Cette année, on décide de se réinscrire au Pic St Michel. Ça sera la seconde édition pour moi, et pour Cathy c’est une grande première car son expérience en trail est pour l’instant limitée à la Templière en 2008 (12 kms, 300 D+).

On arrive la veille dans le Vercors, et sous la pluie. On va s’installer au gite de la Crécia (très beau cadre et très bon accueil) et on se retrouve pour la pasta avec une trentaine d’autres kikous. Ambiance fort sympa, bien sûr, rythmée par l’arrivée tardive des 3 félés, à savoir Tounik + Sanggi + Supersteph69, qui ont décidé de faire le parcours la veille histoire de se mettre en jambes. On s’installe à table avec Stéphanos, Langevine, et on fait connaissance avec Maï74 et Nicolas avec qui le courant passe immédiatement.

Le jour de la course arrive. Béné nous fait le topo sous un ciel menaçant, qui lâchera quelques gouttes avant le départ, et qui nous épargnera par la suite. Béné passe ensuite le micro à Yayoun qui trouve là sa vocation et va commenter toute la course avec l’aplomb d’une professionnelle.

 

Nouveauté cette année, on trottine jusqu’au village où le départ est donné officiellement.

 

 

Je laisse Cathy faire sa course, et pars dans un premier temps en compagnie de Bactérie, Françoise84 et Sanggi. Première partie en sous-bois et premières pentes abruptes. On marche tout de suite, et je vire une couche, car je sens que je vais avoir chaud. Cette première partie débouche sur les Allières. Encore quelques photos de mes compagnons de route, et je recommence à trotter gentiment dans cette partie.

Passé les Allières, on se reprend une nouvelle partie sous les arbres. Je rattrape Langevine

 

et on fait là aussi un bout de chemin ensemble, à se grimper le raidillon en lacets jusqu’au col de l’Arc. De là-haut, magnifique panorama sur les cimes enneigées.

 

Je prends un peu d’avance sur Langevine dans la montée au Pic,

 

histoire de pouvoir tirer quelques portraits là-haut,

 

y compris le sien quand elle arrive et sacrifie au rituel du sucre à la chartreuse avec Astrophytum  (Miamm).

 

A ce stade, la batterie de mon APN me lâche … Je décide donc de ranger définitivement l’appareil, et j’attaque vraiment la course.

La descente sous le Pic est toujours aussi casse g….e, avec des pierres rendues très glissantes par le temps et les passages des concurrents plus rapides. Passé ce premier passage néanmoins, il devient rapidement possible de courir dans la descente. Je démarre prudemment, puis prends confiance en moi et commence à doubler quelques personnes.

Cette première descente nous amène ensuite sur un chemin parallèle à la crête, alternance de courtes montées et descentes, jusqu’au ravitaillement des Ramées. J’en profite pour refaire le plein du camel, une pause technique, et c’est reparti pour de la descente. Cette fois, c’est 5 kms de descente, beaucoup plus techniques car on repasse dans les sous-bois et il faut placer les pieds entre racines et sol boueux. Comme je me sens à l’aise, j’accélère le rythme et ne tarde pas à avoir d’autres concurrents dans le collimateur. Je me mets en mode poursuite et passe pas mal de monde dans cette descente. J’y prends un plaisir incroyable, c’est la première fois que je me sens aussi à l’aise dans une descente.

J’arrive au dernier ravito, au Hameau du Furon, j’y retrouve mes filles qui jouent aux ravitailleuses, sous l’œil attentif de Petit Jean (s’agirait pas qu’elles s’envoient tous les dragibus), et du Souris qui ne quitte pas son appareil photo. Petit Jean me prévient : reste 4 kms, 2 en montée et 2 en descente …

 

 

 

Effectivement, la montée est bonne. Ca regrimpe direct dans les sous-bois sur un chemin bien large. Je me retrouve sur cette montée avec un concurrent rattrapé au ravitaillement et on discute, ce qui nous évite de lever la tête et de voir comme ça grimpe en face. Du coup, ça ne me semble pas trop long, même si je suis content quand ça bascule à nouveau dans la descente. Le concurrent me laisse passer, et je me retrouve à dévaler une piste de ski comme un malade (enfin, c’est l’impression que ça me donne). A un moment, je passe à côte de Tounik et du Dahut qui se sont posés là et qui filment quelques coureurs et coureuses. Un passage en devers pas forcément agréable, une nouvelle piste de ski, d’où on découvre le village et d’où on entend Yayoun qui continue à nous mettre l’ambiance au micro. S’ensuit le passage obligé dans le village, puis les derniers mètres avant de passer la ligne d’arrivée en 3h07. Pas mal, si on considère que j’ai pris mon temps pour monter au pic (1h30 environ), ça doit faire une bonne moyenne dans les 15 derniers kms …

Un ravito rapidement avalé, vite à la douche, et retour sur le parcours pour voir ce que devient Cathy. Je vois l’arrivée de quelques têtes connues : Langevine et Françoise84, qui passent la ligne main dans la main, Bactérie et Sanggi qui font de même quelques minutes plus tard.

Mes filles nous rejoignent, le dernier ravito a plié bagage, et elles me rassurent en me disant que Cathy est passée par là.

Finalement, c’est en 4h30 qu’elle en finit avec le parcours, sous les applaudissements nourris du public. Pour son premier trail sérieux, elle a osé s’attaquer à quelque chose de pas simple et je l’admire, d’autant plus qu’elle n’a pas l’air si « attaquée » que ça. Courbaturée certes, mais pas à l’agonie non plus. Le début d’une carrière ?

 

Enfin, après les podiums divers et variés (bravo Maï, belle perf), on commence à observer un mouvement de foule spontané, les kikous se regroupant sous la tente, qui avec des bouteilles, qui avec de la nourriture, et la table est bientôt couverte de plats plus appétissant les uns que les autres : Tounik nous a préparé une tarte aux écrevisses et à la banane, Rapace74 a ramené des reblochons liquides, Jerome_i nous régale d’un jambon italien gagné au hasard d’une course, et j’en oublie tellement il y en avait. Dommage pour Yayoun qui a du nous quitter pour aller chercher le premier podium senior de la Trans’Aq. Et c’est l’éco-tasse à la main qu’on discute avec tout le monde (rapace et rapacette, P’tit jean et Mimi, Jerome_i, Kanardhô, iade38, Stéphanos, Langevine et Tounik, Maï74, le Dahut et sa famille, Françoise84 et Xavhié, le Boss, Souris, Samontreto, notre Mr balai du jour, Tendon Agile, Stéphanos, Astrophytum et j’espère que les autres ne m’en voudront pas de ne pas les citer …).

Bref, la journée se finit aussi bien qu’elle a démarré, super week-end pour toute la famille, et belles rencontres encore une fois.

 

Béné, on prend date pour l’édition 2010 !

Prochaine étape, le TGV le 5 juillet, où rdv est déjà pris avec d’autres kikous pour la course