Récit de la course : Trail des Allobroges 2012, par jano

L'auteur : jano

La course : Trail des Allobroges

Date : 27/5/2012

Lieu : Bellevaux (Haute-Savoie)

Affichage : 3061 vues

Distance : 58km

Objectif : Pas d'objectif

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La déshydratation, c'est ma grande passion !!!

bon, en fait, c'est à la fois risible et désespérant...je pensais avoir fait le tour de la question, avoir suffisemment donné de ma personne pour montrer l'état lamentable dans lequel on se retrouve quand on ne boit pas...
mais non, il a fallu que je vérifie encore une fois que je n'était ni un dromadaire, ni un cactus.

Pourtant, après avoir subi 2-3 grosses défaillances en 2010-2011, j'étais tombé sur le sujet de papy sur l'hydratation (j'ai l'impression de me répéter) et j'avais compris qu'il me fallait beaucoup boire pour compenser une transpiration probablement supérieure à la moyenne.
Je pensais avoir trouvé ma "stratégie" d'hydratation comme ça se dit dans les discussions "techniques".

J'avais donc préparé ce trail des allobroges en fixant ma quantité à boire à 9-10 litres (!!!), ce qui faisait à peine moins qu'un litre/h et une perte maxi de 1 ou 2 litres à l'arrivée.
Dans mon sac, mes petits sachets avec mon mélange de poudres à base de caloreen.
Ce mélange, je l'ai testé avec réussite plusieurs fois depuis 1 an : Mes dernières courses un peu longues depuis l'été dernier s'étaient bien passées, que ce soit la frison roche ou la saintélyon par exemple.

La course
Après avoir été raisonnable et assez sérieux (mis à part le sommeil, dont une horrible nuit précédente) les quelques jours précédents, j'arrive au départ de la course à 5h40 au petit trop, en provenance de ma location située à 2km environ.
ça me permet d'être un peu échauffé pour le départ.
Je croise dans la salle et sur la ligne, tercan et arthurbaldur : tout le monde à l'air  content d'être là, l'ambiance est sereine, les conditions météos bonnes, la montagne magnifique.

Le départ est fait depuis l'arrière, un peu surpris que ça parte d'ailleurs.

Il y a quelques 100aines de mètres tranquille dans bellevaux (pour la parade, m'enfin il est 6h du mat') avant de descendre au bord de la rivière pour attaquer les 800m de D+ matinaux.
Le temps de slalomer entre 5 gels dont 4 pleins et c'est donc la montée avec quelques ralentissements et arrêts...j'ai des bonnes jambes et au bout d'une demi-heure, je double un peu pour avoir un chemin dégagé devant moi.
Je n'aime pas être en peloton et piétiner quand je n'en ai pas envie...c'est bien dommage car forcément, accélerer pour doubler, ça fait monter un peu le cardio.
Ma bonne conscience me dit alors : "pas trop vite, la course est longue. pas trop vite, ton coeur bat trop vite. pense à boire, tu transpires déjà pas mal".
Et ma mauvaise conscience qui répond : "vas-y, profites de tes bonnes jambes pour prendre de l'avance sur ton roadbook. Tu boiras quand tu seras en haut. Pas grave pour le cardio, il redescendra quand tu ralentiras pour boire"

J'arrive donc à niflon d'en haut, assez content de cette 1ère montée. J'ai l'impression de ne pas avoir trop tapé dans les réserves, mais je sais déjà que je n'ai pas assez bu dans cette 1ère heure et qu'il faut que je rattrape le déficit.
Mais la descente qui suit est vraiment casse-gueule et je repousse encore.
C'est vraiment un plaisir d'être là, en pleine nature à 7-8h du mat'


J'arrive ensuite au ravitaillement en eau des nants : j'avais prévu de remplir ma poche à eau ici mais c'est un point d'eau "remplissage de gobelets" et je n'ose pas demander une bouteille entière.
Je me dis que ça attendra bien le 1er vrai ravito de tre le saix.

