Récit de la course : Leadville Trail - 100 miles 2012, par Jerome_I

L'auteur : Jerome_I

La course : Leadville Trail - 100 miles

Date : 18/8/2012

Lieu : Leadville (Etats-Unis)

Affichage : 1866 vues

Distance : 161km

Matos : L'envie!

Objectif : Objectif majeur

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Un 100miles US en 2012 après ma loose à l'UTMB 2008

                                              LEADVILLE TRAIL 100

                                                            LT100

                                                      18/08/2012

La course:

Leadville est un trail de 100miles aux états Unis, dans la ville de Leadville au Colorado. Le départ à plus de 3000m d'altitude avec une altitude entre 2900m et 3850m en fait le 100miles le plus haut des états Unis. C'est une course en aller - retour, avec 2 passages au col du Hope Pass (12 600 pieds = 3850m). Ça permet d'encourager les premiers et d'être encouragé à notre tour au retour. La course fait le plein, mais a aussi un pourcentage de finishers très limité : moins de 50%. L'altitude mais surtout les barrières horaires sont difficiles. Nous n'avons que 30 heures pour terminer la course. Une boucle de ceinture est offerte, et pour ceux finissant en moins de 25 heures, une boucle de ceinture spécifique est prévue.

De l'inscription au voyage:

La route vers la Leadville fut longue. En Janvier 2011 déjà la course était en projet. Finalement une heureuse arrivée (la naissance de Jules) n'a pas laissé la possibilité à notre groupe d'ami de programmer le voyage en 2011. Cette fois en janvier 2012 nous prenons un dossard avec l'ami Nicolas (nous serons finalement seulement 2 car l’investissement est conséquent et d’autres amis préfèrent d’autre courses) et l'aventure Leadville commence. La course sera l'objectif de l'année. J'aimerai courir en moins de 25 heures, voir approcher les 20 heures, mais me contenterai de terminer en moins de 30 heures. Mon abandon à l'UTMB 2008 me reste encore en travers de la gorge.

L'année commence mal avec une chute sur le genou en Janvier. J'arrive à me préparer discrètement en 8 semaines pour le marathon de Paris (2h49) puis je bats mon record sur 100km au Passatore (8h47'). Ensuite, j'ai 2 semaines de repos, 8 semaines complètes et 2 semaines pour "faire du jus". Les 8 semaines d'entrainement seront basées sur des semaines cool avec quelques sorties longues, de la marche (plus de 3 heures de marche à plus de 7km/h) et des sorties longues en montagne (sentier 105 en val d'Aoste: 50km, sortie au Cimone: 60km, Trail Valdigne: 50km, weekend choc en val Susa : Thabor(3150m) + Rocciamelone (3550m) + Chaberton (3130m) pour m'habituer aux hautes altitudes car la course est entre 2900m et 3850m).

      



L'entrainement se passe bien et la forme arrive. Avec Nico nous arrivons au top de la forme à Leadville, malgré deux dernières semaines difficiles. Nous avons l'impression (comme d'habitude) de ne pas être prêt!

Leadville:

Arrivés à Leadville le Jeudi on prend nos dossards avec le check médical: on est pesé: 151livres et le poids est inscrit sur le bracelet qui contient le chip. Nous serons pesé pendant la course à Winfield et à l'arrivée. Si on perd plus de 5% du poids, alors on doit intégrer pour reprendre du poids avant de pouvoir repartir. Une perte de plus de 10% du poids et on est mis hors course. Mes problèmes récurant d'estomac pourraient être un problème!

On prépare les sacs et les tenues pour ressembler aux locaux:

Krupricka style:

 

 

Poster de la course:






Le Vendredi on a le briefing à 11h pendant une heure. Point de vu timing ils sont au point les Américains, tout est parfaitement organisé et orchestré. On est dans l'ambiance tout de suite. C'est super:

 

C’est Nis le fils de Ken Chlouber (l’organisateur et créateur de la course qui a revendu ses parts à Lifetime) qui nous « chauffe » et nous demande de reprendre après lui : « Je ne vais pas abandonner » !




Puis on prend quelques photos avec Anton:




puis Anna:


 L'après-midi je vais laisser mes 2 sacs coureur avant de faire une sieste. Un sera à Fish Hatchery (mile 20 et 80), l'autre à Twin Lakes (mile 40 et 60). En lisant le récit de Dana Roueche (http://www.dclundell.net/running/info/train100.html) avec la stratégie pour terminer Leadville, je découpe la course en 5 parties. A 3 heures du matin une photo souvenir avec Nico avant la grande aventure:



Départ: Leadville (3094m) - May queen (3059m) 21,7km - Sugarloaf Pass (3374m) 28,7km - Fish Hatchery (2943m) 37,8km



Sur la ligne de départ je suis comme un enfant le soir de Noel. Nous sommes plus de 800 à 4h du matin dans cette petite ville du Colorado. Anton Krupicka avec sa barbe et son maillot sans manches alors que je suis en manches longues avec une veste légère. L'hymne américain avec tous les coureurs avec la main sur le cœur.

