Via Podiensis Bonus
Quand tu as passé 10 jours un peu hors du temps, a rouler sur un parcours exceptionnel , avec des gens qui le sont aussi. Quand tu as connu la générosité de Stéphane et de ses parents à l'arrivée, le bonheur de partager ses instants avec tes compagnons de route …
Le retour sur Terre peut être fracassant. Quand l'hôte chez qui tu as réservé depuis 6 mois t'annonce que le garage pour le vélo est en supplément. 5€ par vélo . Le restau du Dimanche soir avec Alain , Jean-Luc , Pascal et Bernard m'a bien sûr réconforté.
Mais le bougre a remis ça Lundi matin avec son petit déjeuner (en supplément) ultra light. Lorsque j'ai demandé s'il était possible d'avoir un peu plus de pain … ben non, c'est pas possible , c'est une ½ baguette par personne épicétou
..Bref, le gîte Izaxulo est à oublier, je vais soigner mon commentaire sur Booking !!!
J'avais donc besoin d'un petit remontant, alors j'ai repris une dose. Je me suis fait une Poucet basquaise. J'ai rencontré quelques routes bien déchirées mais pour ma part pas de coup de pompe, j'ai roulé au sublime.
Le matin j'ai joué à saute frontière par la montagne pour rejoindre San Sebastian , avec pour seule compagnie les chevaux en liberté. La transition avec la ville se fait tout en douceur par une jolie piste cyclable … Et puis tout à coup il y avait plein de monde sur la PC alors je suis passé sur la route. Et je me suis fait alpagué par un policier espagnol. C'est alors que j'ai compris que j'étais sur la route du Tour de France, a contre sens.
Alors je me suis extirpé de ce guet apens pour rejoindre le pied du Jaizkibel. Là c'est openrunner qui m'a fait une farce avec un détour par une voie forestière en béton avec une succession de rampes à 15% … piou, pas déçu quand j'ai enfin retrouvé la route normale. Sorti de la forêt, la récompense est superbe … Tout le monde au TDF, j'avais le Jaizkibel pour moi tout seul !!!
De là j'avais tracé un retour sur Bayonne en suivant la côte au plus près, souvent sur des pistes cyclables. Après les rudes cols basque je m'étais imaginé que ce serait facile. Eh non, c'est truffé de taquets et évidemment j'avais vent défavorable. Quel contraste en tous cas avec la solitude du matin, la côte est belle mais très urbaine et ça grouille de partout … c'en est même compliqué d'y trouver un petit coin à pipi.
Au bilan ça fait une grosse journée a 174 km et 3500d+ et une grosse faim en arrivant …
A Bayonne j'ai retrouvé Jean Luc pour un bon restau et une petite visite de la ville … Y a de la vie à Bayonne !!! Mais les moustiques y sont voraces, au lieu de dormir j'ai du batailler toute la nuit … On rattrapera le sommeil dans le train du retour.
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