Récit de la course : Raid Canéo Nature Extreme 2008, par nicnic38

L'auteur : nicnic38

La course : Raid Canéo Nature Extreme

Date : 28/7/2008

Lieu : Versailles (Yvelines)

Affichage : 1538 vues

Distance : 1100km

Matos : trop !

Objectif : Se défoncer

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Raid CANEO : les yeux plus gros que le ventre

Après des préparatifs dignes d’une expédition himalayenne du milieu du 20ième siècle, nous voilà dans le vif du sujet. L’équipe s’est regroupée à la manière d’un transport en commun passant chercher chacun des équipiers (merci aux Ch’tis).

Nous sommes donc au Camping de regroupement des équipes pour 2 jours de préparation. Deux jours qui seront suffisant pour faire vérifier son matos, les techniques de cordes.

Et surtout finir de préparer les cartes... ça m'a un peu rappelé les veilles de remise de rapports à la Fac... On ne se refait pas ;-)

 

Nous apprenons aussi à nous connaître. Le petit groupe de 7 personnes fonctionne bien, chacun trouvant sa place et tachant de faire avancer le Schmilblick. Parmi les équipes, il y a déjà beaucoup de solidarité : prêt de matos, cheque de caution, échange de jupe de kayak ou dons de points GPS (il faudra quand même faire pêter les tablettes de chocolat sur ce coup là).

 

Le briefing va finir de nous mettre dans la course… C’est un peu marketing quand même mais bon il faut bien que les sponsors y trouvent leur compte…

 

 Première étape : tout de suite dans le vif du sujet 

Un petit coup de fil du Castor Junior et les paroles des assistants pour motiver les troupes… Un peu comme la dernière cigarette…

La mise en bouche se voulait photogénique… Un départ en ride&run « massif » à Versailles… A oui ça pête mais les stress des équipes et la surpopulation chevaline et humaine vont rendre le départ les plus chaotique. Au final, pas mal de chutes fort heureusement sans conséquence… les chevaux esseulés sont rattrapés et rendu aux cavaliers orphelins. Pas de soucis pour notre équipe, Arnaud et Hélène font le métier malgré un cheval pas de plus simple à gérer qu’Arnaud a du mal à maitriser… Hélène (Galop 7, les spécialistes apprécieront) va s’occuper du mutin dénommé Gitan… pour un temps… De son côté, Arnaud gère bien le second cheval. Malgré tout, il y a encore pas mal d’encombrement et sur un resserrement, une ruade coutera une belle balafre à notre cavalier… Grosse douleur et grosse peur… Mais finalement la douleur sera supportable… en tout cas après les soins de Laurent, Arnaud ne nous parlera plus de l’évènement (courageux, le garçon).

De son côté, Hélène bride le fourbe… A s’en faire des ampoules aux mains !!! Je prendrai le relais en le tenant par les rennes… Mais quel c… ce cheval… je vais à droite, à gauche je force… je fais de la psychologie chevaline… Sans beaucoup d’effet…Seuls le soleil et la fatigue auront raison de l’animal… Hélène pourra même remonter dessus. Pendant ce temps Laurent continue a nous mener sur la bonne voie…

Ave les fous de Bassin nous arrivont par moments a faire trotter les chvaux, mais il faut vraiment s’employé…Je finirai la première moitié à tracter Duchesse, qui a bien faibli… c’est le monde a l’envers !!!

 
Raid canéo : Première étape

 

Le ravito à l’Abbaye est un peu surréaliste : les raideurs tout crades et puants le cheval qui prennent un brunch dans un resto avec serveurs en costard !!!

Dommage qu’on soit un peu à la traine, il ne reste plus de dessert…

Une pause de deux heures obligatoires va permettre aux chevaux de se reposer… Et aux cavaliers aussi. Arnaud se fera poser deux points par le doc.

On repartira avec un nouveau cheval…dont j’ai oublié le nom. On va bien trotter avec les 2 garçons remontant quelques équipes. Mais ça ne va pas durer. La fatigue commence à  se faire sentir. Nous finirons la seconde section avec 15 minutes en plus sur le temps minimum… Pas si mal.

Nous retrouvons tous content nos assistants qui nous remettent sur pieds avec un bon repas.

Ils sont vraiment au petit soin pour nous.

Les VTT sont prêts pour les 80km jusqu’à Fontainebleau. Le porte-carte de Laurent ne tenant pas sur mon cintre, c’est Laurent qui reprendra la carte. Nous repartons avec des équipes qui roulent en GPS… On essaie de s’accrocher à eux mais nous sommes trop lents et nous nous résignons à orienter « à l’ancienne ». C’est clair que sur des sections de nuit où la fatigue arrive, le GPS c’est que du bonheur… ça change tout… Nous traçons dont notre route dans les bois, champs et prairies… enfin c’est ce que l’on devine avec la lumière des frontales. Nous passons une bonne partie de la section avec l’équipe de Papy Raid. On va un peu plus vite mais les zozos orientent comme des chefs.

Au petit jour, nous arrivons sur une partie du sentier des 3 pignons. Pas mal de portage dans le granit. Bien content de voir le soleil se lever…

Au PA (point d’assistance), on aura vite fait de choisir le parcours Aventure (le plus court). Les allures que j’avais estimées sont bien trop optimistes et il va falloir revoir nos objectifs à la baisse. On se rend compte qu’il va falloir gérer pour arriver à Marseille. La première étape s’arrête donc là après 15h de course. Nous filons à un lieu de regroupement pour la douche et un peu de repos (2-3 heures). J’ai du mal à dormir… Encore sous l’influence des endorphines…

 Etape 2 : Kayak ou plutôt écluse story 

Après donc une brève séance de sommeil, les équipes se sont regroupées au bord du canal de Bourgogne. Finalement, la peur des 92 km de kayak s’est apaisée… Ou plutôt a été remplacée par la cinquantaine d’écluses recensées… Pagayer, finalement ça se passe bien. C’est un peu comme quand tu es assis devant la télé, mais tu bouge les bras… Par contre, passer une écluse c’est plus compliqué. Il faut trouver l’endroit où débarqué, débarqué, sortir le bateau porter le bateau en amont puis rembarquer.

