Récit de la course : Annecime 2009, par chabidou

L'auteur : chabidou

La course : Annecime

Date : 11/7/2009

Lieu : Annecy (Haute-Savoie)

Affichage : 3935 vues

Distance : 40km

Objectif : Terminer

5 commentaires

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Le récit

Pourquoi l’Annécime ?

1/ Cette course a 2 formats : 80km pour mon Pierrot et 40 km pour moi. Les distances parfaites pour nos plans d’entraînement respectifs.

2/ Mes 40 km sont les 40 derniers km de Pierrot. D’après l’heure des départs, il est possible de se retrouver au même moment à l’arrivée. Et, c’est surtout très motivant pour moi de faire le même parcours que Pierrot.

3/ Mes parents habitent près d’Annecy. Le baby-sitting est tout trouvé pour nos deux loustics.

 

3h00

J’ouvre un œil. Tiens pierrot n’est plus dans le lit. Ah oui, à cette heure là, il est sans doute déjà sur le Pâquier. Trop tôt (ou trop tard) pour moi…je me rendors.

 5h30

Je me fais réveiller par les pleurs de Lucas. Pour une fois, je ne râle pas après lui…faut bien que je me prépare ! Un biberon et retour au dodo pour Lucas. Et moi, un bon plat de pâtes !!!

 7h30

Je vérifie mon équipement. Un petit bisou à Camille et Lucas, et me voila partie pour une petite journée sportive !

 

 

 

 

8h00 - Doussard

J’arrive à Doussard, accompagnée de papa. Drôle d’ambiance…l’endroit est un peu glauque. On a du mal à savoir d’où arrivent les coureurs du 80 km et où est ce qu’ils repartent. J’apprends que le premier du 80 km n’est pas encore passé ! Que s’est il passé ? Je pensais qu’il serait passé depuis plus d’une demi-heure. A priori, il y a eu quelques soucis de balisage sur le Semnoz, et les premiers en ont fait les frais. Au moins, je suis sûre que Pierrot sera derrière moi quand je prendrai le départ !

Je laisse mon sac à papa et vais découvrir les toilettes du gymnase de Doussard.

Pas de bol ! J’ai loupé le passage du premier.

En attendant mon départ, nous encourageons les premiers coureurs et écoutons le briefing de la course.

 

9h00 Départ de Doussard

C’est parti pour 40 km et 2800m D+.

Je me place à l’arrière (je n’ai que l’ambition d’arriver au bout), et trottine doucement pour atteindre la première montée. Dés le début de la montée, je sors les bâtons et me mets à marcher d’un bon pas. Je me retrouve encadrer par mes acolytes de la journée devant et derrière moi. Le sentier est étroit et il est difficilement de doubler. Le rythme est bon, voir un peu élevé pour moi, mais pour ne pas embêter les gars derrière moi, je maintiens le même rythme. Dans ces lacets sous la forêt, nous laissons passer uniquement les 80kms en se criant « Attention, un 80 ». Je suis admirative, ils avancent vachement bien et ils ont plus de 40 km de les pattes.

 

10h05 Col de la Forclaz

On sort enfin de la forêt, et nous voila au col de la Forclaz. Je vois mes grands-parents, venus me supporter. Un petit bisou au passage et je suis déjà repartie. Ces premiers 500 mètres de montée sont bien passés.

Entre le col de la Forclaz et le col des Frêtes, je ne me souviens plus très bien…sûrement hypnotiser par la beauté du paysage : en premier plan des alpages fleuris et en fond le lac d’Annecy avec une jolie couleur turquoise ! Les 700 mètres de dénivelés de cette partie sont passés très vite et très bien pour moi. En plus, je double quelques personnes dans la montée, c’est motivant ! Je me suis uniquement arrêtée pour refaire le plein d’eau de ma poche…arrêt inutile car ma poche est quasi pleine. C’est la deuxième fois que je cours avec une poche, et je ne sais pas encore bien gérer ma consommation !

 

11h50 Col des Frêtes (1600 m.)

