L'auteur : Mustang
La course : Roscoff to Roscoff
Date : 21/5/2011
Lieu : Roscoff (Finistère)
Affichage : 1455 vues
Distance : 57km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
Retour à Roscoff
Oups, j’avais promis à François que je reviendrai. Et quand je promets…. Allez, hop, j’envoie mon inscription en décembre pour le 21-22 mai, j’ai le temps de voir venir. Après le relais d’ARETTtoipourcourir la semaine d’avant, je ne suis pas trop sûr de ma forme. Mais j’ai promis ! Je suis donc seul à retourner à Roscoff ce samedi matin 21 mai. Ma petite femme me laisse partir un peu inquiète, quant à moi, j’essaie de ne pas me mettre la pression et voir venir les choses ; je vais bien voir si j’enchaîne les trois courses ou pas !
Il fait beau ce samedi de mai, je roule tranquille sur l’autoroute, puis sur la RN12. Peu de monde. Rennes, St-Brieuc, Guingamp… sont chien sur les aires de repos, ils n’ont pas envie de pisser les Bretons quand ils roulent ??? Midi, je m’arrête sur le bord de la route pour manger mon sandwich « maison ». Voilà Morlaix et je pique vers Roscoff. Petit pincement au cœur quand je retrouve le paysage familier de l’an dernier, cependant je m’applique à rester zen et à ne surtout pas me projeter dans les heures à venir, une manière sans doute de me protéger. Au terme de 440 km, j’atteins l’entrée de Roscoff où nos amis British sont particulièrement sollicités à dépenser leurs pounds dans des débits de boissons. Je me gare sur le parking sur le port puis je me dirige vers le village sportif de R to R. Je suis déjà en tenue car étant en autonomie, j’ai limité mon matériel qui devait tenir dans mon sac à dos : la tente, le duvet et le matelas, deux tenues complètes de rechange, deux paires de running et une tenue « civile », le ravitaillement plus quelques broutilles au cas où ( !), soit même pas 14 kg ! Voilà pour les mauvaises langues qui affirment que je me déplace toujours avec au minimum 50 kg de matériel ! Faut dire que mon matos de campement est ultra light question poids, c’est celui de ma future rando en solo et en autonomie totale sur le HRP en juillet prochain.
Il est dans les 14 h, peu de monde encore. Je fais la queue pour retirer mon dossard. Des musiciens font un bœuf breton. Voilà, j’ai le numéro 9 ! Hé !! En plus, j’ai une puce à accrocher, deux brassards pour les repas, un t-shirt et de la pub ! Un bon petit café est offert avec des gâteaux bretons comme il se doit ! J’aperçois François qui court partout !! Je ne vais pas le déranger et je retourne à la voiture pour finir de me préparer. Puis je reviens en passant par la case WC. Je laisse mon sac à dos dans un camion puis je pars en petites foulées faire une petite reco. Humm bonnes sensations alors que j’ai pas mal gambergé en voiture durant le trajet. Avec mon APN, je commence à immortaliser le paysage. Avec le soleil, c’est somptueux ! Les coureurs commencent à arriver. Hou, ils me semblent tous bien affutés ! Je m’assois dans un coin, sur le quai. J’écoute distraitement les conversations. Je bois ma bouteille de St-Yorre tranquillement. Je ne tiens à reproduire le désastre de l’an dernier. D’ailleurs, j’ai un camel-back, pas question de faire le kéké comme l’an passé. J’ai également pris mon gobelet, celui de la Gazelle ! Certains s‘interrogent sur le fameux itinéraire dans le port ! Visiblement, ce ne sera pas tout à fait comme l’an dernier ! L’heure approche, on ne partira pas de l’embarcadère de Batz, mais de la digue qui protège le port de pêche. Je m’y dirige nonchalamment mais j’attends à l’entrée afin de voir comment les choses vont se passer. Les coureurs gagnent la ligne de départ. Soudain, voilà François ! On tombe littéralement dans les bras l’un de l’autre ! Bientôt 15h, les coureurs sont rassemblés sur la digue, les musiciens font sonner cornemuse et bombarde et battre tambour.
