Récit de la course : Trail de la Galinette 2008, par DJ Gombert

L'auteur : DJ Gombert

La course : Trail de la Galinette

Date : 3/2/2008

Lieu : Peypin (Bouches-du-Rhône)

Affichage : 3569 vues

Distance : 25km

Matos : Chaussures Asic Trabbuco IX,
Collant, 2ieme couche et coupe vent,
casquette blanche kikourou

Objectif : Terminer

6 commentaires

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CRAC Team Never Die

Bon ! me voilà prêt pour me mesurer au fameux Trail de la Galinette, au pays de Marcel Pagnol.

Il y a 7 ans, quand je suis arrivé à Marseille, j'avais au bout du jardin, le canal de Provence qui passait, avec ses grilles. Et je ne pouvais m'empêcher de repenser au petit Marcel Pagnol qui montait avec ses parents vers Aubagne.

Le Garlaban fait partie de ce petit bout de Provence éternel, comme la beauté des fleurs roses des cistes, celles bleues des romarins, celles jaunes des genêts, le mistral et la musique des tambourinaïres. Justement, Seigneur, faite que mes jambes soient aussi légères que le fifre (ou le galoubet) et que mon coeur batte au rythme lent et grave du tambourin.

Trêve de poésie ! Quel temps allons nous encaper pour la course ? Ouf ! nous échapperons au mistral, mais pas à de bonnes averses.

5h45 Driiiiing lever pour le petit déjeuner, j’ouvre la fenêtre du bureau et scrute l’horizon en direction du Garlaban : pluie ou pas pluie ?

 

C'est l'heure du petit déjeuner léger : cracotte, café et pomme.

7h00 : réveil de la famille, car ma fille Florine a une competition de Gym UFOLEP à Chateurenard.

7h45 : départ de tout le monde, femme et filles à Chateaurenard, et moi à Peypin par le col des Ternes.

J’arrive à Peypin et profite des premiers rayons de soleil derrières les nuages.

 

Retrait du dossard 467, çà c’est un bon signe c’est l’année de ma naissance (1967). Les Dieux sont avec moi

Je salue Tom qui est dans la queue et retourne me changer à la voiture. Et là, je laisse tomber l’appareil photo qu’Eric m’avait prêté, zut ! . Je retourne vers le départ, et décide de prendre quelques photos, mais impossible la mémoire est pleine, Grrrrr. Impossible d’accéder aux photos pour effacer (après la course, je me suis aperçu que c’était la chute de l’appareil qui avait désenquillé la carte mémoire). Autant déposer l’appareil à la voiture, pour éviter de l’endommager de nouveau. Allez ! Dépêche toi ! C’est 8h55 !

Je dépose l’appareil à la voiture, ajuste ma casquette kikourou blanche et redescends vers la ligne de départ. Et d’un coup, j’entends la cloche de l’église annoncer les 9 coups de … 9 heures. A peine ai je réaliser cela, que le peloton me fonce dessus ! Vite je me range sur le coté et laisse passer le flot des coureurs. Une fois cela fait, je me rends vers la ligne de départ et déclenche mon chronomètre (il n'y a pas de tricheur chez kikourou).

Me voilà bon dernier ! je vais pouvoir commencer le négative split. Mon objectif étant de finir, puisque c’est mon premier 25 km, de préférence en moins de 4h00, idéalement 3h30, et puis aussi de courir un peu (beaucoup ?) avec papicoureur13.

Au bout de 300 m, j’ai déjà récupéré la queue de course qui monte la première cote, et nous voilà parti pour 20 mm d’embouteillage au pas , où près de 600 coureurs passent par une mono-trace en fond de ravine (je comprends mieux pourquoi la tête de course fonçait à donf, après il y a au moins 10 à 20 mm de marche au pas, et donc de récupération).

Bon, nous voilà, sur les larges chemins à incendie près du Col des Marseillais (ceux du savon   ), et enfin je peux courir, et commencer à grignoter gentiment quelques places, direction la Croix du Garlaban.

Au détour du plateau du grand vallon, j’aperçois au loin le Garlaban, qu’il est loin !!!!!!! Va falloir gérer tranquille les 25 kms. Je me retrouve dans un groupe étiré de féminines du MJC Plan de Cuques (A ce sujet, je salue les coureur(se)s du MJC Plan de Cuques, qui sont nombreux aux courses et si sympa ). Je me retrouve à la hauteur de l’une d’entre elle, et j’en profite pour savoir si elle a déjà fait le trail ? et en combien de temps ? réponse 3h45. Bien, je suis dans les temps !

J’arrive au 2ieme ravitaillement, d’où des coureurs de la Banque Martin Maurel repartent, encore quelques minutes et je devrai rejoindre papycoureur13. Petit arrêt au ravitaillement plein de vitamines et de jus et cela repart !

