Haut-Giffre 14-16 juin 2024

Les courses : se retrouver sur les courses, l'avant-course et l'après-course, suivi des courses des kikoureurs, ...
Courir en région : qui veut courir avec moi, où courir près de chez moi, organiser des OFF, des sorties entre kikoureurs, les communautés régionales, où trouver un médecin, un magasin, un club, ...

Voir la fiche de la course sur kikouroù
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 127 km 2024 - Samoens
avec 2 kivaoù, 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 91 km 2024 - Samoens
avec 2 kivaoù, 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 51 km 2024 - Samoens
avec 2 kivaoù, 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 33 km 2024 - Samoens
avec 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 18 km 2024 - Samoens
avec 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 9 km 2024 - Samoens
avec 6 récits au total, 1 vidéo


Messagepar jano » sa fiche K
» 15 Juin 2024, 22:26

Si ta trace sur l'ign est bonne bubulle et avec la photo pour confirmer, c'est clair que c'est très très tendu comme tracé sachant les conditions (nuit, déluge, boue)

Messagepar Bert75 » sa fiche K
» 15 Juin 2024, 22:31

Quel drame! Bon courage à la famille, aux blessés, mais aussi aux organisateurs. Quand il y a un mort, justice et police ne rigolent pas du tout.
Il y a 2 ans, alors qu'on était en mode canicule, je m'étais dit en descendant que je n'aimerais pas la.faire en cas de pluie : c'est très raide et sur l'herbe j'avais été très prudent (souvenir d'un bras cassé dans une descente de ce type quelques années avant).

Messagepar Kevin-Pilat » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 06:14

Le segment Strava de la descente fait état d'une déclivité de 51%...

Perso les cordes installées en première partie étaient parfaites.
Après bah.... J'ai fait du toboggan car ce n'était que de l'herbe, par contre il fallait bien gérer pour s'arrêter..

C'est fou certains commentaires sur les réseaux.... Tout a été verrouillé désormais et bien heureusement...

Respectons le deuil et effectivement, aucun organisateur ne se réjouit d'une telle situation

Messagepar _lg_ » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 07:04

Pente à 63 % pour le MNT de l'IGN (en ligne droite sur 372 m horizontaux), soit 32° (édité).
Dernière édition par _lg_ le 16 Juin 2024, 08:05, édité 1 fois au total.

Messagepar fred_1_1 » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 07:19

_lg_ a écrit:Pente à 63 % pour le MNT de l'IGN (en ligne droite sur 372 m horizontaux), soit 39°.


Non ça colle pas, 39° c'est 81 %.
https://www.maisonetchaletenbois.com/ta ... urcentage/

Quand c'est très pentu en trail les degrés c'est plus parlant, parce qu'il suffit de regarder l'angle sur un rapporteur pour visualiser la pente.
Ensuite sur une photo de face comme celle de Bubulle , ça écrase pas mal et on a l'impression de c'est encore plus vertical.

Messagepar coco38 » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 07:29

Trace réelle. Arrivée par la droite et descente par la gauche.
Screenshot_20240616_081759_Strava.jpg
Screenshot_20240616_081759_Strava.jpg (509.13 Kio) Consulté 4328 fois

Screenshot_20240616_081822_Strava.jpg
Screenshot_20240616_081822_Strava.jpg (640.03 Kio) Consulté 4328 fois

Messagepar bubulle » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 09:42

Un peu moins à chaud, quel coup dur pour cette organisation.....que je ne connais pas, mais qui est probablement une organisation de "taille moyenne" au vu du nombre de courses du week-end et du nombre de coureurs engagés. En gros, dans mon référentiel perso, un petit cran au-dessus (en terme de moyens, de bénévoles, de taille de l'équipe d'organisation) de la Montagn'hard et un cran en-dessous d'organisations type MMB/90MB.

Donc, au final, quand on a déjà trempé dans ces orgas, ça doit être à tout casser une dizaine de personnes et certainement beaucoup moins sur le direction de course. D'où une très très grosse responsabilité sur leurs épaules et on peut à peine imaginer, certainement, ce qu'ils vivent actuellement.

Pour rester dans l'impression sur les circonstances, je vois en fait (Simon ou Kevin confirmeront ou compléteront) que la montée à la Pointe d'Angolon est en fait quasiment identique à la descente, au moins sur les 200 derniers mètres (entre la cote 1895 et le sommet). Et surtout qu'il n'y avait certainement pas de bénévoles entre les chalets de Joux-Plane et le sommet. Bref, sauf à stopper préventivement tous les coureurs à Joux-Plane, une fois qu'une partie de la course avait commencé à monter vers ce sommet, ça devenait forcément compliqué. Cela aurait peut-être même été plus dangereux de faire redescendre par le chemin de la montée. C'est évidemment infiniment plus facile à dire quand on sait comment la météo a évolué, mais il est clair que seul un gigantesque shunt pouvait éviter ces risques...qu'il fallait quand même pouvoir imaginer, déjà. C'est tellement facile de refaire le match après coup.

Solidarité totale avec l'organisation pour ma part, MEME s'il s'avère ensuite que des erreurs ont été commises (on en fait tous, coureurs ou organisateurs). On souhaite à ces courses de Samoëns d'y survivre. Ce sera difficile.

