Mickie a écrit:
Après, il sera temps de songer à peaufiner ton entraînement de marche et à constituer une petite équipe d'accompagnateurs que tu trouveras sans peine compte tenu de ta popularité dans les pelotons et sur les sites de course et de marche !
A toi de jouer !
Mickie
Hum ... on aimerait que cela soit aussi simple.
Franck est qualifié (effectivement d'après ce que je lis) s'il prend une licence. C'est bien et c'est beau d'être qualifié parce que la barre est vraiment placée très haut (autour de 180 km en marchant sur 24 heures, ça devrait parler à beaucoup de coureurs).
Mais ce n'est qu'une partie de l'iceberg. La plus grosse partie est dans la constitution de l'équipe, le rôdage de l'équipe, et le coût de l'opération. Il faut avoir déjà fait l'accompagnateur sur cette course pour en connaître les contraintes. On ne peut donc pas partir avec des marcheurs de fortune ou des gens plein de bonne volonté, mais inexpérimentés, ne sachant pas obéir à une discipline stricte, n'ayant pas un bon esprit d'équipe. Il faut un capitaine de route très expérimenté, des chauffeurs qui se relaient intelligemment, des accompagnateurs qui ne font pas n'importe quoi. C'est toute une logistique le Paris-Colmar. Si tout cela n'a pas été pensé et planifié à l'avance, c'est quasiment l'abandon du marcheur à tous les coups. Et puis cela a un coût important. Il faut louer un véhicule accompagnateur (au moins un camping-car), acheter de la nourriture pour tout le monde (une équipe minimale, c'est six ou sept personnes). Budget minimum 1500 euros.
Mais je pense que Franck sait déjà cela parce qu'il a déjà fait l'accompagnateur. Personnellement j'ai vécu trois accompagnements.
Un s'est très bien passé : Letessier avec une équipe ayant 20 ans de pratique de cette course, chacun connaissant parfaitement son rôle avec comme capitaine de route Letessier en début de course et sa femme sur la fin, parce que le marcheur doit pouvoir s'appuyer sur son équipe quand il est moins lucide.
Un autre s'est passé de façon contrastée. Une équipe rôdée après une première expérience un peu bidouillée (véhicule non approprié pour le transport des accompagnateurs). L'échec de la marcheuse incombe ... à la marcheuse qui n'avait pas réglé ses problèmes de pieds avant la course (ampoules).
Un autre s'est très mal passé. La marcheuse était correctement préparée et elle aurait été au bout, si son équipe n'avait pas été constituée d'amis, qui se sont retrouvés sur la course s'en la connaître. Trop de gens qui ne servaient à rien, qui ne savaient pas respecter certaines règles évidentes. Par exemple : ne pas se trouver devant le marcheur, c'est interdit et ça le gêne plutôt qu'autre chose. 19 personnes au total pour deux camping-cars loués, plus une voiture. Gros budget et coureuse arrêtée parce qu'hors délai de cinq minutes, alors que nous étions au dernier PC avant l'arrivée. Un capitaine de route qui n'a pas su prévenir la marcheuse de sa situation horaire. Résultat : 20 minutes de perdues en fin de course pour faire un changement de vêtement qui aurait pu se faire après le dernier PC.
Quand on vous arrête sur une telle course alors que vous avez fait les 300 premiers km d'une course qui en comportait 340 à l'époque (l'épreuve féminine était moins longue de 170 bornes environ), je ne sais pas trop comment vous pouvez digérer cela...
Désolé de rappeler tout cela, mais c'est
vraiment à prendre en compte.