A 4h du mat, la voiture de police ouvre la course et l'organisateur assis sur la portière tire un coup de fusil pour lancer la course. Les gens au bord de la route nous encouragent, c'est une nuit magique. Je ne pars pas trop vite et rapidement je vois les premiers quelques centaines de mètres plus bas. Je suis dans ma bulle et profite du moment. Il ne faut pas s'enflammer car la course est longue. En arrivant au bas de Leadville, le sentier monte légèrement et je marche alors que des dizaines de coureurs me doublent. Je gère.Puis le chemin monte plus fort vers le barrage. Nous sommes au bord du lac et les uns derrière les autres nous avançons dans la nuit. Chaque camping, barge est un endroit où des dizaines de spectateurs nous encouragent malgré l'heure.


En 2h02'34" nous arrivons déjà au ravitaillement de May Queen. Je remplis les bidons d'eau en moins d'une minute et repars pour la première montée.

Je continue de marcher dès que ça monte et je me fais doubler. On sort rapidement de la foret et nous sommes sur un chemin large qui prend de l'altitude vraiment très lentement. J'ai l'impression d'être rapide et je me fais passer car la grosse différence entre l'Europe et les états Unis est la différence entre les montées en marchant et les montées en courant. Aux USA il faut être prêt ò courir 100miles. Pas courir 50miles et marcher 50miles. Les montées sont peu pentues et les gens courent tout le temps. J'éteins la frontale car le jour arrive dans la montée vers Sugarloaf Pass. La montée est douce et peu technique sur un chemin large. La vue est superbe sur le lac Turquoise et le lever de soleil est une chose fabuleuse ici.


Je profite de la montée. En arrivant au sommet, nous basculons vers la vallée en courant sous les lignes à Haute tension. Le chemin est toujours large et peu technique (tout de même une descente un peu cassante) mais cette fois je gagne une dizaine de positions car les américains gardent pratiquement la même vitesse que celle de la montée. J'arrive rapidement sur la route. Le public est nombreux. La route est fermée et nous arrivons rapidement à Fish Harchery le premier "gros ravitaillement". Je vais me changer et repartir plus "léger". J'arrive en 3h52'02" et je vais rester 5min pour mettre le short, t-shirt, laisser la frontale et remplir les bidons. Je suis dans le timing pour terminer en 20 heures. Je tiens à remercier les bénévoles car en arrivant, ils m'ont donné le sac coureur que j’avais laissé la veille à Leadville, remplis les bidons, offert à manger, boire. Vraiment une superbe organisation.


Fish Hatchery (2943m) 37,8km - Half pipe (2976m) 46,9km - Mount Elbert Mini station (fluids only) (3083m) 58,8km - Twin Lakes (2811m) 63,6km



C'est la partie la moins intéressante du parcours. Il fait beau et jours mais nous devons parcourir des lignes droites sur la route. La route est ouverte (même si le trafic est principalement des suiveurs) et les lignes droites sont interminables. Je courote et marche dans les quelques cotes. Mais c'est vraiment courable de partout. Après 2 lignes droites, nous prenons à droite un chemin large entre 2 prés. Puis nous arrivons dans la foret. Nous sommes loin d'un single track et nous sommes dans un chemin large au milieu d'une coupe large de la foret. Nous arrivons sur une sorte de Parking où les 4x4 sont garés et les suiveurs sont installés confortablement pour nous encourager. Je pensais que c'était le ravitaillement de Half Pipe mais il faudra attendre un peu. J'arrive à Half Pipe (un ravitaillement au milieu de la foret avec quelques tentes, des bénévoles, secours, toilettes chimiques...) en 5:11'31". Je m'arrête rapidement pour faire le plein d'eau (70cl seulement). Je suis en retard sur ma fiche de route pour finir en 20h de 15minutes. C'est reparti pour la deuxième montée. Ça monte légèrement et constamment au milieu des bois. Les positions commencent à être constantes. Les écarts ne changent pas trop. On revoit souvent les mêmes coureurs et on commence à discuter un peu. Les américains sont super content de voir que des Français viennent exprès pour leur course. J'arrive au point d'eau de Mount Elbert où je m'arrête juste quelques secondes pour prendre de l'eau. La descente vers Twin Lakes est plaisante et je prends "enfin" un peu de vitesse. Je passe quelques coureurs et arrive tout d'un coup au milieu de 2 rangs de spectateurs qui nous applaudissent sur cette fin de descente technique. C'est super mais je suis un peu perdu, par ce changement d'ambiance. J'arrive à Twin lakes en 6:59'27". Je n'ai plus que 11 minutes de retard sur le planning 20h. Avant d'arriver un bénévole me demande si je veux de l'eau. Je cherche dans mes fiches et je ne sais plus trop où je suis et où j'en suis. Je lui demande finalement de faire le plein. Je récupère mon sac et me change de nouveau. Avant de monter à 3850m d'altitude, je prends cette fois la Gore Tex et la couverture de survie. La pluie est annoncée en plus. Il est 11h et il fait chaud. Je vais aussi changer de chaussures car il faudra traverser des torrents et donc avoir des chaussures plus typé trail avec une bonne accroche seront plus adaptées. Je vais donc mettre les Adidas Riot 4.