Les équipages étant faits par affinité : Arnaud et Hélène habitués à pagayer ensemble prennent le K2 « léger » et Laurent et moi le moins léger. A priori ça devrait équilibrer les forces… Je ne sais pas la différence de poids entre les 2 Kayaks mais il semble qu’elle augmentera avec la fatigue… Il faut dire qu’avec Laurent notre entrainement de Kayak est très parcellaire : j’ai fait une petit quinzaine d’heure et mon comparse encore moins (c’est bien ça Laurent ?).

Ça va se payer au cours de cette petite sortie. Le départ est donc donné à 15h, dans la joie et la bonne humeur. Il fait beau et l’eau est limpide. Les premières écluses arrivent et ralentissent bien notre vitesse. Il nous faut a peut prêt 10 petites minutes pour « enjamber ». On tache de préserver Hélène en se relayant pour porter les K2 à 3 : 1 devant et deux derrière.

Je ne vais pas faire de calculs trop compliqués, mais grosso modo, on n’avance guère… Mais ni plus ni moi que d’autres équipes. La ballade est ponctuée par quelques rencontres sympa, comme des belges qui nous offre à boire (redbull ou bière selon les envies). Mais ça ne va pas vraiment faire varier les performances. Petit à petit, la nuit va tomber. N’utilisant que peu les frontales, la clareté de la nuit nous suffit. Vers 2-3h, je ne sais plus trop, notre niveau de vigilance n’étant pas loin de zéro, nous nous octroyons une pause : 15 minutes en rang d’oignons à dormir sur le bord du canal… Endormissement garanti. L’alarme sera maudite, mais cette petite sieste sera efficace et nous repartons avec de l’entrain… les écluses se succèdent… Il fait un peu plus froid… nous mettons nos vestes (sauf Lolo qui malgré le fait que je l’arrose constamment avec ma pagaie ne souffre pas de la fraicheur de l’air). Finalement, on apprécie presque de les voir arriver, il faut dire que nous avançons toujours mais que l’énergie dispensée à bien baissée… Nous manquons aussi de percuter une écluse. Faute de lumière, nous nous guidons au son de l’eau. Mais sur cette fameuse écluse, point de fuite d’eau et grosse frayeur à 2 mètres du mur… ça réveille !

 
Raid canéo : Seconde étape - Kayak  ou plutôt écluse story

 

 Nous poursuivons notre périple et les hallucinations commencent a venir… les formes, les ombres font travailler l’imagination… Pour ma part, j’ai vu un gars de l’organisation en chasuble fluo sur le bord de l’eau… pfff… Il est temps de refaire une sieste de 15 minutes. Toujours aussi efficace. A oui, entre temps le jour s’est levé… Mais ça n’a pas changé grand-chose… Avec le jeu des échelles des cartes, il me semble que nous ayons bien avancé… mais les dernières cartes à petites échelles font croire que nous approchons du but… En fait ce n’est pas vraiment le cas… Nous continuons donc a progressé sans faillir, enfin sans s’arrêter.

Vers 8-9h, je ne sais vraiment plus… fatigante cette fatigue… Notre assistance nous alpague à 4km de Buisson… La course a été neutralisée à 6h du mat… Petit soucis de portable… Enfin bon ce canal, on s’en souviendra !!! On a donc ramé pour le plaisir ce matin… Nous sommes contents que la section s’arrête là, même si nous ne l’avons pas fini. Sans doute nous avons parcouru 65 km peut être un peu plus… Nous sommes surtout très fatigués. Rétrospectivement, nous aurions du directement faire le trajet jusqu’au prochain départ… Et juste bouffé un truc… et hop… puis se reposer sur la route et à l’emplacement du prochain départ… Le but étant d’optimiser le temps de récupération et de limiter le stress de prochain départ. Je suis preneur d’avis sur ce coup là…

On aura donc mangé avant de faire le transfert. Sur place, on aura quand même le temps de prendre une douche et se reposer un peu… Je ne souviens pas avoir dormi…fin de la seconde étape.

 

Etape 3 : sur la corde raide

 

Après deux nuits quasiment blanches, la fatigue commence à se faire sentir sérieusement. Ce n'est pas la douche ni les quelques moments de répits avant cette étape qui vont y changer quelques choses.

D'autant plus que cette fameuse 3ième étape tant attendue fait 292km… pour le circuit extrême… pas trop le temps de recalculer pour le circuit découverte… Enfin ça promet une sacrée ballade : de Pouilly en Auxois à Saint Symphorien sur Coise.

Avec Laurent, on commence a ce demander si c’est bien raisonnable de vouloir faire cette étape dans la totalité. L’objectif initial de finir le parcours Découverte nous semble un peu trop présomptueux, compte tenu des étapes précédentes. Tirer sur les organismes… jusqu’à où ?? C’est le principe du raid, bien sûr…Ça fait partie du jeu et c’est même ce qu’on est venu chercher… Mais a quel prix ???

La section de 20km de kayak avec 20 écluses va nous permettre de réfléchir sereinement… C’est un peu l’overdose… à ce moment, que tout le monde est fébrile. Cette dette de sommeil se paye en ce milieu d’après midi bien lourd… Les écluses sont parfois tellement rapprochées et les berges si  roulantes que l’on tire par moment le bateau par la corde… Un comble.

A l’arrivée au PA, nous chopons un méga orage qui fini de sabrer notre moral déjà en berne.

