Récit de la course : L'Enduro pédestre des Sables - 14 km 2009, par Mustang

L'auteur : Mustang

La course : L'Enduro pédestre des Sables - 14 km

Date : 22/8/2009

Lieu : Agon Coutainville (Manche)

Affichage : 2820 vues

Distance : 14km

Objectif : Pas d'objectif

7 commentaires

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A .............. gon

A               gon !

 

15 jours après Tatihou, retour en bord de Manche à Agon-Coutainville !  Enfin, ici, ils  la  jouent petit bras ! Pas question de rejoindre à pied Jersey qu’on aperçoit  à  l’horizon,  même  pas  les  îles Chausey  plus proches. On va se contenter  de rester  sur  la  plage ! C’est que  j’avais  pris  goût  à courir sur  la  mer !!

 

 

 

Quoiqu’il en soit, on  prend  les  mêmes et  on les  met sur la  plage ! Voilà 5 ans que je  n’ai pas couru l’Enduro d’Agon. Il fait chaud, très chaud ! Ce samedi, la  marée affiche un gros coefficient, 111 ! Ça va découvrir !

Il est 14h45, c’est d’abord le tour des gamins ! Il y en  a 340 à  prendre  le départ ! Braves  gosses, un grand  moment de voir ce  peloton enthousiaste ! On s’est  posté en haut de  la cale  pour les voir passer ! Certains, les  plus  petits,  sont  mimi  à trotter dans leur maillot  bleu trop grand !

 

 
 

 

Pour  nous, le départ est  à 15h30. Le départ a  lieu devant   la salle  polyvalente. Il y a   922 hommes et 221 femmes  à s’aligner ! En attendant, je pars m’échauffer sur l’hippodrome  proche !

 

 
Ouais,  on a essayé de changer de catégorie  pour  prendre un coup de  jeune!

 

Puis, on se dirige vers  l’arche du  départ. Beaucoup sont à l’ombre du  mur qui borde  la rue. Avec Joël et Brigitte, on se  place  en  milieu de  peloton – ce n’est pas  le  bon  plan !-  J’ai le  maillot de  mon club mais  j’arbore la caquette  Kikouroù. Justement,  grâce  à elle, je fais la connaissance  d’un autre  kikou, Patcap21 de Dijon, en vacances  dans le coin ! Pas de chance, je n’ai pas de stylo sur  moi, sinon je  lui aurais  signé  un autographe !!!

 

 
Patcap21 au  km 9, photo Dominique Seugé de NCAP

 

 

15h30, c’est le départ ! Euh, façon de  parler, car ça  bouchonne bigrement ! 17s secondes  pour  passer sous l’arche, la rue qui suit  est étroite. On  part en trottinant ! Le  parcours  tourne  à gauche puis à droite, c’est une vraie chicane. On emprunte  la rue qui va  vers  la mer. Elle est en montée et assez étroite entre  les  tables des  bars. On  n’avance  pas !! Il aurait fallu se  mettre  plus en avant sur  la  ligne de départ ! Tant  pis, j’essaie de  me faufiler. Nous arrivons  enfin sur la cale qui  mène  à la  plage. Le ciel est  bleu, le soleil tape dur. La  plage est  déjà  bien découverte. A  l’horizon,  Jersey  à droite, Chausey  à gauche. Des cerfs-volants animent  le ciel.

 

 

La tête de course est déjà en train de cavaler sur  la plage en retour de  la  petite boucle. A  mon tour, je foule enfin le sable et  file vers  la droite sur une distance d’environ 400 m. Nous contournons  le tracteur qui fait  office de  balise et zou, direction  la Pointe !

 

 


 

Je  prends  mon rythme, oh pas de quoi affoler  les chronos. Pour l’instant, le sable  humide  permet de bons appuis. L’eau des flaques d’eau  gicle sous  les pas des coureurs. Nous repassons devant  la cale entre  une haie de spectateurs enthousiastes. C’est toujours  impressionnant. Je  me sens  bien. Le vent de  la  mer rafraîchit. Le  peloton reste groupé. Je commence  à remonter des coureurs. Le  ravito est  le  bienvenu mais ce qui est désolant, c’est de voir tous les  gobelets  joncher la  plage sur plus d’une centaine de  mètres. Pas vraiment l’esprit  trail ici ! Un  petit signe  à  mon épouse qui essaie de  me  prendre en photo.