Messagepar elnumaa[X] » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 11:23

les propos sensés et éclairants dHugo Ferrari , orga du TNR :

" En tant qu’organisateur j’aurais aussi donné le départ.
(bulletin météo dur mais ne présentant pas d’orages)
Ce n’est d’ailleurs pas la décision d’un homme seul puisqu’il y a un accord de la préfecture, des mairies traversées, des secours et, il me semble, de guide de haute montagne sur le parcours.
Je soutiens donc cette organisation bénévole qui fait le maximum avec un système de secours rompu à la haute montagne et placé aux bons endroits, ils étaient d’ailleurs sur le lieu de l’accident lorsque la triste chute s’est produite, plus spectaculaire et donc grave que les autres qui étaient jusque là bénignes.
Il n’y a pas de jugement à faire ici, la gendarmerie est là pour ça.
Ceux qui ont des idées peuvent créer leur course où, mieux encore, rejoindre des organisations bénévoles, l’aide est toujours la bienvenue
"

nb :
avec du recul , heureusement que la course fut neutralisée , le passage aux tête et col de Bostan étant dantesque , on à vraiment flippé on y voyait RIEN on se faisait later la tronche , y'avait des névés de partout ,
on était un groupe de 4 et mes 3 compères prévoyaient de bâcher à la BV du Crêt ; quand on y est arrivé les coureurs étaient retenus ds l'attente de l'annonce .
cdfd
pr la suite je vais revoir ma stratégie matos obligatoire av des trucs d'alpi , le short et veste D4 c'est pas raisonnable :oops:

tjs très choqué à postériori

Messagepar Gilles45 » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 11:30

Dramatique. Pensée pour la victime et sa famille
Pour visualiser la chose, le live vous permettra de voir la pente et accessoirement les conditions en début de nuit
https://www.youtube.com/watch?v=j3nFcBv9wMw
Vous pouvez aller directement entre 3h08 de diffusion (pour la montée) et les minutes suivantes pour la descente

Messagepar _lg_ » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 13:26

Ayant passé toutes mes vacances d'enfance à Samoëns, j'ai grandi dans les mythes du Pas Noir, du Sautet, du Roc d'Enfer. J'ai gravi bon nombre des hauts sommets du secteur, avec un accompagnateur en montagne du village puis en autonomie, eu la peur de ma vie lors d'un orage sur une randonnée à Émosson / Loriaz comme d'autres ont pu le vivre ailleurs en montagne. Puis j'ai été alpiniste amateur, aujourd'hui ultra-traileur amateur et météorologue de métier. J'ai vécu de l'intérieur l'édition épique (2017) du SwissPeaks Trail à quelques kilomètres du drame (sans faire parti des coureurs déroutés). J'espère un jour boucler la boucle et prendre le départ de l'UTHG. Mon regard extérieur est que le secteur est sujet à des risques, que l'organisation semble avoir su s'entourer de professionnels pour les minimiser, et ce, depuis des années. Pour ce qui est des prévisions météo, oui, on anticipait (prenez les historiques du modèle ICON-D2 du DWD) non pas des orages (= foudre, rafales convectives) mais des pluies modérées à fortes, de l'ordre de 40 mm sur l'épisode avec jusqu'à 10-15 mm en un heure entre 5 et 6 h CEST. Il est tombé autour de 50 mm, conformément aux prévisions. Mon avis concerne le trail running en général : c'est de la course à pied et pour moi ça doit se passer dans des pentes courables, donc je me retrouve plus dans des courses "à l'américaine" comme le Trail Alsace Grand Est que sur les courses à forts dénivelés ou dans la surenchère du hors sentier ou du technique (là je pense surtout aux petits trails locaux en forêt). Et pourtant j'ai fait de l'alpinisme, du ski de pente raide, etc. Sur le TAGE 2024 (j'étais sur l'UTDP), les pluies qu'a connu la région lors de l'événement sont autrement plus rares et colossales que celles qu'à connu le Haut-Giffre ce weekend, mais le terrain est resté praticable. Peut-être avec le recul faillait-il couper sous la Bourgeoise, mais qu'aurais-je fait à la place de l'organisation ou dans le peloton des coureurs, à l'instant où les décisions sont encore prenables ? Bon courage à tous,
Dernière édition par _lg_ le 16 Juin 2024, 13:41, édité 6 fois au total.

Messagepar Bacchus » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 13:30

Gilles45 a écrit:Pour visualiser la chose, le live vous permettra de voir la pente et accessoirement les conditions en début de nuit
https://www.youtube.com/watch?v=j3nFcBv9wMw
Vous pouvez aller directement entre 3h08 de diffusion (pour la montée) et les minutes suivantes pour la descente

Impressionnant cette descente. Même par temps sec je ne serais pas à l'aise
En tout cas un live très bien fait, ils ont mis les moyens

Messagepar Simon71 » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 14:19

Comme écrit plus haut,une enquête est en cours pour faire la lumière sur le sujet, un copain qui était en course a été appelé par la gendarmerie...
Jusqu'à joux plane, rien à signaler de particulier, première montée boueuse mais rien de bien méchant, quelques gouttes
En partant, pareil.
La pluie se met à tomber au milieu de la montée, c'est très boueux, collant. On plaisante entre coureurs sur les conditions que certains trouvent dantesques, je me permet de dire que pas vraiment, et qu'au sommet ça devrait se corser avec le vent et la brume....
Effectivement, ça se corse et on arrive à la pointe il fait froid, Il y a du vent et il pleut mais déjà vu bien pire.
Il y a plusieurs bénévoles pour prévenir que c'est un passage très difficile qui nous attend mais il est équipé. Ils demandent aux coureurs de :
-se couvrir
-mettre les crampons pour ceux qui les ont (équipement fortement recommandé mais non obligatoire)
-d'enlever les dragonnes
-d'aller très doucement
Le bénévole au départ de la corde donne des consignes (se mettre de côté, pas chassés, tenir avec le bras en haut et se pencher un peu, ne pas se mettre le corps en arrière...)
En refaisant l'histoire, ils auraient certainement dû bloquer ceux qui n'avaient pas de crampons.
Facile à dire, mais j'imagine les réactions là haut à 3h du matin...

Rester le long de la corde était 'chaud' * : le coureur dessus pouvait glisser et te faucher, ça n'avançait pas, il faisait froid...
Des gens cramponés passaient à côté sans trop d'encombres
Quid de la dizaine de coureurs qui ont dévissé dans la pente ?
Oui, ça s'apparentait à des alpinistes qui dévissent sur de la neige/glace. Une image terrible et cris de consternation du peloton qui les voyait passer...

