Récit de la course : Trail des Passerelles du Monteynard - Trail des Passerelles - 37 km 2016, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : Trail des Passerelles du Monteynard - Trail des Passerelles - 37 km

Date : 17/7/2016

Lieu : Treffort (Isère)

Affichage : 4503 vues

Distance : 37km

Objectif : Pas d'objectif

16 commentaires

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Le drac génie des eaux malfaisant.

Le drac génie des eaux malfaisant.


Le réveil sonne, 4 heures.

Ouh la , c’est tôt

P’tit déj et je taille, direction Grenoble puis Treffort

 

Je devais dormir chez Benjamin la veille mais il a fait le pont et il est rentré chez nous pour le week-end

 

Presque 2 heures de route et j’arrive près de Monteynard

Tout le monde se gare dans l’herbe, en parking improvisé

Les bénévoles nous guident bien (déjà) pour se garer

 

Je me change et enfile ma tenue de traileur : trail, chaussettes, cuissard, camel (non pas refumer).

J’ai décidé de tester le sans bâtons.

 

Les navettes qui nous descendent au départ sont justes là

Il y a un car et des petits véhicules de 9 places.

On s’entasse tous les uns à côté des autres, cool.

 

Eh Gibus !

Véro est déjà là et m’appelle.

 

Salut, ça fait un bail qu’on ne s’est vu.

Elle vit maintenant au Cambodge et est en vacances pour l’été en France.

Elle a la super patate et va tout arracher sur ce parcours.

Elle caille quand même, il ne fait que 8°.

 

Je retire mon dossard. On nous file un sac à dos aux couleurs du trail des passerelles. Super, on va pouvoir frimer.

 

Nous nous entassons tous derrière la ligne.


Décompte et c’est parti.

 

Nous montons sur la route et le peloton s’étire.


Nous sommes en sous bois et nous arrivons à la première passerelle, celle de l’Ebron.

C’est le gros bouchon car nous passons tous un par un et nous n’avons pas le droit de courir dessus.

Je demande à une concurrente de me prendre en photo. Sympa.

 


De suite cela bouge pas mal et je me tiens fermement à la rampe sur la gauche.




Le décor est magnifique, l’eau est d’un bleu vert irréel.

Ouf ouf nous arrivons à l’autre bout. Un petit peu la trouille le Gibus.


                           



 

Nous courrons par à-coups selon le profil.

Il faut faire gaffe aux racines.

 

Grosse descente et nous passons la 2° passerelle.

Angélique m’a doublé. On ne s’est pas vu.


Cela bouge encore plus que l’autre avec les plus de cent coureurs/marcheurs dessus.

Si j’tenais l’con qu’a fait sauter le pont.


 

Le gars de devant moi a peur et bégaye quand il parle.

Je lui dis de regarder devant et de chanter une chanson dans sa tête.

Ca me rassure aussi de parler.

 

Nous remontons et avons un super point de vue sur la passerelle.


Ah le photographe !

C’est la fille en noir de tout à l’heure qui prend également des clichés.

 


Nous remontons vers Mayres Savel, village du 1° ravito km10.

 

*


Je fais le plein et démarre l’ascension du Sénépi.

La chaleur commence à se faire sentir.

 

Tout le monde marche et je m’arrête de tant en tant pour admirer le paysage (pour récupérer aussi)


Un gars me passe et me récrie ; Eh Gilbert. C’est Yacine (je crois) que j’ai rencontré à Décathlon Bron cette semaine. Eh cool t’as pris les bâtons du coup. Oui ça aide me répond-t-il.

Allez à tout à l’heure.

Et il trace dans la montée plus en forme que moi.


Je double la fille en noir qui s’appelle Véronique.

Il y a plein de mouches qui me tournent autour. C’est chiant.

 

Cela monte moins fort et nous arrivons doucement à la bergerie de Mayres 1464 mètres. On ne va pas jusqu’en haut comme ceux du grand parcours. Nous sommes dans les alpages quand même.

 

Tout le monde se prend en photo. J’en suis aussi et me fait charrier avec mon vieil apn Canon. C’est le dernier Iphone me dit-on ? Rires.

 


Nous descendons au 2° ravito aux alpages Sénépy exactement.

