Récit de la course : Trail des Citadelles - 71 km 2009, par bensen

L'auteur : bensen

La course : Trail des Citadelles - 71 km

Date : 12/4/2009

Lieu : Lavelanet (Ariège)

Affichage : 3395 vues

Distance : 71km

Objectif : Pas d'objectif

5 commentaires

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CITADELLES 71KM 2009 PAR BENSEN

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TRAIL DES CITADELLES

Trail des Citadelles à Lavelanet (09) le 12 Avril 2009

73kms - 3.600m de dénivelé - et beaucoup de boue

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Pour une préparation optimale pour le Grand Raid des Pyrénées fin août 2009, l'inscription à cette course était un moyen de connaître la forme du moment et voir comment réagissent les jambes en montagne. Car après mon passage au Pays Basque et une petite déception, il fallait une réaction rapide.

Dans la semaine, j'apprends par une athlète du club que Michel Arnaud m'a attribué le dossard n°8, car apparemment je ferai parti des favoris pour la distance du 73 kilomètres... et une pression de plus...Patrick Bruni, le dossard 1 et Claude Escot le 3...
Pas d'entraînement sur la piste d'Auterive dans la semaine, et une seule sortie est au programme du mercredi soir : sur les hauteurs d'Auterive, je fais 11.5 kilomètres en 50 minutes et les jambes réagissent bien (c'est déjà un bon point).

Samedi, nous préparons les affaires et j'appelle le basque (Claudio) est malheureusement il ne peut pas venir à Lavelanet... il est vrai que quand Claude est là, il est un coach idéal pour la préparation et pour la gestion de la course... tant pis, je ferai avec... Céline est là et je sens bien que Huguette, Géry et Franck seront sûrement sur le parcours pour m'aider à briller (j'espère)...
Départ à 14h de la maison direction Gabachou où la petite maison de Jean Pierre et Sylvie va nous abriter alors que le temps est vraiment catastrophique dehors. On passe vite fait à Gabachou, et on repart vers Lavelanet pour retirer le dossard. On aperçoit quelques copains et Michel Arnaud (l'organisateur) est à fond. Pour le dossard, c'est fait et on rentre à Gabachou. On allume le feu, on regarde la seconde mi-temps du Stade Toulousain (malheureusement c'est la défaite) et le temps ne s'arrange pas. Gabachou est un village perché sur une colline et je pense qu'avec le beau temps, ça doit être terrible mais là c'est triste... et demain on va patauger...

Céline prépare le repas du soir : soupe, pâtes avec sauce tomate de Cintegabelle et lardons, yaourts... pendant que je prépare les affaires des pieds à la tête : Salomon XA Pro 3D, Chaussettes Trail, guêtres Raidlightcorsaire Kalenji, caleçon Dim, maillot rouge manches longues Quechua, maillot Cho La Dune, coupe vent, manchettes, gants Conseil Général, Frontale, GPS Garmin...
et puis c'est la préparation du sac : 4 barres de céréales, 2 gels (car le stock est vide), tube de Sportenine, 3 pâtes de fruits et un litre d'eau (je ne prends mélange jamais de poudre avec l'eau)... Enfin on mange vers 20 heures... et puis au lit de bonne heure car le réveil sonnera vers 4h du matin...

Dimanche 4h15 : le réveil sonne et il faut s'activer pour être à 5h30 au pire à Lavelanet... Petit déjeuner : bol de lait et 2 chocolatines (ça c'est bon)... Arrivés à 5h20 à Lavelanet sous la pluie et le froid, il fait 0°... et c'est dur de sortir de la voiture. Patrick Minaire est aussi là pour affronter les 73 kilomètres de boue... On est prêt et on reste au chaud jusqu'au dernier moment dans la salle des fêtes.

