L'auteur : La Tortue
La course : Altriman (format Ironman)
Date : 18/7/2009
Lieu : Les Angles (Pyrénées-Orientales)
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Distance : 234km
Objectif : Pas d'objectif
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1 triathlon, 1 et sans « faux-col », svp !
Rencontré avant le départ d’Embrun en 2008, Benoit Phalipou, alias Benoit11 sur kikourou, me fait l’article pour son ALTRIMAN, épreuve au format IM (3,8 / 188 / 42), dont il organisera, avec son club de Narbonne, la première édition dans les Pyrénées en 2009, aux Angles, dans la région du Capcir (66). Il m’annonce avec enthousiasme vouloir mettre sur pied une épreuve plus dure qu’Embrun ! Je prends son flyer car j’aime bien les défis et je me dis que je verrais ça plus tard….
15 08 2008, je fini l’Embrunman assez « frais » en en ayant gardé sous le pied en vélo et dès mon retour à Nantes, je programme l’Altriman comme objectif majeur pour 2009, avec aussi l’UTMB fin aout., car après une saison 2008 que j’ai entièrement consacrée au triathlon car je débutais, les montagnes commençaient à me manquer !
La préparation de cet Altriman sera faite par Rodolphe, le coach de mon club, le Tri Club Nantais (TCN). En effet, l’objectif club du TCN pour 2009 est le « Tribreizh », un « petit » triathlon au format half IM, qui se déroulera mi-juin en Bretagne dans les monts d’Arrhée. Je suivrais donc à la lettre cette préparation en y incorporant quelques séances longues supplémentaires et quelques courses longues à pied ou à vélo (Raid28 en janvier 85 km, raid azimut en février 40km, Marathon de Nantes en avril couru avec les « dunes d’espoir », Trail des vallées du Chevalier 60 km à Namur en mai , Cyclo « la Pierre Jodet » en mai, Ardéchoise Vélo Marathon en juin) et 2 « stages » montagne en vélo, l’un à Pâques dans les Pyrénées à St Lary (Aspin, Peyresourde, Tourmalet) et l’autre au Grand Bornand (Colombières, Aravis, Saisies, Cormet de Roselend) avec le club du Lapin à la Pentecôte.
Globalement, j’arrive avec le même volume qu’à Embrun, mais avec une préparation assez différente car l’an dernier, c’est le papy qui m’avait coaché et il m’avait fait une préparation plus séquentielle (natation d’abord, puis CAP et enfin vélo). Pour plus d’info là-dessus, se reporter à mon CR d’Embrun 2008
http://www.kikourou.net/recits/recit-5997-embrunman-2008-par-la_tortue.htmlCette année, la préparation sur les 3 sports se fait de façon plus homogène. Autre différence importante, Embrun se déroule mi-aout, l’altriman mi-juillet, ce qui fait que je ne vais pas pouvoir être en vacances avant la course, ce qui me fait craindre un manque de fraicheur le jour J ! En effet, dans ce genre d’épreuve, la préparation foncière est aussi importante que la fraicheur physique et mentale au matin du départ.
Au total depuis le 01/01/09 : 950 km de CAP, 6000 km de vélo, 150 km de natation ! rien d'extra-ordinaire par rapport aux volumes que s'enfilent les gars du club qui prépare Nice, mais vu mon emploi du temps, je ne peux pas faire beaucoup plus ;-)
Penadnt cette préparation, quelques petits bobos (dos, genoux) m’ont un peu gêné parfois et m’ont parfois ralenti mais ne m’ont jamais arrêté dans ma préparation.
Arrivé le jeudi après-midi aux Angles, je retrouve François, un camarade de club qui a réservé un appartement idéalement placé en plein cœur de la station. Merci à lui, car côté logistique, je n’ai eu à m’occuper de rien, et tout fut parfait. Petite trempette dans le lac pour éliminer les fatigues de la route (9h30 !). Le cadre est idyllique, le temps est estival et je fais la connaissance de Michel et de sa petite famille, un très sympathique triathlète breton de Landivisiau.
Les Angles sous le soleil
Le Lac de Matemale
Dans la nuit, l’orage détraque le temps, et le vendredi, c’est l’automne ! Une petite reconnaissance matinale du premier col du lendemain, avec François et Christian (autre copain du club venu faire le half IM) m’indique qu’il faudra partir bien couvert demain car le fond de l’air est très frais. L’après-midi est consacré à la récupération des dossards et à la dépose du vélo au parc à vélo. L’ambiance est champêtre et familiale, avec un tout petit parc à vélo, où nous arrivons un peu tôt ; mais tout se passe bien et nous rentrons rapidement nous mettre au chaud, puis assister au briefing de Benoit et faire du jus pour le lendemain.
Le petit parc à vélo
La nuit fut mauvaise et le réveil difficile. On s’installe à la lueur des frontales dans le parc à vélo. Toutes mes affaires sont parfaitement préparées et organisées pour les différentes transitions. Pas de stress, donc, tout est sous contrôle !