Mais il y a avant un montée bien longue, bien raide et il faut monter pointer en face, en haut à la croix alors qu'on voit le ravito à gauche à 2 minutes en coupant !!!
Après une descente bien raide (merci les bâtons, ça évitait le 4 pattes), j'y arrive donc au bout de 2h25, dans le temps prévu mais en n'ayant bu que 50cl...pas bien du tout !!!

Je remplis mes 2 litres (en m'en foutant partout, ça colle), je bois un verre de coca et un verre d'eau et je repars, toujours avec des sensations pas trop mauvaises.

On enchaine ensuite sur la montée de la pointe de la gay : une bonne grimpette bien raide.
Un concurrent m'y double pas loin du sommet, au taquet. Je lui demande s'il lance le sprint tellement il va vite.
Je pense que je ne le reverrai pas mais on se croisera pendant les 8h qui suivent (je saurai plus tard qu'il s'appelle seb et vient de bourgogne je crois).
En haut de la pointe, un comité d'accueil musical (bon, juste des clarines et des encouragements) est présent.

Chapeau à eux d'être là : je n'ai pas eu le temps de voir si la valise de kro était pleine, entamée ou vide.
Par contre, 20m après le sommet, 4-5 personnes au vin blanc à se faire des tartines : ils me confirment bien qu'il est 9h du mat'...j'ai eu un doute quand même !!

C'est à ce moment, entre la pointe de la gay et la grande pointe que tercan et son collègue me dépassent. Ils sont faciles et ont peut-être accéléré un peu alors que moi, je commence à bien lever le pied.
J'essaye de récupérer en descendant vers grand souvroz et le ravito suivant. On est 3 ou 4 à ce moment et on nous annonce aux environs de la 90 ou 95ème place.
N'ayant pas beaucoup entamé ma poche de 2 litres, peut-être 1/2 litre (j'ai vraiment mal joué !!), je remplis juste mes 2 bouteilles de 50cl alors que j'aurais dû faire un plein de 2 litres dans mes prévisions (le non remplissage aux nants m'a bien perturbé quand même).

Dans la fin de descente après grand souvroz, je rattrape et double seb qui me redouble dès le début de montée suivante. Cette montée s'annonce longue et difficile.
Je veux faire un point route à ma femme mais il faudra attendre, on est vraiment au milieu de la brousse et je n'ai pas de réseau.
Après un départ raide, la pente est plus douce avec un chemin agréable pendant un temps, jusqu'au col de foron (je crois). Je double un jeune concurrent arrêté par des crampes à un quadri. Je n'engagerai jamais la conversation avec lui mais on fera aussi un chassé croisé pendant longtemps.
On débouche assez rapidement sur une vue enneigée : il faut se rendre à l'évidence, c'est bien là-haut qu'il faut monter...le col de chalune puis la pointe ensuite.


Les 1ers pas dans la neige sont délicats parce qu'il y a toujours une appréhension à mouiller ses pieds avant de ne plus avoir le choix.
Il faut aussi gérer l'équilibre et jauger l'adhérence des chaussures sur ce sol glissant.
J'aime bien la neige et la montée se fait pas trop mal, au train, en prenant mon temps...de toutes façons, je ne suis pas dans un moment tip-top (pourtant la neige, ça m'euphorise en général)...mais ça va.
Je double quelques randonneuses puis je sors du couloir enneigé. Un autre comité d'accueil avec des clarines est là, au pied de la pointe de chalune : il faut alors se faire l'aller-retour pour pointer en haut.
Après un début de course assez intime, il y a maintenant pas mal de monde : les concurrents qui montent, ceux qui redescendent et tous les randonneurs qui font de même.
Je n'arrive pas à trouver mon rythme dans ce chassé-croisé, il faut dire que je sens à ce moment que ça ne va plus le faire bien longtemps.
Je n'arrive même pas à causer 2 mots à zorglub74 qui m"interpelle du fait de ma casquette kikourou, à peine un signe à tercan que je croise juste après.
Je fais demi-tour après le pointage et commence la descente bien casse-gueule sans souffler en haut où j'arrive en 5h, avec un peu de retard sur le prévisionnel mais pas trop finalement. j'aurai mis 1h05 pour cette montée de 690mD+ environ.

