L'auteur : Mustang
La course : Trail Glazig - 16 km Nocturne
Date : 13/2/2010
Lieu : Plourhan (Côtes-d'Armor)
Affichage : 4636 vues
Distance : 16km
Objectif : Pas d'objectif
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Noz trail
19 h, ce samedi soir à Plourhan. Il fait frais. Nous sommes près de 600 à piaffer derrière l’arche Asics. Cependant trois joëlettes de Dunes d’espoir vont nous précéder de quelques minutes. A priori, le parcours promet d’être plus sec que l’an dernier.
Nous sommes venus à une petite quinzaine d’Alençon. Quelques Kikous ont également fait le déplacement : Le Bagnard pour les Dunes, Aleksou et Moogly, Bénos, Jéjé, l’Ourson, Vetchar, Breizhman et quelques autres encore dont je n’ai pas retenu le nom ! C’est comme une fête de famille, heureux simplement de se retrouver non pas pour un repas de fête mais pour courir !
Dans l’ensemble, tout le monde est détendu. Il est vrai que l’enjeu n’est pas d’importance : une petite sortie d’une quinzaine de kilomètres dans la campagne du Sud Goëlo, en préambule du grand trail du lendemain. A moins que certains n’aient des objectifs précis. Seul, le Lutin affiche la couleur. Il annonce qu’il va courir sagement car il s’est blessé le jeudi d’avant dans un fractionné à la Plaine des Sports. A-t-on idée de faire du fractionné deux jours avant une épreuve ? Quant à moi, je ne sais jamais vraiment ma forme avant le départ !
Photo de Haral Lejamtel
Les feux de Bengale rouges créent une atmosphère fantasmatique au départ. Nous traversons le village. Il me semble que ce n’est pas l’itinéraire de l’an dernier. Je suis parti en compagnie de Ricounet et de Ricounette, toujours anxieuse. D’ailleurs, elle me dit qu’elle est rassurée de me voir à ses côtés. Cependant, je me sens en jambes. Je décide de partir et je plante-là mes amis alençonnais. Nous avons rapidement emprunté des chemins. Les lumières des coureurs dansent dans la nuit mais l’effet n’est pas le même que pour la Sainté, le relief ne s’y prêtant pas. Ils sont à peine humides et assez large pour que le peloton puisse s’étirer. Pour mon compte, je n’ai pas encore allumer ma frontale : le chemin est large et les coureurs nombreux suffisent à éclairer la piste. Bientôt, j’aperçois le Lutin sur ma gauche. Comme prévu, il est parti raisonnablement mais avec lui, on ne sait jamais ! Je le passe discrètement sur la droite. Je me sens bien ! Alors, autant en profiter. Je passe les trois jeölettes dont une emmenée par le Bagnard.
Nous faisons quelques détours puis nous rentrons dans un petit bois. Là, je reconnais le parcours de l’an dernier. La piste monotrace se glisse entre les arbres. Les coureurs sont en file indienne et les frontales créent un serpent lumineux du plus bel effet. Mais le rythme est soutenu et je dois être vigilant dans ma pose des pieds surtout que je serre de près le coureur qui me précède. Il semble que ce soit à cet endroit que tout un groupe de coureurs se soit trompé ! Nous traversons ensuite un hameau où quelques spectateurs bravant le froid nous encouragent. Je continue en doublant des concurrents. Puis c’est la traversée assez olé olé d’un champ. C’est du monotrace alors pour doubler, il faut faire du forcing dans les sillons ! Puis, la piste nous emmène dans ces petits creux boisés dont la région semble être riche. Toujours est-il que c’est bien l’itinéraire de l’an dernier. Je reconnais l’endroit où j’avais passé une joëlette dans un chemin montant. Je me sens confiant et en forme. Me voilà de nouveau dans un tout petit vallon étroit et boisé. Je me prends les pieds dans une racine et pars en déséquilibre. Par miracle, je me rétablis. Pourtant, les coureurs se sont bien espacés et j’ai – en principe- la visibilité pour voir où je mets les pieds ! Mais si ma Lenser a un faisceau intense, il est assez étroit. En terrain difficile, ce n’est pas le top !
photo: Haral Lejamtel Ricounet au ravitaillement ( avec le bandana vert)
Je remonte en bord de champs en doublant les coureurs devant moi. C’est grisant ! C’est le ravitaillement mais je ne m’y arrête pas ! J’ai juste pris une gourde et un peu de Sportéine. Cela me suffit. Nous repartons explorer un petit vallon étroit ! Pour en ressortir, les pentes sont rudes ! Je me décide à consulter mon GPS cependant, j’arrive à peine à lire les indications. J’en suis à près d’une heure de course pour un peu plus de 10 km parcourus. Ah, je m’attendais à un peu mieux ! Le parcours se fait plus rapide car nous avons délaissé les vallons boisés. Mais de nouveau, un champ tempère mon ardeur. Puis ce sont à nouveaux des chemins. Je ne sais pas où en sont mes camarades ; je crains toujours le retour du lutin !! Je traverse un hameau. Puis j’emprunte un bon chemin. Je continue à remonter des concurrents. Un signaleur soudain annonce 1 km. Euh, 1 km quoi ? Le coureur à côté de moi est aussi étonné. Ce n’est tout de même pas l’arrivée ? On était parti pour 16 km je crois ! Pourtant sur la droite, j’aperçois un clocher illuminé, celui de Plourhan ? Je crois que oui. Mais au bout du chemin, j’aperçois du monde, des lumières. N’était-ce pas plus plutôt un autre ravitaillement ? Et non, les spectateurs sont là pour le passage d’un ruisseau. Nous devons quitter le chemin pour sauter à droite dans l’eau ! Pas chichi, il faut y aller ! Je repars. Ça sent l’écurie, pour moi comme pour les autres. Chacun accélère dans le champ. Puis nous pénétrons dans un petit bois. Je suis une concurrente de près. Celle-ci cale sur une petite butte à franchir. Dans un geste lutinesque, je la pousse pour la relancer. Confus, je m’en excuse auprès d’elle. Voilà, c’est la fin, nous traversons la route, longeons le parking et obliquons à gauche. Une dernière accélération le long du terrain de foot avec les encouragements des amis et je franchis l’arrivée en 1h24 mn pour 14,5 km ! A moi le carpaccio de st-Jacques !
6 commentaires
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 17-02-2010 à 19:54:00
Et la suite ? Ça vient le trail du lendemain ?
Tu donnes dans la série à épisodes ?
Commentaire de BENIBENI posté le 17-02-2010 à 21:59:00
Quel forme ce bourrin bleu !
Commentaire de robin posté le 18-02-2010 à 09:44:00
Et alors ? Le Lendemain ké passa ?
Commentaire de gdraid posté le 18-02-2010 à 10:44:00
"Dans un geste lutinesque, je la pousse pour la relancer ..."
Tu lui as donc mis la main au c.., comme l'aurait fait le Lutin ? ? ?
Ces Kikoureurs d'Ecouves, la nuit ne ratent rien !
J'ai bien ri, merci pour ton récit.
JC
Commentaire de Jerome_I posté le 18-02-2010 à 22:15:00
alors tu as poutré le Lutin...
Commentaire de l'ourson posté le 21-02-2010 à 23:01:00
Ah!!!.... Il fallait courir vite pour avoir droit au carpaccio de st jacques ?!!...
L'Ourson_t'es_qu'un_gros_gourmand_Mustang_!!_;-)
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