5h30, il fait 4°C dans l’air, 14°C dans l’eau, le départ va être donné. La musique du « Final count-down », les feux de bengale et les applaudissements des quelques 119 « braves » réchauffent l’atmosphère et « pan », c’est parti pour 3,8 km de natation et vivre une journée inoubliable !
Pas très nombreux, mais impressionant quand même, non ?
Je suis rapidement en action, sans personne pour me gêner autour de moi. J’essaie de viser les phares de la voiture située de l’autre côté du lac, mais sans bouée intermédiaire, je me rends bien compte que je nage en zig-zag. Le parcours est en U très allongé avec 2 bouées à 100m l’une de l’autre à passer au fond du lac située. Arrivé au milieu du lac, un petit clapot latéral me gêne un peu. Moi qui suis un piètre nageur, il m’en faut peut pour être perturbé dans le semblant de technique que j’essaie d’appliquer (fréquence faible, glisse maxi et respiration 3 ou 4 temps selon le clapot). Les phares de la voiture se rapprochent, je suis tout prêt de la berge opposée maintenant et toujours pas de bouée, et plus de bonnet autour de moi. Mais où elle est cette fichue bouée ?! Ah, la voilà, je l’ai dépassé d’au moins 150 m ! Dans la nuit, difficile de se repérer. Je me rends aussi compte que la voiture est placée entre les 2 bouées et que je suis trop à droite par rapport à la première bouée. Tant pis, déjà que je me suis rallongé pour aller jusqu’à la voiture, je file directement sur la deuxième bouée. Après discussion, beaucoup de triathlète ont loupé involontairement cette première bouée. Je me replace donc sur la bonne route et j’attaque tranquillement le retour. J’ai l’impression que le vent ou le clapot est favorable dans ce sens et ça me parait plus facile. Cette fois, je vise les lumières du parc à vélo de l’autre côté, mais là encore sans bouée intermédiaire, j’ai l’impression de nager de travers. A un moment, je m’arrête car je n’ai plus personne autour de moi. Je brasse et je fini par apercevoir dans l’aube qui se dessine, quelques bonnets rouges autour de moi. A un moment, je me suis cru perdu tant la densité des nageurs est faible (119 au départ, on est vite tout seul, rien à voir avec la cohue d’Embrun), ce qui n’est pas pour me déplaire, mais peut parfois être un peu angoissant dans la nuit. Je reprends tranquillement ma route quand je tombe nez à nez avec une grosse bouée jaune ! C’est une bouée intermédiaire, mais je suis sur le chemin de l’aller, et je me décale vite vers la gauche et la bouée du retour, car j’ai peur de croiser les premiers qui ne vont pas tarder à arriver et je risque le choc frontal ;-)
Fin du premier tour. Il faut sortir de l’eau (j’ai un peu mal au dos en me redressant) et faire un petit passage « à l’australienne » sur le ponton des pédalos. Idée génial du traceur et ambiance garantie au milieu de la foule en délire ;-)
Un petit coup d’œil à ma montre, me laisse à penser que je suis dans les temps prévus, 35’ environ, car je n’ai pas déclenché le chrono et je ne sais pas exactement à quelle heure on est parti. Il fait grand jour maintenant et on voit parfaitement la bouée intermédiaire du milieu du lac et le deuxième tour sera plus précis côté trajectoires. Cette fois, je passe bien toutes les bouées et je ne me rallonge pas. Je suis encore très souvent tout seul. Je nage à l’économie. A ma grande surprise, aucune crampe, d’habitude fréquentes après 40’ de natation en combinaison, ne vient me gêner. Le clapot me ballotte un peu, mais je termine mon deuxième tour sans avoir à piocher pour faire les derniers mètres comme l’an dernier à Embrun. En me relevant, j’ai un peu mal au dos, mais je ne me sens absolument pas fatigué. En allant vers le parc à vélo, je vois Christian avec qui je papote tranquillement quelques instants. Il m’annonce que François est sorti 4ème de l’eau ce qui ne me surprend pas car c’est un des meilleurs nageurs du club, moi qui suis parmi les plus mauvais ! Je passe tranquillement sur le tapis qui est à l’entrée du parc : 1h17’ officiel, vu mes zig zag, le temps perdu à la première bouée et le temps de transfert lac/parc, c’est un temps équivalent à celui d’Embrun, mais je suis encore plus frais qu’à Embrun où j’avais fini les 800 derniers mètres à l’énergie.
François sort de l'eau (remarquez la faible densité de nageurs !)
J'ai discuté trop longtemps avec Christian, résultat j'ai du mal à enlever ma combi
Au parc à vélo, je prends tout mon temps. Je me sèche et je me couvre comme en plein hivers : T-shirt sous la trifonction + manchettes + veste chaude + coupe vent de vélo et jambières ! Je sais qu’au km 76, un sac m’attend où je pourrais laisser des affaires, donc je n’hésite pas à me couvrir et je ne commets pas l’erreur d’Embrun l’an dernier où j’étais parti en trifonction et juste un petit coupe-vent de marathon et où je m’étais un peu caillé sur le retour sous la grêle et la flotte.
