L'auteur : Ricola31
La course : Marathon des Alpes Maritimes Nice - Cannes
Date : 8/11/2009
Lieu : Nice (Alpes-Maritimes)
Affichage : 1153 vues
Distance : 42.195km
Objectif : Se défoncer
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Pas facile de se lancer sur un défi personnel qu'est le marathon, même si l'idée trotte dans la tête, avoir envie de le tenter est une chose, se placer sur la grille de départ en est une autre. L'idée remonte à fin 2008, je cherchais un marathon à faire dans une région que je ne connaissais pas, tant qu'a avoir mal autant que le paysage soit au rendez-vous. L'inscription au marathon fut effectuée presque 11 mois avant en me disant que j'aurais le temps de m'entrainer et finalement les mois passent vite très vite, trop vite.
J'ai seulement commencé à me préparer pour le marathon à partir du mois d'Aout, pas toujours évident de se motiver à aller courir le soir mais je savais que le défi arriverais vite alors même pas motivé je m'encourageais à aller courir. Sur la fin j'ai même ajouté le défi piscine et j'arrive désormais à nager 50m d'affilée.
Les quinze jours précèdent le départ de ce défi, j'ai ralenti voir presque complètement oublié le sport, presque aucun footing la dernière semaine et pas de natation afin de me reposer, malheureusement avec le stress et la vie de tous les jours, je suis arrivé le jour du départ plus fatigué que ce que j'aurais aimé.
Samedi matin, départ pour cannes, le temps est gris quelques averses, cependant malgré la morosité de la météo, nous avons eu la chance de faire presque la totalité du trajet sur une route sèche.
L'ambiance du marathon commence seulement samedi après-midi, nous prenons le train direction Nice pour retirer les dossards, accoudé à la fenêtre nous contemplons une partie du parcours, même en groupe et en train cela me parait interminable. Arrivé à Nice, au retrait des dossards l'aventure se poursuit, on récupère nos sacs avec la puce a mettre à la chaussure et le fameux dossard synonyme du défi que chacun d'entre nous s'est lancé. Le retour en train fut tout aussi long, cela m'inquiète pour le lendemain. Le pire sera la vision de la météo à la télévision avec l'annonce de rafale de vent.
Un dernier tour à Nice cette fois ci avec la voiture pour récupérer la dernière marathonienne du groupe à l'aéroport.
Jour J : réveil à 5h du matin, dur dur, en plus il faut se dépêcher pour ne pas rater le train. Un petit déjeuner pris un peu trop vite, je m'habille rapidement, heureusement que j'avais préparé toute mes affaires la veille, je colle les pansements sur le tétons pour éviter de les retrouver en sang et un peu de crème anti-frottement sous les bras pour la même raison. Direction le train qui nous emmène sur la ligne de départ.
Les idées sont claires, je partirais cependant sans m'échauffer pas besoin de se fatiguer, la course va déjà être longue. Je pense ne pas avoir assez mangé ce matin, tans pis c'est trop tard, il faut y aller. Un dernier arrêt devant le sas, véronique n'arrivant pas pour un dernier bisou avant le départ, je me décide à rentrer dans le mien pour ne pas rater le départ. J'enlève le sac poubelle que j'avais mis sur moi afin de ne pas prendre froid, l'ambiance commence à monter.
Le départ est donné, j'ai l'impression que cela pars vite et pourtant les premiers kilomètre je suis en dessous de ce je m'étais fixé, il faut le temps au muscle de se réchauffer (9°C au départ), je pense à Véro puis à Arthur, je commence à prendre mon rythme voir a peine au dessus.
Le 10eme kilomètre passe sans souci, au 17ème kilomètre, Patrick venu m'encourager part finalement avec moi pour faire la fin du parcours à mes coté et m'encourager.
A mi-parcours j'ai 2min d'avance sur le meilleur temps que je pensais faire, le paysage est magnifique, les conditions météo également, je pense bien à boire de l'eau aux ravitaillements et commence à me dire que finalement cela devrais passer sans trop de souci …. erreur c'est un marathon.
La deuxième moitié du parcours est difficile, plusieurs montées sont au programme, la première courte mais raide passe sans problème, je continue malgré les autres montées à maintenir un rythme correct, mais plus cela monte et plus cela deviens dur, il ne faut pas croire que le bord de mer est plat, grave erreur de ma part.
Je mange très peu sur les ravitaillements, je trouve uniquement des oranges, pas de pain d'épices ou de raisins sec, dommage pour une course de cette envergure.
L'avant dernière descente, me voici au 28eme kilomètre, j'ai encore 2min d'avance pour passer la ligne sous les 3h 30, je commence à forcer sur les jambes, elles deviennent de plus en plus dur la dernière montée au 34eme kilomètre finira de les achever, le ballon des 3h 30 est passé je sais que les 7 derniers kilomètres vont être très dur, mon seul but maintenant limité les dégâts.
