L'auteur : Gibus
La course : Semi-Marathon de Pont de Vaux - 21.1 km
Date : 11/4/2010
Lieu : Pont De Vaux (Ain)
Affichage : 2739 vues
Distance : 21.1km
Objectif : Pas d'objectif
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La grande, la petite, la belle et le bad boy.
En venant à Pont de Vaux, je savais que je n’allais pas trouver foule.
Courir l’après midi, c’est pas le top mais je voulais venir ici pour voir, pour la faire celle là.
Comme je suis toujours dans un cycle de reprise, j’insiste sur les semi, car après le grand fond bressan, le semi de Bourg et le semi de St Bernard me voilà de nouveau confronté à un 21 bornes.
Les gars du club local ont répondus présent. Il y a Gilles Perret, Paul Durand, José Ribeiro, Jimmy Azéma.
Bref du beau monde comme d’hab sur cette épreuve malgré, je l’ai dit, le petit nombre de participants.
Il y a aussi un 11 kilomètres qui va partir en même temps que nous et qui vont effectuer qu’une seule boucle du parcours.
Il a Pierre Chavé qui se prépare à sa voiture. C’est un handicapé qui participe souvent avec fauteuil aux courses avec les valides. C’est d’ailleurs son souhait et tout le monde l’accepte très bien. Il se fond dans le peloton et c’est tout à fait son désir.
Je retrouve Jean Claude Girod, lauréat du challenge de l’Ain 2009 ainsi que celui de la montagne. Il est avec Georges Ribeiro.
Tu souffles me dit Jean Claude, T’es comme moi.
Bon je voudrais bien être comme lui car c’est un excellent coureur V2 qui est près d’être V3.
Nous avons des dossards autocollants qui permet de laisser les épingles dans le sac, original.
L’échauffement est terminé et je n’ai toujours pas retrouvé Lolorun un kikou qui devait courir le 11 kms, tant pis, pourtant j’avais ma casquette rouge.
Sur la ligne de départ je discute avec Philippe Robin sur la disparition de Marc Picard. Le président de l’EAB, le club de Bourg, est subitement décédé d’une crise cardiaque sur le stade de La Chagne hier. C’était un grand monsieur de la course à pied qui était aussi responsable du semi marathon de Bourg. 53 ans c’est vraiment pas vieux pour partir.
Je passe le bonjour à Michèle Martinet et son mari Jean Paul. On reparle de Marc. Il était vraiment connu dans le milieu.
Le départ est proche et je suis avec Georges et un gars de Balan.
L’organisateur nous explique que les concurents du 11 devront aller tout droit à la fin de la boucle et que les autres iront à droite pour le 2° tour.
C’est parti sur presque un faux départ car on nous dit d’y aller et le coup de feu retenti au moins 2, 3 secondes après.
Cela part vite et nous nous enfilons dans les rues de Pont de Vaux.
Devant part une fille que je reconnais avec son maillot de Spode. J’avais couru à ses côtés lors de la course de Tassin La Demi Lune en 2007.
Sur le côté il y a Jérome Joly. Je l’appelle, il me répond. J’apprendrai plus tard qu’il a couru ce matin à Journans.
1° kilo, 3’58, ça va.
Je suis de suite dans un peloton formé par 3 filles (j’ai pas fait exprès) et un gars. Nous sommes 5 à courir à la même vitesse.
Je me doute que ce sont des coureurs du 11 mais je m’accroche.
Petite montée, j’accélère ou plutôt je garde mon rythme et passe devant.
Nous tournons à gauche et nous avons le vent de dos.
Je rentre dans le rang.
Nous sommes à Gorrevod.
L’autre gars et assez agé et court avec une bouteille d’eau et n’arrête pas boire.
Je fais le tour des présentations :
Les trois filles, je les ai baptisées : la grande, la petite et la belle.
Elles se battent pour la 2° place donc 3 pour 2 places sur la boite.
La belle est souvent devant et sa grande queue de cheval (comme moi) oscille de droite à gauche et indique, comme une girouette, le sens du vent.