5h45 : l'organisation appelle les coureurs sur la ligne de départ sous le chapiteau. Je prends mon temps, pas de stress, les dernières photos (tout propre) sont faites. Je remonte les coureurs qui attendent le départ pour me placer dans les premières positions. Bref, je suis en première ligne, Patrick Bruni est là et on discute en attendant le départ. J'ajuste les guêtres, les gants et je décide de prendre le départ avec le coupe vent que j'ajuste de manière à voir mon dossard lors du départ. La bande musicale du départ est écouté par tous mais la pression commence à monter... je sautille, je vérifie les poches de mon sac et le GPS est prêt à être déclenché.

6h: j'allume ma frontale et le départ est donné. Sous les yeux de Céline, je suis derrière Patrick Bruni et à mes côtés, j'aperçois Olivier Foissac (très bon coureur) et un autre et le paquet suit... alors que ma stratégie de course était de partir tranquille et de remonter petit à petit les coureurs, voilà que ma stratégie est inversée : je pars sur un bon rythme et je me trouve en 5ème position lorsqu'on commence à prendre les premiers chemins de terre. Patrick et Olivier ont déjà un rythme élevé. Je sais qu'il ne faut pas perdre trop de temps et que Patrick s'est très bien géré cette course (il l'a déjà gagné à plusieurs reprises)... A la piste des Seigneurs, le départ avec Claude et Michel m'avait permit de rester avec eux pendant près de 50 kilomètres donc j'accélère pour revenir sur Patrick et Olivier... je suis 3ème et j'ai recollé au duo. Ca va trop vite pour moi donc je me relève et je cours à un bon rythme mais il ne faut pas se griller... Olivier est aussi décroché par Patrick plus loin... Nous sommes dans la première montée avant d'arriver à la première rencontre avec Céline...il fait chaud avec le coupe vent !!! et je demande à Céline et de me ranger le coupe vent dans le sac. Pendant cette petite halte, je passe 4ème mais pas de stress la course est très longue (seulement 3 kilomètres sont effectués). J'essaye de rester à quelques mètres du 4ème qui est Delikat (encore un bon coureur). Enfin on attaque la montée de Montségur que l'on ne prend pas jusqu'en haut puisque nous tournons vers Bélesta. La course est bien lancée : Patrick est trop loin, Foissac et Delikat sont ensemble et moi 20 mètres derrière mais Foissac n'a pas une bonne frontale et décide de lever le pied... on est ensemble. Au profit d'une petite descente, on revient sur Delikat et voilà le trio formé. Le rythme est bon pour moi et les jambes sont bien... Nous avons bien sûr déjà les pieds dans l'eau mais le terrain est super bien tracé dans les bois... Première erreur de la course en voyant une flaque, j'ai voulu sauter plutôt que de la contourner et là mon pied de réception glisse et c'est une grosse douleur dans l'arrière cuisse gauche... je continue et on verra bien mais la douleur est bien présente. Nous arrivons sur une ligne droite, et mes 2 collègues aperçoivent Patrick Bruni au loin... sans rien dire, l'allure s'accélère et j'ai beaucoup de mal à suivre dans les petites montées. Dans une grande et longue descente qui débouchera sur Bélesta, l'attaque de Délikat et Foissac est lancée, ils me décrochent, doublent Patrick (qui ne reste sur son rythme, il gère)... Je reviens sur Patrick et je le double aussi... Sous les encouragements de Sandrine Minaire, je gère mon effort et les jambes sont toujours aussi bien... Les 2 premiers sont à une centaine de mètres devant. A la sortie d'un virage, Delikat s'est arrêté pour faire un caca... puis on rentre dans Bélesta (km18 en 1h36') ensemble avec cinquante mètres de retard sur Foissac. Delikat passe le ravitaillement sans s'arrêter, Foissac repart aussitôt et moi je prends mon temps car les ravitaillements sont super important sur ce type d'effort... Céline est présente et ça fait énormément de bien. Elle fera beaucoup de kilomètres pour me voir et sera présente à chaque croissement d'une route.