Heureusement, l’assistance pêchue s’occupe de nous. Malgré la pluie on va pouvoir se poser un peu. Nous discuterons un peu du programme et assez rapidement on se mettra d’accord pour s’arrêter après la section de VTT-rappel… Le programme restant étant bien trop chargé pour nos petites épaules : 11+17 km de roller avec des niveaux très disparates, la nuit et le sol humide, ça doit rappeler des trucs à Hélène et Mathilde… Glurps !

Surtout qu’il y a aussi 71 km de kayak sur la Saône et encore pas loin de 100km de VTT… L’indigestion est assurée ! On se met d’accord avec les assistant pour qu’on finisse la journée au camping qui se situe à côté du PA…

  

La section de VTT est entrecoupée par un joli rappel… malheureusement de nuit (nous avons attendu quasiment 2 heures… On en a profité pour dormir… tant mieux…). Le suite de nuit se passe bien… Lolo toujours aussi efficace à la carte… Avant de basculer pour aux Pendants, nous chopons cette fois un belle orage avec de magnifiques éclairs au loin… puis plus prêt… voir très prêt… sur la crête, on ne fait pas les malins et on tache de vite perdre de l’altitude.

Du coup, on est un peu désorienté… Je sors le GPS histoire de nous aider… pas si sûr de l’efficacité d’un GPS sans de fond de carte… C’est tout droit à 2.5 km !! ça me fait une belle jambe !!!

Tant bien que mal nous reprenons nos marques sur notre belle carte IGN plastifiée avec amour. Tiens un camping… A l’arrivée au PA, il a cessé de pleuvoir…

Hummmm… Il fait tout de même bien frisquet… Il y a pas mal de camion d’assistance, des assistants au chaud dans leur véhicule, mais pas de « Lys »… On fait 2 fois le tour… rien… le téléphones d’LN est mort et celui d’Arnaud part en vrille… on apprend quand même que nos assistants ont encore réussi leur mission : nous permettre de nous restaurer et nous reposer. Le camping nous attend… Mais pas d’Alex ni de Math qui devrait être là… Arnaud s’échauffe un peu… Tiens voilà les deux endormis qui s’étaient mis au chaud dans un véhicule d’assistance en nous attendant… Y a plus qu’a rentré… on pointe bien le CP et informons l’orga que nous bâchons pour cette étape.

Cette décision sera prise par 3-4 autres équipes, ce qui rétrospectivement me réconforte dans notre choix.

Au camping, les tentes sont montées, le repas prêt… que demande le peuple ?? DORMIRRRRRRR ! Une petite douche quand même…

 

Raid canéo : Troisième étape - sur la corde raide

Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit dej au soleil, nous en profitons pour ranger un peu le camion qui partait sérieusement en sucette… La journée sera agrémentée par 2-3 courses, un dévoilage de roue et une sortie de roller pour Alex, Karine et moi… Un peu de sport pour se détendre un peu… ça fait du bien…

Une longue transition nous attend pour la fin de journée… Direction le lac de Naussac (Lozère). Pour les extrêmes, le section de VTT sera raccourcie de moitié…

 

 Etape 4 : Comme sur des roulettes… 

Après le petit dej’ j’ai la surprise de voir débarquer mon frangin Olivier (l’autre Nicnicbrother). Ça fait bien plaisir de le voir. Sa bonne humeur fait toujours du bien. Il a fait pas mal de route pour venir nous supporter. Mende n’est pas à côté ! Il va nous suivre toute la matinée et vivre un peu le raid…

Un peu de kayak prévu ce matin, histoire de ne pas perdre la main… Mais 6km sur un lac c’est peanuts par rapport aux précédentes sorties… C’est presque trop court pour l’assistance qui aura du mal à venir nous filer les VTT pour la suite… Faut dire que le frangin est bavard… Enfin bref, la section est vite avalée. LN et Arnaud semble avoir la pêche et finisse 6ième pendant qu’avec Laurent on « gère »…

La partie VTT est bien sympa… dans les bois, un peu de lande… et de boue… Dommage que la section ne fasse que 10 km… Là encore on ira presque trop vite pour les assistants… Finalement Olivier nous emmènera au départ de la marche Orientation (petite incartade avec le règlement…). Enfin ça permet de papoter un peu avec Olivier. Sinon nous n’aurions pas pu profiter de sa présence…

Nous partons donc pour une section de marche de 35 km. La première partie est évidente et suit le GR… Histoire de chauffer les cuisses et le cerveau ensuite, il faudra naviguer de sommet en sommet par l’itinéraire de notre choix… LN nous a fait une bonne orientation et la tractage de Laurent puis d’Arnaud nous permet de tenir une bonne allure même sur les parties raides. Je prends ensuite le relais à la carte… Je ne suis pas forcément très à l’aise au départ… comment on dit « avoir du mal à rentrer dans la carte »… ça doit être ça…

Petit à petit ça vient. On va un peu couper dans les genets dans une traversée ascendante pour rejoindre un cours d’eau… m’en fout j’ai des grandes jambes… hein Lapin ! A ce moment on va paumer Arnaud et LN qui sont trop montés… Petit flip passagé … le cours d’eau retrouvé, nous le longeons jusqu'à un joli col…ça va nous permettre de distancer un peu la Barbygirl Team. Ensuite, on ne trouvera pas un sentier censé partir à gauche du coup ça rallonge un peu mais sous le tire-fesse, pas moyen de se perdre… Ensuite on va piquer vers un route… à l’azimut… les belges sont ravitaillés en vol à un col…

Depuis que nous sommes sur les hauteurs du parcours, le paysage est vraiment chouette : le paysage bien vallonné avec une lande bien rase… on se croirai en Ecosse.

