Récit de la course : Trail de Faverges - 28 km 2009, par Murwar

L'auteur : Murwar

La course : Trail de Faverges - 28 km

Date : 13/6/2009

Lieu : Faverges (Haute-Savoie)

Affichage : 3466 vues

Distance : 28km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Trail de Farverges - 28 km

Samedi 13 juin, 8h30, le départ est donné! Retour sur cette journée mémorable, et sur les jours qui l'ont précédé.

Depuis le Trail des Cerfs du 17 mai, j'ai adopté un programme d'entrainement ultra-light, seulement 5 sorties en 4 semaines, afin de ne pas risquer la démotivation ou l'overdose de course à pied. Exactement une semaine avant, le samedi 6 juin, au tout début d'une petite sortie, ma cheville se vrille et je m'écroule par terre. Fort heureusement, l'expérience après de multiples tordages de chevilles fait que je tombe facilement en ne forçant pas sur mes articulations. L'heure de la question sur un éventuel forfait est d'autant plus d'actualité, que suite à une maladresse le mardi, je me retords légèrement ma cheville gauche. Cela faisait beaucoup, en plus de la préparation un peu tronquée. Mais la motivation pour ce premier trail alpin me porte, et je décide d'y aller, et de participer en mode "rando+".

Et c'est parti! Le trail commence par parcourir les rues goudronnées de Faverges, et je me cale à mon allure longue distance. Je n'ai pas beaucoup de sensations, et je sens que la journée va être longue. Helas, je me fais avoir comme un bleu, car des bouchons se forment au bas de la montée. Pas de problème pour ma part, je sors mon téléphone et fait quelques photos. Par contre je ne supporte pas les quelques coureurs qui doublent sur les cotés, alors que la majorité fait la "queue-leu-leu" en attendant son tour. J'avoue que la prochaine fois que je suis témoin de tels pratiques je vais les envoyer ch***, leur boucher le chemin voir leur rentrer dedans... Alors oui, ils sont content de pouvoir doubler facilement une dizaine ou une vingtaine de concurrents, surtout si ils ont raté leur départ, mais ils ne se rendent pas compte qu'en faisant cela, ils font chier les coureurs "réglos"... (Bon, c'était le petit coup de gueule)

 

 

La montée se passe très bien, même si je sens que pas mal de coureurs me dépassent... Le premier (et seul pour le 28 bornes) ravitaillement arrive, et comme d'habitude, je prends de quoi manger à pleines mains et continue en marchant. Vue ma reserve d'eau dans le kamel (j'ai rempli mes 3 litres), je n'ai pas besoin de m'arrêter pour boire. Ca me permet de gagner quelques places, d'autant plus qu'à ce moment, je commence à trouver mon rythme. Le chemin s'élargit, la forêt disparait, et on aperçoit au loin, surplombant une longue montée en lacet, un refuge. Là haut, petite séance photo (je ne suis pas là pour le chrono), et on repart! Entre le chalet et le début de la descente, le décors est sublime. Pour moi, c'est le plus beau décors qui m'ait été donné de voir pendant une course, en plus il s'agit d'un faux-plat montant, ce qui me permet de bien apprécier le paysage.

 

Je fais encore quelques photos, et c'est parti pour la descente. Le début est franchement génial, avec les virages serrés en épingle. Des fous furieux descendent à tombeau ouvert, et j'avoue que vue l'état de ma cheville, j'étais plein d'appréhension (des gars qui te demandent de te pousser pour qu'ils passent, tu te décales sur le coté du chemin et là ping un mauvais caillou et cheville foutue... Probablement des gars venant du 42km). Je suis bien dans le rythme. La descente se poursuit ensuite en sous-bois, et là j'ai carrément des ailes, je double pas mal de concurrents. Je suis très à l'aise en particulier sur les sols "gras", l'entrainement au dernier trail des Cerfs a porté ses fruits! Les passages "via cordetta" étaient aussi super sympa. Helas, à ce moment là, je ne doutais pas de ce qu'il allait se passer...