Bélesta : je repars 3ème et seul. Les 2 premiers vont trop vites pour moi et je décide de faire mon rythme. Une longue montée arrive et je monte tranquillement. J'ai toujours le même retard sur les 2 premiers et je vois Patrick Bruni à une centaine de mètres derrière moi... Le parcours est dur, le temps est toujours pluvieux, le jour est levé mais le terrain n'est pas encore trop glissant (ça adhère sous les pieds)... j'avais étudié le parcours et je savais que la montée la plus redoutable était celle de Montségur car c'est long et la montée du château de Montségur est un mur raide.
Quelques mètres sont courus dans 10 centimètres de neige et là, c'est le sommet de la 2ème bosse. Direction Fougax, longue descente sinueuse avec des portions de route et quelques petites montées... je maîtrise bien la descente et je reviens sur Delikat et je suis second de la course... La descente s'avale bien et j'arrive au ravitaillement de Fougax (km33). Je me restaure et maintenant la course va se durcir -- l'échauffement est terminé.

Fougax (km33 en 3h36') : je repars avec les bâtons car dans ces conditions de glisse, ils vont être super important... Bruni et Delikat arrive au ravito, lorsque je repars.
Quelques mètres sur la route, et puis direction la longue montée par palier jusqu'au Château de Montségur. Thierry m'avait prévu que cette montée est très dure et pour moi, je pense que je l'ai bien géré. Foissac est devant, Bruni revient rapidement sur moi et me dit : "les deux premiers ont fait la descente comme des fous, ils ne vont pas tenir..." moi, concentré sur ma course (je cours lorsque le terrain est plat ou descendant et je marche en forçant sur les bâtons dans les parties montantes), je ne dis rien et j'essaye de le suivre... il court, il court et me distance rapidement. Puis on entend quelqu'un crier. C'est Olivier Foissac qui s'est égaré de chemin et il reprendra le bon après quelques griffures de ronces. Donc je suis second de la course. Puis Foissac revient rapidement et me passe et il me demande si Bruni est en forme et moi je lui réponds naturellement "il a super bien géré le début de la course et maintenant il va accélérer"... Foissac décidait à rattraper Bruni rapidement, me distance à son tour. Je repasse troisième et derrière j'aperçois Delikat qui fait une ascension au même rythme que moi. Puis nous prenons un secteur commun à l'aller et là, c'est la galère... plus de 250 coureurs sont passés et c'est le bourbier ... ça glisse et il faut gérer car l'effort va être long !!! Enfin on retrouve le tracé du 40 kilomètre et à partir de cette instant je sais qu'il y aura toujours plus de concurrents sur le chemin pour soit les doubler ou soit les accrocher !!! Car je viens de faire presque une heure tout seul et c'est long !!!
Pour l'isolement, c'est réglé mais le problème est que la montée finale vers le Col du Tremblement est dans un état terrible car plus de 1000 coureurs sont déjà passés.... ça glisse et les bâtons sont d'une grande utilité. J'aperçois Montségur en haut du roc à ma gauche et c'est encore haut... La montée se fait en lacets et mes souvenirs me rappellent que c'est le final... le moral va mieux même si les jambes ont mal. Je vois Franck et sa casquette rouge au bord du ruisseau dans lequel nous marchons depuis 10 minutes... et ses encouragements me poussent à arriver au Col du Tremblement.

Col du Tremblement (km43 en 4h41') : Huguette, Géry et Céline sont aussi là pour s'improviser photographes pour Auterive News... et maintenant je tourne la tête vers la gauche et j'aperçois les coureurs monter et descendre du château... aller et retour par le même chemin... une grosse galère car il y a beaucoup de monde... je croise Bruni, Foissac, Jean Philippe de Saverdun... mais j'essaye de me concentrer sur les escaliers et surtout les cailloux super glissants. Delikat me passe alors que je tarde à doubler des randonneurs... et je passe 4ème. Son rythme est trop élevé pour moi et je ne grimpe pas si bien que lui. Enfin au château de Montségur (km44 en 4h54'), on passe le pont-levis, on traverse le château et on refait le même chemin dans l'autre sens. Pas le temps de souffler et c'est reparti pour la galère... ça glisse, ça pousse et j'essaye de me frayer un chemin mais c'est pas gagné.