A peine 2 km de plat pendant lesquels je m’alimente copieusement, et on attaque le premier col, le col de la Lhose (à prononcer « Liause »). Mes sensations sont très moyennes dans ce premier col que j’avais reconnu la veille. Les pourcentages sont pourtant faibles et la route très roulante. Je monte tout sur le 50, à faible cadence et souvent en danseuse, histoire de chauffer gentiment les cuisses comme me l’a appris le Lapin, mais je ne me sens pas très bien. Je ne m’en inquiète pas cependant, car je suis du genre diesel et la route va être encore longue, très longue ! J’ai un peu chaud dans la montée et je commence à ouvrir un peu toutes mes couches de vêtements. Plusieurs triathlètes me passent, dont la charmante Véronique du Tri11, la première féminine, qui me fait forte impression.
Premier col
La descente du col de la Lhose est très technique sur une route très sinueuse et étroite. J’y vais prudemment, d’autant que j’ai froid malgré mon habillement. Je manque de louper le premier ravito d’Ayquatébia, où j’ai prévu de prendre un bidon d’eau afin de ne pas me charger inutilement dans la montée précédente. En bas de la descente, je vois François qui a crevé. Je m’arrête quelques instants, il a tout ce qu’il faut, donc je repars tranquillement. En fait, le pauvre mettra 20’ à réparer à cause du froid qui lui engourdit les doigts. Sortit 4ème de l’eau, il passera le deuxième col avec seulement 13 gars derrière lui, près de 100 places perdus pour lui dans l’opération, mais il se refera en vélo !
A peine la descente terminée, on attaque le col de Creu qui démarre gentiment par de longs faux-plats, mais après Mailleu, les pourcentages commencent à devenir plus costauds, et curieusement, mes jambes commencent à arriver. Les paysages sont magnifiques, austères et sauvages. Je suis de mieux en mieux et je commence à remonter des gars. Le passage du col dans la forêt est magnifique. Je croise Christian qui suit la course pour faire des photos et lui annonce que François est derrière car il a crevé. Après une courte descente, on arrive à Matemale (prononcer matémal), au pied du barrage du lac, et on rejoint la route principale sous les encouragements du public. Petite remontée vers Formiguères et c’est la longue descente de la haute vallée de l’Aude, peu prononcée au début, puis rapide et très roulante à partir de Puyvalador. Malgré un vent de face bien gênant, je rattrape 2 gars de Montauban (le club de Jalabert) avec qui je partage quelques km, me calquant sur les trajectoires du premier d’entre eux qui sont excellentes. Côté drafting, les arbitres sont vraiment cool et lorsqu’ils nous doublent, ils nous encouragent chaleureusement ! C’est tellement plus sympa comme ambiance que celle rencontrée parfois, où l’arbitre, épris d’un sentiment de justicier des temps modernes, n’a pour seul objectif que de punir ! Dans les parties les plus roulantes de la descente, mon 50/13 ne suffit pas et je mouline un peu dans la semoule, mais j’en profite pour me reposer car nous avons terminé l’apéro (2 cols et 70 km). En effet, à Escouloubre les bains, se profile le port de Palhière, col hors catégorie du tour de France avec ses 16 km de montée avec des passages supérieurs à 10%.
Nous avons changé de département et de région (Ariège et Midi-Pyrénées) et le soleil commence à pointer le bout de son nez, et j’ouvre largement le maillot, et baisse les jambières. Je rattrape Véronique la première féminine et nous montons en discutant les 6 premiers km jusqu’au ravitaillement de Mijanès, km 76 (prononcer Mijane). Au ravito, mon sac apporté par l’organisation m’attend. Je m’arrête longuement pour me ravitailler, recharger mon ravito de route et me changer. Le ciel se dégage mais il fait encore frais, aussi j’hésite un peu. Finalement je ne garde que le t-shirt et les manchettes et je prends un coupe-vent sans manche pour les descentes. A la sortie du ravito, une bénévole me dit, « allez y doucement, la route est très glissante et il fait zéro au sommet ! ». Allons bon, si j’avais su j’aurais gardé la veste chaude, trop tard, on verra bien… Les pourcentages sont parfois sévères et surtout on se prend un vent de face qui souffle en rafale dans les longues rampes des km au dessus de Mijanès. Je suis la plupart du temps sur le 34/25 ou 34/27. Mais je monte sans trop d’effort. Parfois une rafale de vent me cueille en pleine poire et je bénie François qui m’a fait monter au dernier moment une cassette 13/29, car franchement avec ma 12/25, j’aurais eu des moments difficiles (et le plus dur reste à venir !). Les derniers km du port de Palhière se font sur des lacets très courts et sur une route de plus en plus étroite. J’aime beaucoup ce passage car les km défilent plus vite et les changements de direction permettent de profiter du vent favorable 1 lacet sur 2.
