Récit de la course : La Foulée Autranaise - 18 km 2008, par kailasa

L'auteur : kailasa

La course : La Foulée Autranaise - 18 km

Date : 19/10/2008

Lieu : Autrans (Isère)

Affichage : 1220 vues

Distance : 18km

Objectif : Pas d'objectif

8 commentaires

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Le récit

En préambule, un petit retour en arrière…

Octobre 2005, je m’inscris en voisin et en curieux sur le petit parcours des foulées autranaises, sympathique course nature organisée par la section nordique de l’US Autrans. Bilan, une septième place et surtout, surtout, j’attrape le terrible virus de la course à pied… Ma maladie s’aggrave de jour en jour depuis…

 

4 ans plus tard, me voilà inscrit sur le grand parcours, 17 kilomètres 800 suivant les organisateurs (pas d’estimation suivant la police, désolé…), environ 400 mètres de dénivelé. Un parcours qui débute et se termine par un gros kilomètre et demi de route, tout le reste, c’est un parcours de montagnes russes  sur des pistes de ski de fond et des sentiers monotraces, la première partie nous menant du centre du village d’Autrans (1030m) jusqu’au site de ski de fond de Gève (1300m), la deuxième partie nous ramenant vers le village. Bref, sans chauvinisme aucun, et ce n’est pas parce que ce sont mes chemins d’entrainement, mais j’adoooooore ce parcours. Des montées, des descentes, des relances, des passages techniques…

 

Au départ, hormis quelques fondeurs et le vainqueur 2004 des templiers, les grosses pointures de ce type de course sont absentes. Le peloton est toutefois assez conséquent, 75 inscrits sur le grand parcours, 31 sur le petit.

 

Le départ est donné à 10h30. Je pars en deuxième ligne, je sais d’emblée que ce premier kilomètre de plat, sur le bitume, sera difficile pour moi. Il l’est effectivement, mais c’est parti plutôt moins vite que d’habitude. Un gros kilomètre et demi de route et on attaque les pistes de fond. On commence par un mur, beaucoup explosent, je me mets en mode « petits pas-cadence rapide », et je gagne rapidement des places. Ca monte, ca descend, je double, je double. 6eme kilomètre, premier ravito, bifurcation des deux parcours, je suis 4ème, à environ deux minutes des premiers ; 100 mètres plus loin, hop, je suis troisième, je croise en effet l’ex premier du 8 kilomètres qui rebrousse chemin car il s’est trompé de parcours… Bon, on va peut-être jouer le podium finalement. Je me retourne, à 100 mètres derrière, un teeshirt bleu.

 

On attaque alors la montée vers le plateau de Gève, soit environ 200 mètres de dénivelé en environ 4 kilomètres avec quelques replats et petites descentes. Je connais le terrain comme ma poche, je sais donc à quel moment gérer et à quel moment on peut se faire mal. Mon poursuivant au teeshirt bleu m’a au début de cette montée en point de mire, puis le chemin zigzague dans la forêt : pour qu’il me perde de vue définitivement, c’est là que je produis mon effort, je me mets « sur le toit ». Et ca marche effectivement. J’enchaine plusieurs monotraces qui me mènent à Gève, le paradis des fondeurs, et où se trouve le deuxième ravito. A ce moment là, il semblerait que j’ai toujours 2 minutes de retard sur les deux premiers. Donc j’ai rien perdu dans la montée. Satisfaction.

 

Encore une petite montée, une descente, du plat, et c’est enfin LA descente : ca va vite, c’est une succession de petits chemins, je reste concentré sur le balisage (impeccable soit dit en passant). Dans cette fin de descente, je commence un peu à fatiguer, personne derrière, devant ils sont loin, je gère, calme, tranquille et satisfait de cette troisième place qui se profile.

 

Tout à coup, un vtt surgit : « les deux premiers se sont perdus, vous êtes en tête, retournez vous, ils sont juste là derrière sur la crête… » Comment expliquer le truc ressenti à ce moment là ?

C’est un peu comme quand le matin vous émergez lentement de votre sommeil, dans cette douce torpeur si caractéristique, et que la sonnerie stridente de votre réveil ou de votre portable retentit et vous met le cœur à 3000.