 

Les premiers du 65 kil nous rattrapent. Ils ont l’air plus en forme que nous.

On va faire le reste ensemble.

 

Je sors mon appareil photo et un bénévole croit que je veux remplir mon camel. Rires.


 

La suite est très roulante et je fais gaffe de ne pas me griller.

 


La vue est splendide.

 


Nous passons par St Arey, je ne m’arrête pas.

 

Joli pont.

 


Ca y est nous sommes de retour sur le retour et de nouveau le ravito de Mayres Savel.

 


Je discute avec les gentilles bénévoles en leur disant que c’est elles les plus belles.

 

Je suis encore avec Véronique, décidemment.

 

Je vois un gars avec un tee shirt kikourou. Je ne sais plus son nom. Il est avec Corne de Chamois qui attend le relais de « Bouk honte du sport. »

 

On tchatche un bout et je lui dis à toute.

 

On refait donc le chemin à l’envers pour ceux qui suivent.

 

Une fille me dit qu’en 2015 il faisait encore plus chaud le matin.

Cette année l’ensemble est bien plus hot.

 

Une grande et belle fille me double.

Elle a bonne allure.

C’est la première du 65 km. Ouf !

 

Si ça continue, Mamanpat va me rattraper aussi (non, quand même, faut pas déconner)

Elle est partie 3 heures avant moi et j’ai de l’avance.

 

Grosse descente et nous repassons la passerelle.

Beaucoup moins de monde et donc cela bouge beaucoup moins.


Cool, cool quand même le Gibus.

 

La remontée n’est pas fantastique, et l’organisme est bien chaud bouillant.

 


Le petit sentier s’effectue difficilement, mais je m’efforce de courir (pas quand ça monte, faut pas déconner non plus).

 

Dernier passage sur la passerelle de la mort.


Là je fais le malin et photographiant un peu tout.


Eh au bout de 4 je commence à avoir le pied marin.

 


Je trottine sur ce large chemin fait à aller.

Nous plongeons sur un single et Corne de Chamois me passe à donf.

Je l’appelle : KIKOUROU !. Après un temps de retard, il s’arrête et me dit ah c’est toi Gibus. Il repart au taquet.

 

Nous arrivons pas sans mal au dernier ravito au ruisseau Barraton km31.

Plein de monde à terre à l’ombre.


S’en peuvent plus ceux là.

 

Faites le plein, faites le plein, lance la gentille bénévole donneuse d’eau.


 

Nous partons pour escalader Côte Rouge la dernière difficulté.

Là ça coince et pas que pour moi.

 

Plein de gars et filles en ont plein le sac.


Je regarde l’altimètre en sachant qu’en haut c’est à 1000 mètres.


 

Je m’arrête souvent pour reprendre l’air car la chaleur m’étouffe.


Penses à la bière à l’arrivée me dit un gars.

Ok, je vais aller plus vite alors.


 

Je retrouve la fille en noir Véronique qui est au secours d’un mec (Joachim) qui est allongé et divague.

Je l’ai trouvé comme ça dit-elle. Je ne peux pas le laisser seul. Je suis médecin…

Je l’aide à lui tenir un peu les jambes en l’air (à Joachim).

Les secours ont été prévenus.

Je préviens les bénévoles dès que j’en voie.

 


Le haut de la côté arrive enfin ou alors c’est moi qui arrive enfin.

Table d’orientation avec une belle vue.

 


La descente est sympa mais de plus en plus pentue.

Véronique me repasse.

Alors le gars ? Il va mieux.

Les secours sont arrivés et il est reparti un peu.

 

On va se doubler quelques fois mais sur la fin, la pente est vraiment rude et je fais un blocage.

J’ai du mal de repartir même en marchant.

 

Punaise et cette arrivée qui n’arrive pas.


J’ai plus de 38 km à ma montre !

 

On traverse une route et la bénévole nous souhaite courage en disant qu’on va voir le panneau : dernier kilomètre.

 

Ah non, encore un kilo !

Punaise, faut y aller.

Nous sommes sur le bord de l’eau et je trouve, je ne sais pas où, la force de trottiner.

 

Je rentre dans le final avec les encouragements de Véro, celle du Cambodge.