Le Port de Pailhères
Au sommet, c’est l’enfer ! Il fait très froid, et le pauvre bénévole se bat contre le vent pour essayer de nous servir à boire. Pas question de trainer ici. Je glisse sous la trifonction un journal gentiment offert par un jeune et j’enfile en plus mon coupe-vent et j’attaque la descente prudemment car la route est mouillée (les premiers sont passés sont la flotte) et des bourrasques me déstabilisent. Au bout de 2 ou 3 km, le vent n’est plus gênant du tout et je me lâche sur cette descente hyper roulante (ce sera la seule de la journée, donc autant en profiter).
En bas de la descente, à Lavail, virage à 180° et pan, c’est le col de Pradel qui commence tout de suite et bien raide dès le début. La transition est surprenante. Les cuisses n’ont pas le temps de se remettre sous pression progressivement qu’il faut déjà mouliner. Je m’alimente comme je peux sur cette pente déjà raide et je m’arrête au hameau suivant, profitant d’un tout petit replat pour m’arrêter et jeter le journal dans une poubelle contrairement à plusieurs porcs qui l’ont fait dans le fossé ! Le col ne fait « que 7km », mais la pente est prononcée et on emprunte une route tellement étroite que j’ai l’impression qu’on va finir par arriver dans une cours de ferme ! Le revêtement a un très mauvais rendement et je fais fonctionner la moulinette (34/27, voire 29). Mais, je me sens de mieux en mieux et remonte encore plein de monde. J’ai prévu de rester en dedans jusqu’au sommet de ce col et pour l’instant je passe à 5’ près dans mes temps de passages prévisionnels et je n’ai pas l’impression de forcer outre mesure. Le soleil est de plus en plus présent, le paysage est superbe et sauvage et je suis souvent seul dans l’effort. Bref, je suis bien, heu-reux ! Pourvu que ça dure !
Au sommet du Pradel (km 105), nous repassons dans le département des Pyrénées orientales et donc dans la région Languedoc-Roussillon. Le soleil brille généreusement, et je ne m’arrête pas contrairement à 3 ou 4 gars que je double encore. Je continue à m’alimenter régulièrement conformément à mon tableau de marche que j’ai scotché sur mes bidons de boisson énergétique.
La descente a été annoncée comme dangereuse par texte dans nos sacs d’avant course et au briefing. C’est en effet le moins que l’on puisse dire. Très étroite, sinueuse avec des gravillons, des trous, et des alternances soleil/ombre dans la forêt. Je ne descends qu’à 30/35 km/h pas plus, et j’arrive encore à doubler des gars complètement apeurés sur leur vélo. Juste avant La Fayolle, me double un inconscient à fond, que je vais retrouver… par terre 2 virages plus loin ! Pas de bobo pour lui, mais il ira beaucoup moins vite ensuite car je ne le reverrais plus dans la descente ;-)
En bas de la longue descente après Niort de Sault, où je n’ai pas pu récupérer à cause de la tension nerveuse qu’impose une route pareille, on attaque un méchant raidillon pour monter à Rodome. Les jambes commencent à être un peu dures, mais je passe en souplesse sur le 34/29. S’en suivent quelques km sur un joli plateau assez désertique avec de longs faux-plats exposés où je remets le 50, je m’allonge sur le prolongateur et je me repose comme ça en emmenant un bon développement.
En bas de la descente suivante, on arrive à Gesse (km 136), deuxième gros ravitaillement, où mon deuxième sac à été apporté par l’organisation (toujours parfait côté organisation). Je m’arrête quelques minutes pour me ravitailler, recharger mon ravitaillement perso sur le vélo et laisser les manchettes et le coupe-vent car il fait maintenant bien chaud. Je salue les bénévoles qui comme d’habitude sont très sympa et bienveillants et je repars. Il ne reste plus « que » 60 bornes, mais quelles 60 bornes !
Dans la descente hyper roulante après le ravito, je crève de la roue arrière sur un tesson de bouteille qui se plante dans le pneu qui heureusement n’éclate pas, mais qui se dégonfle tellement rapidement que je manque de perdre l’équilibre. Zut ! J’étais tellement bien, j’avais même plus de 20’ d’avance sur mon prévisionnel haut ! Bon, je reste zen, et commence la réparation. Rien de sert de s’énerver dans ces moments là, même si c’est la première fois que je crève en course.
Démontage, remontage et regonflage (avec les cartouches, c’est super !) de la chambre neuve ne me prennent pas plus de 5’, mais au moment de remonter la roue, problème ! La roue se met de biais et fais un « clac clac » inquiétant. Plusieurs fois je démonte la roue et je la remonte, toujours le même problème. Je commence à m’agacer un poil ! Du calme ! Je souffle profondément, ré-examine le plus calmement possible le problème et je me rends compte qu’il y a une pièce métallique fixée sur le moyeu qui s’est déplacée et qui se bloque entre l’attache rapide et le cadre au lieu d’être entre le cadre et la roue ! Je la replace, et je remets enfin ma roue. J’ai regardé ma montre avant et après l’arrêt : 12’ de perdues exactement.
