Récit de la course : Semi-Marathon de Boulogne-Billancourt 2008, par ETRURIEN

L'auteur : ETRURIEN

La course : Semi-Marathon de Boulogne-Billancourt

Date : 16/11/2008

Lieu : Boulogne Billancourt (Hauts-de-Seine)

Affichage : 1621 vues

Distance : 21.1km

Objectif : Faire un temps

6 commentaires

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Semi de Boulogne 2008 ou comment j'ai vécu mon troisième semi marathon

Bon voici le CR du semi de Boulogne ou comment j’ai vécu mon troisième semi marathon.

 

Pourquoi le semi de Boulogne ?

Tout simplement car j’habite dorénavant à 50m du parcours et puis parce que c’était ma première expérience d’un semi en 2007.

 

En 2007 j’ai cru que cela n’en finirai jamais ! J’avais par un coup de tête, après avoir visité Montfort, goûté aux joies de ma première course nature (et en plus nocturne) en faisant les 10km des flambeaux le samedi précédent.

 

Résultat pendant la course j’ai eu les jambes lourdes voir très lourdes et j’ai fini en 1h36’11’’.

 

Plutôt content même si mon coach (le beau père) m’avait demandé si je n’étais pas souffrant de n’avoir fait que ce temps là ………….

En mars suivant après un entraînement plutôt sérieux je me suis lancé sur le semi de Paris avec un entraînement long la semaine précédente de 2h soit l’erreur du débutant qui veut se rassuré et aussi parce que je m’étais laissé grisé par cette sortie en côte.

Résultat la semaine suivante les jambes lourdes et après le 15ème kilomètre alors que j’étais sur le rythme d’un bon 1h31 je suis parti à la dérive pour ne me ressaisir que sur les deux derniers kilomètres. Résultat 1h33’02’’ soit une jolie amélioration de 3’09’’ mais un ras le bol de la route.

 

Quelques mois plus tard je me lance sur les 20km de Paris où grâce à un entraînement sérieux et malgré une périostite récente je fais 1h26’05’’.

La course s’est déroulée comme dans un nuage avec un rythme parfait le tout sans jamais me mettre dans le rouge ce que je regrette un peu (cela ne sera pas pareil à Boulogne……..).

 

Me voici donc au départ du semi de Boulogne 2008 objectif 1h31 voir 1h32 car mon entraînement a été fragmenté par une formation dont je suis enfin débarassé, ouf ! Le semi est l’occasion de fêter les week ends et soirées retrouvées.

 

Je pars à la dernière minute en sachant que j’aurais ma photographe personnel tout au long du parcours.

Elle cherchera toujours les poses les plus naturelles…….

 

 

 

Je me fais mon petit échauffement classique mais me rend compte que je suis bien trop loin dans la foule ! (j’atteindrai la ligne deux fois moins vite que l’année précédente).

Et bizarrerie le meneur d’allure 1h25 se collera derrière les préférentiels mais également celui de 1h30 !! Au lieu de s’espacer un peu !

Conclusion je ne suivrais pas le meneur, bonne idée d’ailleurs car il finira seul ! Avec un chrono de 1h28 et quelques secondes il aura fait explosé ceux qui auront eu l’idée de le suivre ! 30 secondes ok pour aller au-delà mais presque 2 minutes je crois qu’il s’est oublié, dommage.

 

Et c’est parti. Le parcours est roulant et à l’avantage de commencer sur une pente douce de presque 1km. Je me dis qu’il faut donc que parte plus vite pour me dégager de la nasse. Bonne idée car je trouverais rapidement mon rythme de croisière et sans le dépasser dans l’immédiat soit 14km/h.

J’ai même eu le temps de réfléchir à cet article sur le site runners qui disait que les femmes faisant leur premier kilomètre (sur des 5km) plus rapidement que les suivants battait leur record tout en me disant que nous étions ici sur un semi marathon.

 

Les kilomètres s’égrenent avec le côté amusant de voir les panneaux de kilomètrage du tour suivant (m….il reste tout cela !).

Autre côté sympa en passant sur les quais on a l’avantage de voir les coureurs de tête faire leur retour et inversement de voir ceux qui nous suivent.

 

Voici la photo du gagnant de cette année en 1h00’12’’.

 

 

Record battu et il a mené la course de bout en bout avec plus d’une minute d’avance, quant au deux suivants il seront sur la même seconde ! Il faut dire que le temps était idéal avec 10°C ni trop chaud ni trop froid (quand je pense au 1°C de l’année dernière !).

 

Me voici au 4ème kilomètre encore tout sourire.

 

 

Ici au 8ème kilomètre les organismes commence à souffrir et je vais perdre beaucoup de monde autour de moi (200 places de gagnées au scratch entre le 10ème et l’arrivée).

 

 

Les allées s’élargissent ou plutôt les coureurs sont de plus en plus disséminés avec un certain nombre d’abandons.

De mon côté je vais tenter de prendre mon premier gel résultat il tombe je lâche un mot poétique, je le ramasse car il n’y a pas de coureur à côté de moi et je repars à mon grand étonnement sans avoir perdu le rythme.

 

 

Je sens que je peux accélérer je calcule donc mes kilomètres pour les faire en 4’17’’ mais je vais toujours légèrement plus vite (je suis bon en calcul mental donc le nouveau calcul se fait très vite).

Au fur et à mesure des kilomètres j’augmente la vitesse pour atteindre les 4’15’’ entre le 18ème et le 19ème.