François grimpe sur le parapet et impose le silence aux coureurs dissipés. Il donne les dernières consignes. Un jeune m’interroge, inquiet sur le dénivelé de l’épreuve ! Bigre, c’est plat ! Je me place en fond de peloton qui est moins imposant que l’an passé. Voilà, c’est parti pour 18 km sur l’estran.
Tout d’abord, c’est la visite complète du port où la mer s’est retirée. je suis encore sur le môle que les premiers pataugent déjà dans la vase du port en contrebas. J’ai mon appareil à la main et je commence à prendre des photos. Mon parti est pris, ce sera mode rando-course ! A mon tour d’être dans le port, finalement, le terrain est assez ferme avec encore quelques belles flaques d’eau. Visiblement, tout le monde apprécie de patauger dans la vase. Je m’applique à effectuer quelques beaux clichés des foulées des coureurs. Certains s’étonnent de me voir courir, m’accroupir pour les photos et repartir de plus belle !
Nous regagnons la jetée Est par un bon escalier. Les premiers sont déjà sur le retour ! Un petit tour sur la plage, remontée par une cale puis c’est le tour de la chapelle qui se situe sur un petit promontoire rocheux. Je quitte la piste balisée pour prendre en photo les concurrents qui redescendent de l’autre côté sous le regard soupçonneux d’un commissaire qui craint que je ne veuille couper. Mais non, je reprends bien le parcours...
Euh pour quelques mètres car je me place sur un rocher pour à nouveau photographier les coureurs sur fond de port ! Mais il faut repartir ! Retour par le chemin de l’aller : jetée Est où de braves petits vieux regardent passer les coureurs l’œil rigolard puis traversée du bassin. Là encore, j’essaie de faire des clichés fun en demandant aux coureurs de faire de belles gerbes d’eau en courant dans les flaques. Peine perdue, ils courent !! Bouu même pas d’humour ! Je m’arrête au pied de l’escalier qui remonte sur le quai, clic-clac pour une belle contre plongée ( zut ce n’est plus clic-clac mais plutôt ziiiiii) et hop sur le quai puis on part faire un petit tour en ville.
On contourne l’église, photo en demandant à l’automobiliste qui me suit de ne pas m’écraser, photo des bénévoles dont un enfant qui s’en étonne. Je le retrouverai le lendemain à servir le café ! Je passe une porte et voilà l’aventure qui commence : l’estran ! Ce terrain est grisant, d’abord un peu de sable sec, un petit peu de rocher, encore un bout de quai, on contourne un bassin et voilà la plage.
La baie est immense mais à sec ! La mer s’est retirée ! Cependant, des gens s’adonnent aux joies de la plage. La file s’étire devant moi. Il va falloir contourner toute la baie… Non ! On coupe ! En voilà une bonne idée ! Certes, le terrain est assez inégal et mouillé mais cela évite une partie ennuyeuse. Pas de rubalise ! Il s’agit d’aller de signaleur en signaleur ! Et voilà à nouveau un changement de cap pour rejoindre la pointe de Perharidy.
Oups, il faut grimper un petit escarpement sableux. Je fais un peu le yoyo entre les coureurs car si je prends trop mon temps je n’ai plus avoir de coureur à photographier en pleine action ! L’extrémité de la pointe est occupée par une belle petite plage, une bref passage dans les rochers puis nous voilà de l’autre côté, sur une plage barrée par des récifs rocheux. Je me fis tirer le portrait!
