L'auteur : Free Wheelin' Nat
La course : Trail per Cami - La Gordolasque - 27 km
Date : 1/9/2013
Lieu : Gordolasque (Alpes-Maritimes)
Affichage : 1365 vues
Distance : 27.2km
Matos : Jupette,vieilles Inov, vieux Quech, et vieux bob :-)
Objectif : Balade
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Le Trail Per Cami…Il s’est fait appeler « Désiré » celui-là…
A ¾ d’heure de la maison, dans un coin sympa à voir si vous venez dans l’arrière pays niçois : Le Boréon/La Gordolasque.
J’y ai un peu trainé mes guêtres le printemps dernier pour préparer la 6666 (trop de neige à la maison encore…) , et franchement, j’aime beaucoup ce secteur .
Bref, pourquoi « Désiré » ? Première année, entorse récidivante, j’ai regardé partir mon homme en pleurant et j’ai fait la gueule toute la matinée .
L’année suivante, c’était la Montagn’Hard et ses effets secondaires qui m’ont empêchée de le courir , l’année suivante, je crois que c’était un long aussi qui tombait en même temps ou pas loin ou un truc comme ça, l’année dernière , c’était le boulot.
Cette année ça a failli mais j’ai quand même demandé mon dimanche, accordé !
Sauf que je n’ai eu que 15 jours de délai. Dommage pour la prépa.
C’est donc l’esprit préoccupé par ce satané boulot (au chomage ce jour et c’est définitif si pas de CDI décidé…) , avec pas de prépa ou quasi , que je prends le départ. (ah oui, et j’oublie les habitudes alimentaires déplorables que j’ai prises au boulot vu l’absence d’échéances cet été …)
Je décide de juste me faire plaisir, et me conditionne à ne pas être dans les premières cette fois-ci ,ben oui, j’ai pris de mauvaises habitudes côté classements…
Mais je suis trop contente , j’ai vu Japhy !!
Je ne réalise pas la difficult à venir de la course, le parcours a été changé, ce qui nous fait 2300m de D+ prévus pour 27,5 km (au gps de plusieurs , 2400 et 29km au final) .
Le ton est donné , ça grimpe dès le début : boum, 1500m sur les 10 premiers kilos pour monter au Montjoia, ça redescend un peu puis re-boum, encore 200m de D+ pour monter à la cime de Prals, et paf, 1000m de dégringolade jusqu'au hameau de St Grat.
Et zouuuu, c’est pas fini puisque 600m de D+ en retournant vers le Montjoia , puis du dévers pour rejoindre la crête qui descend sur Belvédère et sur laquelle se trouve la fameuse place d’Armes que je n’ai jamais réussi à atteindre ce printemps , ou pour cause d’orage ou pour cause de » Nooooon , Nat, ça va faire trop long, c’est pas le moment ».
Ben oui, quoi une Place d’Armes en pleine montagne à 1600m d’altitude, j’avais hâte de voir ça !
Ca démarre pas trop mal, mais je me rends compte que j’ai surdosé mon nutratlétic goût pêche (bof) passé de date acheté récemment pour pas cher (en fait , j’ai juste payé les frais de port).
Pas de beaucoup (la dose préconisée en conditions normales), mais il y a grand soleil et j’ai chaud de suite.
Comme à mon habitude, je pars tranquille avec devant moi deux filles connues et qui vont bien, je ne vais pas les voir longtemps.
Ben non en fait , quelque chose ne va pas, je finis par les doubler .
Je sais que, achtung, après la Cime de Prals, ça va redescendre sévère pour remonter viril avant de retourner à Belvédère.
Donc je limite la montée dans les tours et me contente de tenter de maintenir l’avance . Une concurrente à bâtons me colle aux basques. Je modère un peu mes bonnes résolutions, on ne se refait pas , hein…
Ben mince, au moment où je n’y attends pas , plus personne.
Cela dit, les 200m qui restaient pour monter à Prals…oups…
Ca m’a rappelé mes montées à l’Archas , excellent exercice pour le mental, raide et sans fin.
Et pareil dans le cas présent puisque le sommet était dans les nuages.
En levant les yeux à un moment , je vois la file de coureurs bien plus haut, et je leur trouve une allure plutôt zombique ! lol
Ca me fait sourire et je m’efforce de ne pas penser à l’allure que moi je vais avoir dans quelques minutes !
Bon, Montjoia, fait, Valette de Prals, fait, et en attaquant la descente, je modère sérieusement l’allure, 1000m de D- en 4km, ça risque de faire mal aux genoux et ça remonte sérieux après St Grat .