*En plus de ne pas mettre les crampons, j'ai moi même tenté de quitter la cordeavant d'être rappelé à l'ordre sans frais après une dizaine de mètres de glissade. Et pourtant, je me définis comme posé et prudent...

Attendons de savoir, et une pensée pour
La victime et ses proches, les blessés.
Les organisateurs et bénévoles du poste qui doivent aussi cogiter
Des coureurs traumatisés, et notamment ceux qui étaient "en bas"

Messagepar badgone74 » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 14:21

Laisser un temps pour le deuil.....D'accord.
Mais comment ne pas comprendre le traumatisme de ceux qui , en tenant la corde amarrée à un caillou, ont vu passer des traileurs qui hurlaient , en pleine glissade sans fin. Qui se scratchaient plus bas ?
Comment ne pas s'étonner de voir le live , pointe d'angolon, en plein jour et sans intempéries, avec un 1er du 125 qui tombe 3 fois malgré la corde ? Il est alors vers 21h30 , peut-être 22h..... Était il judicieux de laisser partir 600 coureurs à 23h45 ?
Ugo aurait donné LE départ. Ok. Et celui de 23h45 ?
Existe t il un parcours de repli , évitant la pointe ? Pas à MA connaissance. Et si oui , pourquoi ne pas l'activer ?
Après avoir participé à plus de 300 départs courses , je n'avais jamais entendu un briefing aussi anxiogène. Mais donc , était il raisonnable de ne pas prendre des mesures de sécurité ?
Laissons les récits arriver , bloquer les réseaux y compris ceux mis en place intra bénévoles ne résoudront rien.
Pensées à la famille du copain , courage à tous ceux qui sont touchés, y compris ceux de l'organisation.

Messagepar Benman » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 14:58

Grosse pensée à la famille et aux organisateurs.
C'est toujours compliqué de juger de ce qui est dangereux ou pas en montagne.
Sur le swiss canyon trail le WE dernier, dans un des rares passages raides ( on avait une corde), le gars devant moi a déclenché une grosse pierre qui a valdingué en traversant 2 fois le sentier en aval.
On a eu heureusement le temps de crier pierre et les coureurs de s'ecarter, mais celui qui se prenait la pierre pouvait dire adieu à plein de choses, voire pire.

Le risque avec le trail qui devient un sport de masse est d'avoir des coureurs impatients, ne connaissant pas la montagne, ou tentés de ne pas suivre les instructions pour gagner quelques places.

Pour avoir fait l'UTHG il y a 2 ans, je n'ai pas particulièrement ressenti de difficulté à cet endroit, mais c'était sec.
Je n'ai pas le souvenir d'une pente extrêmement raide, mais le fait de passer de nuit change les repères.
Même Bostan après était loin d'être le passage le plus compliqué.
C'est du sentier herbeux assez débonnaire.
Mais avec la pluie, la neige, les névés et le froid, ça devient complètement autre chose.

Si les bénévoles faisaient un brief, c'est que l'orga était quand même sérieuse. Il y a 2 ans, le bénévole nous gueulait dessus pour qu'on tienne bien la corde et qu'on reste du bon côté.

On évolue quand même sous notre responsabilité dans ces courses. C'est compliqué d'émettre un jugement sans avoir été sur place.

Je considère toujours qu'une orga est plus compétente que moi pour savoir si on peut y aller ou pas. Des fois j'ai vu des courses annulées ou interrompues alors que objectivement il n'y avait pas de grand danger, mais que la prudence avait été la règle, avec aussi des instructions des préfets.
Une fois à l'UTB, la violence des orages reçus m'avait fait renoncer alors que la course se poursuivait. Certains se souviennent d'avoir pris la foudre sur une crête et ont eu le sentiment d'avoir pris un risque dont ils se seraient passé.
Je n'ai jamais cherché à remettre en cause la décision de l'orga. J'ai arrêté, point.

Merci à tous les organisateurs d'avoir le cran de proposer des trucs intenses et qui nous font vibrer. N'oublions jamais que en montagne, le danger existe plus qu'ailleurs, et qu'un trail n'est pas une simple course de quartier.
Si c'est trop dur ou dangereux ayons aussi le cran de nous arrêter ou d'abandonner.

Encore une fois grosse pensée à la famille et à tous les coureurs qui ont vécu ça et qui repasseront un paquet de fois dans leur tête ces images terribles.

Messagepar badgone74 » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 15:17

Ok l'ami. Mais je ne vois là aucune "réponse " aux interrogations de beaucoup de coureurs...Sans parler des septimontais.... Meteo affreuse annoncée vs parcours initial.
L'enquête est lancée, des mois difficiles s'annoncent
Dernière édition par badgone74 le 16 Juin 2024, 20:28, édité 1 fois au total.

Messagepar AureLynx » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 18:50

Benman a écrit:
Pour avoir fait l'UTHG il y a 2 ans, je n'ai pas particulièrement ressenti de difficulté à cet endroit, mais c'était sec.
Je n'ai pas le souvenir d'une pente extrêmement raide, mais le fait de passer de nuit change les repères.



idem pour moi. j'ai fait l'UTHG il y'a 2 ans et cette descente ne m'a pas semblé particulièrement difficile. OK, c'est raide, mais comme des dizaines de pentes en montagne. De nombreux trails empruntent des pentes bien plus raides et bien plus techniques. Déjà à l'époque, il y'en a qui stressaient et "râlaient" que c'était trop raide, et à l'opposé, d'autres qui cherchaient à gagner 3 places en passant sur les côtés, quitte à se mettre en danger, parce qu'ils trouvaient que ça n'allait pas assez vite. :roll:
Là ce n'est pas la pente, le problème, ce sont vraiment les conditions climatiques, qui ont dû la rendre plus difficile, voire dangereuse, sans les crampons et sans réussir à garder la corde en mains.

Messagepar AureLynx » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 19:00

badgone74 a écrit:Comment ne pas s'étonner de voir le live , pointe d'angolon, en plein jour et sans intempéries, avec un 1er du 125 qui tombe 3 fois malgré la corde ?


heu... sur la vidéo le gars trottine dans la descente, sans tenir la corde, et fait quelques mini glissades sur les fesses. Rien de comparable avec les conditions par la suite.