Je repars très prudemment sur la fin de la descente car j’ai peur d’avoir mal remis la pièce déplacée et que la roue tienne moins bien. Apparemment, tout fonctionne bien, mais je n’ai plus d’autre chambre à air, et mon avance sur mon tableau de marche a fondu comme neige au soleil.
Toutes ces petites tracasseries au moment où j’étais si bien, et les km qui commencent à se faire sentir, suivit du difficile col de Garadel vont un peu tempérer mon optimisme du moment. J’ai trouvé ce col bien méchant. Il commence par des portions au pourcentage faible et dans des paysages superbes jusqu’à Ste Colombe, mais après, jusqu’à Roquefort de Sault, il y a 5 km environ avec des pourcentages balaises. Arrivé au ravito de Roquefort il y a encore plusieurs km jusqu’au sommet, moins raides certes, mais que cette partie m’a paru longue !!! J’atteints enfin le sommet grâce aux images positives que j’essaie de me projeter, et je prends quelques secondes pour m’arrêter et prendre un gel avant d’attaquer la descente.
Courte et difficile descente jusqu’à Escouloubres les bains où nous sommes passé ce matin, mais au lieu de remonter sur les Angles par la belle route de la vallée de l’Aude, il faut se taper un dernier col, le col des Hares. Le pied est terrible ! A peine l’Aude traversée, je suis fasse à un mur que j’aurais probablement monté à pied sans le 34/29. Ensuite, 3km à plus de 10% pour arriver à Carcanières, puis une toute petite descente et à nouveau 3 km très raides pour arriver à Quérigut. Là je suis dans le dur, à 6ou7 km/h, debout sur les pédales et pour la première fois depuis longtemps je me fais doubler par qq triathlètes. Je ne me mets pas à bloc non plus, car je ne veux pas me cramer pour le marathon. Les derniers km du col des Hares sont heureusement moins raides. Et après une très courte descente, il faut encore remonter sur Puyvalador et Formiguères par de long faux-plats où j’apprécie mon prolongateur et surtout le vent que l’on a enfin favorable ! Les jambes tournent encore bien, c’est juste ces pourcentages terribles du pied du col des Hares que j’ai eu du mal à digérer !
Je fais les derniers km en discutant tranquillement avec un des Montalbanais de ce matin. Dans ces derniers km, j’avais prévu de bien m’alimenter avant le marathon, mais à ce moment là, je sentais que mon estomac disait stop et qu’il ne voulait plus rien de plus, prémisses des soucis qui vont me pourrir le premier semi…
J’avais prévu un retour au parc à vélo à 17h sur mon prévisionnel. En descendant de vélo, un coup d’œil à ma montre, il est 17h02 ! Bien joué, mais c’est maintenant que la course va commencer car j’aimerais bien faire un bon marathon car à Embrun, je m’étais un peu loupé, trop content de me voir comme finisher dès la fin du vélo.
A l’arrivée du vélo, il faut passer entre les oriflammes et « fendre » la foule sous ses exclamations ! C’est génial, je plaisante avec les supporter. Les espagnols avec leur « venga ! » « venga ! » sont de loin les plus bruyants. Je retrouve Christian et je discute avec lui un moment.
La ligne droite des stands la veille de la course.
Il faut l'imaginer avec la foule en délire de chaque côté des barrière ;-)
Je pose le vélo, me masse les cuisses à l’aide d’un gel relaxant, j’enlève le t-shirt qui était sous ma trifonction et je mets ma casquette car le soleil tape dur.
A la sortie du parc à vélo, il faut franchir le ponton des pédalos sous les vivats de la foule en délires ;-) Je fais le clown évidement et me taille un franc succès grâce au flocage « la tortue » de ma trifonction. Mais une fois la zone départ franchie, la course commence et je ne sais pas encore que des heures difficiles m’attendent…
Le ponton des pédalos où il faut passer 4 fois au marathon
et une fois lors de la sortie à l'australienne
Le marathon : il s’agit de deux aller/retour entre le village du lac de l’autre côté du lac et la station des Angles, avec une montée au magnifique lac de Balcère. 700 m de D+ annoncés au total, là encore pour faire plus dur qu’à Embrun. Je décide de partir sur les bases de 6’ au km et de tenir le plus longtemps possible à cette allure là, sauf dans les côtes où je compte marcher dès le début. On quitte la zone départ par un très bucolique passage en sous bois, où il faut faire attention aux racines, puis on passe sur la digue du barrage. Au bout de la digne, km 3 environ, je choppe une crampette à l’ischio droit ! Allons, bon, je ne suis pas arrivé si ça commence comme ça ! Je m’étire, raccourci la foulée et ça passe ! Je suis là en 18’, pile poile à la bonne allure, les jambes sont bonnes et hormis cette crampe je sens que je vais bien. Hélas, quelques centaines de mètres plus loin, dans la première bosse, je sens mon estomac très lourd et mes intestins qui font de drôles de gargouillis. En fait, mon estomac est plein de tout ce que j’ai bu et manger sur le vélo et semble ne plus rien assimiler. Je me force à boire quand même un peu d’eau à chaque ravito car il fait très chaud et je crains une déshydratation. Mais j’ai l’estomac au bord des lèvres et j’ai plusieurs fois l’idée de m’arrêter pour me le vider, mais j’y renonce de peur de ne plus avoir assez de carburant ensuite. C’est la première fois que je connais ce type de blocage d’estomac, si souvent décrit par d’autres.
