Coucou les kikous,

Eh oui, l'Ice Trail c'est déjà du passé !!! 

Revenons en arrière de quelques heures. Lever 6h, je dois passer chez ma copine pour faire du cooiturage jusqu'à St Martin du Tertre! Elle a dans l'dée que le départ est à 9h30 donc, pas très en avance. On part tard, très tard, trop tard. Nous arrivons en plein dans le bouchon. Nous finissons par trouver le parking au château, mais il faut encore aller chercher le dossard. La queue à la salle des fêtes pour rentrer. Nous imaginons que le départ ne pourra pas avoir lieu à l'heure, mais, dans l'incertitude, nous regagnons la voiture à grandes enjambées. Il fait toujours gris et un très fin crachin tombe. Je ne prends pas le temps de passer un collant court et je file au départ.

Impressionnant quand on arrive de face vers une ligne de coureurs prêts à en découdre! Je me dis que s'ils partent, je ferai dare dare demi-tour pour ne pas me faire écraser. Mais j'arrive et le départ n'a pas été donné. Pourtant il est bien plus de 9h...    

Ca commence à râler et à siffler copieusement  quand la gentille organisatrice arrive pour donner le départ. Je ne trouve pas ces sifflets bien justifiés. Bien sûr il commence à faire froid et attendre dans ces conditions n'est pas agréable, mais le départ a été retardé pour permettre à tous les inscrits de prendre le départ.

Elle arrive et prend la mouche. Je comprends tout à fait que cela soit fort désagréable quand après des semaines d'efforts on se fait siffler pour un petit retard. Mais au lieu d'expliquer calmement les raisons, elle donne le départ sans aucun préavis. Donc le 30 part et aussi des coureurs du 15 !!!

Retour à la course. Etant arrivée par le départ, j'étais bien placée!  Donc départ facile. Après 300m ca tourne et peu après nous voilà dans la boue. Un peu de plat mais peu après ca commence à alterner les montées et les descentes. Je bataille avec une fille. (Je crois bien qu'elle finira par gagner la course) Nous nous dépassons je ne sais combien de fois jusque vers le 15ème où elle me dépose dans une côte après le plat relatif consécutif au 9km. Entre temps, j'ai été dépassée par une fusée. A l'arrivée nous discuterons. Venant de Reims c'est son premier trail mais son chrono sur marathon est de 2h39. Bravo Madame. Plus tard elle se perdra, fera demi-tour, me repassera de nouveau très vite au 23ème km, pour revenir vers l'avant, mais victime d'une hypoglycémie, elle perd la 2ème place à 200m de l'arrivée. Et la seconde, alors? elle m'a dépassée vers le 18ème km. Je résiste un moment, mais dans les longues montées, je ne peux suivre. Je manque de puissance et d'entraînement en côte. Un point à améliorer si je veux aller sur des trails plus longs et vallonnés.

Au 23ème grosse montée boueuse. Je dérape, et après la débauche d'efforts faits, les crampes arrivent. Je suis en progrès, à l'Origole, les crampes étaient arrivées 7km avant!   Je sais que la course est finie pour moi. Maintenant mon objectif est de rentrer sans me faire de bobo. Annonce du ravitaillement. C'est le 24ème km. mon chrono peut me laisser espérer de finir en 3h, ce qui serait magnifique. Pour cela il ne faut pas que je mette plus de 7 min au km. Pas évident. Le final est loin d'être évident avec encore et toujours de la boue. J'alterne marche et course. J'avance grâce à la tête. A 1km 1/2 de l'arrivée, je vois que cela va être difficile, mais je jette mes dernières forces et je ne pense pas à mes jambes. Je franchis la ligne en 2h59min50s. Je n'y crois pas. Je suis 5ème au scratch à environ 6min de la première, et très heureuse de ce résultat.

Bon ravitaillement à l'arrivée, avec du chaud et du froid, et du consistant. Confiture, pâtes de fruits, sandwichs, brie, banane, ... Des vestiaires chauffés, mais, pour l'eau chaude des douches, il fallait arriver plus tôt. Nul n'est parfait. J'attendrai 44min ma copine Pat. Entre les deux, je discute avec des Kikous, des non Kikous, une ancienne collègue... J'apprends qu'il y a des groupes complets de coureurs qui se sont perdus après le 2ème ravitaillement. Bref je ne m'ennuie pas mais j'ai froid et je retourne régulièrement dans les vestiaires me réchauffer. Eh oui, les affaires de rechange sont dans la voiture mais je n'ai pas les clés !!!

Pat arrive. Elle a eu un coup de fringale en plus des crampes, mais elle est tout de même contente de la course. Retour à la voiture. Le temps de se changer il est l'heure de rentrer.

Je voudrais saluer l'organisation et les bénévoles. Organiser ainsi dans une toute petite ville de campagne n'est pas chose aisée, et faire face à un tel afflux de coureurs n'est pas facile. Il faut composer avec les lieux. Je pense toutefois que la limite de 2000 coureurs ne devrait pas être dépassée.

Je m'attendais à de la boue. J'en ai eu, mais peut être moins que je ne le craignais. Pas de passage infaisable, et je ne me suis pas perdue cette fois! Là aussi, on ne peut avoir faux à tous les coups !!!

A bientôt au semi de Bullion avant le prochain trail !!! (sûrement à Pierrefonds, mais, chut, c'est un secret !)

Caro