On a bien fait de fixer le départ à 7 h, déjà sur les hauteurs de Hostun ça a blanchi alors du côté de la Chapelle je vous dis pas.
Effectivement c'est bien enneigé et quelques km avant le col de Carri faut mettre les chaînes, Yves, qui s'est bien entraîné avant, les monte de main de maître pendant qu'on pousse quelques voitures en plein patinage motorisé.
Nous voilà arrivé à bon port, bon col plutôt, il faut vite aller à l'inscription et se changer, nous ne sommes pas en avance. Petit footing d'échauffement pour aller chercher les dossards, changement de tenue.
Comment s'habiller ? Il fait pas chaud mais en courant on se réchauffe vite, oui mais dans les bois ? et verra-t-on le soleil ? On regarde les uns les autres, j'opte pour deux tee-shirts et le coupe vent.
On est juste à l'heure mais le départ est retardé d'1/4 d'heure pour permettre au derniers retardataires d'être prêt. 
9h45 les guerriers sont lachés, l'organisation vu les conditions météo difficiles avaient envisagé de réduire le parcours mais nous considérant comme des guerriers ils n'en font rien.
Oups ! mais comment on fait pour courir dans cette neige ? c'est comme ça une piste damé ? Bon c'est peut-être qu'au départ, dans quelques centaines de mètres ça ira mieux... Ben non. Là je me dis mais dans quelle galère tu t'es engagé, comment tu vas finir et dans quel état tu vas arriver ? Je suis pas prêt de voler comme le gars de l'affiche.

 Tout le monde en file indienne pour profiter des traces de ceux de devant. Je double quelques coureurs mais ça demande un effort, il faut quitter la trace, bien lever les jambes pour ne pas s'enfoncer, accélérer et se rabattre. J'évite de le faire trop souvent, pour gagner deux ou trois places tu bouffes de l'énergie et je suis toujours en plein doute sur ma capacité à tenir la distance. Je m'adapte tant bien que mal à la nature du terrain. Une descente large ou là je peux lacher( un peu ) les chevaux( les rennes plutôt), ça fait plaisir même si je m'enfonce un peu.
L'unique petite portion de route avant le deuxième ravito me fait un bien fou, c'est stable, je sens bien mes chaussures qui tapent le sol. Se faire plaisir sur la route c'est le bouquet !
Au fil des km je me sens de mieux en mieux, l'angoisse de finir à la ramasse s'envole, je trouve un bon rythme, oh c'est pas de la grande vitesse mais les ( bonnes ) sensations sont là. Du brouillard, des passages où il fait un peu plus frais, une longue descente ou tu ne peux que rester à la suite de celui qui est devant toi, sinon tu t'enfonces.
Dernier ravito, on nous annonce plus que 2,5 km, mais non c'est pour nous rassurer j'ai que 18 km au Garmin. La piste est plus dure et les pas sont plus stables, j'ai ma bonne petite allure ça va bien quand j'entends la sono, passage sous un petit tunnel et l'arrivée est tout proche.

Monsieur Endurance shop de Valence prépare toi à souffrir encore plus à Crest

2h 47'et des brouettes, il ne restait bien que 2,5 km, j'ai 20,2 km au gps, dommage j'aurais bien fait les 23 km annoncé.
C'était mon premier trail sous la neige, de l'avis des participants c'était difficile avec la neige qui était tombée la veille mais pour ma première fois j'ai bien été dépucelé.

Un coup de chapeau à l'organisation car ça n'est jamais facile de mettre en place une manifestation en hiver avec les conditions météo qui peuvent vous jouer des tours et aux personnes qui se les gèlent aux ravitos.