Twin Lakes (2811m) 63,6km - Hope Pass aid station (3700m) 71,7km - Hope Pass (3840m) 72,5km - Winfield (3120m) 80,52km - Hope Pass (3840m) 88,6km - Hope Pass aid station (3700m) 89,4km - Twin Lakes (2811m) 97,4km



C'est reparti, le "village" est super sympa. Il est 11heures du matin et les américains sont nombreux. Ils ont sorti les canapés et nous passons entre 2 rangs de public nombreux et bruyant. C'est super. Je vois Delphine / Jules et Jason. Je me prépare à une longue montée en haute altitude et me badigeonne de crème solaire:


C'est parti. On fait de longs détours dans un chemin au milieu de l'herbe haute. Des spectateurs nous encouragent et je profite vraiment de la course.


Ça commence à devenir difficile après 7 heures de course mais je profite du moment. Nous arrivons aux passages de rivière. La première est profonde mais sans courant. Un coureur de l'autre côté remet ses chaussures. Je ne me pose pas de question et me retrouve avec l'eau froide en haut des cuisses. Je reviens au sec pour quelques mètres et cette fois il faut traverser un autre torrent plus puissant mais moins profond. Cette fois, une corde de sécurité a été tirée entre les rives. Le torrent est plus large et un photographe profite de ce super point de vue:



De l'autre côté des coureurs ont mis des chaussettes à sécher sur les buissons pour les prendre au retour! J'avais changé de chaussures mais pas de chaussettes sachant que ce passage allait me mouiller les chaussettes. Encore un peu de plat avant de commencer les 800m de dénivelé. Cette fois je prends un coup de bambou dès le départ. C'est difficile et je suis scotché! C'est sympa un coureur en short minimaliste vert, chaussure minimaliste et barbe me passe. Krupicka a vraiment lancé une mode ici! JE suis vraiment dans un 100miles américain et même en écrivant ce récit, je reste toujours émerveillé! J'entends des encouragements, tient les premiers doivent arriver! Je suis sur mes gardes car ils vont descendre vite et avec la végétation on ne voit pas très loin. Finalement c'est un américain qui nous encourage. Il est super. Au moins 150kg et au milieu de la foret à nous encourager à 3200m d'altitude. Il a dû vraiment faire un effort surhumain pour arriver là! Je continue et en sortant du bois j'arrive dans une clairière à 3550m. L'altitude la plus haute où je sois monté à pieds. Je suis cuit, et il me faut continuer pour basculer au plus vite, et redescendre pour que mon corps puisse de nouveau accélérer! Encore un peu de foret et en sortant de la "tree line" on voit le ravitaillement. Un camp scout aménagé pour la course. Les vivre montées à dos de Lama. Je m'arrête rapidement car je sais que la montée n'est pas terminée. J'ai encore 150m à gravir. Je remercie les bénévoles. Heureusement pour eux que le temps est beau car rester à 3700m un jour d'orage ne doit pas être très agréable (et surement dangereux). Je suis à Hope Pass Aid station en 9:38'39"

En repartant, voici Kupricka suivit par son pacer. Il est torse nu avec ses lunettes Oakley rouges et son mini short / mini chaussures. Je l'encourage et continue mon calvaire... 5 minutes plus tard arrive Tomas Lorblanchet. Je l'encourage en Français et Anna Frost sa pacer accélère pour aller faire les pleins au ravitaillement. Courir avec un pacer permet de courir juste avec un peu d'eau. Ça change des liste interminables de matériel obligatoire que nous avons en Europe. Avant d'arriver au sommet je croise encore quelques coureurs et la première qui doit se trouver dans le top 10. L'arrivée au sommet je suis soulagé et ça se voit sur les photos! Je prends une minute pour profiter de la vue en regardant les Twin Lakes, et regarde la vallée où se trouve la mi-course.

 



C'est reparti pour la descente.

J'ai mal à l'estomac et cours doucement et plié. C'est dommage car cette partie du parcours est plutôt à mon avantage. En perdant 300m, ça va un peu mieux et j'accélère un peu. On croise de nombreux coureurs avec leurs pacers. au bas de la descente, nous ne prenons pas la route comme d'habitude mais cette année nous restons sur le côté droit de la vallée et c'est un enchainement de montagne russes sur un single track très agréable.

Je ne suis pas très concentré et tape une racine et me retrouve étendu par terre. Je fais un control rapide de la situation et je me relève. Finalement j'ai eu de la chance car je ne me suis pas fait mal. Juste beaucoup de poussière qui colle aux bras, jambes, visage, recouverts de crème solaire! Je t-shirt blanc est lui aussi gris / marron! Je repars en marchant et accélère légèrement.