Après cette redescente, il y a un petit sentier pas désagréable mais c'est le moment où j'explose littéralement...je titube un peu, m'assoie, me relève, laisse passer 1 concurrent, puis 1 autre, 2 autres...seb me redouble et me propose un gel...pour le vomir...euh, non merci !!
Bon, c'est pas comme s'il restait 34km !!! un broutille...je suis pas dans la merde quand même !!
J'essaie de me remotiver même si je sais d'où viennent mes problèmes qui sont physiologiques...je manque de liquide pour mon moteur à eau.
Un petit tour d'horizon pour trouver des points positifs d'^tre là : c'est beau ? ah oui, c'est beau...


mais ça me fait une belle jambe à ce moment là.
Et pour couronner le tout, j'arrive sur le très long passage enneigé.
En temps normal, moi qui suit adepte de la glisse, j'aurais pu m'éclater dans ces descentes, mais là, mon manque de pêche et de lucidité me fait prendre les mauvaises décisions, mal poser mes pieds...c'est la galère.
Je finis par passer une jambe à travers un pont de neige, jusqu'à la hanche, heureusement sans me faire mal.
Pendant une petite 10aine de km, difficile de trouver du plaisir...Seul le fait de rattraper 1 ou 2 concurrents encore moins bien que moi me montre que y'a encore de l'espoir. Je fais des calculs qui aboutissent à un max de décalage pour le passage sur les points suivants.

Pendant ce temps, j'essaye aussi d'appeler ma femme quand je capte : le problème est qu'au ravito de la chapelle saint-bruno où elle m'attend, il n'y a pas de réseau. Et moi, je n'en avais pas avant chalune quand je devais lui faire un point route.
Ces kilomètres du côté du col chavannais, tête des follys, tête au moine et descente sur bellecombe auraient été bien pour accélérer un peu, car plus roulants...mais je n'en ai pas la force.
Je rattrape juste seb dan la descente vers bellecombe : il est scotché par un mal de pied et peste contre salomon et ses chaussures. Je lui donne un anti-douleur et je pars devant.
A ce moment, sûrement parce que j'ai réussi à me forcer à boire, je retrouve un peu d'allant. La difficile montée vers petetoz se fait à un rythme correct et

je rattrape et double 5-6 concurrents jusqu'au lac de petetoz.
On nous annonce alors à 5 minutes du ravito de saint-bruno à un pointage...ils ont dû mettre 5 minutes en 4x4 depuis la chèvrerie je pense !!
En fait, on mets quasi 30 minutes à rallier ce ravito sans trop chômer pourtant...comment casser le moral des coureurs alors que ça part d'une bonne intention je pense en leur disant que c'est bientôt la pause...
bon, je finis par me reconnaitre, étant venu la veille répérer les lieux avec la petite famille.

Il y a donc toujours cet escalier pour monter à la chapelle.

j'arrive donc en bas...

et le monte...faut bien

je retouve ma femme qui se demandait bien ce que je faisais, ma fille qui m'a gardé 2 smarties dans sa main et mes fils qui jouent au foot (et qui s'en foutent un peu)
Il me faut bien 10 minutes pour avoir envie d'ingurgiter autre chose que de l'eau.
après avoir hésiter entre le saucisson et les abricots, je finis par trouver pas trop mal les morceaux de lion et/ou snickers.
Je profite aussi de la fontaine sans personne pour me poser, changer de t-shirt, de chaussettes et de chaussures.

quelques photos de la chapelle prises la veille...







ça fait du bien de s'assoir et d'être sec mais déjà 15 minutes que je suis arrêté et il va falloir repartir sous peine de ne plus pouvoir ensuite.
J'y retourne donc sachant qu'il y a 350mD+ difficiles qui m'attendent.