Messagepar CAPCAP » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 19:46

Savez-vous de quoi est décédé le coureur? J'ai entendu d'une chute et d'un arrêt cardiaque.

Pensées pour ses proches... :(

Messagepar _lg_ » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 22:22

En alpinisme on a l'habitude d'adapter l'objectif aux conditions météo et de la montagne (voire de "viser" des conditions très spécifiques), on a la culture du plan B/C/D/etc. et du demi-tour. Le trail running suit une approche un peu différente, c'est plutôt se donner rendez-vous en un lieu à une date donnée, et parcourir un itinéraire (de référence ou éventuellement adapté) le plus rapidement possible. Il y a également une notion de sobriété matérielle. On peut exiger des participants de justifier d'une expérience de la montagne, mais la manière de la parcourir obéit à des règles spécifiques. Cet accident aurait pu arriver sur d'autres trails de montagne. Il me rappelle aussi un accident mortel dans les pentes d'herbes du versant sud-est du col des Verts, dans les Aravis. Terrain similaire, c'était arrivé lors d'une randonnée, vers 1990. Je n'ai pas souvenir des conditions, humides sans doute.

Messagepar AQxtera » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 22:43

J'étais aussi sur le 96km, je suis tout à fait raccord avec les différents retours faits précédemment sur ce fil par ceux aussi en course (ainsi que ceux sur le 127), on a tous vécu la même chose.

Outre l'émotion suite aux nouvelles samedi, un état de sidération toujours très fort face à ce que l'on a vécu dans la descente d'Angolon, je suis également dans l'incompréhension face au manque de discernement de l'organisation :

Pourquoi ne pas avoir continué à sécuriser la pente ? Les 4 (ou 3 ?) sections de corde nous ont vraiment conforté dans la descente (grosse erreur de mon côté : j'avais mis mes crampons dans le sac d'allègement pour les récupérer après la base vie du Cret), ça semblait être aussi le cas pour l'ensemble de mes collègues de cordée, à part quelques chutes maîtrisées, grâce à l'appui sur la corde notamment. Oui, on était beaucoup sur les cordes mais ça n'a pas eu d'incidence, en tout cas pour ma partie.

Là où c'est devenu le chaos, c'est clairement à la fin de la dernière corde, pente encore super raide + combo boue/pluie = une véritable patinoire. J'ai dû mettre 30min. à sortir de ce piège, avec une quinzaine de coureurs que j'ai vu dévissé autour de moi, à partir de cette section. Sans gravité sur la plupart (10-15-20 mètres) : on voyait les coureurs se relever, demander où était leur bâton etc. sauf pour un coureur qui a dévissé en diagonale sur la droite de 100 mètres+, l'image de sa frontale qui virevoltait dans tous les sens et de son cri d'effroi est toujours ancré... une grosse pensée à tous les blessés. Désolé pour ce catharsis, mais les images sont encore fraîches en mémoire. C'est également la sensation d'être totalement démuni, de n'avoir aucune prise ou possibilité d'aider, c'était surtout de la survie cette descente

Messagepar _lg_ » sa fiche K
» 16 Juin 2024, 22:58

Les cordes fixes, c'est une bonne initiative. En pratique, quand on est plusieurs dessus, ce n'est pas très confortable, ça bouge. C'est bien d'enfiler des gants avant d'empoigner la corde. Mais sans baudrier on n'est pas solidarisé de la corde : une pierre sur la tête et on lâche tout. C'est une technique intéressante pour apporter une aide à un gros groupe qui évolue vite, mais pas infaillible.

Messagepar Kevin-Pilat » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 05:11

Pour répondre à Bubulle sur la pente de montée, je pense qu'elle était tout aussi dangereuse car les barres Rocheuses sont plus présentes et il y a des pas où il faut mettre les mains.

Les cordes, les consignes étaient claires en haut, "cordes toujours tendues, mains fermes, dos à la pente ou pas chassé, bref aucun soucis et nous étions 5 en même temps.

J'ai fais du toboggan volontairement pour descendre tout en me stoppant régulièrement.
Là on touche un autre problème, l'expérience de ce type de merdier... Pour être un minimum à l'aise il faut pratiquer, s'entraîner en montagne et en conditions difficiles (météo et terrain), savoir adapter sa vitesse etc

Effectivement, je pensais qu'après notre passage la course allait être déviée, car sur le 130 nous n'étions pas nombreux...

Pour Bostan, je ne faisais pas le malin mais je ne me suis pas senti en danger, malgré le vent violent, la pluie et le brouillard, on a fait une grappe de coureurs et on s'entraîdait pour la recherche des balises...
Effectivement, il fallait être équipé le plus possible, perso j'ai mis le pantalon, et 4 couches en tout sur le haut du corps..

J'ai été stoppé au refuge de Folly, et selon mon propre ressenti, sans avoir été mis en danger par lorga...

On ne s'inscrit pas à l'UTHG comme à un autre trail et non, le trail n'est pas que de la course à pied! L'ultra n'est pas que de la course à pied, la montagne ne permet pas de faire que de la course à pied.

Courage à l'organisation, courage aux familles, courage aux blessés.
Cette course marquera un tournant chez nombreux d'entre nous et aussi pour ma famille..qui ont été choqués par la sirène d'alerte de secours à Samoëns à 6h10 le samedi..

Messagepar fred_1_1 » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 05:40

Kevin-Pilat a écrit:Pour répondre à Bubulle sur la pente de montée, je pense qu'elle était tout aussi dangereuse car les barres Rocheuses sont plus présentes et il y a des pas où il faut mettre les mains.

Les cordes, les consignes étaient claires en haut, "cordes toujours tendues, mains fermes, dos à la pente ou pas chassé, bref aucun soucis et nous étions 5 en même temps.

