’est bien normal !!! Les visages sont marqués malgré la belle couleur dorée (rouge pour certains) que le soleil leur a donné tout au long du parcours de la journée de samedi, voire de dimanche pour quelques uns. Fondues savoyardes, délices des montagnes, tartiflettes, charcuterie… tout le monde se lâche ! Olivier (Olivier91), notre gentil organisateur, est toujours là, complètement fourbu, mais bien là… il nous quittera avant le dessert pour prendre un repos bien mérité consécutif aux derniers jours très chargés pour parfaire l'organisation. D’autres aussi accusent franchement le coup en piquant du nez à table… c’est un peu moins vivant d’un seul coup !!! Nous aurons droit à un dernier fou-rire en nous « moquant » de la descente des marches d'escaliers des deux derniers à quitter le resto. Bises et poignées de mains, puis chacun part retrouver son lit.
A très vite sur www.kikourou.net et les réseaux sociaux pour suivre vos nouvelles aventures !
Compte rendu sur le matériel utilisé
17 commentaires
Commentaire de gdraid posté le 11-07-2012 à 16:50:49
J'ai eu peur de la longueur du récit, en petite écriture, puis chemin faisant avec toi, J'ai dévoré "une fois" de plus un CR passionnant, jusqu'à l'Arrivée !
Merci "Une fois" l'Ami Belge Chti42 !
T'es venu de très loin, mais pas pour rien, Chti !
Tes enfants peuvent être très fiers de leur Papa Trailer Finisher !
Bonne vacances en Tunisie, tous ensemble, pour te réchauffer enfin !
JC
Commentaire de franck de Brignais posté le 11-07-2012 à 17:21:48
Superbe récit ! On chemine avec beaucoup de bonheur avec toi sur ces 100 difficiles kilomètres. La motivation, et tu l'expliques très bien, se trouve parfois dans pas grand chose : un regard au ravito ou la fierté d'annoncer à ses enfants qu'on l'a fait. Bravo à toi finisher !! et bonne récup'
Commentaire de tidgi posté le 11-07-2012 à 22:12:38
Bravo pour ta course, je m'y retrouve bien par endroits.
Ravi d'avoir fait ta connaissance à la pasta party de la veille.
Bonne récup au thé à la menthe ;-)
Commentaire de Chti42 posté le 12-07-2012 à 09:16:45
J'ai ajouté un p'tit dernier paragraphe à la fin: le resto d'après course. ;-)
Merci pour vos commentaires! :-)
Commentaire de Scoubidou posté le 12-07-2012 à 12:36:55
Bravo pour ta course et bravo pour ton récit qui nous en fait partager le plaisir.
Commentaire de Olivier91 posté le 12-07-2012 à 13:40:49
Superbe récit!!! C'est tjrs étonnant de voir la vie que les coureurs mettent sur ce qu'on a créé!
Merci à toi et ravi de t'avoir croisé
Commentaire de Chti42 posté le 23-07-2012 à 21:41:51
Merci Olivier
Vivement l'année prochaine pour faire le plein de sensations et d'émotions!
Commentaire de Chti42 posté le 13-07-2012 à 11:10:36
Avec quelques photos, ça passe mieux :-)
Commentaire de millénium posté le 14-07-2012 à 10:58:37
très beau récit et...belle course. Bravo
Commentaire de Chti42 posté le 23-07-2012 à 21:40:07
Merci le "Lyonnais".
Peut-être à un de ces jours sur le défi Vellave...
Le "Stéphanois"!
Commentaire de Nini posté le 15-07-2012 à 08:06:37
Bravo à toi, belle course bien gérée et beau récit !
La femme du kikou, xxxx, c'est moi : Nini et comme tu le vois je suis aussi une kikou (mais moins active que mon Elcap de mari !)
Commentaire de Chti42 posté le 23-07-2012 à 21:38:20
Merci encore pour la bière!
J'ai rectifié le récit...
Commentaire de steph05 posté le 16-07-2012 à 15:06:23
Super récit :) Ravie de t'avoir servie de pacer, et que tu aies pu terminer !
Commentaire de Chti42 posté le 23-07-2012 à 21:42:24
Merci et bravo pour ta victoire!
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 21-07-2012 à 09:17:02
Pareil que gdraid... j'ai d'abord été effrayé par la longueur et puis je me suis retrouvé entraîné par le récit comme si je le vivais de l'intérieur. Superbe témoignage. Bravo à toi.
Commentaire de trinouill posté le 14-08-2012 à 18:06:16
bravo pour ta course
RDV au mois de MAI en Belgique pour le grand trail des lacs et châteaux et avec de la bonne bière belge ;-)
Commentaire de Chti42 posté le 21-08-2012 à 18:21:12
Pas de problème! Je te propose l'hébergement pour le weekend ainsi qu'à quelques courageux Kikou qui souhaiteraient venir (3 au maximum!)!
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