Effectivement, ça va moins bien que pour la montée de petetoz...je me fais rattraper et doubler, entre autre par seb.
Je m'accroche comme je peux et la fin de montée qui est un long faux plat sur une piste me convient bien : j'arrive à enclencher le mode marche (assez) rapide à 6-7km/h et rattrape seb et un autre gars.
Sur cette longue portion de piste au soleil, c'est le chassé-croisé permanent : dès que ça monte, ça va moyen, dès que ça descend, j'en profite encore et quand c'est plat, j'arrive encore à relancer.

On en arrive après cette partie vallonée à la descente vers l'épuyer, 400mD-
Sauf que là, d'une part, je sens la 2ème explosion arriver et en plus la descente ne permet pas vraiment de récupérer car bien raide (ressenti du moment en tous cas).
Je rattrape à nouveau seb qui à toujours mal aux pieds et on arrive à l'épuyer ou il faut traverser la route. Je trouve le soleil bien violent à ce moment : d'ailleurs un bénévole nous conseille d'aller au moins 300m plus loin, au début de la montée, pour nous arrêter à l'ombre...ça se voit sur ma tête ???
Aussitôt dit, aussitôt fait, je fais les 300m, j'arrive à l'ombre, je titube, j'essaye de mettre un pied devant l'autre mais je n'y arrive plus. J'ai envie de dormir...beaucoup envie et longtemps...
J'arrive difficilement à atteindre un rocher à au moins 2m et je m'assoie...la tête tenue par les mains, je pense que c'est là que ma course s'arrête, à 6km de l'arrivée, après 10h45 de course.
J'appelle ma femme pour lui dire de ne pas aller tout de suite m'attendre à l'arrivée car je suis mal et scotché à 6km...6km ?...ça serait dommage de s'arrêter là quand même !!...oui, mais je ne peux pas me lever là, j'ai envie de dormir.
Bon, je décide de faire une petite sieste et de voir dans 5-10 minutes.
Forcément, je suis au bord du chemin donc tous les concurrents qui passent me demandent si ça va...et me réveillent donc...et il y en aura entre 40 et 50.
Parmi eux, arthurbaldur qui a les jambes bien dures si mes souvnirs sont bons. Il m'encourage et repart.
A force de micro-siestes, j'ai l'impression que ça va mieux...pas encore pour repartir ceci dit. Un autre galérien, doublé dans petetoz arrive et trouve mon idée de sieste plutôt pas mal : il s'arrête en face de moi et pique un roupillon aussi...une épidémie !!!

Après un dernier ronflement, il arrive à me motiver de déjà me lever et je repars derrière lui après 40 minutes sur mon rocher (je tiens plus de la bernicle que du dromadaire finalement, mon côté breton sûrement).

Ma vitesse instantanée oscille entre 1 et 2km/h jusqu'à la chapelle du merle...énorme !!
Là, je bois 2 verres d'eau bien fraiche, plus 1/4 de litre en passant devant la source et je repars pour les derniers kilomètres "en descente" qui sont au nombre de 5 depuis au moins 5 kilomètres...toujours les bénévoles qui veulent nous rassurer.
d'ailleurs, y'a pas que de la roue libre, ça reste valloné pendant un moment dans la forêt avant de descendre rejoindre le long de la rivière commun avec le départ du matin.
Une dernière blague au jeune sur la passerelle qui me dit "à gauche" et qui me voit partir tout de suite vers le torrent avant la passerelle...il a cru devoir plonger je pense.
Puis la dernière montée pour rejoindre l'arrivée.
Il y a beaucoup d'encouragements mais je suis déçu d'arriver si tard même si c'est quasi pour l'heure de l'apéro.
Mais c'est quand même 1h30/2h plus tard que ce que j'avais imaginé.
Je navigue un peu, voir les résultats et attendre la petite famille qui est venue me chercher.