Les premiers arrivent à Twin Lakes:



Puis nous commençons à entendre le speaker et nous descendons enfin vers la "mi-course". En arrivant à Winfield il faut slalomer entre les voitures bloquées dans un bouchon. Après la "solitude" des chemins ça fait une grosse différence. En arrivant à Winfield je suis pesé. J'ai perdu 2kg, et on me demande comment ça va? Je peux continuer, cool! Je remplis mes bidons et mange / bois, avant de laisser ce ravitaillement qui me plait guère. J'ai envie de repasser au plus vite ce col à 3850m. Je sais que la montée sera très difficile et le reste de la course sera plus facile (enfin c'est ce que je crois à ce moment!) Je suis passé à Winfield en 11:11'53". Cette fois je suis dans le timing pour terminer en 23 ou 24 heures.

Je repars en mangeant une soupe avec des nouilles chinoises. C'est parfait et ça change des gels. Il faut remonter vers le chemin "courable". Je marche dans la montée pour digérer la soupe et à cause du pourcentage de la montée. Puis dès que je peux je relance. Ça va un peu mieux, mais il faut toujours faire attention lorsque je croise des coureurs. Au fond du chemin je croise Nico. Il n'est qu'à une ou deux heures derrière. Je suis content pour lui, il a bien encaissé le col (Hope Pass). Nous ne nous attardons pas car la route est encore longue!

Je commence à monter et ça se passe un peu mieux que l'aller. Je me fais tout de même doubler par des dizaines de coureurs. Il se met à pleuvoir et je dois sortir la gore tex.

J'arrive enfin au sommet et bascule. Je courote mais je ne suis pas au mieux. Je ne déroule pas vraiment et je suis vraiment lent. J'arrive tout de même rapidement au ravitaillement de Hope Pass aid Station (13:58'34"). LE GPS est éteint et je vais finir avec la montre Polar. Cette fois je suis en retard sur la feuille de route pour terminer en 25 heures. Je n'ai pas regardé la feuille de route et la regarderais à Twin Lakes en bas dans la vallée. Si j'arrive à reprendre une vitesse normale dans la descente je pourrais rattraper du temps mais je commence à accuser le coup. Les coups de moins bien suivent les coups de moins bien. J'espère la reprise de forme, mais malheureusement ca tarde à arriver. Je continue la descente et quitte. L'aller-retour est confortable car on rencontre des coureurs sur cette partie de la course, et on connait aussi les sentiers. Je repasse les rivières en voyant des paires de chaussettes qui sèchent dans les buissons. Encore un effort et j'arrive dans Twin Lakes. Le public est encore là:

Je rencontre Delphine et Jason attend Nico. Jules est en forme et me tape dans la main. Je ne suis pas au mieux et Delphine le confirme: "Tu es tout blanc".


Ouuuuffffffff. C'est dure!

 

Allez Hop hop hop!




Je laisse casquette, lunettes, papiers vides et repars vers le ravitaillement. En arrivant au ravitaillement, je vais rester un peu de temps. Je mange et me change pour la nuit: lampe frontale, maillots manches longue, corsaire, chaussettes propres, chaussures... Je reste assis pour manger et une coureuse me demande si j'ai besoin d'un pacer. Je refuse poliment. Je préfère la solitude de l'ultra. De plus je ne suis pas au mieux alors je préfère rester dans ma bulle. Je suis à Twin Lakes en 15h45'13", bien en retard pour conclure en 25 heures.

Twin Lakes (2811m) 97,4km - Mount Elbert Mini station (fluids only) (3083m) 102,3km - Half pipe (2976m) 114,2km - Fish Hatchery / Outward bound (2943m) 123,2km



Je repars de Twin Lakes et il fera bientôt nuit. J'avais prévu de prendre la lampe à Fish hatchery au km123 (25km plus loin)! Je monte l'avant dernier col. Ma montée est très lente et au bout de 5 minutes j'ai des nausées. A peine 10minutes plus tard je vomis tout ce que je viens de manger au ravitaillement. Ce furent 10 minutes difficiles avec de nombreux arrêts pour finir de vider mon estomac. Je suis seul et la nuit arrive. Des coureurs me doublent mais eux aussi sont assez lents. J'essaie de m'hydrater au maximum avec de l'eau pour essayer de faire passer mes nausées et ça à l'air de fonctionner car je garde l'eau que je bois. Je progresse très lentement jusqu'au ravitaillement en eau de Mount Elbert. Je ne m'arrête pas et continue ma lente progression dans la nuit. Je redescends vers Half Pipe. Puis après une lente progression j'arrive enfin au ravitaillement en 18:37'06". J'ai "couru" 114km, c'est mon record de temps de course, de distance (j'avais couru 102km au Verdon en 16h45') c'est déjà ça, mais il me faut arriver à Leadville pour la boucle de ceinture. Cette fois j'ai une heure de retard sur le plan pour finir en 25 heures et 2h30 d'avance sur la barrière horaire que je commence à regarder maintenant. Je vais rester un quart d'heure à ce ravitaillement. Je dois me ravitailler car il me reste 50km de course. Je manger des gâteaux salés, je m'assois pour manger une soupe. Je regarde les coureurs autour de moi et vois des coureurs en perdition, mais c'est ce qu'ils doivent penser de moi. Je remercie les bénévoles car ils sont au milieu de la foret et prennent soin de nous. Je repars mais à peine sorti de la tente j'ai de nouveau la nausée. Je fais 10 pas et revomi tout ce que je viens de manger. Je suis à droite du chemin et un coureur fait de même à gauche du chemin! La fin sera difficile.

