Récit de la course : Marathon de Lausanne 2009, par bluesboy

L'auteur : bluesboy

La course : Marathon de Lausanne

Date : 25/10/2009

Lieu : Lausanne (Suisse)

Affichage : 1426 vues

Distance : 42.195km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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Y' a pas le feu au lac

           Pour notre marathon annuel mon copain Jean Marie et moi avions d’abord pensé  au marathon du Lubéron mais après quelques problèmes de disponibilité nous nous sommes  rabattu sur un marathon beaucoup plus près de nous et c’est donc sur Lausanne que se porte notre choix pour notre premier marathon hors de France .Je m’inscris 15 jours avant la date et première surprise l’organisation ne demande pas de certificat médical et le cout de l’inscription est très honnête 47 euros ,nous n’allons pas regretter notre choix. Je dis ca pour les services publics qui sont de plus en plus pointilleux en France et qui dissuadent les organisateurs de courses pour des certificats de pratique de la course à pied ‘en compétition’ comme si le fait d’inscrire en compétition pouvait immunisé contre les accidents en course ,de plus nous sommes en Suisse pays réputé pour la vie chère et l’inscription est presque moitié moins élevée que le 2éme tarif du marathon de Paris

           Nous partons donc samedi matin pour un petit week end suisse piloté par Sophie la femme de Jean Marie ,Françoise et Grégory mon fils .On galère un peu pour trouver l’hôtel puis on va chercher les dossards ,la bénévole me donne 3 tickets repas pour la pasta party ,avec un tee shirt et une bouteille de vin blanc suisse ,puis  petite balade au bord du lac ,le temps est couvert mais très doux pour la saison .On va repérer le point de départ de la course distant d’un km du point d’arrivée puis direction la pasta party ,très originale sur un bateau à quai ,accueilli par la capitaine .Quand on repart la file d’attente s’est allongée ,on a bien fait de venir manger tôt  ,puis retour à l’hôtel ,la nuit est tombée et on re galère pour retrouver l’hôtel eh oui notre GPS ne marche pas en Suisse. La nuit se passe bien, pour cause de passage à l’heure d’hiver nous avons droit à une heure de sommeil en rab ce qui n’est pas négligeable, après un déjeuner copieux nous partons pour la place de Milan ou sera donné le départ

        

 

  

 Le départ se fait en 3 vagues espacées de 4 minutes pour éviter les bousculades sur les premiers km, Jean Marie est dans la première il va essayer de suivre les ballons de 3 h 15 moi je pars dans la seconde j’ai prévu de rester le plus longtemps possible avec les ballons de 4 h

Après une année ou j’ai alterné les courses sur routes et les trails je finis la saison par ce marathon .Je sais qu’il me manque un peu de sorties longues pour attaquer sereinement cette épreuve ,j’ai disputé un semi marathon il y a 15 jours à Dole en 1 h 53 alors que je voulais faire moins de 1h 50 .Il y avait des meneurs ou plutôt des meneuses en 1 h 50 mais je n’ai pu les suivre que pendant 10 km et j’ai eu mal au jambes pendant les jours suivants

          Le première vague démarre ,je retrouve Robert un coureur jurassien alors qu’ un kikoureur vient me saluer c’est kiki ,il a repéré mon buff kikourou .on a juste le temps de bavarder un petit peu de nos objectifs, il espère faire un peu moins de 4h moi je lui dis que ce sera plutôt 4 h 10 ou 4 h15 .C’est parti, je remarque que ma montre est pile synchrone avec le chronomètre officiel ,le deuxième km est en descente ,parfait pour économiser la bête puis on sort de la ville, les meneurs laissent une vingtaine de mètres d’espace entre eux et un bon petit groupe se forme ,le parcours longue le lac en un aller et route jusqu'à La Tour du Peizl . Le temps est idéal pour courir, pas trop chaud j’ai quand même mis un tee shirt manches longues sous le débardeur. Les paysages sont magnifiques avec d’un coté le lac et les montagnes enneigées en arrière plan et de l’autre coté les vignes en étage avec de superbes couleurs automnales .