 

On emprunte à ce moment là un tronçon sur bitume, et là, gros coup de mou. Je n'ai pas cessé de m'alimenter et de boire dans la descente, donc ça doit être juste une baisse des reserves. Ok, je me mets en mode "sans echec", car il reste encore (à vue de nez) au moins 7 kilomètres, et que je ne veux pas baisser les bras. J'avance tant bien que mal, et je me fais redoubler par pas mal de gens, mais c'était attendu! Et puis, retour dans les sous-bois, et là l'enfer arrive! Au bout de 5 minutes je m'arrête, impossible de continuer! Le genou droit est en feu, je ne peux même plus marcher! J'avais lu pas mal de choses sur les fameux "traumatismes" de la descente, mais je ne l'avais jamais expérimenté par moi-même. Enfin bref, j'arrive à force de volonté à continuer tant bien que mal en marchant, et des dizaines de coureurs me passent. Le moral en prend un autre coup, mais bon, il faut tenir pour finir! Je croise pas mal de gars qui sont perclus de crampes et qui ont du mal à continuer, mais on s'entraide et on s'encourage! Je prie le ciel pour du plat ou une montée!!! Un second coup de gueule tout de même, dans la descente où j'étais au plus mal, un gars me previent qu'il va me doubler par la gauche, alors je me décale un peu vers la droite (mais pas juste au bord du chemin, racines et chevilles obligent), et là un troisième larron déboule à toute allure et me crie "Reste pas au milieu", et 2 secondes après je sens qu'il me pousse sur le coté pour passer entre moi et le premier coureur. Bref, je n'ai rien eu, mais avec mon genou en feu, il aurait pu me faire tomber, perdre l'équilibre et me faire mal... Pfff moi qui croyais qu'en trail c'était comme en ski, celui qui est en contrebas a la priorité... Il serait bon de le rappeler à certains quand même...

A la fin de la descente, au moment d'entrer dans les rues de Faverges, l'arrivée du plat me redonne un coup de boost, et je finis en trotinant. Ouf! 4h15, l'objectif en dessous des 4h n'est pas atteint, mais je suis super content. Les paysages sont géniaux, le nombre de volontaires impressionant (on se sent vraiment en confiance), le parcours génial aussi, très peu de bouchons (sauf au départ, mais on peut partir plus vite pour les éviter), bref que des points positifs... A part ma préparation. Moi qui voulais voir à quoi pourrait ressembler la 6000D (une grande montée suivie d'une grande descente), je me rends compte que j'ai encore beaucoup d'entrainement à faire! Problème, en région parisienne, on peut pas trop s'entrainer dans les descentes pour muscler les genoux. Bon on verra plus tard!

Bîlan de la course:
-380eme/494 en 4h15! J'ai perdu 70 places en 1h30 de courses (presque une par minute...)
-trail à refaire!
-entrainement spécifique descente!
-se protéger contre les ampoules (à chaque fois je me dis que ça passera, à chaque fois je me fais piéger)
-même mal barré j'arrive à finir! (yeah!)
-merci à tous les coureurs qui m'ont encouragé quand j'étais au plus mal!
-la tartiflette géante!!!!

4 commentaires

Commentaire de Belet posté le 15-06-2009 à 16:49:00

Bravo d'avoir fini cette 'petite' version qui semble déjà un sacré morceau, surtout que tu semblait pas au mieux.

Prochaine fois sur le grand?

Commentaire de Gibus posté le 15-06-2009 à 22:14:00

Chapeau d'avoir commencé par le petit.
La 6000d n'a rien a voir avec ceci.
On court moins, ça descend plus et c'est plus dur.

Bravo

Commentaire de filipe68 posté le 15-06-2009 à 22:46:00

Félicitations pour l'exploit....mais apres nous avoir tant vanté la beauté du parcours où sont donc les photos?...;)

Commentaire de Murwar posté le 15-06-2009 à 23:44:00

et voilà quelques photos :-)

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