Je repars en marchant et décide de marcher le plus vite possible comme lorsque durant les semaines d'entrainement où j'arrivais à marcher à plus de 7km/h. Un 6km/h serait suffisant pour terminer sans se rapprocher des barrières (50km en 8heures feraient une arrivée en 27 heures). J'arrive à compter aujourd'hui en écrivant le récit mais dans l'état où j'étais je savais juste qu'en marchant je pouvais conclure la course avant le coup de fusil des 30 heures.

Je repars dans le tree line (le chemin très large au milieu de la foret). Le "parking remplis à l'aller ne contient plus que 3 ou 4 voitures. 2 coureurs se sont trompés et sorte du bois à droite. Ils regardent souvent derrière pour voir si d'autres coureurs les suivent. Ce chemin en légère descente est infini. Je marche en me disant que la marche sera plus facile sur la route. En arrivant sur la route nous prenons à gauche et 2 longues lignes droites nous attendent. Je continue ma progression lente et le froid me rentre dans les os. Au bout d'un quart d'heure je sors la couverture de survie car les 2 t-shirts, et la gore tex ne me réchauffent pas assez. Je suis en Hypothermie. Je progresse vraiment lentement car j'ai dû nouer la couverture de survie au niveau des genoux pour éviter que le froid entre. Je pense à l'abandon lors de mon arrivée à Fish hatchery au km123. C'est vraiment difficile, mais je n'ai plus de forces, j'ai froid et n'arrive même pas à me réchauffer. Des coureurs me demandent si je vais bien lorsqu'ils me doublent. J'ai vraiment passé une grande parte de la course à me faire double. J'arrive enfin au ravitaillement de Fish Hatchery en 21:02'58". Je vais voir directement les médecins car je vois qu'ils ont des lits de libre avec un bon gros duvet North Face. Je quitte mes chaussures et me couche pour me réchauffer. Les médecins approchent le chauffage portable vers le lit et me conseillent de manger. Je grelote et pense que Nico doit être une heure derrière. Avant la course il m'avait demandé de ne pas abandonner et de l'attendre. Un autre médecin vient et me dit: "Comment ça va?" Je lui explique la situation. Il me dit que je suis mieux que beaucoup d'autres coureur et que je devrais manger. Il me confirme que les médecins ne sont pas là pour nous mettre hors course mais pour nous faire aller au bout. Je lui dit attendre mon ami pour essayer de finir avec lui. Je me réchauffe un peu mais n'ai pas envie de manger. J'essaie de boire un peu d'eau de temps en temps. Nico arrive avec Jason, il me disent de venir avec eux. Je prends 3 t-shirt dans mon sac coureur. J'ai 5 t-shirts, et entre la couche 2 et 3 je coince la couverture de survie qui me fait une jupe au-dessus des genoux. Les bénévoles apprécient! Je rajoute la gore tex. A ce moment Delphine m’attend à May Queen e vu les 4 heures qui nous séparent de May Queen en profite pour aller dormir. Elle nous retrouvera à May Queen avec quelques vêtements supplémentaires (nous en rêvons en ce moment de la course).

Fish Hatchery / Outward bound (2943m) 123,2km - Sugarloaf Pass (3374km) 132,4km - May queen (3059m) 139,3km - Arrivée: Leadville (3094m) 161km



Après une heure d'arrêt (22h14' de course soit 2h du matin avec une heure d'avance sur la barrière horaire), nous repartons à 3 vers la montée du dernier col le long de la power line (lignes haute tension) vers Sugarloaf pass. Nous avons un peu moins de 8heures pour parcourir ce marathon qui nous sépare de l'arrivée. Nous sommes confiant nous allons le faire. Je me réchauffe rapidement dès que nous quittons la route car ça monte. Je n'ai mangé qu'un peu de soupe entre le ravitaillement et le début de la montée mais l'estomac réagit mieux. Je me force à suivre Nico et Jason. De plus ça me permet de maintenir la température du corps normale. J'hôte assez rapidement la couverture de survie qui faisait un bruit horrible mais la garde dans le sac par précaution. J'ai froid aux mains malgré les gants et porte le bonnet. La montée est interminable car est décomposée en 5 montées séparées de replats. Nous sommes nombreux et tous avancent à un rythme identique. C'est beau de voir la succession de frontales devant et derrière nous. Nous arrivons enfin au sommet au Sugarloaf Pass en 23h30'. Il nous reste 30km et nous avons fini la partie montagneuse. Il ne nous restera que la longue montée finale vers l'arrivée.