J’arrive doucement en haut de la première bosse (km 5). Je suis incapable de courir durablement même sur le retour, sur le plat, j’alterne donc tant bien que mal marche et course. On repasse sur la digue où je croise François qui est environ 5 km derrière moi et je repasse sur le ponton des pédalos et au parc à vélo (km9). Je m’arrête à mon stand prendre un comprimé contre les crampes et les encouragements du speaker et de la foule me font du bien. Mais dès que je me retrouve seul dans la forêt pour rejoindre la route des Angles, je suis à nouveau incapable de courir durablement. Je me fais doubler par les premiers et il s’en suit un très long faux plat pour monter à la station qui me paraitra interminable, l’estomac et les intestins menaçant de lâcher à tout moment ! Le moral est bien sombre, je ne regarde plus la montre de peur de me miner définitivement. J’essaie de m’envoyer un maximum d’ondes positives mais des idées d’abandon commencent à m’effleurer ! Je regarde le brassard noir que je porte en hommage aux victimes du Mercantour et je m’accroche. Nous voilà dans la station, on passe devant la salle d’arrivée. Les premiers sont félicités et il y a un coup de cul terrible à se taper pour remonter sur la route où on nous donne notre collier « premier passage ».
Le parcours passe juste devant notre appartement où je décide de m’arrêter pour me soulager les intestins. Heureusement, nous avions eu la bonne idée de planquer une clef au cas où nous ne rentrions pas ensemble avec François. Après 15’ d’arrêt, je repars les boyaux un peu allégés, mais flageolant sur mes jambes ; d’autant que s’annonce la terrible côte à 10% qui fait monter sur 1 km au sommet du village. Au sommet, km 15, je suis naze, je décide le tout pour le tout : le coca ! Ou ça passe ou ça casse ! Je commence par un petit verre et je repars sous les chaleureux encouragements des bénévoles qui ont bien vu à ma tête et à mon moral que j’étais au bord de l’abandon. Pour essayer d’oublier mon état, je me concentre sur le paysage qui est sublime ! De là haut, on a une magnifique vue sur le lac de Matémale et les km suivants, en forêt jusqu’au lac de Balcère, sont très agréables et globalement en descente. Je ne suis toujours pas brillant et c’est péniblement que je donne mon numéro au bénévole qui me signifie le demi-tour. Je contemple ce paysage de carte postale quelques instants, tente de me faire vomir, mais l’estomac est décidément bloqué, même vers le haut ! Sur le chemin qui contourne le lac, une magnifique truite saute après un insecte. Ce geste énergique d’une beauté pure contraste avec mon état décrépit et ma foulée rasante.
Je recroise François qui n’est plus qu’à 1 km derrière moi. Lui aussi souffre du ventre, mais il me rattrape et je me dis que j’essaierais de m’accrocher à sa foulée lorsqu’il me doublera. Je passe le semi en…3h05, jamais je n’avais été aussi lentement ! Et me revoilà au ravito du haut de la cote. Je signale aux bénévoles que je suis toujours en course malgré tout et ils m’encouragent de plus belle. Je descends doucement la cote à 10% et je fais un nouveau stop toilettes à l’appartement de 10’. Je m’enfile une demi-bouteille de Vichy qui trainait sur la table et je repars. Et là, miracle !!! Ce deuxième stop m’a libéré les intestins et l’estomac semble se vidanger. Je courotte de mieux en mieux, arrivant à enchainer les km sans m’arrêter et même à commencer à redoubler des gars qui se demandent d’où je sors ! Je double et je double et je cours de mieux en mieux d’autant que je suis dans la longue descente vers le lac. Je suis à la fois heureux de voir mon état s’améliorer et à la fois, je peste contre ces problèmes digestifs car j’avais vraiment de bonnes jambes (tant mieux, c’est que ma préparation et ma gestion du vélo était bonne). Je dois frôler les 10 à 11 à l’heure ! Attention, je vais crever le mur du son ;-)) Je repasse au parc à vélo où il y a moins de monde que tout à l’heure mais où le speaker toujours aussi sympa ne faiblit pas malgré les heures de micro qu’il commence lui aussi à accumuler. Je m’arrête enfiler un t-shirt car le soleil est couché et qu’il fait frisquet maintenant. Je prends ma frontale, car malgré mes espérances du matin, je sais bien maintenant que je ne finirais pas avant la nuit.