St Grat . Accueil chaleureux des bénévoles, ça fait chaud au cœur, d’ailleurs j’espère voir les photos qui y ont été prises, ça devait se voir que j’étais contente d’être là.
Juste un verre d’eau et je repars. J’avais rempli peu avant à côté d’une cabane de berger la flasque emportée au cas où, et j’ai bien fait puisque ça commence à chauffer
Je vais pouvoir continuer avec une gorgée d’eau, trois gorgées de boisson.
Et je décide laisser passer 15mn avant de boire à nouveau, je subodore que ça va me prendre un peu plus que 4h30, cette affaire…
De 830m, on repart pour se prendre encore les quelques centaines de mètres de dénivelée restantes , plutôt viriles vers la fin.
Toujours rien derrière et je continue à passer des concurrents, même si la fréquence diminue très nettement !
Je reste en position « Marco Olmo » c'est-à-dire les mains croisées derrière ( j’ai définitivement laissé tomber l’appui sur les cuisses , mes bras sont trop courts et je trouve que ça me fatigue autant que les bâtons), et, même si mes foulées sont toutes petites petites , ça avance quand même).
C’est verdoyant, humide et boisé, c’est sympa même si c’est raide une fois quitté le sentier .
On arrive en haut et attaquons le retour sous le Monjoia.
Le moutons nous ont brouté les fanions de sol, il y a des moments où il n’est pas évident de retrouver la trace, c’est en dévers et les graminées sont hautes, on a eu notre quota de flotte cette année…Comme la montée de St Grat, c’est du sentier sauvage, pas vraiment de traces, à part celles des animaux.
Et ça glisse… Pas étonnant, je suis partie avec des pneus lisses, il va falloir investir dans du neuf .
D’ailleurs, une fois à la maison, en regardant la semelle, hem, oui, effectivement… A peine bonnes pour le piedtaf.
Bref, l’allure est lente malgré la relative platitude de la trace (quand elle est visible…) .
C’est du caillou, de l’herbe, du sentier à bestiaux hyper étroit sur du dévers. Pas génial.
Un peu longuet, mais je prends patience, ça ne va pas tarder à aller vers du mieux.
Enfin si on veut, les 1100 m de D- (à la louche ) qui vont suivre vont être , comment dire… Terribeuls ?
C’est assez tempéré au début, mais le soleil revient et avec le gars qui me suit (il a voulu rester derrière lol) on en baaaaave.
Ah merde, la Place d’Armes…rien vu. C’est bien la peine….
Etant déjà passée dans le secteur , je sais qu’on va couper une piste puis retrouver le GR pour repartir vers l’arrivée.
Mais cette fois-ci, ça n’en finit pas.
Et j’ai adoré la parole du bénévole garé sur la piste, un juste « et c’est pas fini !»
Enfin !!!
Enfin un bénévole qui ne vous annonce pas une distance qui n’a jamais existé (sous évaluée sinon c’est pas marrant) , ou une arrivée imminente qui finalement se trouve « au-delàààààà de ce que tu voâââââââ…. » sans parler du « vous êtes x-ième ! » , je déteste .
Monsieur…Merci
Bref, avec mon comparse, ça ne bronche pas , je ne me rappelais plus que cette descente était aussi meurtrière , et pour cause, j’étais montée bien en deçà de cette fameuse Place d’Armes (va falloir que j’y retourne...POURQUOI PLACE D ARMES ???? ) .
Ouééé !!!!! Le GR !!!!
Relancer , pas question, je ne sais pas à quoi on ressemble tous les deux, mais c’est pas brillant.
Je redemande, « tu veux passer ?» et j’éclate de rire en entendant « puf puf (moi , c’était « hi-han »), j’sus pas mieux que toi » . On doit se faire à grand peine du 6km/h sur le plat, ou alors ça y ressemblait furieusement !
Je sais que ça se tire et j’essaie d’accélérer, ça remonte un peu, on court côte à côte, puis il me passe devant et cette fois-ci, c’est moi qui suis.
Depuis un moment que je tiens plus de l’âne que du coureur , je me demande un instant si je n‘ai pas tourné asthmatique .
On suit toujours le canal et arrivent les jardins en contrebas, nous sommes dans le village.
Jean-Pascal ralentit pour voir où j’en suis et je lui ahane que même si je fais du bruit, je ne lâche rien.