Les autres semblent accepter ce train et reste à l’abri derrière.
La grande prend de temps en temps des relais. Par contre la petite reste bien cachée.
Le gars parle souvent avec la grande, il a l’air de la connaître.
Nous allons faire presque faire un demi tour car nous prenons sur la droite en un virage très serré.
Cela permet de voir derrière. Il y a un gros trou et finalement je suis bien dans ce groupe.
Kms 5 : 21’37.
Les kilomètres s’enchainent et nous tournons en 4’15 4’30 au mille.
Virage à gauche puis une descente va éclater un peu le peloton. Il se reforme en bas.
Nous tournons de nouveau sur la droite et rentrons dans le vent.
Je passe devant pour prendre le relais.
Il y a un ravito. Nous sommes kms 5.
Je continue de fendre le vent et j’en bave un peu car on l’a en pleine face.
Derrière je surveille que cela suive. Je regarde les ombres et surveille donc d’un œil que je ne bosse pas pour rien.
La belle a des doutes sur le parcours mais voit le gars au loin devant sur la droite.
On est à Reyssouze.
Presque 2 kilos devant, je file le relais.
Le mec et la petite passent devant. Je laisse la grande me doubler et je me cale derrière elle. Elle m’abrite du vent (enfin une femme à ma taille). La belle, qui est Pascale Alonso, joue au yoyo et soudain décroche, elle a un coup de moins bien.
Je freine un peu pour l’attendre en l’encourageant. Allez accroche.
Mais elle est morte et je rejoins vite le groupe pour ne pas être seul et rester dans la course.
La petite, Annie Cévrero est toujours en suceuse de roue derrière. Le gars en bleu qui est avec nous depuis le début suit aussi.
Ca commence à être dur car le vent massacre les grands.
Tout doucement nous revenons vers un gars devant.
Kilomètre 8, c’est la fin du vent car nous rentrons dans un hameau.
Nous tournons à gauche à raz de la maison et nous passons au dessus d’un canal.
A droite nous cheminons sur un chemin de hallage. Je laisse un peu filer car devant ça sent l’écurie. La grande, qui est Nathalie Colard, est avec le gars qu’on a rattrapé et la petite accélèrent, sentant l ‘arrivée.
Soudain le gars en bleu qui est avec nous depuis le début s’arrête sur la gauche près des arbres.
Je chouffe son dossard, il fait le semi. Donc je le reverrai peut-êtte plus tard.
Nous refaisons, enfin je refais car j’ai décroché la patrouille féminine, un gauche droite et je passe au kms 10, 45’ environ.
Nous longeons sur une promenade le bord du canal.
Devant ça c’est éclairci : la grande et partie avec le gars de devant. La petite a laché et je ne vois plus derrière ni le gars en bleu ni la belle avec ses cheveux au vent.
Ravito : je prends au passage un verre d’eau, je le repose dans la poubelle plus loin.
Des gars nous encouragent. Il y a Jérome qui me dit : Allez Gibus !
Je lui réponds : C’est dur avec le vent.
La séparation est là et comme prévu de longue date pour moi, tout ce bô monde taille tout droit vers l’arrivée. Le panneau avec les flèches 11 et 21 me fait tourner à droite pour le 2° tour.
HE HO, IL Y A QUELQ’UN ???
Je suis tout seul dans le désert de Pont de Vaux.
Devant rien.
Derrière rien.
Mon dieu que le 2° tour va être long !
Tout au loin au début de la montée je vois un gars devant qui tourne déjà sur la gauche avec le vent dans le dos.
Un petit coucou au bénévole et à mon tour de tourner à gauche.
En tournant j’ai le réflexe de regarder derrière et je vois le gars en bleu qui est là derrière mais encore loin.
Je me décontracte bien dans cette ligne droite et au demi tour je m’aperçois que ça revient derrière.
Le gars en bleu est avec un autre et bien loin derrière il y en a trois.
La petite descente est bien prise et le virage avant le vent est là.
Je dégaine mon gel avant le ravito et m’arrête quelques secondes pour boire.