L'intérêt d'une énième piqure de rappel du danger de la déshydratation est tout relatif et il faut que je cherche les points positifs à l'arrivée.
D'ailleurs, à ce moment là, je remets même en cause l'objectif de l'été.
quelques points positifs sont quand même là :
j'ai trouvé les ressources pour repartir quand j'étais vraiment pas bien
les jambes allaient nickel en montée, descente...pas de crampes de douleurs aux quadris...il faut dire que je n'ai pas forcé sur la 2ème moitié.
Au niveau organisation matérielle, le sac, les chaussures...c'est quasiment calé.

par contre, le gros point noir est la remise en cause de ma "stratégie" d'hydratation.
Ce qui a fonctionné en décembre à la STL est-il adapté sur un format long quand il fait chaud ?
Qu'est-ce qu'il faut que je mette dans la poche à eau pour être sûr d'en avoir envie ?
faut-il passer aux bidons, plus agréables peut-être que la pipette ?

il me reste à peine 7 semaines pour trouver la solution et la tester.

petit bilan aussi sur la course en elle-même : je ne connaissait pas ce coin des alpes et c'est vraiement très sympa, sauvage et beau.
Le tracé était bien technique avec peu de descentes reposantes.
A part les 200 premiers mètres, la traversée de route à l'épuyer, 200m à l'ermont, il n'y avait QUE du sentier et quasiment pas de piste non plus (sauf vers la bray).
Je ne connais pas mon programme de l'année prochaine mais si le tracé ne change pas, j'aurais peut-être une envie de revanche.

voili, voilou le petit CR...




11 commentaires

Commentaire de Tercan posté le 05-06-2012 à 08:02:36

Super CR...effectivement tu en as bavé... mais tu as pas lâché.

J'ai bien arigolé en lisant "je retouve ma femme qui se demandait bien ce que je faisais, ma fille qui m'a gardé 2 smarties dans sa main et mes fils qui jouent au foot (et qui s'en foutent un peu)"
J'imagines la tête des smarties et je vois très bien tes fils (même si je ne les connait pas) jouer au foot en s'en foutant royalement que papa galère :)

Pour ton problème d'hydratation, j'ai eu le même des années... je l'ai résolu en partie (pas encore totalement sur du très long type UTMB... mais sur des format de moin de 20h ça passe maintenant).

Pour moi ce qui à marcher c'est : fini le camel et passage au double bidon.
1 bidon par heure OBLIGATOIRE... pour cela : une ou 2 gorgé toutes les 5-10mn (au début c'est pas évident, il faut y penser se concentrer la dessus uniquement, mais maintenant c'est vraiment devenu un automatisme)
L'autre chose c'est : de l'eau... sans rien dedans... fini les poudres. Juste une petite pincée de sel (très peu pour ne pas alterer le gout). Du coup, plus de lassitude, plus de degout, et depuis 6 mois, j'arrive même a remettre un peu de poudre (effinov neutre -> quasi sans gout, je la dose à moitié de ce qui est préconiser : 1.5 doses pour un bidon de 600ml).

Essayes ça lors de tes prochaines sorties longues... ça peut marcher pour toi aussi et c'est simple à mettre en place : 2 bidon, de l'eau, et tu t'obliges à boire 1 bidon par heure... au pire au bout d'une heure si tu as pas fini, tu t'arrêtes et t'interdit de repartir avant d'avoir fini le bidon (à faire en entrainement bien sur :))

Effectivement, deshydratation = etat végetatif sur le bord du chemin... expèrience faite mainte et mainte fois aussi :)

Pour ton objectif de cette année : bien sûr que non tu le laisses pas tomber... trop facile comme echappatoir... non non, tu règle ton soucis d'hydratation, et tu lui mets un coup de pied au c** à ton objectif ;)

Commentaire de Arclusaz posté le 05-06-2012 à 09:04:06

c'était beau, c'était dur, c'était du trail !

Bravo pour ton incroyable volonté. Ne reste pas sur un sentiment de déception, tu as fini un truc vraiment dur : tu es tout jeune sur ce type d'épreuve, heureusement que tu te trompes un peu parfois !
Pour le Beaufortain oublie complètement le chrono et ça va bien se passer...
Merci de m'avoir fait connaitre ce coin grâce à tes photos : c'est presque aussi beau que la Savoie !

Commentaire de totoro posté le 05-06-2012 à 10:34:09

Bon, je rebondis sur le commentaire de Arclusaz, place à la relativisation du truc. C'était dur, il faisait chaud mais tu as fini ! Il faut récupérer et pour bien récupérer, il faut beaucoup boire ...