Point culminant de ma course. J’attaque la descente (1000 m D-)

Je me rappelle qu’au briefing il nous avait mis en garde sur cette descente très « technique ». C’est vrai que ça descends très raide, mais rien de bien méchant (je n’ai peut-être plus vraiment de notion après le GR20 et les sentiers tout droit dans le pentu)

Je m’aide des bâtons pour descendre, j’essaie d’économiser mes cuisses pour la suite. Je passe quelques chèvres, qui bêlent à mon passage…de vraies supportrices ! La descente continue en sous bois…plus de vue…le suite de la descente me paraît plus longue !

 

12h50 Bluffy

J’arrive au ravito en forme et assez surprise d’arriver si tôt. Je ne vois pas mes grands-parents, qui avaient prévu de venir me voir. Je ne leur avais pas dit que je pouvais passer à cette heure là. J’apprendrai plus tard qu’ils étaient encore au col de la Forclaz pour voir passer Pierrot.

Le ravitaillement est bien garni, mais je n’ai envie de rien. Je bois un verre de Coca et me force à manger une moitié de banane. Je décide de ne pas m’arrêter et préfère repartir en marchant tranquillement pendant 10 minutes.

Ces 10 minutes de marche m’ont permis de bien me reposer. Je suis toujours en forme pour attaquer la montée du mont Veyrier (710m D+). Le début de la montée se fait dans les sous bois. Tant mieux, le soleil commence à taper et un peu de fraîcheur fait du bien. Je continue à doubler quelques personnes du 40 km et je me fais doubler au compte goutte par des gars du 80 km (ce sont les 15-20 premiers de la course qui sont avec moi). Sans avoir de nouvelles, je me doute que j’arriverai avant Pierrot à Annecy.

Entre deux arbres, j’aperçois le village d’Alex et sa zone industrielle, un petit coucou à Altrima !

La montée est longue, je m’y suis préparée…ce n’est pas le cas de certains qui pestent en espérant voir le sommet... « Les pauvres, ils ne sont pas au bout de leur surprises ».

Tout d’un coup, je n’ai plus d’eau dans ma poche. Je n’ai pas fait le plein à Bluffy en pensant tenir jusqu’au point d’eau suivant. Raté…mais de peu. Une vingtaine de minute plus tard, j’aperçois le point d’eau…ouf ! Note pour plus tard : ma poche me tient 2 heures en buvant toutes les 10 minutes.

 

14h10 Col des contrebandiers (1030m.)

Je fais le plein et discute avec les organisateurs. Je sais que je tiens le bon bout.

J’ai de vieux souvenirs de la montée du Mont Veyrier. J’essaie vainement de me rappeler quand et avec qui je suis déjà montée la haut…je dirai une quinzaine d’année et sûrement avec des copains de lycée.

La montée est tout de suite plus sympa dès que retrouve la magnifique vue sur le lac. Par contre, c’est bien raide, les derniers mètres tirent les cuisses avec des grosses marches. Un petit sourire pour le photographe !

 

 

14h45 Point culminant du Mont Veyrier (1275 m.)

Les crêtes ne sont pas très roulantes pour courir. J’alterne mon rythme entre un bon pas de marcher et de la course à pied.

Je m’arrête pour appeler papa, et lui dire à quel niveau je me trouve. « Allo, papa, bon, si je n’avais pas 30 km dans les jambes, je devrais être 16h à Annecy, mais là je dirai plutôt 16h30 ». Ils ont prévu de venir de me voir à l’arrivée avec les enfants.

 

15h00 Col des Sauts (1235 m.)

J’attaque la dernière descente (780m. D-). Je sens mes cuisses qui tirent. Je cours quand même sinon, je n’en verrai jamais le bout de cette descente !!! Je m’aide un maximum de mes bâtons pour soulager mes jambes.

Heureusement la descente est plutôt cool. C’est un sentier de forêt en lacet. Je double deux personnes qui n’ont sûrement plus rien dans les jambes pour courir.

Enfin, j’aperçois des toits de maisons et le lac…c’est gagné !...enfin presque !