On contourne une propriété privée par l’intérieur des terres et à nouveau une superbe plage s’offre à nous, celle du Pouldu. C’est sublime ! Une lumière d’été illumine la mer et le sable blond. Une légère brise nous apporte une fraîcheur bien agréable. Je bois une gorgée d’eau toutes les 5 mn ! Ahh, pour m’hydrater, je m’hydrate ! Je cours au plus près de l’eau afin de trouver de bons appuis. Mais le terrain est capricieux pour cela ! Je continue à repérer les signaleurs avec leur gilet orange fluo et leur petit drapeau de la même couleur. Bientôt le 10e km, et voilà le ravito ! C’est simple, eau ou jus d’orange ! J’aurais préféré du coca plus approprié pour les intestins et des raisins secs. Le temps de boire un verre, de dire quelques amabilités et je repars. C’est loin d’être le rythme de l’an dernier mais je prends plaisir à courir à ce rythme. Je me régale les yeux avec le paysage marin. Et ces silhouettes dérisoires sur le sable ! C’est vraiment beau. Encore une pointe à traverser ! Le ciel se voile un instant, est-ce pour annoncer les récifs menaçants qui barrent l’accès à la mer ? Mais nos sentinelles orange savent nous guider ! A nouveau, je foule le sable d’une plage, celle de Santec ? Fouler le sable, là on donne plutôt dans la salade !! De la salade bien défraichie ! Celle des algues vertes ! Quel poison ! Oh, les bretons, votre lisier de cochons, au lieu de le balancer dans la flotte, feriez-mieux de la garder dans des cuves à fermenter afin d’obtenir du gaz de biomasse, non ? Et comme ça, chauffage gratis à la ferme ! Y en encore des mentalités à changer ! Le terrain change et s’enroche. Un petit passage sur la terre ferme et retour dans les rochers. J’attendais ce moment avec plaisir, car, comme l’an dernier, on passe entre les rochers avec de l’eau entre chevilles et genoux sur quelques dizaines de mètres ! Va pour patauger, derrière moi, des coureuses abordent ce passage délicat avec quelques cris !! Mais non, personne ne va tomber dans l’eau ! Quoiqu’il en soit, j’ai l’appareil photo prêt, on ne sait jamais !!! Ben non, personne de tombe mais beaucoup de fou-rire !
Enfin, je débouche sur l’immense plage qui fait face au Dossen ! L’impression est forte. Comme annoncé cette année, nous partons sur l’île de Siec ! Je croise ceux qui ont fait déjà le tour, c’est un fil coloré sur cette plage sans limite. Sur l’île, c’est un paysage de lande, de rochers. L’arméria maritime égaie l’herbe des ses inflorescences mauves, où se mêlent des ombellifères blanches.
La lumière est revenue et amplifie les couleurs : le bleu du ciel, le vert de l’herbe, la blondeur du sable, la blancheur des façades des maisons au loin et surtout les couleurs insensées des tenues des coureurs ! Je discute un moment avec un d’entre eux. Après le tour de l’île, je reprends pied sur la plage. Le spectacle est saisissant. Des chars à voile filent à toute allure sur le sable. L’instant est à déguster !
Les appuis sont bons ! Une vraie griserie. Ah, un petit coup de cul dans le sable mou pour gagner le chemin qui mène au camping, terme de cette première étape. Voilà l’arche d’arrivée ! Bien sûr, je m’arrête avant pour immortaliser ce moment ! Et ce plaisir immense et sans doute égoïste de franchir l’arrivée ! Humm, 1h52 pour ces 18 bornes et 150e sur 210 ! Honorable ! Et l’après-course, ce moment étrange où il faut redescendre ! Moment à la fois délicieux mais où le corps se sent un peu empoté d’être là, arrêté. Le buffet d’arrivée est somptueux ! Je sacrifie au houblon fermenté français ! François est toujours très affairé. Pas de souci, pour l’instant, ça se passe bien !
Je pars récupérer mon sac. J’ai vite fait de monter la tente, pas forcément au bon endroit, coincé entre deux camping-cars mais je voulais ne pas être trop loin des sanitaires. J’observe mal la configuration du terrain et place ma tente parallèlement à la plage. Cette nuit, le vent venant du large me fera regretter cette disposition. Vite le matelas Therm-a-rest et un chaud duvet Vallandré. Direction la douche – chaude- et ensuite détente ! En fait, je me colle sous la tente pour sommeiller ! Un petit coup de fil à ma tendre pour lui dire que ça va bien ! Elle me donne les dernières infos concernant le semi de la voie Verte où beaucoup de copains ont couru. Hummm ! Des enfants jouent dehors, leur maman coureuse participe à leurs ébats.
Il est bientôt 7 heures. J’enfile le sweat noir de mon club et quitte le camping pour aller en « ville ». Notre repas est servi dans la cour de l’école du Dossen ! Oh, là, c’est du costaud : gratin dauphinois et pâtes ! Des tranches de porc, un fromage et une tartelette aux pommes. Voilà du consistant qui va nous permettre d’affronter les épreuves à venir ! Je pars m’installer sous les tables à l’abri d’une bâche. Je retrouve les féminines qui craignaient l’eau. Je fais connaissance avec mes voisins. On échange nos impressions, nos expériences. Un coureur a lu mon récit de l’an dernier, cela lui a donné envie de venir, ouahou !