Nous descendons lentement vers May Queen. Malgré la descente nous évoluons tous en marchant. Dans la descente Nico commence à avoir mal au dos. Une contracture l'oblige à s'arrêter plusieurs fois. C'est impressionnant car il est plié sur le côté. Il fait froid et plus on s'approche de la vallée plus nous sommes glacés par l'humidité de la rivière. J'essaie de prendre un gel et continue de bien m’hydrater. Je suis un peu plus rapide de Nico mais ce n'est pas non plus la grande forme. Au fond de la vallée, il fait toujours nuit noir et j'ai l'impression que nous tournons autour du ravitaillement depuis des heures. Nous entendons le bruit du public / coureurs / bénévoles depuis pas mal de temps mais mettrons un peu avant d'arriver sur la route. En 25h15', nous rencontrons Delphine. Elle a des vêtements chauds. Je vais enfiler un collant long par-dessus mon corsaire, et une deuxième paire de gants. Je décide finalement de ne pas prendre mon blouson lourd et peu commode pour courir. Le soleil va bientôt se lever et va nous réchauffer (j'espère). Nico a continué vers la tente du ravitaillement pour se faire "soigner" ou au moins discuter avec un médecin.

J'arrive au ravitaillement en 25h41'48". Je remplis les bidons et mange quelques gâteaux mais ne force pas trop mon estomac qui a déjà la soupe de Fish Hatchery a finir de digérer! Je bois un coca pour prendre un peu de sucre. J'aurais quelques gels pour tenir les 23 km qui nous séparent de l'arrivée. Nous avons 45' avant la barrière mais il vaudrait mieux quitter May Queen à 6h pour penser terminer vu notre état. Les médecins conseille Nico sur son problème. Ils mettent de l'eau tiède dans un camelback pour essayer de réchauffer le dos de Nico mais l'eau devrait être bouillante pour faire quelque chose et à May Queen ils n'ont rien pour chauffer rapidement et convenablement. Je vais chercher un café chaud à Nico pour qu'au moins il prenne une boisson chaude. Je m'assois à mon tour et un coureur à côté de moi vomis la soupe qu'il vient de manger. Je demande à Delphine de dire à Nico (et de demander aux médecins) de prendre une décision à 6 heure. Je remplis les bouteilles de Nico et à 6h02' nous repartons. J'avais demandé à Nico de prendre sa frontale au cas où la foret soit trop sombre mais ce fut une mauvaise décision car le jour se lève rapidement et nous pouvons éteindre nos frontales. Delphine va prévenir Jason (le pacer de Nico) qui garde Jules à la voiture de nous rejoindre un peu plus loin. Je donne le rythme en marchant rapidement. Je ne connais plus ma vitesse depuis Hope Pass quand le GPS s'est arrêté et ne sais pas trop si notre vitesse sera suffisante. Mais il nous reste 4 heures de course dons nous ne pouvons pas forcer l'allure de trop. Je demande à Nico de me prévenir si le rythme est trop élevé car il ne faut surtout pas se mettre dans le rouge. Nous doublons un ou deux coureur et nous allons nous faire doubler par un ou deux coureur mais nous avançons tous plus ou moins à la même vitesse. Jason nous rattrape et nous encourage. Il est en forme malgré la nuit blanche qu'il vient de passer et du marathon (42km) qu'il vient de "courir". Il en profite pour faire quelques photos. Nico souffre de son dos et avance complètement plié sur le côté. A la 27ème heure de course Nico me demande de partir car il n'est pas certain de finir à cause de son dos. Je lui dis que je l'attendrais juste avant de passer la ligne pour qu'on finisse ensemble ou que je la franchirais en 29h59 mais il me l'interdit et me demande de courir ma course. Je recommence à courir un peu, mais je ne pense pas être beaucoup plus rapide que les 6km/h de notre marche. Je double quelques coureurs et un coureur me double. Je vais quitter la gore tex, mais garde les gants et le bonnet. Nous arrivons rapidement au bout du lac et je remonte vers la digue. Delphine est là et lui explique la situation.

 


Je continue et une fille dans le public m'encourage: "tu es en meilleur forme que quand je t'ai vu arriver tout blanc à Fish Hatchery dans ta couverture de survie" Je lui souris et la remercie.

Dans la descente technique un coureur trop en arrière glisse sur les fesses et sa suiveuse le ramasse. Je continue ma descente rapide et vais doubler encore quelques coureurs. Chaque coureur doublé ou qui double nous encourage: "great job", "Well done runner", "you look great"... Il commence à faire chaud mais je garde mes 5 t-shirts. En arrivant au bout du chemin en terre nous arrivons sur la route goudronnée et nous traversons la voie ferrée. Delphine me double et m'annonce Nico 15 minutes derrière. Je suis content car ça veut dire qu'il continue. Il manque 6 - 7 km je pense soit un peu plus d'une heure donc nous serons dans les temps. Elle prend une photo et me donne rendez-vous à l'arrivée.