Au 19ème c’est un passage de deux tunnels très courts qui casse bien les pattes pourtant je ne veux pas lever le pied (je ne suis pas dans le cadre d’une préparation marathon je peux donc me donner complètement pour l’arrivée).

Résultat j’ai les jambes cuites et je passe à 4’19’’ pour passer les 20km en 1h25’20’’.

Il reste un kilomètre de faux plat montant et un sprint pour la ligne d’arrivée.

Petit calcul rapide en tenant le rythme je dois pouvoir passer sous les 1h30 (inespéré !).

Pourtant mon petit bonheur de dépassement de soi peut m’échapper car  je sens que je suis cuit ! Mince que diable je n’ai pas fait tous ces efforts pour rien !

 

Je me met donc dans le rouge et sans retenue ! Ce qui fait se tourner un certain nombre de coureurs car j’ai alors le souffle très bruyant ! Je pense qu’ils doivent avoir peur de se sentir chargés par un sanglier.

 

 

 

Je vois ma douce et coach ce qui me donne un nouveau coup de fouet mais Dieu que j’ai mal ! (Les muscles eux semblent partis pour durer ! plutôt positif pour le marathon).

C’est la ligne je dois la passer ouf c’est fait…….1h29’49’’

 

Je reconnais mon état après la ligne et je sais que je dois vite m’alimenter d’autant qu’à chaque fois que je met dans cet état là je sais que je vais finir carbonisé (j’ai eu se jolie souffle identique à quelqu’un s’étouffant sur les deux derniers kilomètres de mon 25 bien valloné)

Votre serviteur livide (mais avec son buuf Kikourou à la main) après l’arrivée déshydraté et commençant à avoir froid mais se sentant bien mieux que dans le Morvan.

 

 

Conclusion super heureux de ce nouveau record que j’ai cherché au fond de mes tripes (encore 3’13’’ de gagnées et la barrière des 14km/h dépassée).

Si je suis bien mes plans, et maintenant cela devrait être possible, je devrais pouvoir nettement progresser d’autant que coach est de bon conseil.

Il m’a d’ailleurs comme l’année dernière dit « mais tu ne t’entraîne vraiment pas bien pour faire ces temps là »…….pour ensuite vouloir m’envoyer faire une batterie d’examens pour le cœur et sanguin car il ne comprend pas mes coups de fatigue.

Par contre il sait vraiment me faire progressé en prenant le temps et il a raison de dire qu’il faut 5 ans pour faire un bon coureur, pour faire d’un non sportif un sportif, le temps que les muscles et l’ensemble du corps s’adapte aux efforts.

 

De mon côté je sais que le cœur n’a pas de problème parce que j’ai déjà fait un électrocardiogramme cette année et également des examens sanguins. En plus je ne suis pas fatigué outre mesure et autres symptômes d’une fatigue chronique.

 

Non le vrai problème c’est la déshydratation comme aux 25km du Morvan (7,6 de tension après la ligne à cette époque). En effet, je ne semble pas bien assimilé du tout l’eau froide que je ne prend qu’en petites quantitées lorsque je vais vite.

Ce problème je ne l’ai absolument pas sur les trails courts lorsque j’emporte mes boissons énergétiques.

En clair je vais devoir avoir un peu de liquide énergétique et devoir me forcer un boire un peu plus si je ne veux pas finir par tomber dans les vappes !

Ce qui est rassurant ce que je ne ressent cela qu’après la ligne ce qui veut dire que j’en garde suffisamment sous le coude mais que la déccélération brutale n’est peut être pas géniale.

D’un autre côté je ne devrais pas rencontrer le même problème à mon premier marathon où le rythme sera moins élevé puisque je ne serais pas encore capable de courir un à un rythme cardiaque élevé.

 

En tout cas le bonheur est là. Par contre le lendemain de la course quasiment rien aux muscles mais encore très fatigué. Je ne vais peut être pas faire les 18,5km de la course des 4 châteaux ce dimanche, pas raisonnable ! Soit rien soit un petit 8km en côtes pour retrouver de la vitesse devrait suffire pour ne pas se crâmer pour la suite.

Pourtant il y a l’envie de voir les Kikous, mais il reste l’Origole à suivre….

 

Oulà…….ce que je m’épanche pardon………..

 

A plus.

 

Merci pour la photographe

 

6 commentaires

Commentaire de Trotteuse94 posté le 18-11-2008 à 16:18:00

Et bien dis donc, tu y as pris goût à la course à pied ! Félicitations pour ta performance et ta persévérance. A mon avis, tu nous réserves de belles aventures et forcément de beaux CR.... Prends le temps de récupérer quand même ...
Vite les photos....
A bientôt.

Commentaire de MOZ posté le 18-11-2008 à 20:54:00

Tranquille ton coach!!!!!!
Bonne récup et à dimanche peut-être.

Pierre

Commentaire de Sia posté le 19-11-2008 à 04:13:00

Yessss !!! La barre symbolique des 1h30 est passée ! Bravo, beau retour après une saison pas si facile (périostite,...).

Commentaire de hellaumax posté le 19-11-2008 à 09:45:00

bravo pour ton record et ta course super bien maîtrisée! Bravo à ton coach aussi.
Repose toi peut-être un peu maintenant.
Amicalement

Commentaire de francois 91410 posté le 21-11-2008 à 14:43:00

Belle gestion de corse ma foi ; le résultat est au bout !

Bravo !!

Commentaire de Yannael posté le 22-11-2008 à 16:21:00

Bravo pour ta course. Moins de 1h30, c'est très fort.

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