L'auteur : Le Loup
La course : Trail Nivolet-Revard - 51 km
Date : 1/5/2011
Lieu : Voglans (Savoie)
Affichage : 2780 vues
Distance : 51km
Objectif : Faire un temps
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Le Nivolet…
Un soir, tard…
En principe je réfléchis abondamment avant de m’inscrire, et je fais des choix construits sur la base d’un raisonnement que j’espère logique : délai de route, rapport coût global/intérêt de la course, aspect touristique de la chose, intégration dans le planning… Je ne parle pas de format de course, et c’est volontaire car en ce moment je passe un peu du coq à l’âne.
Mais pour ce Nivolet j’ai donc décidé comme ça, clac, sur la seule base "que ça devrait être sympa et que la date m’arrange"… et me voilà inscrit.
J’ai repoussé à plus tard les aspects logistiques de cette décision, j’ai éteint l’ordinateur et la lampe de bureau, et je suis allé me coucher.
Mercredi 28 avril.
Je ne me souviens plus quand précisément cette soirée a eu lieu… Mais elle a eu lieu ! La preuve il y a une croix sur mon calendrier. Bon sang c’est où Voglans ? Oh merde…
Je décide d'innover et de faire ce que je n’ai encore jamais fait depuis que je fais de la course à pied : la jouer "root". Faut croire qu'à force d'entendre des "bullshits" sur Krupika qui dort dans les "restrooms" avant ses ultras ou croiser un petit troll barbu qui dort par terre comme Wouter m’a donné des idées farfelues ; à moins que ce ne soit le bagnard avec son camion taggé…
Il fera beau et je décide donc de ne pas réserver de chambre d’hôtel. Le souvenir de factures pharaoniques à Mende et à Cassis en 2009 est encore marqué du fer rouge de l’avertissement sans frais de mon petit banquier… Mais comme me le fera remarquer mon Jorge de poche (intervertissez les deux, ça fait poch’Jorge, marrant hein ?) : ce ne sont peut-être pas les nuitées qui ont grevé le budget déplacement mais plutôt les facturettes des rades du coin, éclusés à la recherche d’une hydratation à la hauteur des ambiances torrides d'après-courses. Ah mais on n’est plus en 2009 !!! C’est fini l’amateurisme… Et puis je n’aurai pas le temps de m’éterniser ; y a école le lundi !
Le plan est donc arrêté : un aller le samedi, une nuit dans la voiture, le Nivolet, une douche, le retour dare-dare et au taf… ça semble facile, du moins sur le papier.
Je plie quand même les sièges de la voiture pour m’apercevoir que le constructeur n’a pas vraiment pensé à ma course du Nivolet en dessinant le système de rabattage des banquettes… J’ai heureusement encore juste le temps de bricoler une caisse en bois pour rattraper les différences de niveau entre plancher et dossiers en tout genre, enfin bref un truc digne d’un charpentier. (Je remercie d’ailleurs ici le copain menuisier qui m’a aidé !). Un matelas gonflable (ressorti d’un carton qui a fait 4 déménagements sans être ouvert) et un duvet jeté sur l’ensemble viennent compléter mon dispositif "nuit en campagne". Ouais, je sais… Beaucoup se marrent et ils ont raison, mais je ne suis plus trop coutumier des nuits à la belle ou du camping. La nuit je dors dans une tanière douillette ou je chasse à la frontale… C’est tout ou rien.
Samedi.
La route se passe bien : 550km dont quasiment 500 d’autoroute ; et c’est vrai : Voglans est assez facile d’accès.
Un seul inconfort : la clim’ de la voiture est en panne, je cuis un peu, pauvre chou. Mais comme je vous l’ai dit cela n’entame pas mon moral puisque j’ai décidé que ce serait "root" ou retour aux sources si vous préférez. Heureusement : la glacière installée directement sur une prise allume-cigare à l’arrière du monospace me distille quelques boissons T° “al dente”… Et je m’hydrate consciencieusement car j’ai à coeur de corriger certains problèmes de crampes qui m’empoisonnent depuis le début de l’année.