 

 

Puis, le terrain devient  plus souple. C’est alors que  les coureurs se dispersent  à la recherche de  meilleurs appuis. C’est la marque de cet enduro : la dispersion des coureurs sur l’estran. C’est collant  mais rien de trop difficile mais cela  pèse tout de  même sur  les foulées.

Le km5 s’annonce. Il va falloir remonter par  une cale sur  un sentier. On quitte  le sable humide  pour rejoindre  le passage dans du sable sec. Wilhem et Dom sont là pour  les  photos de NCAP.

 

 

Tout de suite, c’est  plus dur: loin du  bord de mer et de son impression de fraîcheur, la chaleur est accablante. Elle  me tombe sur  le dos. Ensuite, il faut cheminer  sur  une  piste ensablée. La foulée est laborieuse. Au  parking, nous tournons  à droite pour emprunter  une  piste côtière. C’est  à ce niveau que les femmes amorcent  leur retour. Les  hommes continuent vers  la  pointe.  La  piste est malaisée : elle est étroite et alterne des zones de sable dur et de sable  mou. Donc, à la fois,  il n’est pas évident de doubler et de courir  régulièrement. Enfin, c’est tout de  même sympa de courir  là, ça  me  plaît bien ! C’est assez  ludique  même ! Enfin,  nous atteignons  un petit vallon entre deux dunes. Il est  planté de  pins qui apportent de  la fraîcheur. C’est agréable, le sol est  plus ferme mais pas  pour longtemps. Nous obliquons  à gauche  pour rejoindre  un autre chemin près d’un  monument  fait de  pierres dressées en cercle.

 

Oups,  un coup de rein  pour grimper le talus et c’est reparti vers la  pointe où se dresse  un  phare rouge. L’endroit est  magnifique. Les  organisateurs  ont  installé un  portique  avec des douches et deux stations d’épongeage.  C’est très  bien vu ! Je choisis  l’éponge  à droite ! Je  la garde  pour  me rafraîchir  jusqu’à la fin de  la course. Mais,  là encore,  les  morceaux d’éponge vont  joncher  le sentier, la dune. Il  y a vraiment de  l’éducation à faire !!! Cela me chagrine vraiment de voir ce laisser-aller ! La  piste  nous fait redescendre dans  un petit vallon  où coule  un ruisseau que  nous franchissons  puis direction la plage. Mais,  une petite dune se dresse devant  nous. Il faut  l’escalader tant bien que  mal dans  le sable qui croule sous  les  pas. Ouf, elle est passée ! C’est  le retour par la plage. Le  peloton est redescendu  plus bas sur la plage dans  l’espoir de trouver  un sol  plus ferme car, là encore, c’est  bien  mou. Chacun essaie de trouver la  piste  la  plus convenable. J’ai retrouvé  mon rythme après l’intermède dans  les dunes. Petit  à petit, je gagne sur les coureurs qui  me devancent. J’ai en ligne de  mire, à une vingtaine de  mètres, deux coureurs des Pompiers d’Ecouché. L’impression est superbe de courir sur cette veste étendue  humide. Le sol est inégal, des bosses, des  mares  mais surtout  l’immensité  sur ma gauche, entre  terre, ciel et eau ! J’apprécie vraiment de courir sur cette plage découverte.  Je suis entouré de coureurs  mais personne  ne  parle, presque le silence. En vérité, c’est très impressionnant cette galopade silencieuse sur l’estran ! Chacun est concentré sur son objectif ! Mais qu’est-ce qu’on fait  là, à courir comme des  perdus sur cette plage ? Pauvres types ! Alors qu’il  y a  mieux à faire comme être le meilleur trader ou se faire sauter au milieu d’une  foule ! J’aime bien être un pauvre type à courir sur une plage, ça me plaît bien cette idée ! Ce qui me conforte, c’est que visiblement, je ne suis pas le seul à le penser ! Et même  tous ceux qui sont là comme moi ont l’air d’être heureux de courir sur cette plage, pas comme les autres cons susnommés !