 

Nous longeons la voie ferrée et nous tournons enfin à gauche pour la montée finale. C'est interminable. Un coureur me dit: "allez on y va, on finit en moins de 29 heures il manque 3km et 15 minutes." Je réponds que je préfère finir en 30 minutes ou 45 minutes pour profiter de l'instant. Je vais terminer ce 100miles et je veux profiter de la fin et ne pas me griller pour gagner 15 minutes. Je suis tout simplement heureux et espère que Nico finira lui aussi dans le temps limite. Enfin ces lignes droites sont interminables et nous voyons des coureurs au loin sur ce sentier en terre. Un couple nous encourage: "You just passed the 2 miles line, you look great and did a great job, runner!". Je le remercie, nous avons encore un mile sur le chemin et un mile sur la route. Nous arrivons enfin sur la route. Je commence à avoir chaude mais l'air est frais à 9heures à 3100m d'altitude. Je garde donc mes t-shirts. Une première cote sur la rue, le public nous encourage. Les habitants ont sorti la musique, un ravitaillement sur une table de jardin. C'est super. J'en ai encore froid dans le dos en écrivant ces lignes. Puis au sommet de la cote je vois "enfin" l'arche d'arrivée. Il me manque un kilomètre et je vais en profiter. Les coureurs retrouvent leurs familles, leurs pacers (car on peut avoir jusqu'à 6 pacers pendant la course), leurs amis et vont terminer cette aventure avec eux. Je commence à faire l'avion et tape dans les mains du public. Malheureusement la route est ouverte et quelques voitures circulent mais un gros pickup reste derrière moi et me laisse faire l'imbécile sur toute la largeur de la route. La dernière descente terminée je continue l'avion sous les encouragement du public, mais doit aussi marcher un peu. Quelle photo avec au fond les montagnes que nous avons gravi!!!!



Scott Jurek (un mythe de la course longue distance: vainqueur de nombreux 100 miles, du Spartathlon, équipe USA de 24 heures...) accompagné de sa femme nous encourage à 500m de l'arrivée où la route devient interdite aux véhicules. Delphine est là avec Jules et est aussi contente que moi de me voir finir. Merci pour cette vidéo fantastique:

 

 

JE SUIS FINISHER D'UN 100 miles!!!

Je viens de terminer mon premier 100 miles (un peu plus de 164km au final avec le changement de parcours à mi-course) et suis vraiment fier de ma superbe médaille. Nous devrons attendre 12h pour la remise des prix et recevoir la boucle de ceinture tant convoitée. Voici les temps de passage:

Start: 0:00:02.01
May Queen 1: 2:02:34.93
Fish Hatchery 1: 3:52:01.95
Half Pipe 1: 5:11:31.80
Twin Lakes 1: 6:59:27.60
Hope Pass Aid station1: 9:38:38.95
Winfield: 11:11:53.24
Hope Pass Aid station2: 13:58:34.56
Twin Lakes 2: 15:45:13.95
Half Pipe2: 18:37:06.31
Fish Hatchery2: 21:02:58.42
May Queen 2: 25:41:48.54
Leadville: 29:12:50.01

Je redescends retrouver Delphine car maintenant nous allons attendre avec impatiente Nico. Il lui reste 45 minutes pour terminer et avec le quart d'heure de retard au barrage il devrait arriver vers 29h40'. Depuis Fish Hatchery mais surtout depuis May Queen, notre course au ras de la barrière horaire a vraiment été une course contre la montre. Nous encourageons les coureurs et je me suis réchauffé : j'enlève mes couches de t-shirt et aussi le collant long. Vers 29h40, nous voyons enfin Nico. Il est dans la dernière descente avec Jason et est plié sur le côté et facilement reconnaissable. J'avais vu aussi un autre coureur plié mais sur l'autre côté, une coureuse est arrivée avec la tête basculée. Quelle joie de les voir arriver, la fête n'aurait pas été aussi belle si Nico n'avait pas fini. Quelle joie d'être finisher tous les deux. C'est un peu grâce à lui que j'ai terminé moi aussi!


Nico est emmené dans la tente médicale et le médecin tente de le détendre en le massant et lui montre les étirements que Nico devra faire les prochains jours. Je passe dans la tente médicale pour me faire peser. J'ai perdu 3 kg et le médecin me fait quelques demandes pour s'assurer de mon état. Toujours avec la médaille au cou, je récupère mes sacs et me couche sur la pelouse au soleil en attendant de rentrer prendre la douche. A 10h j'entends le coup de fusil qui confirme la fin de la course (limite des 30 heures).


Ceux qui finiront après ne seront pas finisher et n'auront ni médaille, ni boucle, mais apparaissent dans les résultats avec leur temps final, ils seront 3 dans ce cas. Nous somme 361 finishers sur plus de 800 partants et 850 inscrits: Un pourcentage très bas car la course est très difficile (altitude + barrières horaires).

Après une douche et des habits propres nous retournons à Leadville pour la remise des prix. Ils nous annoncent que les ceintures ne seront remises que dans l'après-midi dans la boutique de la course. Nous applaudissons les vainqueurs avant de retourner dans la maison pour la sieste. Nous retournons l'après-midi à Leadville pour la boucle de ceinture et faire quelques photos...





Merci à Franchino qui a préparé cette affiche pour moi:



Mais le plus important: Nous pouvons enfin profiter de nos vacances!