J'ai fais du toboggan volontairement pour descendre tout en me stoppant régulièrement.
Là on touche un autre problème, l'expérience de ce type de merdier... Pour être un minimum à l'aise il faut pratiquer, s'entraîner en montagne et en conditions difficiles (météo et terrain), savoir adapter sa vitesse etc

Effectivement, je pensais qu'après notre passage la course allait être déviée, car sur le 130 nous n'étions pas nombreux...



Les conditions de descente pour le 96K étaient probablement assez différentes :

- pluie plus forte
- terrain couvert de boue après le passage d'un premier peloton
- coureurs plus nombreux qui provoque des embouteillages et des temps d'attente pendant lesquels on se gèle, on se crispe, on va encore plus doucement, et ça provoque encore plus d'embouteillage ...

Messagepar Tieutieu » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 06:33

Très triste cet événement, grosse pensée pour les accidentés et la famille et proches du trailer décédé…et aussi pour tous les bénévoles qui doivent en avoir gros sur la patate…
Cette région est si belle…

Je suis aguerri à la montagne en général (alpi, escalade, ski de rando…et trail bien sûr…)
Cette année j’étais à la maxirace, tour du lac le samedi, et demi tour le dimanche.
Une portion de la montée au mont Barron le samedi était très limite suite aux pluies et passages répétés. Pas une exposition folle à mon sens, mais des passages avec main courante, et un risque de glissade dans la pente. Des coureurs pas bien à l’aise.
En arrivant j’ai pensé au « coureur moyen » qui vient aussi pour se faire plaisir et se dépasser, mais qui n’a pas forcément l’expérience de la montagne, et avec les pluies annoncées le dimanche ça me semblait pas raisonnable de maintenir le passage. Avec certitude, l’exposition était sans commune mesure avec le tdhg.
Au final le dimanche matin au départ du demi-tour, la direction de course a annoncé la neutralisation de cette montée, en concertation avec les secours présents sur place :
- tollé parmi les coureurs - au moins chez la moitié (et oui il faisait gris mais pas de pluie à l’heure du départ - par chance on en a pas eu de la journée). Mais beaucoup à qui j’expliquais, pour y être passé la veille, que c’était une décision raisonnable, l’avaient quand même en travers de la gorge…
- moi j’étais bien content pour ma femme qui court bien mais qui n’aime pas ce genre de passage scabreux. On a pu faire une belle course pour autant.

Chaque organisation peut avoir des choix compliqués à faire, mais les fait en concertation avec les secours, préfecture…et les adapte à son public.
Je ne connais pas le tdhg (je voulais le mettre au programme N+1…) et je me garderai bien de fustiger les commentaires sur le choix de faire partir la course, qui a dû être pesé et repesé. Par contre vu le niveau d’exposition de la pente en question, c’est étonnant qu’aucun repli n’ait pu être envisagé pour squizzer ce passage.
Le trail se démocratise malheureusement ou heureusement. On veut (moi le premier) aller chercher du plus dur/technique, ou inversement pour certains du plus aseptisé sans risques. L’équation n’a pas de solution, la montagne reste un terrain aléatoire et dangereux parfois.
Ce qui est exposé et difficile pour l’un pourra être débonnaire pour l’autre.
Mais quand les conditions s’en mêlent en plus, dans une course organisée je partage tout à fait l’idée qu’il faut :
- savoir renoncer soit même (beaucoup l’ont fait a priori)
- pouvoir se reposer sur l’organisation qui connaît terrain et risques, et qui doit proposer/imposer de s’arrêter ou une alternative

Bon rétablissement physique et mental à ceux qui ont vécu ça de l’intérieur.
Dernière édition par Tieutieu le 17 Juin 2024, 09:49, édité 2 fois au total.

Messagepar cedtrail95 » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 07:00

Bonjour,
J'y étais également au pire moment. Je me suis dit que l'on avait rien à faire là, à ce moment, en tant que traileur sur une épreuve à vocation populaire et qui n'est pas signalée comme particulièrement difficile.

J'ai quelques courses à mon actif, plus ou moins techniques, pour la première fois, j'ai eu le sentiment qu'il me fallait un peu de chance pour passer et pas juste être prudent. Je ne sais pas si c'est complètement objectif ou lié à la situation globale d'anxiété.

Ce n'était pas du trail, il fallait avancer avec une extrême lenteur et prudence pour ne pas glisser, sans être sûr que le pied allait tenir, on pouvait se faire faucher par le type de derrière (2 fois pour moi).
Est-ce que l'organisation a mal géré ? Seulement si elle savait que le terrain allait devenir comme ça, car on est des traileurs, avec du matériel de traileur et l'envie d'aller au bout dans un temps raisonnable. Personnellement, je n'aurai jamais imaginé que cela puisse devenir comme ça, aussi glissant, avec le risque de glisser sur des centaines de mètres, et je ne pense pas que l'on teste le parcours dans ce genre de conditions pour voir.
J'ai déjà fait des courses avec des cordes, je n'avais jamais éprouvé ce sentiment d'un passage aléatoire. Ils ont pu se faire surprendre aussi, car la descente est raide mais en condition normale, elle n'est pas technique je pense. On peut aussi reconnaître que l'on était incité à être très prudent, à sortir d'une logique de course pour rechercher la sécurité.

Messagepar Bacchus » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 07:54

https://www.youtube.com/watch?v=leRIZz6nXGQ

Il y a ouverture d'une instruction pour mise en danger d'autrui. Quand on voit les images il y a clairement mise en danger.
En 2010 beaucoup ont râlé parce que l'Utmb a arrêté la course (y compris Kilian Jornet), c'était la bonne décision.
Je n'ai jamais fait les courses du Haut Giffre, mais rien que l'idée de faire passer 2000 coureurs à cette pointe d'Angolan me laisse dubitatif, il y a un coté "moi j'en ai une plus grosse que l'Utmb ou la Montagn'hard" que je trouve totalement immature. Grace au live, j'ai suivi le briefing de début de course, 40mm d'eau annoncé sur 3/4 heures, donc les conditions étaient connues, la suite est un problème d'égo. Pour moi il n'y a pas à être solidaire avec cette organisation.
La justice va faire sont travail et condamner s'il le faut

Messagepar Cedric09 » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 08:07

L'année dernière en étant bénévole sur le PicaPica( j'étais sur un arête), je me suis fait la réflexion en voyant passer certains coureurs qui avaient un peu de mal à passer qu'on commençait à atteindre la limite de l'acceptable en terme de nombre de concurrent et de difficultés sur ces courses montagnes.
On veut toujours faire plus dur, plus de participant, mais il faut se rendre à l'évidence, les ultras montagne ne sont pas fait pour tout le monde.
Faire de la masse de concurrent sur ces événements conduira fatalement à d'autre accident.