Plus loin, nous voyons au loin un caméraman… on doit être sur la bonne piste… enfin dans la bonne lande, plutôt. Tiens plus, l’équipe de Seb nous rejoint… autre bon signe. On papote un peu. Ils ne vont pas si vite que ça finalement… Enfin eux ont tous fait depuis le début… Mais même avec notre journée de repos, on devra les laisser filer… Pas grave comme ça on les a en point de mire… easy to go !

Enfin pas si easy que ça sur la carte, c’est dégagé en 2005… mais en 2008, c’est un bon genet des familles… bien dense… qui te chatouille sous les bras…

On va louvoyer pendant une bonne heure en suivant les crêtes, comme le demandait le roadbook. Je fais un joli soleil dans une petite descente que je courrai afin de refaire mes lacets plus bas… Oula, restons concentré !

Finalement nous arrivons sur la piste recherchée… Il suffit de suivre…et de couper de temps en temps… et bien regarder où l’on mais les pieds quand même. Le plus dur est fait. On fera une bonne partie de la fin de l’étape avec la Barbygirl Team… bien sympa…

On se fera tout de même lâcher… Nous nous retrouvons au fond d’une vallée avec un beau lac que nous longerons avant de remonter sur la Garde Guérin. Laurent se fait alpaguer par un fan… Quelle star !

La remontée semblera un peu longue à tous… mais la tour du village est en vue et le moral est bon. Petit coup de fil à l’assistance…

Cette étape me semble être la mieux. De tout les points de vue : le parcours, la durée (presque un peu court quand même ;)) et surtout la vie de l’équipe : chacun a bossé pour tous… ça fait plaisir.

Pour finir l’étape, nous montons en haut de la tour pour un 360° sur la région : tip top et un avant goût des gorges de Chassezac (http://la.garde48.free.fr/fr/gorges-du-chassezac.htm).

Notre assistance nous récupère et noue emmène au lieu de bivouac… enfin sur la route… c’est original !!

La soirée sera bien froide avec un vent un peu trop frais… Nous rechargeons les batteries avec le repas chaud… je sais plus ce que c’était mais ça devait être bon. LN a droit à une séance de massage, elle a mal au dos…

Allez au lit, on se lève tôt demain…


 

Etape 5 : Et là c’est le drame… 

Le lendemain matin à 5h00, nous nous préparons pour le canyon. Un bon petit dej’ de Seb (avoine, fructose et blédina)...Miam miam ! Attention de ne pas trop manger, car on doit pouvoir encore rentrer dans nos combinaisons... On a l'air chouette !!!

Les départs sont échelonnés, mais tout le monde a pris l'avant canyon un peu à la légère et on se retrouve a remonter 2 fois pour fausse route... Tout le monde aurait foiré ce matin... Du coup, je dois enlever le haut de la combin' afin de ne pas me liquéfier dans la montée.

Nous arrivons finalement au départ du canyon…

Nous partons avec les autres équipes, mais petit à petit les écarts se creusent. Pas facile d’évoluer dans un cours d’eau où tout glisse. Tout monde prendra quelques gamelles, histoire de se souvenir du terme EQUILIBRE. Tant bien que mal, nous évoluons donc dans l’eau sans se soucier de sa fraicheur (merci pour la combin' Lolo!). Hélène et Arnaud ont un plus de mal à progresser. Le parcours est bien sympa avec des alternances de nage, glissade, marche. Pas encore trop de rappel… Tant mieux car au premier ça va bouchonner… Pas très longtemps que le guide montre une main courante de l’autre côté du cours d’eau. Du coup, la place est libre. Youpi !

 

Tranquillou, j’installe mon 8 et descends plus bas…ça commence à être intéressant !

La journée s’annonce joyeuse, le soleil brille et commence à se pointer sur les parois du canyon…

Sauf que… Arnaud va glisser et tomber de quelques mètres sur la hanche… Grosse douleur… et grosse frayeur… Il tente de se remettre sur pied, mais l’appui sur sa jambe martyrisée est quasi impossible… Damned ! On attend un peu… On se regroupe pour faire le point. Je vais voir le guide pour lui demander si la prochaine échappatoire est loin… Au cas où. En revenant voir Arnaud, la cause est entendue… Dans un milieu normal, ça aurait été possible de continuer, mais dans un canyon… Même pas en rêve, comme dirait Benji.

Le temps de rejoindre l’échappatoire, nous nous faisons rattraper par la « voiture-balai ». Allez zou, on remonte tous ensemble… On prévient les assistants qui viendront à notre rencontre et l’orga tant qu’à faire. Dommage, faudra revenir pour le finir ce canyon…

La remontée du canyon sera longue et douloureuse pour Arnaud. On voit qu’il souffre mais ne se plaint pas. Une fois en haut, le moral en prend un bon coup… Tout le monde a le masque…

On pli bagage et on file voir le doc. Plus de peur que de mal : grosso modo c’est une énorme béquille à la hanche…

On se demande comment sera la suite des évènements. Nous mangeons puis allons en direction de Vallon Pont d’Arc. On s’arrêtera à un bar pour papoter avec Cyril et Pierre (assistants performent de l’équipe qui mène la course).

Il va s’en suivre une longue discussion sur la suite des évènements. Continuer à 3 et finir ou bien arrêter et prendre quelques jours de repos (bien mérités d’ailleurs). Chacun aura l’occasion de donné son avis et de faire un choix (quoique…). Finalement après 1 bonne heure de discussion la décision est prise : on continue.

C’est clair que tous le temps investi dans cette aventure (je ne parle pas pour moi qui suit arrivé vraiment à la fin de ma prépa) ne devait pas se finir par un abandon. Même si je pense notre équipe n’aurai pas du s’inscrire, étant donné les performances réalisées jusque là. Pas grave, on est là, on va faire le métier autant que possible et surtout tacher de prendre du plaisir… C’est un peu difficile à dire mais nous ne faisons pas le poids. Même après une journée de repos en plus. Dur dur…

Pour se remonter le moral, nous profiterons de la journée de repos pour aller faire trempette dans l’Ardèche et se boulotter une bonne glace à la terrasse d’un bar… La glace, une valeur sur en phase de crise !