 

 Le groupe des 4 h 00

 

 

 

 

 

Les meneurs nous emmène au premier ravito en 5’ 40 au kilo, juste le temps de prendre un verre et c’est reparti .Le meneur nous donne quelques conseils mais les coureurs ne parlent pas beaucoup chacun est concentré sur sa course et en plus il y a beaucoup de nationalités différentes (32) ce qui limite encore le dialogue on voit beaucoup de japonais. Le parcours est en longues courbes et lignes droites un peu vallonnées, les ravitaillements du 10é et du 15é sont tout aussi rapide, parfois j’ai l’impression que le rythme est trop rapide et 10 minutes plus tard je trouve que je suis  très à l’aise. Après le 17é km je retrouve mes supporters qui m’encouragent vivement, mon fils sort l’appareil photo ,de l’autre coté de la route les 2 premiers arrivent ils ont déjà une énorme avance, puis commence alors  la file des poursuivants et nous arrivons à La Tour Du Peilz pour une petite boucle en ville, il y a beaucoup de monde qui encourage dans cette ville, je guette sur l’autre file si je vois Jean Marie ,il arrive précédant les meneurs de 3 h 15 de 200 mètres on se tape la main en s’encourageant fortement ,je me demande quand même s’il n’est pas un peu vite mais il va tenir et battre son record en 3 h 16 .

 

Jean Marie en route vers 3 h 16

 

 

 

              Au ravito du 20é km je prends un sachet de Power bar j’ai à peine le temps de boire que le groupe est reparti ,je reviens sur les ballons mais avec certaines difficultés .J’entend allez kikourou c’est kiki qui m’encourage de l’autre coté juste avant le passage au semi en 1h 56 puis on fait demi tour au bout de la rue pour le retour .Le rythme augmente ,non c’est moi qui faiblit ,le meneur nous dit « il reste une petite bosse et c’est gagné » pas sure

Ravitaillement du 25é, j’ai très soif sans doute à cause du power bar, j’ai eu un coup de chaleur dans la traversée de la ville, il faut que je m’arrête un instant pour m’hydrater correctement, quand je me remets en route les ballons se sont envolés, de toute façon avec la cote qui s’annonce je n’allais pas suivre longtemps .Mes fanatiques supporters sont dans la cote, Françoise me demande si j’enlève mon tee shirt, oui c’est une bonne idée, je ne garde que le débardeur et je repars doucement, je commence à me faire doubler, je fais quelques pas en marchant puis repars.

 

Dure la bosse du 25é km

 

 

          Un coureur japonais avec un bandeau style kamikaze fait comme moi, je l’encourage d’un Go Japan et il repart sur un rythme plus rapide que moi dans un faux plat descendant

Je m’arrête pour un besoin naturel et je adopte la marche de 30 secondes tous les km .Au ravito du 30é je fais également un bon arrêt ,je me fais doubler par un couple « des cours tout Doubs »  ,c’est un groupe de coureurs du haut doubs (d’ou je suis originaire) , je les salue car je vais parfois faire un tour sur leur site internet , on y trouve des vidéos ,des photos et des récits de courses qu’ils nous font découvrir ,ils ont un maillot tout orange avec ‘cours tout Doubs’ dans le dos facilement reconnaissable

Je laisse partir Patricia (c’est son premier marathon) et Olivier  qui me prend en photo en partant, je ne peux pas les suivre car aujourd’hui c’est moi qui ‘cours tout doux’, ils finissent très fort et vont mettre 4 h 03’ en faisant ce marathon en négative split (pour les non initié c’est le deuxième semi plus rapide que le premier) et remonter ainsi plus de 400 places.Du 30éme au 35e je vais encore perdre des places, j’ai les jambes de plus en plus lourdes et avec des km en 7 minutes j’estime que mon temps va être proche de 4h 25