Edit : J'ai un peu regardé le live, et ils ont parlé de cette descente en permanence. Les commentateurs sentaient bien que çà allait être très compliqué...
Dernière édition par Cedric09 le 17 Juin 2024, 10:10, édité 1 fois au total.

Messagepar CAPCAP » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 08:25

_lg_ a écrit:En alpinisme on a l'habitude d'adapter l'objectif aux conditions météo et de la montagne (...) on a la culture du plan B/C/D/etc. et du demi-tour...

Souvenir de plongée-sous-marine où le moniteur disait que des pratiquants venus de l'autre bout du monde refusaient d'admettre que les conditions de la météo marine imposaient d'annuler les sorties...
(c'était il y a 30 ans à Rangiroa)

Messagepar millealheure » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 08:43

Bonjour,

Je ne sais pas quoi dire , quoi penser ...

La montagne est un beau terrain de jeux, mais tellement dangereuse lorsque la météo est mauvaise; cela peut vite devenir un enfer.

Les orages et pluies en montagne c'est souvent le déluge, on est jamais assez préparé à cela,

Je pense que certains traileurs n'étaient pas assez aguerri (certains n'avaient jamais couru la nuit par exemple ...) quid du matériel obligatoire et recommandé ,

condoléances aux familles et tout mon soutien à l'organisation, qui nous permettent de pratiquer notre sport, notre passion.

L'être humain passe son temps à critiquer quoi qu"il arrive ... si la course avait été annulé au départ, les personnes n'auraient pas compris pourquoi même avec la pluie qui seraient tombée pendant leur nuit de sommeil.

cette section était dangereuse, l'orga a prévenu, le préfet a donné son accord pour lancer le départ c'est ainsi, c'est fait ... on ne peut malheureusement pas refaire l'histoire ...

La nature restera plus forte que tout les humains réunis

Messagepar Cedric09 » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 10:12

millealheure a écrit:cette section était dangereuse, l'orga a prévenu, le préfet a donné son accord pour lancer le départ c'est ainsi, c'est fait ... on ne peut malheureusement pas refaire l'histoire ...

Pas tout à fait d'accord. L'analyse de l'accident est pour moi très importante. Si des erreurs ont été commises, il faut les identifier pour ne pas les reproduire.

Messagepar mic31 » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 10:27

Cedric09 a écrit:On veut toujours faire plus dur, plus de participant, mais il faut se rendre à l'évidence, les ultras montagne ne sont pas fait pour tout le monde.


Ca me parle clairement, et je me renseigne en profondeur avant de mettre les pieds sur une course. Je viens donc d'aller voir le site du Haut Giffre et on ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir prévenu. Les termes "technique", "vertigineux", reviennent à plusieurs reprises. Ca fait perdre des inscriptions, mais c'est honnête. Maintenant, est ce que tous les inscrits se renseignent vraiment et savent dans quoi ils s'engagent, c'est moins sûr.
La PicaPica dont tu parles ne se définit d'ailleurs pas comme un trail mais comme un ultra montagne.

Messagepar TomTrailRunner » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 10:51

cedtrail95 a écrit:...Je me suis dit que l'on avait rien à faire là, à ce moment, en tant que traileur sur une épreuve à vocation populaire et qui n'est pas signalée comme particulièrement difficile.

Pour le coup, c'est quand même clair sur le site et le règlement que l'on n'est pas sur une course nature :shock:
SiteWeb a écrit:Avec l’UTHG, on entre dans la cour des grand.e.s. Démarrer sera chose aisée, mais terminer, après plus de 90 kilomètres et 7 000 m de D+, vous fera entrer dans un club réservé aux plus aguerri.e.s ! Et les qualités techniques et d’endurance à déployer pour avoir le privilège d’en faire partie seront à la hauteur de ce parcours comportant plusieurs passages au-dessus de 2 000 m d’altitude.

Extrait Règlement a écrit:En acceptant le présent règlement, le participant reconnaît être pleinement informé par l’organisateur de l’obligation de disposer, pendant l’intégralité de la course, du matériel adapté aux conditions spécifiques au milieu montagnard. Il s’agit du matériel permettant de faire face :

• À l’ensemble des conditions météorologiques pouvant être rencontrées en montagne (froid,
chaleur, pluie, vent… potentiellement extrêmes). Quelles que soient celles constatées au moment
du départ, les conditions peuvent brutalement évoluer, et en particulier la nuit.
• À une longue période d’immobilisation (les conditions météo et le caractère accidenté du terrain
pouvant ralentir fortement l’intervention des secours, une grande partie du parcours n’étant pas
accessible par voie carrossable).

Le participant reconnaît en conséquence qu’en cas de problème de santé de quelque nature que ce soit
(notamment blessures, hypothermie, hyperthermie…), trouvant son origine, directe ou indirecte
(aggravation…) dans un défaut de possession de matériel adapté, il ne saurait tenir l’organisateur pour
responsable de cette situation.

Pour des raisons de sécurité et du bon déroulement de chaque épreuve, chaque participant doit donc avoir à minima à sa disposition la liste complète du matériel obligatoire détaillée ci-dessous. Cette liste est non exhaustive, et doit être complétée par tout matériel adapté répondant aux objectifs énoncés au paragraphe ci-dessus (notamment en cas de sensibilité personnelle particulière au froid, à la chaleur, à la déshydratation, à l’hypoglycémie, à l’échauffement cutané etc…). Elle pourra en outre être complétée par l’organisateur en cas de conditions climatiques extrêmes annoncées par les prévisionnistes météo.