J’arrive direct à la salle polyvalente et j’obtiens mon dossard sans même mettre la main à la poche, c-a-d sans même qu’une pièce d’identité atteste que je suis bien qui je suis. Comme il n’y a pas de contrôle sac, ni même de matériel obligatoire, je me dis qu’il ne me reste plus qu’à étudier enfin le parcours du lendemain. C’est chose faite en 5 minutes car les panneaux sont très explicites et tout est bien indiqué ; beau boulot de présentation de la part de l’organisation, tout cela a l’air très bien rôdé ! Bon, c’est vrai que le Nivolet c’est LA course de Bobchou et accessoirement une étape du Teuneuneu…
Je décide de stationner mon hôtel Formule1 à un emplacement stratégique, près des arbres, pour que le soleil des nuits voglanaises ne me chauffe pas trop et j’oriente la fenêtre de ma chambre vers la montagne, pour la vue…
Je retourne déambuler dans la salle et je rencontre quelques figures locales : Gilbert, Paspeur, Bobchou et d’autres pas locales mais plutôt loquaces : Petit Franck, Papillon... Je croise aussi Anne Valero et Maud Gobert mais le joli sweat kikourou ne leur produit pas l’effet Hollywood escompté… lol. Faut dire que j’ai une mine de papier mâché après toutes ces bornes…
Je m’ennuie un peu, c’est rien de le dire, heureusement Ayrton apparaît et je retrouve un peu de fraîcheur à voir débarquer cette fine lame, que dis-je, cette pointe de l’élite du trail Ile de François ! Papillon est là pour veiller au grain, ainsi que son micropap’. On décide de dîner ensemble avec son pote David Wamster, ce qui me permettra de rompre avec ma solitude de moine et de partager un repas chaud. Purée c’est dur d’être "root"…
Puis retour à la maison…, enfin bon, la maison je roule dedans... Je stoppe le mobil home sous les arbres repérés plus tôt et j’installe ma couche spartiate. Tout est là : musique douce, glacière, matelas gonflable, duvet, ordinateur portable, liaison wifi 3G+ pour le net, lecteur DVD dans le plafonnier… Purée c’est vraiment dur d’être “root”.
Le jour se lève à peine que je suis déjà à la buvette pour un café avec les bénévoles de la course. Je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit. Bingo. J’ai la chetron en carton version cendrier mal rasé… Je m’efforce d’arrêter de cligner des yeux comme un hibou, puis je décide de mettre mes lunettes noires, qu’on me foute la paix.
Un vieil adage dit toujours qu’il ne faut jamais rien tester le jour d’une course… Oh purée que c’est dur !
Le Nivolet dans tout ça ? Ah oui…
Dimanche.
Après un café, et un seul, je file me préparer et je décide de m’échauffer un peu. Je croise et recroise le fameux coureur japonais invité par l’organisateur ; il paraît si frêle…
Les coureurs sont appelés à se regrouper dans la zone de départ. Je marque un coin de territoire et je file me positionner, je commence à avoir sommeil.
Hop départ ! Je suis dans le paquet, je dirais dans le premier tiers du paquet… Je reviens assez vite sur Martinev. Je ne lui parle pas, je ne peux déjà plus parler. La route monte et elle a l’air déjà concentrée (Martine, pas la route !). Il fait très chaud déjà, je n’attend pas pour commencer à bien boire. Aujourd’hui je vais appliquer ma toute nouvelle stratégie de sac : j’utilise une poche à eau d’1,5l mais également 2 bidons logés de part et d’autre de ce produit Salomon. Mon choix est de partir avec un mélange 2/3 St Yorre 1/3 eau plate dans la poche et les bidons vides avec un fond de poudre. A Pragondran (km11) j’ai déjà bu 1 litre dans ma poche mais je ne charge que les 2 bidons, ainsi pas de temps perdu à poser le sac. Voilà toute ma stratégie déballée… J’ai toujours envie de dormir.