Col du Tremblement (km45 en 5h04') : 23 minutes pour 2 kilomètres... trop nul !!! Maintenant il va falloir gérer au mieux la descente vers Montferrier pour bien négocier ensuite la montée vers Roquefixade... Cette descente est très longue et il y a beaucoup de changements de rive... pas de temps à perdre plutôt que de prendre les ponts, je passe le ruisseau directement dans l'eau.
Dans la descente, les bâtons sont inutiles pour moi donc je les laisse à Céline qui me les rendra à Montferrier... je suis à l'aise en descente et je suis content. Je me restaure (barre de céréales et gel à quelques mètres du ravitaillement de Montferrier)... et les supporters m'attendent au Ravito.

Montferrier (km49 en 5h28') : ce ravitaillement est super important car il ne reste plus que 25 kilomètres et le prochain est dans 15 kilomètres. 3 minutes d'arrêt sont essentielles : massage à l'arrière cuisse (car douleur importante du matin), 2 verres de soupe (entre parenthèse, trop bonne la soupe), 2 tranches de saucisson mises dans le sac car ça peut servir, 2 tucs, et 2 morceaux de fromage qui sont avalés en repartant du ravito. Delikat est reparti du ravito lorsque j'arrivais donc il est impossible que je le rattrape donc je vais me caler à mon rythme...
Mon avantage est de connaître parfaitement le parcours à partir de Montferrier donc je peux mieux gérer mon effort.
La montée à la sortie du village est bien gérée et à l'issue d'une longue ligne droite sur la route j'aperçois derrière un type avec un maillot jaune fluo et il me semble que c'est un coureur du 73km... Pas de panique, un top 5 est toujours le bienvenue. Un long faux plat dans un bois permet de me relancer et les jambes sont toujours là, pas de douleurs majeures et surtout pas de lassitude... Puis arrive la longue descente où j'avais galéré l'an dernier, avant le hameau Silence. Je descends tranquillement sans tomber et sur un bon rythme. Le terrain est galère car l'eau boueuse ruisselle sous mes pieds. J'entends ma belle mère, photographe (si France 3 cherche photographe, voilà la personne qui vous faut) qui m'encourage et maintenant je vais passer sous la grande route et sur des planches improvisées... Céline et Franck sont là et apparemment, ils me disent que le troisième n'est qu'à une minute devant. Je garde mon rythme et si je reviens sur Delikat tant mieux, mais je n'ai pas envie de me griller.

Silence (km53 en 6h01') : à partir de là, j'ai fait une erreur de stratégie car un long chemin montant est devant et j'aperçois quelques concurrents du 40km et au loin Delikat est bien là. La montée est faite sur un excellent rythme, je double les marathoniens en marchant à une bonne allure, et c'est le haut de la bosse... maintenant c'est un faux plat puis une descente. En haut j'ai 100 mètres de retard sur Delikat... moi je fonce et je n'évite aucune flaque (le plus court chemin) et dans la descente je suis sur ses talons... on arrive ensemble à un genre de parking où les supporters nous encouragent mais c'est malheureusement la montée de Roquefixade...