Merci pour ton récit ! Il faudra qu'on se croise sur un OFF !

Commentaire de lalan posté le 05-06-2012 à 13:29:46

Je rejoins les avis,enlève toi toutes pressions.Pars sur une rando course comme ta sortie avec le coach dans les monts du lyonnais.Vu les paysages traversés,tu va en prendre plein les yeux dans le beaufortin.Bravo pour ta course.Tu avais les jambes hormis ce soucis de désydratation.

Commentaire de franck de Brignais posté le 05-06-2012 à 14:22:59

Quel mental d'acier ! C'est une très belle histoire que tu as vécu. Ne pas céder à la trop simple tentation d'arrêter. Il faut par contre que tu trouves une solution à ton manque d'hydratation : ça peut te poser de réels soucis physique. Profite de ces 7 semaines pour tester plein de choses : St Yorre dégazéifiée, sirop, boisson énergétique... Tu dois intégrer ton hydratation à ton plan d'entrainement. Tu en seras d'autant plus rassuré au départ. Bonne récup' !

Commentaire de serge posté le 05-06-2012 à 17:48:56

il y a aussi pas mal de piste avant la chapelle où il faut bien 5' l'hiver ski aux pieds.

pour pourvoir boire facilement à la pipette, en montée éprouvante comme en descente technique, je te conseille de passer le tuyau sous ton bras gauche, afin de quasiement pourvoir attraper la pipette avec la bouche sans l'aide des mains. + faire toutes tes sorties d'entrainement avec une poche à eau pour s'habituer à boire régulièrement. avec des batons, c'est compliqué de boire aux bidons, donc je conseille plutôt de n'utiliser qu'une poche à eau.

Commentaire de jano posté le 05-06-2012 à 19:04:43

ah oui, piste effectivement avant la chèvrerie et après...5' à ski ce qui confirme que les 5 minutes annoncées encore sur le sentier étaient erronées.
mais bon, globalement, le parcours était en grande partie composé de chemins voire HP et ça n'est pas toujours le cas.
pour le choix poche vs bidons, je suis plutôt poche à la base mais mon coeur balance...
c'est vrai que le bidon oblige à lâcher le bâton, la poche a ses défauts aussi.
les retours en mp où dans les sujets montrent que c'est un choix pas forcément facile et propre à chacun.

Commentaire de Nini posté le 05-06-2012 à 22:30:17

Ca a l'air d'être un super trail.
Vraiment ce week end ci n'était pas celui de lHydratation pour beaucoup... Ne remets pas tout en question et je suis sûre que tu vas trouver une solution.

Commentaire de coach Jack posté le 06-06-2012 à 15:19:01

Ta petite expérience dans le trail va t'aider pour l'ultra et ... ça va le faire cet été surtout avec le gros mental que tu as !
Tu n'as plus qu'à partir très prudemment, à t'obliger à piper toutes les 10 - 15 mn, à grignoter de temps en temps !
Signé : un donneur de leçons qui a les mêmes problèmes que toi !

Commentaire de tidgi posté le 06-06-2012 à 18:34:18

Gloups ! Des fois çà passe, des fois c'est plus dur...

Mais pas de souci, ça renforce l'expérience : tu vas arriver à l'UTB encore plus fort.
Bravo à toi ! Et bonne fin de prépa...

Commentaire de Jean-Phi posté le 07-06-2012 à 13:11:28

Galère, galère... Pour ta déshydratation (et peut être bien aussi hypoglycémie), boire toutes les 10mn 1 à 2 gorgées. Pour t'en rappeler, faire bipper la montre au besoin. Ca fonctionne bien et aide à réguler, retarder cette foutue déshydratation. Surtout quand il fait chaud. Mouiller la casquette ou le buff aide pas mal aussi à retarder ces problèmes.
En revanche tu as eu un sacré mental ! Bcp auraient mis le clignotant, tu ne l'as pas fait ! Belle volonté, bravo ! Que du + en direction du gros morceau qui t'attend !

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