Ma science innée de la stratégie ne me donne pas pour autant des ailes au classement car cette montée est carrément "fabuleuse" et je ne regrette vraiment pas d’avoir pris mes bâtons. De toute façon que ce soit à l’Euskal ou ici, pour moi, hors de question de les oublier ! Premièrement je suis très habile avec, en montée comme en descente (j’en utilise depuis 1994 quand je crapahutais aux ordres de la Nation) et deuxièmement malgré mes efforts pour perdre de la masse il me reste encore la bagatelle de 85kg de barbaque à propulser vers les cîmes !!!
La montée se poursuit et je fais le même constat qu’à l’Euskal l’année dernière : l’accéléromètre ne sert à rien en montagne. Ce bidule est une merveille de précision lorsqu’on peut courir mais en rando/marche la foulée est trop différente du calibrage prévu pour la plaine… Je vais constater à nouveau une dérive des kilomètres, ou plutôt un déni des kilomètres par le S3 WIND Polar : Je terminerai avec moins de 45km au compteur, c’est dire ! Je note qu’au TOE il me faudra un outil différent sous peine de ne pas pouvoir lire des indications utiles… Ah décidément c’est dur d’être "root" ! ET J’AI TOUJOURS ENVIE DE DORMIR…
Je profite pleinement de l’ascension et des vues, certains passages me rappellent les sentiers côtiers empruntés début avril dans les marin headlands du côté de Sausalito : des paysages façon montagne basque avec vue sur mer… Ici, au Nivolet, le bleu du lac du Bourget tranche de manière saisissante, j’adore ! J’ai des pensées pour John et Rosanna, des amis de là-bas que Marioune m’a présentés, et je me dis qu’ils adoreraient ce coin.
Malgré mon gabarit j’aime bien monter et je contrôle bien mon début de course.
Je bois facilement : dans les secteurs roulants je rassemble les bâtons et je dégaine un bidon, dans la pente je tète à la pipette de la poche à eau qui me délivre les 500ml restants. J’alterne avec plaisir la préparation des bidons et la St Yorre coupée.
Au ravito de la Féclaz je retrouve une coureuse qui me dit quelque chose… Mais oui, la course est un petit monde madame ! Juliette Blanchet qui avait remporté l’Origole 2009. Très discrète, assez humble… Pas le genre à pavaner. On discute un peu et après quelques centaines de mètres je décroche. Nous sommes dans la portion roulante qui ne roule pas justement ! Une sorte de faux-plat bizarre, un tantinet ennuyeux. D’autant plus ennuyeux que je comptais relancer ma foulée sur ce plateau et que j’ai un peu de mal à envoyer au-delà du 10-11km/h. Pourtant, à quelques exceptions, je ne suis pas repris. Je verrais sur les classements que je suis pointé 105 au Sire (c’est marqué les Mentens mais je crois que c’est plutôt le col du Sire, non ?) et 147 après la Féclaz… J’ai pas l’impression d’avoir vu tout ce monde me passer au ravito ! Bref.
La fin du plateau et le passage au Revard me réveille un peu et nous pouvons même voir un petit peu de neige entre les sapins (merci l’organisation d’avoir pensé à en mettre quelques seaux…). Je suis revenu sur Juliette Blanchet et entre le Revard et le col du Perthuiset nous nous passons plusieurs fois au gré des humeurs du terrain et de nos facilités respectives.
La bascule dans la pente qui suit le passage du Perthuiset m’est favorable et je fausse compagnie à la dame (oui, oui, un exploit personnel du loup !!!). J’engage la descente sur de bonnes bases à une vitesse qui oscille entre 12 et 12,5km/h pour les parties les plus roulantes. Ce passage est grisant à plus d’un titre ; d’abord la sensation de reprendre de la vitesse, puis les passages magnifiques sur ces chemins qui virent en lacets dans un écrin de feuillus… On est protégé du soleil, le sol est moelleux grâce à un épais tapis végétal (mais gare aux pierres cachées) et surtout j’ai réussi à larguer un petit groupe et je suis absolument seul ! J’adore !!!