Une première grosse erreur j'ai pris du sucre, cela m'a donnée un coup de fouet durant quelques minutes mais après encore moins de jambes et c'était pire. Je commençais à être dans un état second à avancer dans la douleur, qui devenais de plus en plus importante, Patrick m'encourage me dis que le chemin qu'il reste c'est même pas le footing d'entrainement vers la maison, certes il reste peu de kilomètres, mais il sont bien à faire. Hors de question de marcher, j'ai pensé à Valérie qui se bat pour marcher, je me suis dis : met la même volonté pour courir, de toute façon il faut arriver au bout.
Les kilomètres défilent doucement, j'ai l'impression d'être un escargot avec de la glu en train de prendre sous les chaussures, je sens que je suis au bout de ma limite physique, j'aperçois mon papa au 40eme, et je me dis qu'il aurais du venir me voir sur le début de la course, au moins il ne m'aurait pas vu dans un état si catastrophique et cela s'aggrave encore. Je pense à tous ceux qui m'ont encouragé avant de partir et mon souhaiter bonne chance, Caroline, Marina, Sandra, Sylvie, et j'en oublie beaucoup d'autres .Au 41eme me viens même à l'esprit l'idée d'abandonner, je force dans la souffrance jusqu'au bout je me dis que le record de Gilles va tomber et cela me motive encore un peu même si j'avance au ralenti.
Je vois la ligne, impossible d'augmenter le rythme sur la fin, enfin le calvaire se termine, je fini en 3h34min et 45s je suis content de moi car je sais que je suis allé au bout de moi-même.
Je commence déjà a avoir du mal à marcher, je passe devant la consigne, c'est un bordel sans nom je vois des coureurs tomber comme des mouches, les secouristes sont débordés, je ne me risque même pas a allé chercher mon sac, hors de question d'aller dans cette foule dans l'état de fatigue ou je suis. Je préfère aller au ravitaillement et j'attends patiemment que de la place me permettent de retirer mon sac sans me faire bousculer. Pour moi la gestion de la consigne est un scandale. Cherchant mon groupe, je tombe un super kikoureur très sympa , ou nous échangeons quelques mot, j'apprends qu'il fini juste 1min derrière moi oufffff lol
Arrivée à l'appartement, les bouteilles de champagne s'ouvrent, nous fêtons la réussite du groupe, nous sommes tous arrivés au bout de notre défi personnel, nous avons du mal à marcher, cela se voit plus ou moins selon les personnes, Delphine rigole de notre démarche. Allez Delphine l'année prochaine c'est à toi de le faire et c'est nous qui rigolerons.
Petit passage sur la balance -3kg par rapport a hier soir, certes c'est principalement de l'eau perdu mais cela fait bizarre quand même.
Nous avons profité de ce voyage pour rester quelques jours après le marathon afin de visiter la région. Nous avons pu profiter de Nice avec sa promenade, où de jolies joggeuses passent, de la visite de l'ile Marguerite , et grâce à Philippe un tour en pirogue tahitienne après une petite baignade dans la mer.
Le retour sur Toulouse se fit dans le soleil au début puis plus nous approchions de la maison, plus le ciel devenait noir, pour finir la route sous une pluie battante.
Aurais-je le courage de me lancer à nouveau sur marathon? Pour l'instant je ne sais pas si je suis prêt et si j'aurais le temps de supporter un entrainement intensif avant un nouveau départ. Je vais continuer à faire mes footing pour garder la forme acquise à ce jour et continuer à compléter par un peu de natation car si un jour je tente un triathlon, il faut que j'arrive a nager.
En espérant ne pas décourager ceux qui serait tenter de faire le marathon un jour, c'est une expérience à vivre.
5 commentaires
Commentaire de laurent05 posté le 16-11-2009 à 10:21:00
bravo pour ta course
les 3h30 ne sont pas loin la prochaine sera
la bonne
a+
laurent
Commentaire de Crunch posté le 16-11-2009 à 11:38:00
Belle perf pour un 1er marathon bravo !
Commentaire de Berty09 posté le 16-11-2009 à 23:00:00
On sent bien combien la fin de course a été difficile et qu'il a fallu serrer les dents. Alors bravo! Peut-être un jour je tenterai le marathon... en tous cas c'est une belle aventure.
Commentaire de mysterjoe posté le 18-11-2009 à 13:45:00
une sacré joli perf ton chrono pour ton premier marathon, sympa de t'avoir rencontré, recupere bien
au plaisir d'une prochaine rencontre.
Commentaire de CROCS-MAN posté le 18-11-2009 à 21:30:00
Zut alors j'avais raté ton récit, un beau chrono pour un premier, BRAVO. Je prends un sucre à chaque ravito et ça ne m'a jamais desservi.
Merci pour ton récit.
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