J’entends puis vois Japhy qui hurle « Ouaiiis !!!! Nathalie vas y !!!! »
J’avais commencé à accélérer sérieusement, mais là je me prends un shoot d’adrénaline !
Je veux rester polie donc ça reste « in petto » , mais, une fois passée la ligne d’arrivée, je ne fais que me dire « merde merde merde merde , comment j’ai pu faire 2nde féminine avec … avec rien ??? «
Bon, Japhy m’avait laconiquement lâché au départ « ça va aller, tu as le fond » mais quand même, là, il fallait plus que du fond...
J’ai bien fait d’attendre cette version du Per Cami, c’était vraiment un trail de malade comme rarement j’ai vu, et j’ai aimé ça.
A la fin de la dernière descente, je pouvais presque voir mes quadriceps fumer, c'est une première!
Et tout bien concernant les bénévoles, des amours !
Je me souviendrai de l’accueil à mon arrivée et de la patience de la dame qui a attendu plusieurs minutes que j’arrive à enlever le dossard (dire que j’étais au ralenti est un euphémisme…) .
Est-ce que le second effet Kiss Cool est venu de ce que j'ai écouté en en voitwure en y allant?
https://www.youtube.com/watch?v=rMbATaj7Il8
Pendant le trail, c’était plutôt ça : https://www.youtube.com/watch?v=xCuthCn8zxs
10 commentaires
Commentaire de Japhy posté le 08-09-2014 à 12:59:10
Maaaaaa j'étais laconique parce que je ne me faisais aucun souci pour toi! Tu avais le fond, et tu n'as pas beaucoup de gras sur toi, sûre que t'aller monter comme un cabri! Il fallait plus que du fond comme tu dis, il fallait du courage, mais tu n'en manques pas!
Pour info, tu es une des seules qui ait bien négocié son virage dans le village, au moment où je t'ai vu, il y en a pas mal qui ont failli atterrir dans le mur en face, y compris parmi les premiers!
Je suis quand même très déçue que tu n'aies même pas vu la place d'armes, maintenant voilà que c'est moi que ça va obséder après que tu m'en as parlé!
Commentaire de Japhy posté le 08-09-2014 à 13:00:32
Bon j'avais la flemme de faire un CR mais comme tu en as fait un pour expliquer comment était le long cette année, je vais me fendre du court pour les archives de kikourou!
Commentaire de philtraverses posté le 08-09-2014 à 14:15:58
Bravo pour ton résultat. Tu dois admettre malgré ta modestie que tu es douée. J'espère que tu vas trouver du boulot te permettant de rester au "pays".
Sinon tu t'es trompée en enregistrant ton récit pour l'édition 2013 alors que tu as couru en 2014. Mais ce n'est pas grave.
Sportivement
Commentaire de brague spirit posté le 08-09-2014 à 14:56:24
C'est sur que le sourire de Malou,à St Grat,ca booste.
Comme je savais que cela c'était durçi,c'est pour cela que je suis allé voir ailleurs.En plus de me prendre un vent.
Dommage pour la Cime de Prals dans la brume...de chaleur.
Japhy,un récit!
Commentaire de Jean-Phi posté le 09-09-2014 à 09:42:30
Ca déménage !! Ouaouh !! Y a pas que le fond ici il y a aussi la forme et tu n'en manquais visiblement pas de forme. Bravo Nath !
Alors et cette place d'armes ?
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 09-09-2014 à 17:57:12
Yes, du vrai trail avec un gros dénivelé. Tout ce qu'il faut pour niquer une prépa marathon. Mais du plaisir... les trailers sont des hédonistes de la souffrance.
Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 09-09-2014 à 18:22:19
Je suis très sérieuse dans ce que j'entreprends et le marathon ne dérogera pas à la règle. Prépa niquée, ou pas.
Commentaire de gdraid posté le 16-09-2014 à 01:33:08
Chère Nat, super !
Ton récit mérite au moins un petit commentaire, surtout le jour de ton anniversaire.
Chômage, écris-tu ? CDI, désires tu ?
Je te souhaite de régler tout cela dans les meilleurs délais !
Allez, encore une bise au petit chaperon rouge !
JC
Commentaire de gdraid posté le 16-09-2014 à 02:00:32
Nat ! Que fait ton récit de septembre 2014, classé en récit de 2013 ?
Tu t'es plantée d'année ?
Rire !
JC
Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 16-09-2014 à 07:31:02
Je suis une femme kinder, brune à l'extérieur, blonde à l'intérieur! lol
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