Je retourne au camp. François a prévu une animation pour les coureurs mais aussi pour les accompagnants : un spectacle de cirque sous un vrai chapiteau !! Quelle classe ! Cependant je préfère me réfugier sous la tente pour somnoler en attendant la tombée de la nuit. La fraîcheur est tombée. Zut, mal regardé la météo, j’ai rien prévu vraiment de chaud. Je vais faire avec ce qu’il ya. Sous mon maillot Kikourou, je mets un débardeur que j’avais pris en cas de grosse chaleur et j’enfile mes manchettes noir et blanc offertes au LUT. Le buff autour du coup, ma deuxième paire de running, c’est bon !! C’est qu’il ya des coureurs qui n’ont pas prévu de chaussures de rechange !!! Voilà, il est prêt de 11 heures. François rameute ses troupes avec son porte-voix. Je fais connaissance avec Eric27, un solide gaillard, coach d’une équipe féminine et au palmarès impressionnant. Mais là, il est en délicatesse avec un tendon. Donc, il est sur la position plutôt off ! Les coureurs se pressent derrière l’arche. Les cœurs bretonnants donnent de la voix ! La jument de Michao est mise à contribution. C’est chaleureux en diable ! Voilà, presque onze heures, la meute s’élance !
Là, ça ne commence pas par du gâteau, c’est 1 km dans du sable mou, les chevilles crient ! Apparemment, ce sera le même parcours que l’an dernier. Quel supplice, enfin du sable plus ferme et on remonte une petite ria qu’on va franchir sur une passerelle de béton. Déjà, les frontales forment un fil lumineux le long de la côté. J’allume la mienne. J’ai de bonnes sensations. Je suis très content d’être là. Personne pour me mettre la pression ! Juste une petite incursion dans le village de Kerbrat puis retour sur la plage. Peu de paroles sont échangées entre coureurs. Le sable étouffe le bruit des pas. Alors, seul le ressac de la marée descendante se fait entendre dans la nuit. C’est un bruit qui me porte ! Sur la plage, je double Eric27, un petit salut. La course est malaisée sur le sable humide. J’aperçois le petit fanal lumineux du signaleur sur la rive. Je le rejoins pour grimper sur le chemin côtier. De l’autre côté, le flux lumineux signale le retour des premiers ! Le chemin que nous empruntons est assez tourmenté tant par son profil que par ses ornières inégales. Je suis bien content d’avoir une lampe puissante afin d’en éviter les pièges. Tiens, un coureur lumière éteinte, file vers la gauche pour rejoindre le flux qui retourne ! Ben voyons ! Bof, je continue mon chemin et profite de l’ambiance nocturne et marine. Quelques spectateurs nous encouragent ! Certains sont impressionnés par mon éclairage et le comparent au phare d’Ar Men ! C’est certain, ma Lupine envoie du gros ! Alors que j’ai vu des coureurs sans frontale ! On remonte une seconde ria puis on reprend le chemin de l’aller. Finalement, je n’ai pas froid. J’ai une allure correcte, mais pas celle de l’an dernier, tant pis ! Après la passerelle de béton, on tourne à droite. Hum, il reste 3 km dans les pinèdes. Le terrain est bon. Voilà on tourne à gauche pour une longue ligne droite. Je tiens à garder ma position parmi le peloton ! Virage encore à gauche. En principe, on rejoint le camping par une sente ondulante. Tiens, on tourne encore à gauche pour une longue ligne droite. Je suis désorienté mais pas pour longtemps ! On est revenu sur la ria ! Et on va revenir par la plage et 1 km de sable mou ! Oh François ! Enfin, j’atteins le sentier puis je file vers le campement et sa ligne d’arrivée ! Voilà, j’en termine en 1h06 pour 11 km ! Un bol de soupe chaude, humm, j’en reprends un autre, ça fait du bien ! J’envoie un sms à ma tendre pour lui signifier mon arrivée, une toilette rapide et zou dans le duvet. La nuit sera un peu agitée avec la toile de tente qui bat avec le vent.
