L'auteur : ayrton
La course : L'Ardéchois - 57 km
Date : 2/5/2009
Lieu : Desaignes (Ardèche)
Affichage : 2485 vues
Distance : 57km
Objectif : Pas d'objectif
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C'est par TGV que nous arrivons à Valence et de là, récupération de la voiture de location, et là permier hic, à l'acceuil SNCF où sont remis les dossiers de location après fermeture des agences rien ne nous attends alors que j'avais réservé la voiture ! Après 30' passé au téléphone avec l'agence de Lyon qui nous propoposait de nous rendre chez eux ( à nos frais... ), on laisse tout tomber sur notre réservation et allons essayer de récupérer une voiture dans une agence encore ouverte, ouf il en reste encore, mais pas au même prix.... On fera avec...
Cet épisode passé nous voilà parti après avoir traversé Valence nous voilà sur les petites routes de l'Ardèche, génial ces routes, je me croirais sur les routes de ma Corse nataleça n'arrête pas de tourner, j'adore ! On va récupérer rapidement nos dossards pour pouvoir aller récupérer rapidement nos clés de l'hotel dont le propriétaire à hate de se débarraser pour pouvoir s'adonner à d'autres occupations.On va se manger une bonne pizza non loin de là et retour à l'hotel pour un bon dodo.
La météo semble clémente après les derniers jours assez instables, il ne fait malgrés tout pas chaud mais juste ce qu'il faut pour courir à l'aise. Dans le sas de départ je vois le balbuzard qui revient de blessure mais que je sais toutjours aussi fringant, il est revêtu d'un Tshirt jaune fluo digne des maillot réfléchissant en vigueur...
Je décide de faire un départ prudent, mais pas lent non plus, comme j'avais vu que ça partait tout de suite assez fort, j'ai préféré passer la 1ere montée un peu en dedans, puis en maintenant mon allure j'ai commencé a bien remonter dans la descente et sur les portions roulantes avec de bonnes sensations. Dans la descente un peu technique du chateau je reviens rapidement sur les coureurs en les doublant et j'aperçois le maillot jaune du balbuzard à 100m à peine environ 6 places devant moi. Mais j'arrive sur une portion monotrace où il est vraiment impossible de doubler,je reste dérrière le groupe de 5 sans m'affoler en attendant un endroit plus proprice en en profitant pour dérouler. On arrive sur des chemins plus larges, j'en double 4 et je me retrouve 2 places dérrière le balbuzard. la piste monte sur une portion où l'on peut aisémment courir et je m'aperçois qu'il se trompe : j'hurle pour le prévenir et avec le coureur qui était entre nous 2 ils font demi-tour, je renquille dans la montée sur un bon rythme dans l'allure d'un coureur la tête dans le guidon on décroche ceux qui nous collaient et qq minutes plus tard on rejoint une route bitumé, on s'est perdu ! Grrrr!!! un panneau annonce le village du ravito et on décide donc de suivre la route sur une portion en descente, on dévalle à bonne allure pour essayer de compenser notre écart et au détour d'un virage on s'aperçois que la route fait d'innombrables lacets pour contourner la foret que nous devions traverser !!! On parvient finalement au ravito du km 22 sur une dernière grimpette, dépité. C'est environ une dizaine de minutes perdues dans l'opération.
Je me ravitaille rapidement, fais le pleins, qq oranges et je repars en ruminant mon erreur ! Malgrés tout j'esaie de poursuivre mon allure me sentant plutôt pas mal. Je continue à reprendre qq places puis à partir de la bifurcation des 2 parcours, je me retrouve un peu seul, par moment dans les coins abrités j'ai limite froid et j'ai plusieurs fois des doutes sur le balisage que je ne trouve pas très clair. Dans le bas de la descente j'aperçois de nouveau le balbuzard ! C'est bon pour le moral, je fais des pointages sur lui pour me motiver 1'10", puis 10' plus tard 30", je vais revenir sur lui et puis ma cadence baisse tout doucement mais surement ves le km 40. Mon maillot jaune fini par s'éloigner....
