Une semaine après le Trail de 20 km de Mirmande (et donc 2 semaines après les 10 km en nature de Clansayes) –tiens tiens, j’ai le même planning que Gérard – me voici donc au départ des traditionnels 10 km de Montélimar, capitale du nougat et accessoirement capitale du mistral. Bon, ce matin, çà souffle un peu, juste pour faire monter la pression…

On retrouve les copains du club aux inscriptions ainsi qu’Alain Collignon, président de l’ASAD, de l’UMS Montélimar et organisateur de l’épreuve. Mes 2 filles sont décidées à courir et pendant que je vais faire mes 10 km, elles vont rester avec les copines de leur club.

Marianne, une copine du club de Triathlon arrive à son tour. Elle aimerait faire 55 minutes. C’est à sa portée vue sa volonté et son chrono à la Transclavienne. De mon côté, çà devrait le faire malgré les résidus de fatigue due au Trail de Mirmande.

Après un petit échauffement, on se met en place, on discute un peu, l’ambiance est détendue.

Au devant du peloton, il y a les cadors africains ainsi que Tony Moulay triathlète de niveau international.

« Pan », c’est parti ! Je regarde vite le garmin, je cherche Marianne… On va essayer de courir à 5’30 au kil. C’est la moyenne qu’il faut faire pour terminer en 55’. Carole, de mon club, nous suit ainsi que ma copine Joce qui est en reprise suite à une opération à la main. Elle dit asez vite qu’elle n’ira peut-être pas jusqu’au bout… je l’engueule…

Les kilos défilent, on garde un rythme assez régulier. Au bouclage, on voit notre coach Kiki du club de triathlon qui est venu nous encourager et nous photographier. Ca fait plaisir. Parfois on est au dessus, alors j’annonce « un poil + vite Marianne ! » Au premier ravito, on perd Carole. Au bouclage, Joce nous encourage sur le bord du parcours avec Maria (Ema qui étai tà l’organisation). Dommage qu'elle n'ait pas pu nous suivre. On est peut-être parti trop vite...je manque vraiment d'expérience...

J’encourage Marianne qui montre quelques signes de fatigue, non, en fait, je la harcèle « Allez Marianne, on va le faire » « Tiens bon, pense à ton canapé pour cette après midi » « Imagine que tu termines un marathon » « Imagine toi à 2 km de la ligne d’arrivée à Embrun ! » Un concurrent qui court à notre rythme me demande si je travaille dans l’armée ! Je dois être un peu lourde là… Et çà doit les saouler !

Le nez sur le garmin, j’essaie de garder le rythme et j’accélère quand on est à plus de 5’30.

Il reste 2 km, on est dans les temps mais il ne faut pas fléchir ! A partir de là, chaque encouragement de ma part obtient comme réponse « putain… » je continue mon harcèlement… On passe sous le pont, je regarde le chrono, il reste 30 secondes. Je gueule « plus que 30 secondes Marianne » … « 20.. 15, 10 » L’arche se rapproche… J’ai peur qu’on loupe notre défi pour une seconde, je chope la main de Marianne, histoire de terminer main dans la main et je la tire et la pousse sur la ligne d’arrivée. Un œil au chrono, je pense que c’est bon !

On tombe dans les bras l’une de l’autre. Marianne me dit « je ne sais pas encore si je t’adore ou si je te déteste ! »

Vite, un petit truc à boire et à manger, quelques photos avec les kikous :

photo de Marianne avec le coach :

et je file retrouver mes filles qui sont en train de s’échauffer avec leurs copines.

Solène, la petite ne semble plus trop motivée « je vais perdre ! » Elle est la plus petite du groupe avec ses « même pas 6 ans »… Je la rassure, je lui explique qu’elle est là pour s’amuser, pour participer et que personne ne perd. Le principal est de terminer…

Affichage des résultats, Marianne et moi avons mis 55 :00 :00 , c’est pas beau çà ? Bon, je pense que je vais avoir besoin de conseils car je pense que je suis partie un peu trop vite et qu'il y a sûrement une stratégie à adopter pour faire un chrono bien précis. Tout conseil de votre part sera bienvenu !

Le départ est donné, les enfants ont environ un kilomètre à parcourir.

Romane termine 2^ème de sa catégorie (Ecole d’Athlétisme) mais je m’inquiète car je ne vois pas Solène. Puis, je l’aperçois qui arrive avec un membre de l’organisation. Elle pleure. Je la prends dans mes bras et tente de la consoler. « Maman, je me suis fait mal à la cuisse et je ne m’étais pas échauffer ! » Quelques minutes plus tard, çà va mieux mais elle me dit encore « c’est nul, j’ai abandonné ! » 

Je tente de lui expliquer qu’elle est petite, que c’était un peu long pour elle et qu’on ira refaire la course enfant à Crest où il y a une catégorie « lutin » avec un parcours plus court !

Remise des prix, ma Romane est heureuse comme tout de monter sur le podium !

Merci aux organisateurs et aux bénévoles !

Prochaine course à Orsan  dans le Gard pour un Trail en relais avec un copain de Bollène (Jean-Claude).