Je repars pour un nouvel aller-retour, le ponton pédalo, le petit bois, la digue (où je vois Michel qui a fini 12ème de la course, chapeau la Bretagne), puis le lac, la route du lac et ses campingcaristes qui reconnaissent ma trifonction « la tortue » et qui m’encouragent, le ravito du lac, la cote du village du lac que je monte 4 à 4. Je croise plusieurs concurrents qui sont dans la descente et que je sais que je vais manger dans les prochains km. La tortue a faim, la tortue finit fort, attention les gars ! En haut de la côte les bénévoles se réchauffent comme ils peuvent et je les soupçonne de ne pas avoir bu que du coca pendant les longues heures à pointer les concurrents ;-)) On plaisante quelques instants et je « fonce » dans la descente. A chaque ravito du retour, je m’arrêterais pour saluer et remercier les bénévoles de chaque table où je ne repasserais plus. Je recroise François juste avant la digue, je ne savais pas s’il était devant ou derrière moi car je pensais qu’il avait pu me doubler pendant mon deuxième stop à l’appartement. En fait, il a baissé de pied et mon accélération fait que l’on a à peu près le même écart qu’au début du marathon. Je ne l’attendrais donc pas pour finir ensemble comme je l’avais pensé à un moment et je décide de l’attendre à l’arrivée. Sur la digue, une bande de jeunes qui se réchauffent aussi avec un antigel « perso » font la hola à tous les concurrents.
Au ravito du bout de la digue, quelques charmantes jeunes filles du club de poneys courent quelques hectomètres avec moi dans le bois et m’encouragent. Je n’ai plus besoin d’encouragements maintenant, le moral « tortue » est revenu, je remonte au moins 10 gars sur les 10 derniers km, mais je continue à marcher 50 m tous les 500m environ car je souffre de l’altitude et je suis vite essoufflé (tout le marathon se court au dessus de 1600 m !). Dernier passage au parc à vélo, le speaker est toujours là, il ne commente en fait plus que pour les concurrents eux mêmes et pour les pousser le plus possible. Il reste que 3 ou 4 km jusqu’au village. Je cours prudemment au bord de la route car des voitures arrivent en face et c’est un peu dangereux. A un moment, je me fais une bonne entorse en marchant sur le bas côté, mais « même pas mal », l’arrivée est trop proche et avec le stock d’endorphine que j’ai secrété depuis ce matin, je ne ressents absolument rien.
Je déguste, je savoure ces derniers km ! La déception de la crevaison et du passage à vide du premier semi est oublié, je suis tout à mon bonheur. Je décide de marcher dans le dernier faux plat quand j’aperçois une frontale devant, je me remets à courir pour gagner une place. Effort qui peu paraitre bien futile, mais qui me fait un bien fou car je vois que j’ai toujours de bonnes jambes. Une fois la première frontale dépassée, je baisse de rythme et je vois à nouveau une frontale qui est proche du village. Je refonce sur la lueur et la passe dans le dernier coup de cul pour monter à la station. Il reste 200m de descente, les quelques spectateurs qui restent à cette heure tardives ne sont pas avares d’encouragements. Je « vole »….et me voici à l’entrée de la salle d’arrivée accueilli par une haie…d’arbitres (décidément vraiment sympa ces zèbres là !). La musique «the final count-down » retentit comme ce matin, spécialement pour chaque concurrent, je monte les quelques marches en sautillant pour arriver sur le podium, le cri de la victoire, la photo souvenir avec le chrono et les applaudissements du public encore nombreux malgré l’heure tardive ! Yessssss ! Certes j’ai connu d’autres arrivées magnifiques et chargées d’émotion pour diverses raisons, mais je dois bien admettre que celle là restera dans les annales vu la difficulté que j’ai eu à atteindre cette ligne d’arrivée !
Petite interview du speaker, on ne sait jamais trop quoi dire à ce moment là, à part « MERCI » à tous les bénévoles et à toute l’organisation. J’ai toute ma lucidité, et je n’oublie pas de dédier ma course aux victimes du Mercantour. Je redescends de mon nuage et du podium en même temps pour laisser la place au concurrent suivant qui a bien du mal à monter les 4 marches. 2 personnes de la sécurité civile m’enveloppent d’une couverture de survie, mais je n’en ai absolument pas besoin. Je suis d’une incroyable « fraicheur » et je les remercie. Ils insistent gentiment, mais je leur fait comprendre que vraiment tout va bien. Et je vais récupérer ma polaire de finisher qui « taille grand » ;-)) Ce n’est qu’en passant au ravito terminal et devant la zone des secouristes que je comprends mieux pourquoi la sécurité civile insistait tant pour s’occuper de moi, car il y a là 2 ou 3 gars pas frais du tout et mon suivant est aussi apporté sur une civière ! Je pense qu’à cette heure tardive, on ne s’attendait pas à voir arriver un gars frais comme un gardon, ou presque ;-))))
Voici quelques chiffres bien futiles dans ce genre d’épreuve, mais ils permettent de mieux juger la difficulté du parcours pour ceux qui me connaissent :Natation 1h17 (67ème temps)
T1 9’30
Vélo 10h08 (58ème temps) (188 km, 5200 D+)
T2 : 5’
Marathon : 5h30 (72ème temps)
Total : 17h12 (56ème temps / 119 partants)
Le joli diplôme offert à l'arrivée
J’assiste à l’arrivée de touts ceux que j’ai doublés dans les deux dernières heures de course, et je commence à attendre François que je veux absolument accueillir. Je remonte jusqu’au dernier km pour faire les derniers hectomètres avec lui. Le temps passe et il n’arrive toujours pas… Je le pensais au maximum 30’ derrière moi. Un gars sympa me propose de remonter le parcours en moto pour voir s’il arrive. Il revient quelques minutes plus tard en me disant qu’il n’a rien vu. J’ai bien froid, donc je décide de retourner à la salle l’attendre un peu plus au chaud. Alors que je commence à m’inquiéter, le voilà qui arrive 50’ après moi ! ouf ! Il a les traits marqués mais fini bien car il a beaucoup d’expérience de l’iron man et il a su gérer les difficultés digestives dont il est malheureusement souvent victime.