 Etape 5 : c'est reparti pour un tour! 

Après la sale journée de samedi et le repos de dimanche, nous étions bien motivés pour aller fouler la plage du Prado.

La journée va commencer par la descente de l’Ardèche en Kayak. Avec des K2 pas moyen de naviguer seul, du coup avec Lapin, nous allons tester son bateau dans des eaux tumultueuses.

Le départ à l’orée du jour va nous permettre de profiter du paysage en toute quiétude. Les touristes sont encore couchés a cette heure là. Les 30 km de descente vont vite passer malgré un petit problème de gouvernance… Que ce soit Lolo ou moi à la manœuvre, le bateau tire à gauche… Qui c’est qui a voilé le K2 à lolo ???

Du coup, on a du mal à le garder  le bateau en ligne droite… et on se fatigue à garder la trajectoire… Malgré tout on remonte quelques équipes. La descente est vraiment chouette et les quelques rapides (pas très rapides) vont venir animer la rando. Entre autre une belle cravate sur un bloc de 4m cube ! Qu’on pende le capitaine !!

Enfin bref, nous profitons de cette section facile pour papoter un peu et profiter du paysage.

Finalement la fin réputée longue et plate passe vite… Tant mieux.

 

Nous repartons en VTT après avoir bouffé un bout. Hélène nous rejoint. Lolo toujours à la carte (trop fort !). Il commence à faire bien chaud. Et avec le faux plat montant, on commence vite à bien transpirer. Je prends HL sous mon aile afin de la préserver… Cette première partie n’est pas évidente, il y a pas mal de chemins qui partent dans tout les sens mais Lolo assure et l’on avance pas mal. On va se faire quand même rattraper par l’équipe de papy raid et celle d’Orient’alpin… Ils n’ont pas pris la même trace que nous, mais il semble que c’est notre tracé qui soit faux (après vérif avec Seb entre autre). Du coup, on a fit compliqué et long au lieu de court et rapide !!! Enfin ce n’est pas grave, on va rester au contact de nos amis grenoblois… Ils ont un GPS… Truc pas très « roots » mais terriblement efficace. Lolo reste quand même en visu avec la carte mais on se fit au leur merveille électronique. Et y a pas photo, on avance bien plus vite. Avec HL, nous tachons de ne pas nous faire décrocher… pas évident… Heureusement, une équipière est plus lente que nous en descente, ça permet de rester collé-serré… la fin de la section est un peu goudronnée a mon gout. Mais bon, nous voilà à Tharaux. Une bonne bouffe en perspective ! Ravito et préparation du matos pour la spéléo ! Encore un moment attendu du raid. On va se faire tirer l’oreille par l’organisation pour manque de flocage… pfffffffff… C’est reparti… On va se perdre une fois pour trouver la grotte… Il faut dire que les indications fournis étaient minimalistes… Nous voilà donc arrivé aux abords de la grotte après un petit raidillon… 4-5 équipes attendent devant nous… on nous annonce 4-5 fois 10 minutes d’attente… ça tombe bien après le repas, on va faire la sieste !

 

Sauf qu’au bout de 2heures, ça n’avance toujours pas. L’équipe anglaise a oublié une jumar… Pour l’orga : vérifier le matos a l’entrée des grottes semblerait une bonne idée, non ?

Du coup, après avoir appris que le parcours est un peu physique, que l’attente est encore longue et que LN est un peu claustro, nous shuntons la section. De toute façon, il reste encore de quoi s’amuser avant d’aller se coucher… Une section de 23 km de marche est prévue.

Nous rejoignons donc la fin de la grotte (dommage, one again !).

Changeons d’habits et repartons par le cours d’eau… Au départ, on espérait un peu éviter de trop se mouillé, mais pour le coup, on en aura jusqu’aux épaules… Voir plus selon la taille. On a bien fait de plastifier les cartes !!! Vu la température, c’est plutôt agréable… Après 1.3 km de flotte, on va reprendre pied sur une gravière pour aller chercher un sentier à main droite… Après quelques hésitations on trouve le chemin. La Barby girl Team et celle du Papy raid sont avec nous. Nous progressons chacun a notre allure tantôt devant tantôt derrière. La ballade est bien sympa. En fôret, puis on se retrouve sur une sorte de plateau que l’on va traverser. Après quelques heures de marches, on va se faire dépasser pas l’équipe de Carine… Et ben, plus impressionnant encore que l’équipe de Seb en Lozère… des petits bolides !

Petit à petit la nuit tombe, et nous sommes toujours avec les « papy raid », au demeurant forts sympathiques. Ils orientent à deux : 1 à la carte l’autre à l’azimut. Le second validant les options du second… ça marche pas mal leur truc !

Dans la nuit, tacitement, nous restons groupés. Je ne suis plus sûr des chemins empruntés mais la direction est bonne et finalement les points de repères reviennent petit à petit… Petit coup de mou sans doute… Nous voilà au canyon sec. Nous bipons et repartons dans le noir en suivant le cours d’eau à sec qui est blanc (ce sont les algues sèches qui donnent la couleur au rocher). Du coup pas moyen de se tromper… Enfin si l’on reste au fond du ruisseau. Mais par moment, nous sommes obliger de prendre les bords… pas toujours évident… Avec Laurent, on va faire un peu les GO en sortant les longes et en aidant la troupe à progresser. Un moment bien sympa où chacun aide l’autre afin d’avancer au mieux. Je me sens vraiment comme un poisson dans l’eau si l’on peut dire… At the right place ! Certains équipiers ont l’air vraiment mal en point. On voit vite dans les zones un peu biscornues les mouvements se faire saccadés et maladroits. On sent l’ampoule au pied qui tiraillent par moment… Y en a vraiment qui sont dans le dur aujourd’hui.