Le dernier ravito se  présente, je ne le boude  pas, j’attrape  un verre d’eau, une gorgée bue et le reste dans la  nuque ! Je repose  le gobelet sur la table !  Les spectateurs  présents encouragent leurs  familiers bravo Laurent, vas-y Benoît,… ! Humm, que c’est  bien sympathique !! J’accélère  la cadence  mais  les autres aussi !! L’arrivée se  profile. Les  spectateurs sont  plus  nombreux. Toujours aussi impressionnant de courir entre deux  haies enthousiastes ! Je galope comme un perdu pour  gagner quelques  places, c’est  un peu dérisoire  mais c’est comme un jeu. Je passe devant la cale du départ pour rejoindre  le tracteur. Tout  le  monde a accéléré  le train. J’arrive au niveau du tracteur qui sert de  balise. Dans  le virage, un coureur est étendu sur le sable  humide, des  sauveteurs de  la Croix Rouge s’activent à ses côtés. Mince ! Je continue égoïstement vers l’arrivée. Encore  une  ou deux places  à grappiller !  Le virage  où sont postées Mireille et Brigitte,  fraichement arrivée, qui  m’encouragent et c‘est  l’arrivée dans  les barrières.

 

 

Ce fut une  bien belle course, de  bonnes sensations, peu  importe si j’ai perdu quelques  minutes par rapport  à 2004.  J’ai vraiment pris mon  pied à courir sur cette plage, par cette magnifique journée d’été. Je me sens  bien. Les coureurs se  pressent dans la zone d’arrivée, les visages sont rayonnants. Joël ne tarde  pas  à arriver.  Lui qui voulait courir  à  l’économie s’est fait plaisir aussi ; certes son ischio-jambier le fait souffrir mais qu’importe, rien  ne vaut cette galopade sur l’estran !

 

 

                                                                                  Joël et Brigitte  à  l'arrivée

 

Voilà, que du  bonheur !! Un bonheur simple !  La suite est classique, une  bière – moyenne – à une table sur une terrasse puis  un  moules-frites – médiocre- le soir, face  à la  mer où le soleil disparaît dans  un flamboiement théâtral !

 

 

 

 

 

 

Que du  bonheur !

 

 

 

 

 

 

Les  photos  non signées sont de  mon épouse!!!

 

 

PS: spéciale dédicace  pour le Lutin:

 

 


 

 

 

7 commentaires

Commentaire de Rag' posté le 26-08-2009 à 00:00:00

Une belle course qui donne envie. Le CR et les photos y sont pour beaucoup!
En revanche les frites ont vraiment une sale gueule! Pour toi qui connait la Belgique, quelle sacrilège d'appeler cela des frites...

Commentaire de eric41 posté le 26-08-2009 à 11:57:00

Merci Phil.
Magnifiques ces courses dans la Manche.
Eric

Commentaire de CROCS-MAN posté le 27-08-2009 à 09:48:00

C'est super le BONHEUR, merci de le partager.

Commentaire de zakkarri posté le 27-08-2009 à 14:21:00

Bravo au coureur mais sutout à la photographe pour ces belles photos ... sympa cette course ;)
Tu fais pas la course de la Grande motte cette année ... ? c'est la méditerranée par contre @+

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 27-08-2009 à 16:54:00

Et tu te sers encore dans les bacs d'épongeage ?

Merci pour la turlute !

Commentaire de JLW posté le 27-08-2009 à 22:20:00

En voilà une course sympa, bord de mer, coucher de soleil, moules frites, que vouloir de plus ? Ah oui, un peu de course à pied quand même.

Merci le Mustang pour cet instant de bonheur.

Commentaire de francois 91410 posté le 30-08-2009 à 22:59:00

Merci Philippe pour ce récit de course sympathique sur l'estran qui sent bon les algues, l'iode ... et les moules
A+
François

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