Bonjour dis je aux gens, enfin rebonjour. Rires.
Le gars en bleu passe sans s’arrêter car il a un bidon. Mais ce n’est pas la personne du début c’en est un autre.
Je tente bien de l’accrocher mais nada.
15° : 1h08’29, dernier kilo en 3’59.
Mais là commence la galère. Ces fameux 3 kilos en plein vent.
Je vais tous les tourner à plus de 5 au kilo.
Un autre gars me passe vers le kilo 18 presque à l’abri.
C’est de nouveau le passage au bord du canal.
Je double la grande qui récupère.
Le 20° en 1h34 et c’est la fin du périple. L’arrivée est là bas au loin.
Je termine en 1h39 bien rincé à la 16° place.
L’ambiance est bonne car chacun discute du vent et du manque de participants.
Le gars en bleu qui m’a doublé est sympa. Il est de l’Isère. On tchatche un moment au ravito sur les courses passées.
Une minute de silence sera respectée en mémoire de Marc lors de la remise des récompenses.
Voilà c’est pratiquement fini.
Philippe a gagné le 11 de même que Lydia chez les filles.
Georges a avalé le semi facilement en vainqueur.
Il déclarera que dans la ligne droite au vent il courait à 15 à l’heure au lieu de 17. Cela me reconforte. Lui perdait 30 secondes au kilo, alors les autres …
Jean Claude n’a aussi fait que 1h25.
Il y avait tellement de rafales de vent en ce dimanche après midi, que des pélicans frisés du parc des oiseaux de Villars les Dombes, se sont envolés sans dire au revoir, lors d’une démonstration. On est toujours à leur recherche.
Bref à l’heure où j’écris ceci, je suis toujours rincé par ce zef qui a fait plier ma grande carcasse.
Ah si : à la sortie du gymnase j’ai revu la belle.
Je lui ai demandé son numéro de téléphone pourquoi elle n’avait pas accroché. Elle m’a dit qu’elle avait craqué à cause d’un point de côté mais surtout à cause des paroles de la petite qui lui a dit qu’elle courait n’importe comment.
Ah les filles entre elles.
Vive le vent !
6 commentaires
Commentaire de Rag' posté le 17-04-2010 à 11:16:00
T'as son numéro de téléphone? Bien joué! Le Chrono, on s'en fout!
Commentaire de CROCS-MAN posté le 17-04-2010 à 18:37:00
Donc ça n'a pas que des avantages d'être grand!!
Merci pour ton récit Gilbert et merci aussi pour ton com du MDP
Commentaire de lulu posté le 18-04-2010 à 23:13:00
Un bourricot avec une queue de cheval !!??
J'avais jamais vu ça !!??
Bravo à toi.
Commentaire de hérisson posté le 19-04-2010 à 10:48:00
C'est souvent comme ça à Pont de Vaux : peu de monde, vent... En tout cas tu reviens bien Gibus ; au prochain et dans de meilleures conditions, les 1h30 sont envisageables ;
et merci pour le CR !
Commentaire de lolobourg posté le 19-04-2010 à 17:56:00
Désolé Gibus, mais je ne t'ai pas vu. J'ai fait le 11 et je suis parfaitement d'accord avec toi ... P-tain de vent, et encore, moi, je n'ai fait qu'un tour. J'ai trouvé ce dimanche après-midi vraiment difficile. En plus, MOI J'AI COURU SANS AUCUNE FILLE AUTOUR DE MOI. Ben ouai, si tu les gardes toutes. Non, sérieux, tu pourrai prêter un peu quand même. Allez, ste plait.
Au plaisir de te voir peut-être à St-Rémy.
Commentaire de Belet posté le 26-04-2010 à 01:47:00
Bravo Gibus.
Va falloir t'entrainer à courir avec les genoux pliés pour te planquer devant les belles, les grandes, enfin toutes celles qui visiblement venaient gentiment te donner un coup de main à faire avancer ta carcasse.
C'est pas du dopage ça, une montée de testostérone pareille?
Arnaud.
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