 

Ah y est. 7h42. 40,5 k au lieu de 38.


J’en lâche mon verre de coca sous la tente, plus de force.

Véro me rejoint. Elle a terminé 3° femme en moins de 5 heures. Quelle santé.

On se congratule avec mes compagnons de souffrances et Véronique la médecin.

 

Les navettes nous ramènent aux voitures.

 

Quel beau trail avec ces passerelles,  ce Sénépy, cette Côte Rouge ou plutôt cette descente dans le Rouge.

 

Beaucoup, beaucoup de bénévoles sur cette course, vachement rare.

Par contre beaucoup de coureurs (pas des traileurs) laissent leurs déchets par terre, tubes de gel, emballages barres.

 

5° édition seulement et déjà tout d’un grande.

16 commentaires

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 27-07-2016 à 21:27:04

Dire que j'ai failli (enfin) te rencontrer !!!

Bravo pour ces 38 kil !!!

Commentaire de Gibus posté le 27-07-2016 à 23:02:00

Ouai je t'ai attendu attendu attendu, t'es jamais venu. Qu'est ce t'as foutu ?
Au plaisir, un de ces 4.

Commentaire de Corne de chamois posté le 27-07-2016 à 23:07:14

Ravi de t avoir croisé gibus !!!
Ce qui est certain c est qu on se reverra on est pas loin !!!

Commentaire de Gibus posté le 28-07-2016 à 14:28:11

Moi pareil. Je vais choufer où tu vas. a+

Commentaire de Noruas posté le 28-07-2016 à 08:09:44

Bravo pour ta course !
C'était moi le kikou avec Corne de Chamois.
Tu as passé ton temps à prendre des photos.
C'est sûr que les passerelles sont flippantes quand elles bougent avec plein de monde dessus.

Commentaire de Gibus posté le 28-07-2016 à 14:29:35

Les photos, c'est mon grand défaut et je fais toujours mes trails en fractionné.
Content de t'avoir croisé et pis les passerelles si elles ne bougeaient pas ce ne serait pas marrant.

Commentaire de centori posté le 28-07-2016 à 08:18:51

la montagne est drôlement belle
et les filles aussi à ce que je vois
le gibus qui profite des trail pour draguer :)

Commentaire de Gibus posté le 28-07-2016 à 14:30:57

Oui la montagne est belle et il faut joindre l’agréable à l'utile.

Commentaire de Mamanpat posté le 28-07-2016 à 13:05:16

J'aurais du me bouger le cul pour te rattraper et traverser avec toi ! Et surtout te revoir, ça me booste trop bien ! :-)
Je suis rassurée de lire que beaucoup ne semblait pas à l'aise sur ces satanées passerelles et encore plus mal dans Côte Rouge ! Bravo mon grand Gibus, à très bientôt j'espère et BRAVO !!!

Commentaire de Gibus posté le 28-07-2016 à 14:34:05

Si tu m'avais rattrapé, j'aurai remué la passerelle jusqu'à ce que tu vomisse, puis je t'aurai balancé par dessus bord. A bientôt Fifi Brindacier.

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 28-07-2016 à 16:40:36

Gibus, c'est le gars qui a tout compris à la course à pied :
- du partage
- du plaisir

Quand je suis arrivé à Mayres-Savel, et qu'on m'a sorti "il y avait Gibus", j'étais dégoûté !! Mais il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas, donc on la boira notre bière, on la boira !!!

Commentaire de Gibus posté le 28-07-2016 à 20:16:14

On boira des montagnes de bières !

Commentaire de coco38 posté le 28-07-2016 à 16:55:48

Génial Gibus ce Compte Rendu... il faut bien marcher AU MILIEU des passerelles ;)
Bravo et à un de ces jours.

Commentaire de Gibus posté le 28-07-2016 à 20:17:56

Au milieu, à droite, à gauche, ça bougeait de partout, mais j'ai pas vomi. A bientôt.

Commentaire de Kirikou69 posté le 28-07-2016 à 19:21:09

Comme toujours un super récit avec plein de photos et un bon moment passé à lire tes aventures

Commentaire de Gibus posté le 28-07-2016 à 20:22:24

Merci à toi. A bientôt sur un trail. Bye.

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