Là, c’est le même effet. Grosse montée d’adrénaline. Je redeviens instantanément compétiteur. Je relance. Je trouve de nouvelles ressources pour m’arracher. "Mon" vététiste m’encourage. Le dernier kilomètre sur route me semble bien long. Je termine en 1h11minutes, surpris et un peu gêné par cette place, mais satisfait du chrono réalisé. Mes poursuivants arriveront environ 1 minute plus tard. En terme footballistique, on parlerait de holdup. C’est la course, c’est le trail, c’est comme ca ; et en général, c’est moi qui me perds.

 

L’après course est sympathique, podium et diverses rencontres, notamment avec quelques vertacoureurs.

 

Bilan perso : Plutôt satisfaisant bien sur… Je suis à ma place au niveau du temps, moins au niveau du résultat ; cette course se gagne normalement en 1h05 environ… Satisfait de ma gestion de course, et maintenant plus que convaincu de l’inutilité d’un cardio en course. Vive les sensations !

  

Bilan de la course : je l’ai déjà dit et je ne suis pas sûr de mon objectivité, mais c’est un superbe parcours… Belle organisation, bénévoles sympas, ambiance sympathique. Il semblerait que l’année prochaine cette course ne soit plus programmée : ce serait vraiment dommage.

     

8 commentaires

Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 20-10-2008 à 23:15:00

Salut kailasa et tout d'abord merci pour le récit ! Quel honneur, le récit du vainqueur !!

Même si tu parles de hold-up, la course est la course et tu en es le gagnant donc félicitations ! je me demande d'ailleurs comment les deux premiers ont pu perdre 3 minutes (2+1 si je compte bien !).

La fin sur le bitume a du être dure physiquement et mentalement, quand on est chassé par deux bons derrière !

Encore bravo et j'espère qu'il y aura une prochaine édition tout de même !

Julien

Commentaire de mickael11 posté le 20-10-2008 à 23:39:00

Bravo pour cette victoire . Beau compte rendu. J'espère que les résultats suivront sur tes prochains événements.

Pour ma part je suis tombé dans la course à pied fin 2005 et j'ai du mal à décrocher...C'est devenu pour moi une véritable passion.

En espérant garder contact pour des courses, des entrainements , infos...

a+

mike ( www.trailandrun.com )

Commentaire de béné38 posté le 21-10-2008 à 00:00:00

Bravo pour cette course, c'est vrai que tu avais l'air gêné d'avoir gagné ;-) !! Fô pas être gêné, c'est la course et les deux autres connaissaient bien le parcours aussi (au moins l'un d'entre eux;-) et comme tu dis, c'est le trail !! J'espère que le fromage était bon :-)!!
A bientôt ! Béné

Commentaire de brague spirit posté le 21-10-2008 à 09:24:00

Bravo à toi.Il ne faut pas etre "gené" de cette réussite.Cette victoire,tu ne l'as doit à personne.Comme tu le dis,toi meme,c'est le trail,ou il faut savoir lever la tete.La prochaine fois ,record à la clé.

Commentaire de agnès78 posté le 21-10-2008 à 09:40:00

sympa ce récit (mais je me répète heing?) et toujours cette grande humilité! On a la place qu'on mérite... cette victoire en est tout simplement la preuve. Encore BRAVO... Dommage pour la sainté... non pas pour tes résultats mais parce que c'est toujours très plaisant de faire équipe avec des gars aussi pros... d'autres occasions se présenteront peut être... Bonne récup
bises
agnès

Commentaire de the dude posté le 21-10-2008 à 11:34:00

BRAVO!
Ca doit etre excellent de l'emporter sur ses terres:-)
Aucun complexe a avoir, etre capable de suivre le balisage, ca fait partie de la course.

Commentaire de unbretonagrenoble posté le 21-10-2008 à 14:47:00

Bravo à toi, belle course avec un rebondissement qui doit bien faire plaisir (que je ne connaitrai sans doute jamais!)

Beau récit

à bientôt dans le Vercors

adrien

Commentaire de kikidrome posté le 22-10-2008 à 00:06:00

Deux semaines après le Trail de la Cigale dans la Drôme, un nouveau podium dans le Vercors ! félicitations et tu n'a pas à être gêné. Ce sont les aléas de la course. Bravo !

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