Le petit déjeuner est à 8 heures, toujours à l’école. Là, c’est grand luxe, on est servi à table : café, confitures, brioches. On lit le compte-rendu de l'épreuve de la veille dans le journal. L'atmosphère est feutrée. Je retrouve mon jeune signaleur de la veille qui me reconnaît également !
Retour au camp où il s’agit de plier bagage ! Je range consciencieusement mes affaires, pas une mince affaire de faire rentrer le gros duvet dans le sac de compression ! Une bonne douche. Enfin, voilà, le sac à dos est rempli ! Je le porte au camion. Je n’ai plus qu’à attendre 11 heures. Je m’allonge à l’abri d’un buisson car le vent souffle du large et il est frisquet ! Je tel à mon épouse qui peine à répondre car finalement, la veille, elle était de sortie… jusqu’à plus tard ! M’enfin ! Je lui annonce que finalement, j’ai pris la décision de m’aligner sur la 3e épreuve, celle de 28 km. Je me sens confiant. Je regarde les coureurs s’agiter sur l’aire du bivouac. Je retrouve Eric27 pour causer un peu. L’heure arrive. Même cérémonial. Je me place en queue de peloton. Et c’est parti !
Juste en partant, un petit cliché de François juché sur la moto ! Cette troisième étape reprend dans les grandes lignes les deux précédentes à la différence qu’on va pousser plus loin le long de la ria et remonter sur Kersauson puis sur le port de Moguériec. En attendant, c’est sable sec, grrrrrrrrrr ! Cette fois, je suis bon dernier ! Mais ça vaut le coup ! Quelle vue: les coureurs chamarrés, le sable blanc, les vagues écumantes, les voiles des sky surfeurs. Encore une image forte à mettre à l’actif de R to R !
Ensuite c’est une longue progression, tantôt sur le sable, tantôt sur les rochers. Le sentier côtier de la nuit puis on remonte la ria par la plage puis par un chemin, puis par les herbus que je redoutais. La progression est très malaisée dans cette sorte de marécage. Enfin, voilà le cours d’eau côtier à traverser ! Une bonne occasion de laver ses chaussures ! Ensuite, la progression va être plus champêtre. On quitte – un peu- le bord de mer pour longer des champs. Des champs de quoi ?? Ignares, on est en Bretagne : champs d’artichauts et de choux-fleurs !
Puis on redescend sur la plage marbrée de vert par les algues envahisseuses. Puis c’est un chemin côtier qui donne des beaux aperçus sur Moguériec. Oups, plus de batterie pour l’appareil photo ! Zut ! Je vais devoir économiser ! Ca y est, j’ai atteint le point le plus extrême du parcours ; il s’agit maintenant de revenir ! On rente par l’intérieur des terres. Parfois, le tracé offre de bons coups de cul avec des marches ! Mais dans l’ensemble, le tracé est plaisant. Voilà, on retrouve le tracer de l’aller ! De temps en temps, je prends un cachet de sporténine pour me donner un bon coup de fouet !
La rivière à traverser à nouveau, les herbus…. et puis l’immense plage du Dossen, ah ce sable !!! Je n’en peux plus si bien que je marche ! Le chemin à rebours !! L’impression est étrange. Sur les plages, la mer se retire. A la limite, c’est intéressant d’être dans les derniers. Comme ceux avec qui je suis, je cours au plus près de l’eau. La mer s’étant retirée entre le passage des premiers et moi, je gagne quelques mètres ! Quoi, ce n’est pas sportif ? Voilà le premier ravito au 18e km. Un peu tardif ?? J’en profite pour refaire le plein de mon camel-back car je veille à boire toujours autant. Quelques mots aimables aux bénévoles et je repars à travers champs. Puis ce sont de nouveaux les belles plages. Les km défilent dans la plénitude. J’arrive encore à faire quelques photos avec l’appareil qui n’en peut mais.