On tache d’éviter les quelques vasques d’eaux croupies qui puent, mais à un moment, le passage à la flotte sera obligatoire… Passer par le bord voulait dire de faire marche arrière sans forcément trouver rapidement le chemin. Du coup, on tente le passage en finesse : tout droit dans la m…élasse. La phase de natation est courte, mais on peu bien profiter des odeurs de poissons morts et autres fermentations… Arrivé au bout de la marre, il faut se faire la courte échelle pour sortir. Les longes auront vraiment été utiles aujourd’hui !

La fin est plus tranquille. Les parois remontent et finissent pas bien nous enserrer. Avec la frontale PETZL « qui tue » http://en.petzl.com/ultra/ultra-concept.html; on profite bien du spectacle. Pas sûr que de jour, le spectacle soit plus joli. Tip top.

On va finalement sortir du ruisseau en remontant main gauche un bon sentier. Notre assistance nous récupère nous fait manger du chaud. Je ne sais plus trop quoi mais nous ne trainons et filons au départ du Gardon… Dark zone oblige nous ne repartirons que demain à l’aube…

 

Raid Canéo : Cinquième étape (seconde partie) - Chaud devant 

Lever matinal... Petit dej’ copieux et transport jusqu'au lieu de départ du Kayak. L'ambiance est à la rigolade... La météo est au beau fixe et mine de rien ça sent un peu la fin...

Comme hier, le kayak sera utilisé par Laurent et moi. La descente du gardon est encore plus paisible que d’Archèche. Ça manque un peu d'eau par endroit. On récupère l'équipe "petit Casino" et on papote un peu. Nous allons surprendre un sanglier qui tentait la traversée du Gardon. Finalement il rebroussera chemin.

Nous continuons notre court périple jusqu'à atteindre le pont du Gard. Sympa comme site pour une arrivée en K2... Notre fidèle assistance est là pour nous accueillir, ça n'aura pas été très long...

Nous repartons avec LN qui va se charger de l'orientation. L'objectif étant d'aller trouver des tunnels d'origine romaine (il me semble). Pas trop de soucis pour ce qui est de la navigation. On finira le parcours avec le GPS (on s'en sert enfin). Les chemins étant multiples et peu représentés sur la carte, nous sommes bien content d'avoir investit 2 tablettes de chocolats pour les points GPS. Le problème c'est que le GPS donne la direction et avec une falaise... il a du mal... On va donc devoir contourner...

Tant bien que mal, et avec l'équipe de Papy raid nous allons trouver la sortie et la balise... Alors on va quand même faire un tour dans le tunnel... bien court.

A l'arrivée, petite collation. HL nous abandonne… On fera donc la courte section de VTT à deux (19 km).

La chaleur commence à se faire sentir. Et le vent relatif du bike nous fait du bien. Encore une fois, nous faisons route avec l’équipe de Papy raid, mais nous allons vite nous séparer… Ils prendront la mauvaise direction… Pas nous… enfin pas tout de suite… Nous nous enquiquinons pour sortir d’un bled… Vraiment les passages dans les villages sont vraiment des moments où il faut être hyper vigilent… ou avoir un GPS ;-)

Une belle petite montée dans la caillasse nous permet de rattraper une autre équipe, puis on va un peu se paumer… Pas évident d’avancé en VTT… Déjà a pied en courant ce n’est pas simple… Finalement, je suis bien content que mon cintre n’accueille pas le porte carte de Lolo… Finalement, nous arriverons tant bien que mal au centre nautique de Beaucaire.

Là nous attends une longue section de Kayak (51 km). On va donc se mettre à l’ombre et faire le plein d’énergie… ça sera difficile de repartir, mais bon… Il y a un peu de mistral, et tout le monde semble avoir pensé a mettre une voile sur son bateau… sauf nous !!!

Pas grave, avec le courant favorable ça va bien se passer ! En plus il n’y a qu’un obstacle à franchir (une barrage) aujourd’hui !!!

Au bout d’une bonne heure, le manque de sommeil nous rattrape… nous luttons un peu, le temps de trouver un coin sympathique pour une sieste. Une belle plage de galets… on met une alarme… je sais plus le temps… 15-20 minutes… En tout cas, c’est toujours aussi efficace… Nous repartons bien reposé… On n’oublie pas de bifurquer à droite sur le petit Rhône… Histoire de ne pas aller visiter la ville d’Arles, comme certaines équipes… sans doute bien fatiguées… De notre côté, une validation du chemin par des plaisanciers nous rassurera.

Nous progressons maintenant dans un canal bien peu attrayant : les bords relevés sont recouvert de manière homogène et nous empêchent de profiter du paysage… c’est un peu lassant… Tellement qu’après 2 nouvelles heures le sommeil nous reprend… On va chercher un nouveau coin pour une siestounette… On va juste trouver un nid de moustiques… Mais cette pause sans sommeil et plus courte que la précédente sera encore plus efficace. L’attaque en règle des anophèles nous fait battre en retraite dans notre K2. Cette petite montée d’adrénaline va nous maintenir éveillé jusqu’au bout du voyage… ça commençait à devenir un peu long. Nous prenons pied sur la digue.

Notre assistance fidèle au poste nous bichonne jusqu'à notre départ pour l’enclos Méjanes.

 

C’est bien le terme : nous allons montés le camp dans un enclos à chevaux… et nous nous laverons dans la « douche » des chevaux… De là à nous prendre pour des bourriquots, il n’y a qu’un pas… En tout cas la douche fraiche fait un bien fou ! On aura un peu de temps pour se reposer… et bien manger. Il fait encore bien doux … La journée de demain s’annonce torride… La nuit aussi d’ailleurs (en terme de température !)… Heureusement, l’anti moustique d’Alex est efficace.