 

Il reste 2,5 km pour atteindre l’arrivée en longeant le lac. Je me force à courir…je veux faire honneur à ces 2 derniers Kms ! Mais la plage d’Albigny et ses baigneurs casseront mon élan. Entre les baigneurs qui vont s’acheter une glace, ceux qui se baladent gentiment sur la piste cyclable, les vélos et les rollers, je sens que peu de monde prête attention à nous. Je dois zigzaguer entre les gens, mes « pardons » ne sont pas entendus. Je décide donc de prendre le parti d’en profiter : je marche en dégustant cette fin de course.

 

16h00 Bord du Lac (450 m.)

Au niveau de l’impérial, je reprends mon petit footing. Les derniers mètres, j’ai l’impression de voler. Je regarde à droite à gauche, pour voir si mes enfants et mes parents sont là. Personne en vue…pas étonnant, j’avais pas prévu d’arriver à cette heure là ! Ce n’est pas plus mal que je finisse toute seule, car l’émotion est déjà grande ! Il ne m’en faudrait pas beaucoup plus pour que je verse ma petite larme !!!

 

16h07 Arrivée sur le Pâquier

Je passe la ligne très contente. Je suis fatiguée, mais je n’ai mal nul part en particulier. Je n’en reviens pas de mon temps !!!! 7h07min !!!

Je pensais mettre au moins 8 heures ! Pierrot avait bien estimé, il était sûr que je mettrai entre 7h et 7h30, ça, c’est un bon coach !

110ième/200 au classement général et 18ième/40 chez les femmes !

 

Je retrouve toute ma famille quelques minutes après mon arrivée, déçue d’être arrivée trop tard pour me voir. Nous profitons du beau temps pour nous balader sur la Pâquier et faire quelques tours de manège aux enfants. J’ai même encore la force de courir après ma fille !!!

 

19h40 Arrivée de Pierrot

Je suis restée attendre Pierrot avec papa. Nous le voyons arriver de loin. Je cours les derniers mètres avec lui. Il souffre. Il ne le dit qu’à demi-mot, mais je le connais mon Pierrot, il doit avoir sacrément mal à la façon dont il cours et dont il grimace.

Il arrivera en un peu plus de 16h00. Il est très déçu, mais il est satisfait d’être allé au bout. Je ne sais pas comment il fait. Il n’avait plus de genoux à Doussard et il a quand même continué.

 

En relisant mon récit, je donne l’impression que j’étais facile. C’est vrai que j’en garde que du bon. Mais il ne fallait pas me voir descendre les escaliers 2 jours après….une vraie mémé !

 

Un grand merci :

-         à mes parents pour s’être occupés de Camille et Lucas pendant cette journée

-         à papa, mon chauffeur personnel pour Doussard.

-         à mes grands-parents, Isabelle, Lionel, Margaux, Luigi et Jacqueline d’être venue nous supporter…même si on s’est loupé !

-         à mon coach adoré, qui trouve toujours le petit truc pour me motiver

-         à l’organisation, qui (pour ma part) a été parfaite du départ à l’arrivée

 

Y a plus qu’à s’entraîner encore quelques semaines…et à moi le grand raid des Pyrénées ! (Le Grand pas l’Ultra, je ne suis pas folle non plus !)

5 commentaires

Commentaire de goonif37 posté le 22-07-2009 à 09:39:00

Très beau récit et toutes mes félicitations pour cette belle gestion de course. Bonne récup' et à très bientôt au GRP...

Commentaire de sonicronan posté le 22-07-2009 à 19:06:00

Bravo Chabidou ! Trop Facile..
Ca annonce du beau pour le GRP. La régalade !
SonicR stand Fraise avant le Col de SEncours

Commentaire de shunga posté le 22-07-2009 à 20:52:00

bravo !

Commentaire de fulgurex posté le 27-07-2009 à 21:53:00

Bravo pour la course (et le récit).
On va te suivre sur le GRP grace (ou à cause) de rodio maintenant...
Bonne fin de prépa et bon courage dans les pyrénées;

Commentaire de eric74 posté le 04-09-2009 à 09:53:00

super récit je m'y retrouve ....

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