22 commentaires

Commentaire de sarajevo posté le 11-09-2012 à 22:21:03

Super recit Jerome !!!! Un grand bravo et un sacré mental !!!
a+ Pierre

Commentaire de Jerome_I posté le 15-09-2012 à 12:55:47

Merci Pierre, mental oui, mais bonne préparation aussi... A plus sur les chemins

Commentaire de Arclusaz posté le 11-09-2012 à 22:44:19

Superbe !!!!!!! Great job !
merci beaucoup de partager de tels moments.

Commentaire de Jerome_I posté le 15-09-2012 à 12:56:21

Merci à toi pour tes remarques constructives :-) Jérome

Commentaire de akunamatata posté le 11-09-2012 à 23:32:24

houla, quelle course, c’était vraiment dur et tu as bien lutte pour finir. Sacre souvenir en tout cas , encore bravo.

Commentaire de Jerome_I posté le 15-09-2012 à 12:57:05

Course difficile, mais je me rappele toujours de ton final sur l'UTMB. Ce fut aussi une sacré experience pour toi! Jérome

Commentaire de brague spirit posté le 12-09-2012 à 08:07:13

C'est long à lire,tout comme ce 100 miles.Mais on ne s'ennuie pas,en vivant ce parcours.
Après coup,ces soucis gastrique,sont dus à l'altitude?

Bravo,et cela donne envie.

Commentaire de Jerome_I posté le 15-09-2012 à 12:58:27

Merci pour ton commentaire. Les soucis gastriques j'en ai souvent, mais c'est un mix de facteurs: effort, chaud / froid, aliments... il faut ètre patient prendre un mars et ca repart!

Commentaire de freddo90 posté le 12-09-2012 à 10:23:24

Merci pour ce beau récit !

Commentaire de Jerome_I posté le 15-09-2012 à 12:59:01

Merci d'avoir pris le temps de le lire!

Commentaire de la buse de Noyarey posté le 12-09-2012 à 19:33:01

Super vos 2 récits ; c'est la 1ere fois que des récits me donne envie de faire un ultra meme si je n'ai ni ton niveau (ça c'est sur) ni ton mental ( a vérifier car jamais essayé).Ca pourrait faire un but de voyage au colorado .Par contre, question qui fache , tu parles d'un budget conséquent ; c'est quel ordre de grandeur ?

Encore bravo a vous 2

Commentaire de Jerome_I posté le 15-09-2012 à 13:02:16

niveau / mental ca se travail à l'entrainement :-) Budget:
vol à environ 1000€ avec un passage à San Francisco pour nous
appart environ 1000€ pour 5 jours mais à partager à 4 ou 6!
Donc pas forcément beaucoup plus cher qu'un weekend fin Aout à Chamonix!
Puis on en a profité pour faire 2 semaines de vacances sur place aux USA donc voyage vraiment rentabilisé pour la course.
Jérome

Commentaire de Jean-Phi posté le 13-09-2012 à 14:11:25

Superbe ! Bravo Jérôme !

Commentaire de Jerome_I posté le 15-09-2012 à 13:02:32

Merci

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 13-09-2012 à 19:04:39

C'est énorme, et en 29 heures ! Quelle aventure !

Commentaire de Jerome_I posté le 15-09-2012 à 13:03:06

Oui belle aventure le Lutin en effet, maintenant on se croisera peu-ètre car je reviens sur le court!

Commentaire de Goldenick posté le 14-09-2012 à 17:27:15

Ben, que dire hein? C'était génial de partager les entrainements et la course. C'était gentil de m'attendre pour faire un bout de route avec moi. Si j'ai pu aider quelque part, c'est bien.
Comme tu dis, la victoire était beaucoup plus belle car nous l'avons partagé!
Alors, que dire? 3 mots : GOOD JOB RUNNER!

Commentaire de Jerome_I posté le 15-09-2012 à 13:03:26

Oui Good job pour nous ;-)

Commentaire de LtBlueb posté le 20-09-2012 à 22:31:04

ton CR je l'avais vu passer Jerome, mais j'attendais d'avoir le temps pour le déguster !
je n'ai pas été décu ! partir sur 20h, continuer pour 25 et finir pour etre en dessous des 30h, ca dénote un sacré état d'esprit et une sacrée volonté !!!
quelle revanche sur 2008 l'ami (mon dernier trail, et je me souviens de ta déception) ! bonne continuation à toi !

Commentaire de Jerome_I posté le 21-09-2012 à 09:23:38

Merci Philippe
Le temps final de course est un detail sur une telle distance et mes problèmes d'estomac ne me permettront pas pour le moment de faire une "perf". L'important est la boucle de ceinture à l'arrivée. Oui revanche sur 2008 quand nous avions une belle équipe sur l'UTMB! A bientot

Commentaire de Goldenick posté le 23-01-2013 à 10:38:48

Je viens de relire ton CR. Ca fait envie quand meme, c'était vraiment génial! Je dois avouer que chaque fois que je passe devant la médaille, je la touche (et Jules aussi d'ailleurs).

Commentaire de lendormi fou posté le 13-08-2013 à 12:15:53

Superbe récit ! Moi qui pensais que un vrai ultra ne pouvait se courir qu'en Europe. Ton histoire m'a convaincu, il va falloir que je tente cette course :)

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