 Raid Canéo : Dernière étape – Dernière ligne droite 

Après une bonne nuit bien moite, nous sommes assez facilement sortie de la tente par la chaleur. Les jours se succèdent et se ressemblent : rangement des affaires perso avant le lever, puis petit dej’ et fignolage des préparatifs.

La section de ride&run va être courte, mais pas tant que ça car le trot sera quasiment interdit sur tout le parcours. La rumeur dit que 2 chevaux ont du être tués lors de la première étape (radio raid ou radio ragot ??). En tout cas, la section sera « neutralisée » Pas officiellement mais dans les faits. Comme on l’a vu lors de la première étape, la spécialiste du cheval c’est HL et surtout avec Lolo on n’est pas vraiment à notre affaire sur ce genre de véhicule. Du coup laisse le cheval à HL. Il y aura donc deux marcheurs pour un cavalier. On va se fait les 25 km tranquillou en papotant avec d’autres équipes. On se fera même réprimander par les photographes pour ne pas marcher à côté des chevaux… ben oui c’est pour les photos c’est plus beau… Enfin bref, il fait bien chaud déjà et en arrivant au Saintes Maries de la Mer. Petit repas pris à l’ombre et nous repartons pour un bike&run. Avec 1 ou 2 vélos ? L’organisation s’en fout, comme nous sommes hors classement… Du coup, ce sera 2… On va opter pour des relais de 10 minutes… Les pros font plutôt des relais de 30 à 45 secondes… Mais bon, nous ne sommes pas des pros… Vu la chaleur, on va raccourcir un peu. Les relais d’LN étant plus courts. On avait prévu de la préserver plus mais elle insiste pour faire sa part du travail : belle mentalité !

Tous se passe bien, j’ai des jambes de feu… enfin je me sens super bien dans la première partie… Un peu comme si bridé depuis le début de la course je pouvais courir à mon rythme… Laurent aura un peu la même sensation (hein Lolo ?). Vraiment très agréable… Nous sommes dans les dunes sur un sentier parfois bien ensablé mais fort agréable.

La suite le sera moins sympa, à mi parcours lors d’une reprise de course à pied Laurent fait quelques foulées et s’arrête net… les bras en croix…

 

Son genou lui fait très mal… Il y a eu comme craquement (je crois… purée je n’ai vraiment plus de mémoire)… sans trop réfléchir je lui refile le vélo et on repart… Une tentative de reprise de la course est infructueuse… En l’état pas moyen de courir mais pas « trop » de problème pour pédaler. On continue donc un gros relais normal pour LN et relais pour moi.

Cette seconde partie est le contraire de la première : la chaleur est maintenant importante et quand la brise de mer est absente, on a l’impression de se vaporiser dans l’air… D’autant plus que le sentier s’est transformé en route goudronnée… Tip top avec mes pompes de trail… mais bon je savais c’était sur le plan. Pour le prochain raid : 1 paire de running et une de trail.

C’est d’autant plus pénible que nous progressons sur de longues longues lignes droites.

Il fait vraiment très chaud et nous devons trouver un point d’eau pour remplir les bidons… Je commence à être dans le dur… Sans aucun doute, je paye l’euphorie du début de parcours… et l’allongement des relais… Notre assistance fera une petite entorse à la règle en nous ravitaillant en eau… je dois dire que je n’y ai même pas pensé a ce foutu règlement à ce moment là…

Enfin, nous nous rapprochons tout de même de l’objectif… que nous atteignons après un peu plus de 4 heures (pour 41km).

A l’arrivée, on apprend que le Kayak de mer est annulé pour cause de houle trop forte… ben ça ne m’a pas fait pleurer ;-)

J’ai les pieds en feu !! Une bassine d’eau froide est la bienvenue. Je suis bien sec…

L’assistance toujours aux petits soins nous à préparé à manger… le melon… trop bon !

En 30 minutes, ça ira mieux…

Les assistants sont un peu de déçus car ils avaient prévus une petites fiesta pendant qu’on serait en mer…

On va profiter de cette fin d’AM pour aller tester l’eau de la mer… Pas si chaude que ça… c’est bien agréable… Puis séance de papotage dans le sable avec les raiders qui passent… un bon moment de répit…  Il me semble que Lolo est passé voir le doc… ça doit être le ménisque… mais sans plus d’info… Il faudra faire de l’imagerie pour en savoir plus. Il n’a pas l’air trop abattu, et je sens qu’il a l’envie de finir… quelque soit la séance de kayak réservée par l’orga…

On va devoir aller dormir au Carro. Donc un petit coup de camion et de ferri pour venir squatter un parking en bord de mer… Sur la route, on en a profité pour allez acheter des pizzas (GRRRRRRRR… Même pas de pizza au chorizo sur la carte !!!) A priori, on devrait faire Le Carro - Marseille demain… Quoi que les gars du coin soit assez pessimistes au niveau de la houle…

Les assistants ont géré le camping pour la nuit d’après course… comme si l’orga aurai pas pu préparer quelque chose afin que l’on soit ensemble pour cette dernière soirée… Enfin bref…

Après le repas on file au lit… A la tente, je voulais dire…

  Raid Canéo : la der des ders 

Finalement le rendez-vous est donné à la plage du prado… Avec un départ à 10h30…

Nous passons rapidos au camping pour valider la réservation. Nous arriverons au parking de la plage vers 10h10… just on time… Enfin, non car le départ était annoncé à 10h00… y a eut comme un hic… Enfin bref, du coup c’est le rush car l’orga est à la bourre et le départ vient juste d’être donné… Bizarre, on n’attend pas les équipes HC… Dommage pour nous…

Du coup, on se speede … Je descends sans trop réfléchir le K2 le plus léger… sans faire gaffe à la houle… de toute façon j’y connais rien ! Mauvais choix… On charge la barcas…

 

Du coup, on part avec 10 minutes de retard sur les derniers, sans aucun matos de sécurité, et avec une coquille de noix. Des vrais touristes…

Tant bien que mal, nous remontons doucement sur les derniers concurrents… Par contre, on galère vraiment à rester à bord… les vagues arrivent un peu de partout et le passage de bateaux n’arrange rien… Grosse pression… ça serre les miches à chaque vague…

A la pointe des iles Frioules, ça secoue encore un peu plus fort qu’avant… Courage car dernière l’ile nous serons à l’ abri… Ben non…c’est la cata…la vague de trop… Les bronzés font du raid tire font leur baroud d’honneur.

