Récit de la course : Sierre - Zinal 2013, par nico2938

L'auteur : nico2938

La course : Sierre - Zinal

Date : 11/8/2013

Lieu : Sierre (Suisse)

Affichage : 1198 vues

Distance : 31km

Objectif : Faire un temps

6 commentaires

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Sierre Zinal 2013

Sierre Zinal fêtait sa 40ème édition en ce dimanche 11 août 2013. L’organisation a fait les choses en grand en invitant les anciens vainqueurs ainsi qu’une kyrielle d’excellents coureurs. Le format est spécifique avec un départ très raide jusqu’à Ponchette puis une longue partie plutôt roulante avant de plonger très rapidement dans les 3 derniers kilomètres sur Zinal. Le tout nous offre 31 km pour 2200 m de dénivelé positif et 800 m de négatif.  De multiples profils de coureurs peuvent s’exprimer  même s’il est certain que pour s’imposer à Zinal, il faut des vraies qualités de vitesse. Quand au panorama, il est vraiment splendide au cœur du Valais.

Dans ce contexte de forte adversité, j’ai décidé de découvrir cette grande classique. Avec un parcours identique depuis le début, on peut juger son niveau grâce au chrono. Après avoir étudié les perfs d’autres coureurs, je me suis fixé un objectif en moins de 2h50. C’est un joli chrono qui ne pardonne pas l’explosion pour un coureur de mon niveau. On a eu de cesse de me répéter qu’il faut gérer la première montée.

9h30, le départ est donné. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le rythme est soutenu. Je me retrouve rapidement avec Nicolas Pianet et Alain Gillet qui visent un chrono assez proche du mien. J’essaye de ne pas monter trop vite mais la densité est tellement grande que j’ai tendance à me laisser emporter par le flot des concurrents. Globalement, on peut courir mais il y a des portions bien raides où la marche est indispensable. Après un départ un peu rapide, je lève le pied. Nico prend quelques longueurs tandis que je reste au contact d’Alain. En moins d’une heure, 57 minutes exactement, j’atteins Ponchette pour un dénivelé positif de 1500 m. Le problème de SZ, c’est qu’ensuite, il faut courir vite pour avaler le reste du parcours. Je relance bien le rythme sur une belle piste roulante. Malgré tout,  je me fais littéralement déposé par un concurrent. Je suis bluffé par son rythme. Plus tard, je le doublerai et on me dira qu’il s’agit de Max King (2h12 sur marathon). Je reviens sur Alain puis je prends quelques secondes d’avance. Après cette partie un peu monotone, on rejoint Chandolin. Petite descente pour arriver sur le ravito, je récupère ma ceinture porte bidon et je repars à l’assaut de l’Hotel Weisshorn (il y a quelques kilomètres avant d’arriver là haut). A la sortie de Chandolin, la pente s’élève doucement et j’ai des sensations très poussives. On m’a dit « la course commence à Chandolin ». Pour ma part, j’ai bien peur qu’elle s’arrête ici. Ricardo Meija (50 ans et 5 fois vainqueur ici) me double ainsi qu’Alain. Je fais l’effort pour m’accrocher. Je suis vraiment dans le dur mais je sais que ça peut et surtout que ça doit revenir. Après un bon quart d’heure dans le dur, je retrouve un peu mes jambes. Je double Alain tandis que Ricardo et un autre coureur sont une trentaine de secondes devant. Au pied de l’Hotel Weisshorn, je reviens presque sur Ricardo. Malheureusement,  je m’aperçois que sa foulée est plus légère que la mienne en montée. Il se détache définitivement. Je passe l’Hotel mais la montée continue. Je suis de nouveau collé au chemin et je dois marcher sur un sentier peu pentu. J’ai hâte que la pente s’inverse. Il reste encore quelques kilomètres avant de descendre franchement. Je garde un rythme correct et je dépasse quelques concurrents. A panneau arrivée 6 km, je passe en 2h25. Rapide calcul, il faut finir à plus de 14 de moyenne pour passer sous les 2h50. J’essaye de ne plus rien calculer et je finis le plus vite possible. C’est un peu technique par moment et je ne veux pas prendre trop de risques donc je lève légèrement le pied pour passer un pierrier. Panneau 3 km, j’ai reconnu la fin et c’est bien raide. Un tchèque me dépasse à vitesse grand V. Excellent, c’est un lièvre de luxe. On descend vite dans ce final. On dépasse Raymond Fontaine puis le colombien Cardona (3ème en 2012). Un peu usé musculairement, je cède quelques longueurs. A moins d’1 km, je reviens à 5 m de tchèque. On s’apprête à faire un joli final. Sauf que les crampes me tétanisent les mollets à 500 m de l’arrivée, je finis en serrant les dents pour casser les 2h50. 50 m de plat et je coupe la ligne en 24ème position en 2h49’38.

C’est vraiment une somptueuse course à l’ambiance et au niveau incroyable. J’ai même la chance de monter sur le podium puisque les 20 premiers « élites » sont appelés.

Sierre Zinal est une course à vivre autant en tant que coureur que spectateur. Je reviendrai, c’est une certitude.

6 commentaires

Commentaire de Jean-Phi posté le 12-08-2013 à 09:46:43

Bravo, belle course ! Et quel plateau (dont tu fais partie !) !!! Ca devait être somptueux !
PS : Doubler Raymond Fontaine... Ouaouh !

Commentaire de Niko3006 posté le 12-08-2013 à 09:50:13

Bravo Nico encore une très belle course et un CR qui donne vraiment envie d'y participer...
Niko

Commentaire de map-o-spread posté le 12-08-2013 à 14:17:14

2 anomalies selon moi dans ton commentaire: on peut courir dans la montée, et 57' jusqu'à ponchette.
C'est juste incroyable!! Bravo !!

Commentaire de TomTrailRunner posté le 13-08-2013 à 09:26:41

Impressionnant : du rythme dans la lecture pour une course superbement rythmé ..

Commentaire de @lex_38 posté le 13-08-2013 à 12:11:26

Bravo Nico! Belle course bien gérée et contrat rempli à l'arrivée!

Commentaire de Benman posté le 18-08-2013 à 23:11:59

Bon, OK, on ne fait pas partie de la même planète, mais que c'est bon d'avoir des impressions de l'avant. On peut s'y croire (parce que pour le reste, même pas en rêve -;)

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