hm55 en 6h23' : les jambes ne réagissent pas, pas de gel pour me rebooster et trop tard pour qu'une pâte de fruit fasse effet ... la montée, c'est 2 kilomètres de route à un faible pourcentage et Delikat court alors que moi je marche et je ne reviens même pas sur des concurrents qui sont devant moi (pourtant ils discutent eux). Je ne le vois plus. Enfin je double les blagueurs et je recours afin de ne pas prendre trop de temps...
Et là, c'est l'erreur d'itinéraire... je pense qu'avec la fatigue et le manque de vigilance, c'est loupé un croissement et je me retrouve dans les rues de Roquefixade alors que le tracé de cette année était prévu de passer directement sur la crête en évitant 2 kilomètres et surtout la remontée du château de Roquefixade... et Delikat est aussi là. On est ensemble et on essaye de rattraper le parcours en montant au château... il fait froid et je n'arrive plus à me réchauffer... le moral est moins bon car je sais que j'ai fait une grosse erreur de parcours que je vais payer comptant...
Delikat s'échappe dans la montée du château et rejoins plus rapidement que moi l'itinéraire prévu par Michel Arnaud. Je ne sais pas combien je suis maintenant car des coureurs ont dû passer. Je redouble des concurrents du 40km et ils ne comprennent pas d'où je viens. Maintenant c'est place à la descente horrible de Roquefort les Cascades... ça glisse énormement... je m'accroche aux arbres mais les pieds sont sur de la glace...enfin le passage des cascades est magnifique et je passe dans le ruisseau où l'eau est froide et arrive au dessus de mes genoux. Enfin j'aperçois Roquefort et il faut encore une fois bien géré ce dernier gros ravitaillement.

Roquefort les Cascades (km 65 en 7h44') : on m'annonce que je suis 5ème (j'ai perdu une place mais c'est encore super !!), alors que je pensais être plus loin. Je me ravitaille soupe, coca, tuc, fromage et là deux coureurs du 73km arrivent... pas un mais deux !!! c'est le drame, deux places de perdu à 10 kilomètres de l'arrivée ça serait trop bête... il faut se refaire une santé et profiter de connaître au mètre près toute la fin de parcours. Je regarde vite fait leur tête et ils sont l'air beaucoup plus frais que moi.
Maintenant c'est 4 kilomètres de faux plat dans un chemin qui va être un ruisseau et puis une longue montée dans un petit hameau et puis la descente jusqu'à Raissac où les supporters seront encore là.
Je repars du ravitaillement, motivé à fond pour finir 5ème car devant c'est mort. Franck fait quelques foulées avec moi et puis je mets la machine en route sur un petit rythme qu'il va falloir tenir pendant au moins 20 minutes. Les 2 poursuivants me doublent et je m'accroche à leurs baskets. Dans la tête, je crois que je n'ai jamais été aussi fort : "ils ne me lâcheront pas, je n'arrêtais pas de penser..." puis une petite bosse arrive et là, je cale, je marche, et les 2 courent mais pas vite donc je ne perds pas beaucoup... au profit d'une descente derrière, je reviens le plus rapidement sur eux, et je suis à nouveau dans leurs baskets. Enfin nous sommes au pied de la longue bosse, je marche à une bonne allure et j'en double un (et il est moins bien)... je suis 6ème. Puis je reviens sur l'autre et je le double sans accélération de sa part... bizarre et me revoilà en 5ème position. Je passe dans le village de Péreille en compagnie du mari de Brigitte Pastor qui m'encourage et me félicite... je monte dans le dernier rempart et les jambes sont biens et le moral est à bloc... Puis descente sur la route jusqu'à Raissac où l'ultime mur de la journée nous attend. Je descends à une bonne allure, Franck termine la descente avec moi et me motive pour revenir sur le 4ème mais il ne faut pas se griller et perdre la 5ème position... J'entends au loin la corne de Géry qui m'a fait mal à la tête (je rigole... tu peux revenir à la prochaine... ça fait plaisir de vous voir) et je rentre dans Raissac.