En outre, l’attention des participants est attirée sur le fait que certaines portions du parcours peuvent être encore fortement enneigées. Le risque de glissage est élevé et dans ces passages, les parties de la peau en contact avec la neige peuvent rapidement faire l’objet de brûlures. Il est donc impératif de couvrir les parties du corps en contact avec la neige, quelles que soient les conditions météo à ce moment-là.

Chaque participant doit présenter son matériel obligatoire sur demande d’un membre de l’organisation, des contrôles pouvant intervenir à tout moment (départ, arrivée, ou en cours de parcours) et s’engage à le conserver avec lui pendant toute la durée de l’épreuve.


:arrow: Par ailleurs, un phénomène qui peut jouer dans la perception générale est la forme de retour de finisher du type "ah ben c'était pas trop dur" qui a tendance à surpondérer ses propres mérites :?



mic31 a écrit:
Cedric09 a écrit:On veut toujours faire plus dur, plus de participant, mais il faut se rendre à l'évidence, les ultras montagne ne sont pas fait pour tout le monde.
Ca me parle clairement, et je me renseigne en profondeur avant de mettre les pieds sur une course. Je viens donc d'aller voir le site du Haut Giffre et on ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir prévenu. Les termes "technique", "vertigineux", reviennent à plusieurs reprises. Ca fait perdre des inscriptions, mais c'est honnête. Maintenant, est ce que tous les inscrits se renseignent vraiment et savent dans quoi ils s'engagent, c'est moins sûr....

Tu as aussi certaine orga qui ont tendance à te vendre l'aventure sans stress au bout du quartier .... :|

Messagepar yoyo » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 10:55

Salut à tous,

Après avoir lu le fil de discussion, je voulais enrichir d'une réflexion. J'ai le sentiment que les organisateurs ne mesurent pas la dégradation du terrain que provoque le passage de XXX coureurs. Par chez nous (Millau - Aveyron), on le voit bien et encore plus si il pleut, les chemins "faciles" peuvent devenir impraticables voir dangereux après le passage de gros évenements à plusieurs milliers de coureurs.
Un copain sur le dernier Tarn Valley me parlait des dernières descentes, totalement transformées (en mal) par le passage avant lui (il était sur le 160 km) du 100 km et du 42 km, alors qu'à la première édition où il n'y avait que le 160, le sentier était clean du début à la fin.
Au delà du fait que ce soit raide, hors sentier ou pas, le fait de passer 1000 eme change tout par rapport à 100 premiers .... et c'est difficilement appréciable en amont.

Yo_orga_aussi

Messagepar Jeffb » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 11:10

Tragique évenement ...
j'essaie toujours d'avoir une double lecture ( je suis organisateur et je suis un coureur qui aime les parcours engagés)
En tant qu'organisateur j'ai déjà annulé ou enlevé des parties que j'estime risqué pour l'ensemble du peloton . Perso je les adore mais je n'organise pas pour moi.
La responsabilité d'organiser est énorme ...l'année dernière on a pas été loin de la correctionnelle sur l'"preuve que j'organise en raison de fortes chaleurs ... les secours étaient débordés. Pourtant c'est pas faute d'avoir alerté sur les besoins en eau par exemple.
Après dans le comité d'orga il y a les partisans du " on fait du trail , tant pis pour ceux qui prennent ca à la légère ". perso je suis plutôt partisan de l'inverse " prendre l'ensemble du peloton et en tenir compte dans les itinéraires ( surtout en cas de mauvais temps ) .
C'est tout mon paradoxe puisque les courses auxquelles je participe ( Tor des glaciers , Terre des dieux GR20 ou autres ) j'adore le coté pur montagnard . Mais à chaque fois je me dis " jamais j'oserai organiser une course de la sorte !!!"
Chapeau à ceux qui osent !
Mais pour revenir à samoens ce qui me marque c'est pas tant le coté engagé ( je n'ai jamais fait la course mais je connais le coin en mode entrainement ) . je trouve pas ça fou en terme d'engagement.
par contre avoir plus de 4000coureurs sur le week c'est peut être ça le soucis ....
en tout cas les témoignages font froid dans le dos ...
j'imagine aussi que pour les organisateurs il va être très dur de s'en remettre ... Même si le témoignage du directeur de course laisse perplexe .

Messagepar YanNoun » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 12:11

Les orgas ne devraient pas laisser le choix de mettre les crampons ou pas : les coureurs ne sont manifestement pas en etat d'apprecier les risques durant une course. Certaines courses le font : Diagonale de Fous, dernier descente dans les manguiers avant a la Redoute, pas de frontale, pas de depart. Donc meme si t'as couru 40h, si t'as pas ta frontale, tu pars pas.

L'annee derniere, trail du Besso en Suisse (56 kil and 5400D+), assez technique :
- Traversee du Glacier de Moiry : seul 1 personne 10/15 mettait ses crampons pour traverser (conseille par la personne a l'entree du glacier). Alors certes, le danger objectif etait faible, mais ca denote l'etat d'esprit general ...
- Descente du Col du Pigne a 3100 : pareil, seuls 20% des gens mettent les crampons, alors que le debut de la descente est 30-40% avec neige/glacier/gravier. Resultat, les gens sans crampons font bouchonner la descente ...