Je reprends de-ci de-là quelques coureurs dans cette monstrueuse descente et ils m’encouragent au passage d’une tape amicale, je fais de même lorsque je suis dépassé et je suppose que leurs cadavres seront bientôt retrouvés... Je souligne ici le bon esprit de tous les coureurs que j’ai croisé, dans l’effort mais aussi dans le comportement, j’ai bien vu quelques gels mais globalement le parcours est resté très propre et je suis sûr que le ménage aura été fait tant le site est admirable.
Les montées successives du début n’ont d’égales que cette descente finale (ou presque) monumentale ; je parlais de 12km/h mais c’est souvent beaucoup moins compte-tenu de la déclivité de certains passages. Cependant rien de très technique, c’est plutôt le genre piégeux et justement…
Je ne suis plus vraiment inquiet pour mon objectif ; je sais que je me suis troué depuis le matin avec ma nuit blanche mais je continue à faire de mon mieux, d’autant que les sensations ne sont pas si mauvaises puisque j’ai l’impression, malgré la dureté des jambes, que les crampes me laisseront tranquille aujourd’hui.
Je sais, grâce au panneautage judicieux (et non pas mon compteur) que j’approche du troisième et dernier ravito solide, celui des Mentens… Je m’extasie depuis quelques kilomètres sur les changements subtils de végétation à mesure que l’on descend et je me dis qu’une observation attentive permet de lire la différence d’altitude, même si au premier regard… Crac ! La cheville droite vient de se plier et la douleur est fulgurante. Je ne m’arrête même pas, je poursuis sur ma lancée. Quelques appuis plus loin je sais que je pourrais rentrer mais au prix fort, en serrant les crocs et en réduisant (encore) la voilure. A nouveau les 85 kilogrammes se font sentir sur l’articulation blessée et les bâtons cliquettent même sur les portions planes désormais ; je fais en sorte que chaque foulée soit soulagée, tout en conservant une certaine allure dirons-nous…
Le ravito des Mentens est là, sur la gauche. Je recharge très vite mes deux bidons et demande naïvement la distance restante. Je le sais très bien ce qu’il reste, triple buse, j’aurai pu trouver mieux comme conversation d’usage…
11km à faire : 6 en forêt jusqu’à Méry puis les 5 derniers sous le cagnard, sur piste et route, avec au moins une petite bosse.
Je repars un oeil sur la montre mais avec + de 5h au chrono plus d’espoir de tenir les 6h ou moins escomptés ; pour ça le terrain s’y prête à nouveau mais plus moi !
Juliette me reprend sur cette dernière portion et je ne peux retenir un sourire ; on aura vraiment fait la 2ème moitié de la course dans un mouchoir de poche, comme à l’Origole en 2009. Cette fois-ci elle finira devant car je ne tiens pas particulièrement à jouer les goujats à 2 balles ou à aggraver ma blessure… Le ravito final me donne l’opportunité de la féliciter pour sa course et de rire un bon coup ! (Elle termine 6ème senior et 10ème féminine)
On se recroisera bientôt ; le monde de la course à pied nature est encore un petit monde madame…
Bravo également à Martine (59ème scratch) 5ème femme et 2ème V1 que je n’ai jamais revue après ces premiers kilomètres juqu’à Méry. Elle fait une course solide et j’avoue être un rien admiratif.
“Bis” pour Bobchou (13) qui ne s’effrite pas et devance même Ayrton (15) et David (17)
Un remerciement aux organisateurs et bénévoles pour cette belle journée et ce parcours offert par une nature dont je me plais toujours à admirer la beauté, ici ou là…
Un salut amical à tous les kikous vus là-bas, ainsi qu’à ceux pas vus.