On récupère la photo souvenir et on remonte à l’appartement. Une bonne douche et nous voilà ragaillardis pour aller chercher les vélos au parc, et ce n’est que vers 1h du matin, alors que les derniers ne sont toujours pas arrivés que nous nous écroulons de sommeil !
Une bonne nuit, dormi d’un sommeil profond et sans rêve plus tard, nous nous retrouvons par un beau soleil à 9h au bord du lac pour encourager Christian qui s’apprête à prendre le départ du half IM. La météo est à nouveau estivale, dommage que nous n’ayons pas eu ça hier ! Nous encourageons Christian plusieurs fois sur différentes zones de parcours et nous finissons ce beau dimanche de repos par un bon resto avec tous les copains ! J’ai pris…un bon cassoulet ; ras le bol des pates et du poulet, encore quelques jours à ce régime là, et il aurait fini par me pousser une crête de coq ;-). Mais le vin ne passait pas, chose suffisamment exceptionnelle chez moi pour être signalée, comme quoi, je pense que mon tube digestif a pas mal souffert. Retour difficile le lundi sur Nantes où la fatigue m’obligera à plusieurs stop dodo au bord de l’autoroute.
Christian au départ du Half le lendemain et François avec sa polaire de "finisher" bien méritée
Le départ du Half le dimanche sous le soleil
Michel, François, La tortue (tous finisher) et les enfants
Ce festival du triathlon en Capcir est une magnifique épreuve, très bien organisée ; avec 2 tri avenirs, 1 tri découverte et la traversée du lac (épreuve de natation pure), le vendredi ; l’altriman (IM) et un CD le samedi, et 1 sprint et 1 half IM le dimanche. Il y en a ansi pour tous les gouts. Sur l’altriman, pour une première édition, j’ai trouvé ça déjà très au point, même s’il reste quelques petites imperfections à corriger. Les bénévoles tant sur le vélo que sur le marathon sont aux petits soins et vraiment très sympa, on ressent bien la chaleur catalane. Le repas du dimanche, au bord du lac était très bon et bien servit là encore.
Merci à tous les bénévoles, merci à tous ceux qui m’ont laissé des messages d’encouragement, merci à Christian qui nous a suivit en voiture jusqu’au port de Palhière et enfin merci François pour toute l’intendance sur les Angles.
Prochaine promenade, l’ultra6000D dès le samedi suivant. D’ailleurs c’est dans le train qui m’y amène que je vous tape ce CR. Puis ce sera l’UTMB en aout pour revivre à nouveau de grandes émotions. Côté triathlon, je me suis déjà inscrit pour Roth l’an prochain, en attendant un nouveau triathlon en montagne car décidément, la montagne, c’est trop beau….
toutes les photos du we avec François et Christian en Guests stars ;-)
Bien amicalement,
La Tortue
5 commentaires
Commentaire de Benoit_11 posté le 16-09-2009 à 16:46:00
Bravo pour ta performance et ton courage lors de tes soucis gastriques... Sans ca, tu nous aurais fait un Top 20. Ce sera pour l'année prochaine...
Merci pour le récit, et à bientôt...
Commentaire de bigpeuf posté le 16-09-2009 à 21:55:00
ENORME la tortue, ça donne envie, quoi que, le dernier col (que j'ai fait en voiture) me refroidirai un peu !
Clap Clap, bravo à toi, je ferai le half l'an prochain (CD cette année) !
A+
le BIG
Commentaire de Badajoz posté le 17-09-2009 à 13:19:00
Chapeau La Tortue, pour ta course et ton CR. J'ai toujours beaucoup de plaisir à te lire. Quel est ton prochain défi?
Commentaire de CROCS-MAN posté le 17-09-2009 à 17:17:00
Toujours impressionnant ces distances, BRAVO.
Commentaire de VB posté le 21-09-2009 à 09:48:00
Oups, faillit loupé ce CR d'une course qui me tenterait bien dans les abnnées à venir, très impressionant cette tortue !!! Big Bravo
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