Demander au coureurs d'exercer leur responsabilite individuelle, alors qu'on fait tout pour que les coureurs ne soient pas en mesure l'exercer de facon non biaise me semble une impasse :
- Esprit "dans la course" qui fait que certains essayent de doubler a tout prix ou de ne pas perdre de temps.
- Ravito tout les X kilometres donc t'as l'impression qu'il peut rien t'arriver car y'aura toujours un mec pas loin
- Balisage permanent : aucun de besoin de s'orienter, ni de connaitre le terrain, c'est un couloir fluorescent la nuit, au milieu de la montagne
- T'as des autres coureurs autour : y'aura toujours un mec pout te sauver le cul
- Parcours predefini : tendance a faire confiance dans l'orga, il peut rien t'arriver

Ou alors, on accepte les morts, et on fait comme pour les morts en montagne : c'est triste mais c'est la montagne, il y a des imponderables (ici le terrain qui se change en toboggan de boue), et eventuellement, des erreurs d'appreciation, qui une fois combine, ne pardonnent pas.

Force a l'orga du trail et a la famille.

Messagepar badgone74 » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 15:27

Extraits du récit d'un sapeur pompier de Paris :

Ascension du col d'Angolon. Le chemin commence à se dégrader fortement ... il fait froid.... Certains coureurs commencent à glisser et les chemins se rétrécissent : Pas le choix.
Impossible de faire 1/2 tour. Nous arrivons en haut soulagés d'en avoir fini après 2k5 et 45'.
Une 1ère question se pose : Comment vont faire les coureurs du 55 demain ? Il est impossible qu'ils passent par là.
Les bénévoles nous demandent de nous équiper de nos chaines , nous expliquent que la descente est difficile., qu'il faut tenir bâtons d'une main et corde de l'autre...
1ère corde sans difficulté , ça avance doucement , personne n'est rassuré ; certains décident de passer sur le côté ; les 1eres glissades arrivent ; je choisis de tenir cette p... de corde qui nous brule les mains. 2eme puis 3eme corde...et là les glissades s'intensifient ; les glissades des uns entrainent la chute des autres..
La dernière corde arrive et je me dis ça y est , le calvaire est terminé ; mais non , la corde n'est plus là et la pente toujours aussi raide...
C'est le début du cauchemar , ça glisse , il n'y a plus de chemin , plus de balisage ...
Cris , la vitesse de certains qui dévalent la pente abrupte , le silence , puis de nouveau les cris ; j'ai peur ; je suis dans un mauvais film...
Je progresse lentement sans savoir qu'à droite c'est le vide ; et puis c'est à mon tour de glisser sur les fesses , sur 20m....en essayant de me rattraper à quelque chose , puis ça continue sur le côté sans pouvoir m'arrêter ; je vois des pierres qui arrivent , je me mets en boule , je patiente , ça tourne , ça craque ...NON pas maintenant ! et enfin ça s'arrête ...
Je me relève , je n'ai plus de bâtons , j'ai mal à la cuisse , à l'épaule et je décide inconsciemment de remonter pour chercher mes bâtons la haut dans le noir , 50 100 mètres en amont. Un traileur me redonne 1 bâton ; plus qu'un à chercher ...
Toujours autant de cris , de pierres à tomber , je repars en courant par peur , pour sortir de cet enfer le plus vite possible , toujours autant de cris au loin...
La pluie redouble , il fait froid , je reste avec un groupe , personne ne parle
On nous annonce l'arrêt de la course : soulagé !
40mn pour un bus , 45mn de route , 80 coureurs dans un silence de cathédrale.

Retrouvailles avec les mes parents et les potos. Quelques larmes...
A qui la faute , surement celle du temps. Pour le reste à chacun de trouver son coupable : Orga ? Mairie ? Pref ? Ou à moi qui ai pris le départ ?
Pour ma part plus jamais ça . Je reviendrai , j'aime la montagne mais pas comme ça".

Messagepar kris92 » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 15:39

badgone74 a écrit:Extraits du récit d'un sapeur pompier de Paris :

Pfffff..... A 10j des 90 du MB, ce récit m'a bien chamboulé le moral.

Messagepar cedtrail95 » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 17:25

Il y a des débats sur le niveau technique des participants ou sur le fait que l'on savait sur quoi on s'engageait. La question est plutôt de savoir si c'était praticable dans des conditions raisonnables avec du matériel de traileur à ce moment là. Les glissades n'ont pas concernés que des trouillards novices et mal équipés.
Quand on fait du ski hors piste, on passe à certains endroits certains jours, et d'autres fois non car le risque d'avalanche est trop élevé. La pente n'est pas plus technique ou vertigineuse, le niveau technique du skieur est le même, c'est juste les conditions qui ne la rendent pas praticable.

On ne souhaite pas des courses aseptisées, trop faciles, mais une bonne appréhension des risques sur le niveau réel des participants. Peut-être que le risque était ici difficilement repérable avant qu'on le constate.
Je pense aussi que les organisations ont intérêt à des parcours de repli qui permettent d'offrir une alternative plus simple à gérer que maintien ou annulation.

Messagepar AureLynx » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 20:08

cedtrail95 a écrit:Il y a des débats sur le niveau technique des participants ou sur le fait que l'on savait sur quoi on s'engageait. La question est plutôt de savoir si c'était praticable dans des conditions raisonnables avec du matériel de traileur à ce moment là. Les glissades n'ont pas concernés que des trouillards novices et mal équipés.

Quand même plusieurs témoignages de coureurs qui disent qu'avec les crampons, ça passait sans glissade.

Messagepar ckankonvaou » sa fiche K
» 17 Juin 2024, 20:30

Je n'ai toujours pas compris si le malheureux a succombé à une crise cardiaque ou a chuté dans un ravin..

PrécédentSuivant Retour vers [Kivaou] Les courses - courir en région : live, OFF, communautés, près de chez moi

Voir la fiche de la course sur kikouroù
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 127 km 2024 - Samoens
avec 2 kivaoù, 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 91 km 2024 - Samoens
avec 2 kivaoù, 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 51 km 2024 - Samoens
avec 2 kivaoù, 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 33 km 2024 - Samoens
avec 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 18 km 2024 - Samoens
avec 6 récits au total, 1 vidéo
Ultra-Trail du Haut-Giffre - 9 km 2024 - Samoens
avec 6 récits au total, 1 vidéo

Accueil - Haut de page - Version grand écran