par valdes » sa fiche K
» 19 Mai 2017, 13:20
Je viens de lire l'article du lien LePape.
Je suis très régulièrement la victime de "détresse gastro-intestinale" durant une course (route ou trail). Ces troubles ne se manifestent nullement sous la forme de nausée ou d'envie de vomir, mais plus simplement par la nécessité impérative de s'arrêter et d'aller aux toilettes. C'est toujours chez moi, un facteur d'abandon.
Toujours, car désormais, si les troubles surviennent, je ne persiste même plus dans l'effort et j'abandonne dés que possible car il n'y a point de remède. Du moins, pour ce qui me concerne, je n'en ai pas trouvé.
Dans ces cas là, la perte de poids, qui est principalement une perte de liquides, est immédiate et très importante. Il ne m'est même plus possible de m'hydrater ou de m'alimenter correctement, car la moindre prise, accroît de suite les troubles (très douloureux également). La perte de poids peut-être supérieure à 2 kg en moins d'une heure pour 52 kg au départ (soit une perte proche des -4% ...).
J'ai cependant relevé une stricte répétition des mêmes facteurs lors de la survenue de ces troubles :
- un départ dans l'après-midi
- un départ sous une forte chaleur (> 25 °C)
- souvent sur des courses courtes (< 25 km) avec un départ beaucoup trop rapide et une FC immédiatement élevée (90% de FCMax)
- immanquablement au bout de 30' (jamais au-delà de 1H00')
- un échauffement beaucoup trop réduit et pas assez "progressif" (< 15'), notamment à cause de la forte chaleur et de la suddation qu'elle engendre
- vraisemblablement une alimentation insuffisamment adaptée aux conditions climatiques du lendemain, la veille.
A noter que : 1. sur des courses beaucoup plus longues, comportant également un départ dans l'après-midi, par fortes chaleurs, ces troubles ne surviennent jamais, vraisemblablement parce que je pars beaucoup plus lentement ; et 2. dans les mêmes conditions, à vélo, en MN ou marche athlétique en mode "relativement intense", mais avec une FC moindre (sport porté et/ou sans effet "péristaltique"), ils ne surviennent pas non plus. Il y a donc, pour ce qui me concerne, un lien direct entre brusque élévation de la FC et troubles digestifs.
En plus d'une certaine "hyper-sensibilité" intestinale qui m'est propre.
Pour faire le lien d'une manière plus générale avec le post "Gestion/Changement de poids pendant un ultra", il me semble qu'en cas de troubles digestifs, sur un ultra, de quelque nature qu'ils soient, il n'est plus possible de poursuivre, du moins en mode "performance". Poursuivre pourrait même s'avérer dangereux si la perte en liquide et en sels minéraux s'avère supérieure à la normale, sans possibilité aucune de la compenser (-> déshydratation sévère).
De l'intérêt des départs prudents ... ou des très longs échauffements (si l'on veut performer).
Cela rejoint d'une manière empirique toute la littérature scientifique qui existe sur le sujet. Je crois par ailleurs que certains ont des intestins en béton et d'autres pas du tout. J'ai vu un collègue triathlète s'empiffrer d'une platée de pâtes à la sauce bolognaise, à peine une heure avant de partir s'élancer sur la ligne de départ d'un S, sans soucis aucun. C'est pas juste mais c'est ainsi.