Nous voilà donc à la baille… Même pas une écope !!! Sans fusée de détresse et sans bateau de l’orga à vue. Nous hélons les autres équipes… Qui finalement nous enverrons un zodiaque qui passait par là… Les gars nous emmènerons à un petit port histoire de pouvoir vider le bateau… Pendant ce temps ça mouline dans la tête… Va-t-on pouvoir rentrer par nos propres moyens… Etant donné qu’on est plus sur le tracé de la course, on ne pourra plus compter sur les bateaux de l’organisation… le choix a été assez facile à prendre… On a été vite d’accord : On va voir les autorités maritimes pour pouvoir prévenir l’organisation. Il y aura quand même pas loin de 2 km à faire… Malgré son genou en vrac, Lolo ne se plaint pas (il souffre en silence). A la capitainerie, personne ne connaît le raid, ni qu’il y a une course autour des iles… Les pompiers sur le port, n’arrivent pas a choper la fréquence de la course…

 

Bon alors, on va rentrer par ferri… Ce sera le plus simple… raz le bol !

Grace à internet, on va enfin pouvoir prévenir les assistants pour un RV sur le vieux Port de Marseille. La capitaine du bateau sera un peu réticent, mais avec la technique du rentre-dedans, on se retrouvera su le bateau en deux temps et trois mouvements… Les timides seraient restés au port… D’autant plus que nous n’avons pas d’argent…

La traversée se passe mieux qu’en kayak… Les assistants sont presque à l’heure avec l’aide du Dingo, Kikourou de l’étape… On va pouvoir payé notre trajet et filé a l’arrivée.

Une fin de course en apothéose !!

 

Nous irons tout de même faire la photo sous l’arche d’arrivée, enfin à côté, car l’arche est par terre…

 

Voilà c’est fini… ça c’est fait !

 

Pas tout à fait, nous passerons l’AM a ranger le matos avec le soutien du Dingo… Il nous fera la visite guidé de la Bonne Mer… Un cierge aurait été à mettre avant la course ;-)

Puis celui-ci nous déposera à la mairie pour la remise des prix. Merci l’Dingo pour ton accueil.

 

La remise des prix se passe dans une pièce trop petite et surchauffée par les raideurs, mais l’ambiance est bonne et l’on savoure tout de même le fait d’être venu à bout de l’aventure…

Aux buffets, les petits fours sont pris d’assaut et tous ce qui sera servi… Trop bons les macarons !!!

 

Le retour à la plage du Prado sera assez folklorique… à 19 dans un camion d’assistance… Assez symbolique de l’esprit d’entraide présent tout le long du raid…

 

Nous reprenons notre camion et filons au camping pour une nuit de sommeil bien mérité !!!

 

9 commentaires

Commentaire de agnès78 posté le 20-08-2008 à 07:07:00

vivement la suite...

Commentaire de Mustang posté le 20-08-2008 à 09:53:00

eh beee!!!

Commentaire de langevine posté le 20-08-2008 à 12:42:00

A quand la suite?? Heureusement qu'on a été plus efficace pendant le raid.. ;-) Mais quel plaisir de revivre cette aventure!!

Commentaire de vial posté le 20-08-2008 à 22:15:00

c'est quoi ce truc de fou
c'est pas plus simple la course à pied
tu met un pied devant l'autre et tu recommences
michel

Commentaire de nicnic38 posté le 20-08-2008 à 22:37:00

ben la cap c'est un peu pour les bourrins, non???

le raid ça fait travailler le cerveau aussi... lecture de carte, gestion des sections...

Tip top pour A.S.I.C.S.

Vive la CAP (faut bien que je me rattrape un peu LOL)

Commentaire de L'Castor Junior posté le 21-08-2008 à 16:02:00

"Un peu de sport pour se détendre"...
Quel bourr..., euh, non, quel philosophe ce Nico :p
Chapeau m'ssieurs, dames, et vivement la suite !

Commentaire de le_kéké posté le 22-08-2008 à 16:57:00

Bonnes vacances sportives du maillon fort des NicNics, c'est bien de voir du pays ça forme la jeunesse.
On n'est pas prêt de voir les PPs sur ce genre de truc, kekeskece que cette histoire 80km de barquace, faut être cinglé !!!
J'ai bien aimé aussi le truc sur les chevaux récalcitrants et la spéléo dans des trous où tu peux à peine passer la tête, un truc de fou.
A part ça le reste avait l'air faisable :-)

Bravo à toute l'equipe, déjà une bien belle perf et la prochaine fois avec l'expérience vous allez au bout !!!

Sinon toujours pas décidé pour le raid Souloise, il reste encore 2 semaines ??

Philippe_le_kéké_PP2

Commentaire de langevine posté le 07-09-2008 à 22:42:00

L'est où la suite???? :-) tu te fais attendre je trouve!! ;-)

Commentaire de akunamatata posté le 13-10-2008 à 10:05:00

Bravo Ninic
c'est vraiment un raid qui a l'air hyper dur
j'ai un pote qui l'a fait, il a chope la leptospirose...une semaine d'hosto apres le raid!

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