Raissac (km72 en 8h40') : je passe dans le village sous les encouragements des bénévoles et de la famille bien sûr et derrière je ne vois plus les 2 poursuivants (question : ont il gérés la descente pour mieux finir ou sont ils cuits ???). Je négocie parfaitement la montée et je commence à la connaître (c'est la 3ème fois que j'y passe). Je rattrape des coureurs qui m'encouragent et les bâtons m'aident énormement. J'aperçois quelques flammes au bout du chemin et là je sais que je suis en haut .. c'est un bénévole qui avait allumé le feu pour se réchauffer... j'y serai bien resté mais je n'ai pas le temps... Place aux 3 derniers kilomètres sur la crête de Lavelanet entre les cailloux... je regarde souvent à l'arrière pour voir si aucun concurrent du 73km revient mais personne ne revient et ma belle allure me permet de doubler quelques coureurs du 40 qui souffrent sur ce sentier vraiment rocailleux. Enfin j'arrive à la Croix, hé oui la fameuse Croix de Lavelanet. Le début de la descente est très glissant et là, c'est la gamelle... je ne suis pas tombé une seule fois et là, voilà !! mais bon au vue de mon état, je n'ai pas grave. Une fille s'écarte pour me laisser passer, que je remercie. Et puis j'entends le speaker et bien sûr les supporters me voyent arriver.. moi je reste concentrer sur mes pieds car ça glisse !!! et puis je tourne à droite et là c'est le mur final... mais celui là il descend ENFIN ... certains descendent sur les fesses et moi, je choisi l'option descente tranquille mais sûre.
Lavelanet : j'arrive sur la route, je monte 3-4 marches, je tourne à gauche et je passe la ligne d'arrivée sous le chapiteau...

Plusieurs mots à l'arrivée partagés avec la famille et le speaker me félicite et m'interroge sur ma course... JE SUIS HEUREUX ..... 5EME C'EST LE TOP !!!!!

UN GRAND MERCI à tous, à mon amour (qui était partout et quand il faut), à ma belle famille (de Montségur à Lavelanet, ne t'inquiète pas Géry, un dimanche sans manger ce n'est pas grave, tu te rattraperas demain), à Michel Arnaud pour son organisation même si je me suis perdu, à tous les bénévoles...

Résultat : 5ème en 9h21'12"

Départ de Lavelanet 6h du mat' en discussion avec Patrick Bruni

A l'arrivée à Lavelanet avec 73 km dans les pattes et surtout SUPER CONTENT DE MA 5EME PLACE

5 commentaires

Commentaire de goonif37 posté le 15-04-2009 à 18:11:00

Bien que l'on paraissait frais au dernier ravito, on était bel et bien cramé. Je termine 7, impossible de te suivre dans la dernière montée.
Très belle gestion de course... et à une prochaine

Commentaire de bensen posté le 15-04-2009 à 18:27:00

Interessant d'avoir une réponse de ta part...
j'avais l'impression que vous étiez plus en forme que moi... et il est vrai que j'ai tout donné dans le dernier mur que je connaissais parfaitement !!!
à la prochaine.
Benoît
http://bensen31.blogspot.com

Commentaire de laulau posté le 16-04-2009 à 00:15:00

Bravo pour cette grosse perf ! Dommage pour l'erreur de parcours. 73km à ce rythme dans ces conditions, c'est fort.
Malgré l'effort, tu es resté lucide pour nous sortir un beau récit.
Laurent (sur le 40km)

Commentaire de Yvan11 posté le 16-04-2009 à 00:52:00

Merci de nous faire vivre de l'intérieur la course et la "bataille" entre les meilleurs.Tres bon récit.
Participant au 40,j'ai eu la joie de monter le dernier mur de Raissac en compagnie de Patrick Bruni...et ma motivation pour finir la course dans la douleur a été de me dire : "ce sera le seul du 73 à me doubler..."
Bonne récup et j'espere un récit aussi captivant apres le GRP...

Commentaire de canard49 posté le 16-04-2009 à 19:27:00

Un visage qui en dit long sur la souffrance et la libération finale, bravo pour ta course et ton récit, c'est vraiment intéressant.
Félicitaions, récupère bien !
Alexandre

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