Bravo à Julien Rancon (12,06km/h, monstrueux) et Isabelle Jaussaud (14ème scratch, supersonique) pour leurs performances : même en dormant je n’aurais pas fait mieux…
Le loup.
qui n’a pas dormi après la course mais a repris son hôtel à roulettes à 2 balles pour faire la route du retour. Au mont Saint Michel je remets ça mais exit le matelas gonflable pourri et place à un futon ; je vous raconterai comment j’ai raté le marathon… ou peut-être pas !!!
12 commentaires
Commentaire de MiniFranck posté le 07-05-2011 à 22:50:00
Merci pour cet agréable récit plein d'humour. La tanière du Loup n'est donc pas encore un 5 *****... :-)) Arrêteras-tu le "root" ?
Bon rétablissement
Commentaire de gdraid posté le 08-05-2011 à 12:20:00
Merci Alexandre pour ce CR très agréable à lire !
Bravo pour ta perf. sur 51km à plus de 8km/h, avec une dette de sommeil, et une cheville tordue sous 85kg de charge en fin de parcours.
JC
Commentaire de kkris posté le 08-05-2011 à 15:18:00
merci pour le récit,c'est toujours agréable de te lire.
bon courage pour ton marathon ,à un de ces jours!
Commentaire de Jorge posté le 08-05-2011 à 18:45:00
Merci Alexandre pour ce beau CR !
Voilà une belle escapade...
Je sais que tu vas vite te remettre, mais je me demande bien comment on peut envisager un marathon aussi proche après ça...
Alors, je n'ai plus qu'à te souhaiter une bonne préparation !
A+! Jorge.
Commentaire de TomTrailRunner posté le 09-05-2011 à 11:23:00
Super CR de notre Loup..à peine sorti de sa tannière....
Commentaire de Papillon posté le 09-05-2011 à 13:31:00
Hello le loup!!! Depuis qu'elle t'a rencontré, Micro-pap n'arrête pas de demander où est le loup dés que nous mettons un pied en forêt... elle a dû se dire que si le loup ressemblait à "ça", c'était finalement quelqu'un d'assez fréquentable!!!
Bref, j'espère que tu ne ressors pas apeuré de ta soirée en famille!!! Hi hi!
Remets-toi bien, bises
Commentaire de Papillon posté le 09-05-2011 à 13:36:00
Et puis d'abord, je ne veille pas au grain, je l'adore, je ne peux pas décoller le ayrton!!! C'est comme ça!
Commentaire de eric41 posté le 09-05-2011 à 15:20:00
Bravo Alex pour ta course. La Loupmobile est à améliorer mais le physique du Loup a bien tenu mis à part la cheville.
J'espère faire aussi bien dans 3 semaines sur l'Annecime.
Eric
Commentaire de sarajevo posté le 11-05-2011 à 12:08:00
Bravo, belle course...chouette récit et bon courage pour le mont St Michel. La prochaine prend une tente de camping et dort a coté de ta voiture ...
a+
Pierre
Commentaire de martinev posté le 15-05-2011 à 17:37:00
Il vaut mieux tard que jamais. Je voulais te feliciter pour ta course. Finalement tu ne t'en tire pas si mal avec une nuit blanche et une cheville en vrac. J'ai adore ton recit plein d'humour. J'espere que la cheville va mieux. A bientot au toe.
Commentaire de juliette38 posté le 17-05-2011 à 09:14:00
Héhé merci de parler de moi, j'en suis flattée! :)
J'espère que ta cheville va mieux.
Ton récit m'a bien fait rire. La prochaine fois, viens avec nous au camping, c'est économique et on y dort sûrement mieux!
A bientôt sur un trail,
Juliette
Commentaire de JLW posté le 18-06-2011 à 14:55:00
"J’ai la chetron en carton version cendrier mal rasé…"
Excellent, tout comme le reste du récit "poilant" même si on souffre (un peu) avec toi pour ta cheville.
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