J'arrive au ravito du km 44 émoussé et je commence un peu à douter pour la fin de course. Je repars tout doucement en me disant qu'il ne reste plus qu'une montée... Je sens que le rendement et l'énergie ne sont plus les mêmes et je vois que ça revient dérrière. Je ne cours plus beaucoup dans les montées et au milieu de la dernière ascension ça devient très dure : mon cardio a chutté de 25 puls, je suis environ à 125, difficile d'avancer dans ces conditions, qq vertiges accompagent ma progréssion, plusieurs fois me vient l'envie de me poser les fesses par terre pour récupérer mais j'ai peur de rentrer dans cette spirale qui me rendrait la course bien longue. Inéxorablement je me fais remonter impuissant devant mon manque d'énergie, la dernière partie de l'ascension du chateau devient un calvaire, j'appuie désespérément sur mes cuisses avec mes bras pour m'élever mais ça devient pitoyable, je m'aide des plantes en m'agrippant dessus pour avancer, mais je n'avance plus ! La première féminine me dépasse avec une belle impression de facilité, je ne peux rien faire que subir, ça y est je franchis enfin le point haut exténué. Malgrés tout la descente n'arrive pas tout de suite à mon grand regret et j'ai énormément de mal à relancer. Et quand arrive la descente je m'aperçois que ça n'arrange pas non plus mes affaires... J'ai l'impression de subir le poids de mon corps, d'être balloté, je me fais evidemment toujours remonter, ça devient long ! Mon cerveau non plus n'est plus très vaillant mais il commande d'avancer. Puis à environ 10 minutes de l'arrivée, d'un coup d'un seul, tout revient : la tête, les jambes, le cardio qui remonte ! C'est reparti, comme si je venais de refaire le plein, j'aperçois 2 gars devant moi, je descends rapidement la dernière portion technique arrive sur le bitume, allonge la foulée, je suis à l'aise je remonte, mais un poil trop tard...
Je fins 40e avec un sentiment mitigé, un de mes plus mauvais classement de ces 2 dernières années mais des sensations retrouvées après le Ventoux, sans mon erreur de parcours et ce coup de fringale une place dans les 25 était réalisable.
A retenir, un très beau parcours à la fois roulant et valloné et la gestion de l'alimentation sur laquelle je dois être plus sérieux si je veux avoir une chance de bien figurer.
7 commentaires
Commentaire de jepipote posté le 14-05-2009 à 16:55:00
40eme avec une erreur de parcours et une fringale, c'est ou que je signe pour faire la même....
par contre va falloir lever la tête, c'est pas la première fois que tu te goure de chemin et à chaque fois tu le payes cher.
bonne recup à toi.
Commentaire de JLW posté le 15-05-2009 à 21:51:00
Dire que j'étais inscrit .. avant qu'une certaine entorse ...
Ton récit ne me fait que plus regretter d'avoir manqué cette édition. Alors j'irai l'année prochaine ... Enfin j'espère.
Merci pour ton récit qui me rappelle quelque peu mes trails ... (quelques centaines de place derrière !)
Commentaire de agnès78 posté le 16-05-2009 à 06:38:00
sympa de vous avoir retrouvés en ardèche ;-)
bravo pour ta course jean-Phi.
allez, la plus belle manche pour la fin!
à bientôt (peut être ce soir aux interclubs?)
bises
agnès
Commentaire de marioune posté le 16-05-2009 à 09:54:00
Bon, même les très bons ont des coups de moins bien, tu me rassures. Par contre cela doit être rageant de sentir que "tout revient" si près de la fin..
Bravo, A bientot
Commentaire de gdraid posté le 17-05-2009 à 21:37:00
Merci pour ce bon récit, Jean-Philippe, où tu montres sincèrement que ce n'est jamais facile, même pour les meilleurs ...
Et le balbusard, toujours devant à l'arrivée ?
Il vole bien cet oiseau rare !
Papillon et Micro-Papillon peuvent être fières de toi ...
JC
Commentaire de Papillon posté le 20-07-2009 à 13:32:00
Bah voilà, même pas vu le beau récit de mon chéri!!!! Fière, mais bien sûr je suis fière de lui!!! Il est le plus grand, le plus beau, le plus fort et surtout, le plus gentil, et ce... quelque soit sa place!
Merci d'être venu me chercher à la fin de cette douloureuse course, car très douloureuse elle fut!
Commentaire de Papillon posté le 20-07-2009 à 13:33:00
Bah voilà, même pas vu le beau récit de mon chéri!!!! Fière, mais bien sûr je suis fière de lui!!! Il est le plus grand, le plus beau, le plus fort et surtout, le plus gentil, et ce... quelque soit sa place!
Merci d'être venu me chercher à la fin de cette douloureuse course, car très douloureuse elle fut!
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