          Je me mouille les jambes au ravito du 35 et le km suivant se passe mieux je retrouve  de bonnes sensations ,les coureurs devant moi ne me prennent plus de terrain et mieux je commence à revenir lentement, ça agis tout de suite sur le moral ,je vais essayer de finir sans marcher ,beaucoup de coureurs marchent ou sont arrêtés pour faire des étirements et je commence à doubler certains coureurs dont j’enviais la foulée tout à l’heure, le 38é km va se faire en 6 minutes .J’ai de l’expérience sur marathon (j’en suis à mon 16éme) mais je suis toujours surpris et étonné par l’énergie que l’on peut retrouver sur une fin de marathon. Les coups de barres peuvent arriver en un km, mais les regains de forme  aussi, je ne sais pas si c’est psychologique ou mécanique .Au dernier ravitaillement j’avale rapidement un verre d’eau je veux profiter de ce sursaut d’énergie pour finir au plus vite ,je double encore quelques coureurs ,encouragé par la foule nombreuse sur la fin du parcours (il y a beaucoup de gens qui attendent l’arrivée du semi) je suis surpris par le panneau du 41éme km n’ayant pas vu celui du 40éme, longue ligne droite montante avant un virage à gauche qui nous amène vers la ligne droite d’arrivé qui longe le lac ,je double un dernier coureur qui peine à trottiner et je passe la ligne encouragé par mes supporters et tout le public .Je crois que je n’ai pas été doublé depuis le 35éme ,mon temps ,qui me satisfait moyennement ,est de 4h 18’17,mais je termine sans crampes ,je sais qu’aucun marathon ne  ressemble à un autre et que tout peut arriver sur 42 km, et il faut toujours être heureux de terminer un marathon ,je retrouve mes accompagnateurs ,j’ai besoin de m’asseoir car comme chaque fois car j’ai les muscles qui me brulent  .Les premiers du semi arrivent quelques minutes derrière moi .Jean Marie est très content de sa course et Sophie va chercher la voiture pendant que je récupère mon sac vestiaire

         En regardant les résultats le lendemain je m’aperçois que je termine 875e  sur 1070 le premier semi en 1 h 58’ 10 ,le deuxième en 2 h 20’ 07( aie aie) mais je suis surpris de constater que j’ai gagné 40 places dans la seconde moitié du parcours, ça je ne l’aurais pas parié je pensais avoir perdu un bon nombre de places.

             Beau week end suisse pour une course qui mérite le détour, l’organisation est parfaite dans un cadre agréable, bravo aux organisateurs et aux bénévoles helvètes

 

 

Pour la vidéo prise à l'arrivée

   http://www.dailymotion.com/video/xb0saw_marathon-lausanne-2009_sport

6 commentaires

Commentaire de Mustang posté le 02-11-2009 à 17:44:00

merci de nous avoir fait part de ton aventure marathonienne helvète!

Commentaire de kiki38 posté le 02-11-2009 à 18:27:00

Trés heureux de t'avoir rencontré bluesboy.Bravo pour ton récit qui refléte trés bien ce joli marathon suisse,trés casse pates tout de méme.Bravo pour ta gestion de course et ta fin de parcours car pour moi ce fut difficile,je suis parti trop vite et puis ces faux plats qui n'en finissent pas.......Je termine en 4h02',ce qui me satisfait complétement.Merci à emmanuel,de Pontarlier, de m'avoir accompagné et encouragé sur plud de 30 kms.Peut étre à une prochaine course.

Commentaire de francois 91410 posté le 02-11-2009 à 21:54:00

merci pour ce récit vécu de l'intérieur, mais qui reflète ce que j'ai également ressenti à toulouse il y a 8 jours, pour un temps semblable à l'arrivée. Je ne connais pas Lausanne mais j'imagine en effet que la parcours est plaisant bien que casse pattes... Un jour peut-être ?

Commentaire de _azerty posté le 03-11-2009 à 15:40:00

Après mon expérience de Toulouse, je vais militer pour que l'on supprime sur tous les marathons, la portion du 25 au 35ème km. :-))

Bienvenu au club des gars qui ne courent pas vite sur ce tronçon.

Bonne récupération
ça passera la prochaine fois
Domi


Commentaire de taz28 posté le 03-11-2009 à 20:32:00

décidément, les marathons ne sont pas faciles en ce début d'automne !!
Tu l'as terminé, et c'est déjà très bien, bravo à toi !!!

Merci pour ce récit au pays d'Epitaphe !!

Taz

Commentaire de Epytafe posté le 04-11-2009 à 17:30:00

Ben zut, j'ai loupé l'occasion de serrer la pince d'un kikoureur qui venait par chez moi...

Belle performance, je connais le terrain (j'ai fait 3 fois le semi).

Bravo !

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