Voilà, la dernière baie à traverser et je remonte vers Roscoff. Pas de crampe, bon souffle, certes de la fatigue mais globalement je ne suis pas dans le rouge. J’ai veillé à cela. Les signaleurs m’encouragent et m’indiquent la distance qui me reste à parcourir ! Comme d ‘hab, pas un n’est d’accord mais je ne vais pas chipoter pour quelques dizaines de mètres. Je quitte la plage par une cale et me voilà en ville. Quel plaisir. Les derniers mètres dans une large avenue, virage à gauche puis à droite pour déboucher sur le port. Je soigne ma foulée pour passer sous l’arche en 3h04 ! Pas de souci, je me sens bien. François est là pour m’accueillir. Encore une longue embrassade. Quelle émotion. J’ai la gorge nouée. Il va me chercher des cadeaux !!! Bravo François, ce R to R 2011 est une totale réussite sur tous les points ! Je vais boire une bière au stand puis je pars à la voiture me changer. Je me lave avec une bouteille d’eau puis reviens sur la zone de course pour prendre mon repas d’après-course. Je croise à nouveau Eric qui en a terminé tranquillement. Je crois que, comme moi, le simple fait de terminer le comble ! Le repas proposé est simple mais suffisant. C’est encore un bon moment convivial pour échanger avec d’autres coureurs. Il fait beau, c’est bon de prendre son temps.
Je crois que je vais revenir à Roscof, n’est-ce pas les traileurs d’Ecouves ???
toutes les photos du week-end ici
11 commentaires
Commentaire de L'Dingo posté le 09-06-2011 à 08:43:00
Eh bien voila comment commencer une bonne journée:
une bonne lecture paysagère et touristique , et l'affaire est faite.
D'autant que le week-end dernier, on a eu un environnement des "plus bretons" ( vent violent, grosses pluies: une vraie tempete roskovienne !!)
Heureusement ce matin , par ma fenetre j'ai retrouvé un immense carré bleu azur du plus bel effet :-))))
Merci Mustang
Commentaire de Françoise 84 posté le 09-06-2011 à 12:49:00
Ton récit donne vraiment envie d'y aller!!! Autant, on se le programme pour l'an prochain... Bravo pour cette belle gestion de course! Bisous!
Commentaire de la panthère posté le 09-06-2011 à 13:00:00
super récit, mercI
la HRP, joli programme, tu nous raconteras, hein......
Commentaire de RogerRunner13 posté le 09-06-2011 à 18:44:00
Tes récits sont toujours aussi passionnants, merci de nous avoir fait profité de cette belle épreuve avec de si belles images.
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 10-06-2011 à 08:02:00
Je ne savais pas que tu dormais dans un préservatif...
Sinon : "L’arméria maritime égaie l’herbe des ses inflorescences mauves, où se mêlent des ombellifères blanches." Ça, c'est du Mustang !
OK pour revenir mais en grosse délégation !
Commentaire de eric41 posté le 10-06-2011 à 15:35:00
Bravo Philippe pour l'enchainement.
Superbe région.Merci.
Eric
Commentaire de JLW posté le 10-06-2011 à 23:05:00
Sacrée épreuve que je découvre, enchainer ces 3 courses tout en photographiant à tout va, ce n'est pas rien. Bravo le Mustang, et je ne te dis pas merci de me donner envie d'y participer, ca commence à faire un peu loingggg de chez moi !!!
Commentaire de breizhman14 posté le 11-06-2011 à 14:06:00
Les bretons sont comme les cherbourgeois: des spécialistes du vent permanent!
N'empêche, merci! Ton récit donne envie d'y retourner en bretagne, et une prochaine escapade à roscoff n'est peut-être pas à exclure finalement...
Commentaire de blob posté le 11-06-2011 à 14:56:00
fais gaffe, tu vires lutin, tu prends des fesses de fille en photo ...
Commentaire de Land Kikour posté le 13-06-2011 à 22:43:00
Superbe cr Philippe, merci.
Je comprends mieux c'est longs moments sur la plage :)
Content de t'avoir revu ce we à Lans.
A bientôt,
Commentaire de robin posté le 14-06-2011 à 17:16:00
Ayé j'ai enfin trouvé le temps de lire ton récit. Super comme d'hab ! C'est vrai que cela ferait une belle sortie club !
Francois tu as trouvé un bel ambassadeur !
Au passage, joli projet pour juillet ! Hum cela sent bon le C.R. fleuve avec les zolies photos qui vont avec !
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.