Je grignote encore quelques places et me trouve en tête d’un petit groupe, que … je perds sur 300 m dans les genêts. Je n'ai pas vu la rubalise ! Zut ! On retourne sur le chemin, et les premiers coureurs dépassés sont de nouveau devant.

Un petit coup au moral, et un petit coup de fatigue. Allez ! On se ressaisit, surtout que devant il y a une coureuse du MJC avec qui j’avais plaisanté. C’est reparti pour un moment de "je te passe" et "je te repasse".

Mais voilà, que dans la longue descente juste avant le montée du Garlaban, ma cheville gauche qui part et CRAC, p…….. une entorse, quelle c…….. Comme sur le Trail de Jouques ! Quelques coureurs s’arrêtent et me demandent si cela va ? Je peux marcher, c’est pas trop douloureux. Ils m’indiquent qu’il y a un poste de secours au bas du Garlaban, et me proposent leur aide. Je les remercie et décide de continuer lentement, en ruminant quelques pensées noires (arrêt de 3 semaines, ré-éducation, pffff).

Dans la montée, je croise les coureurs qui descendent, et je vois le poste de secours. Je suis à deux doigts de franchir la rubalise pour couper vers le poste de secours.

Mais, je suis presque arrivé à la Croix, et d’après les différents récits d’Akunamatata, la vue est superbe. Alors je continue, en grignotant … mes raisins secs. Arrivé en haut, c’est vrai que la vue est magnifique : les falaises de Cassis, Aubagne et Marseille, dommage que l’appareil photo soit OUT.

Allez ! Il faut redescendre aux secours pour vérifier l’état de la cheville et savoir si cela est raisonnable de continuer. Voili ! Voilou ! J’arrive au poste de secours, où un fort sympathique secouriste me bande légèrement la cheville en ayant mis au préalable de l’arnica. J’ai un léger hématome, mais « je peux continuer, si je me sens ». Je pense à ma fille qui fait sa compet à Châteaurenard, puis au blason des chevaliers kikouresques  et je repars !

Que mes jambes sont dures !  Je suis vraiement pas au top. Ne vaudrait-il pas mieux s’arrêter et attendre la voiture balais ? Surtout que je viens de louper un rubalise et de faire une boucle inutile sur le grand chemin coupe-feu.

Et là ! La révélation, au Col du Tube, la Sainte Victoire majestueuse qui s'élève devant moi, en partie éclairée par les rayons du soleil, qui dessine autant de faisceaux sur ses flancs. Pour la Dame de la Sainte Victoire, je me dois de continuer !

La foulée s’allège et j’en profite pour rattraper quelques coureur(se)s avec qui je discute tranquillement, puisque pour le podium , ben …., je crois que c’est plié.

Je suis un peu (beaucoup) crispé  sur les parties de descentes qui sont grandement recouvertes de boue (faudrait pas aggraver la cheville).

Voilà le 4ieme ravitaillement, et donc bientôt la fin. Je me sens vidé (il est vrai que mes sorties longues ne dépassaient pas 19 km), mais je double encore de temps en temps des coureur(se)s.

J’aimerai bien finir, et de préférence en moins de 4h. Je regarde ma montre 3h43. C’est bon, c’est plié pour les 4H, puisque j’ai arrêté mon chrono au secours. Mais je m’aperçois que ce n’était pas le cas, et que je suis à 3h43 arrêt au secours compris. Cela me galvanise, surtout que je reconnais la mono-trace embouteillage du départ. Me voilà dans la descente du village. Tiens encore un coureur devant, je n’ose pas trop accélérer dans la descente, mais je me rapproche de lui sur le plat et fini à 10 m derrière mon papicoureur13 (que je « reconnaîtrai » via MP après la course). Comme le disent les étatsuniens « if you can dream it, you can do it !».

Voilà, c’est fini 3h53 ! Objectifs atteints : étrenner la casquette kikourou, voir la Croix du Garlaban et terminer en moins de 4H.

Je passe dans la salle des fêtes, le regard dans le vide, de fatigue. Je récupère ma bouteille de vin et le biduletrucmuche vert (sac à chaussures) 

Au bout de 16 morceaux de pizza, 2 sandwichs, et 5 verres de coca, je commence à retrouver ma lucidité. Je tourne en rond tel le requin, à la recherche de kikoureurs. Pas grand chose sous la main !! si ce n’est Armelle du MJC Plan de Cuques qui a fini en 3h40. Comme quoi, je pouvais taquiner le 3h30 (soyons fous). Et puis révélation ! Une casquette rouge kikourou, en plus avec un pseudo écrit dessus, cela doit être un Maître Jedi Kikoureur, c’est L’Dingo, avec qui je discute pendant un bon quart d’heure.

 

Prochain RDV – Ronde de Château Gombert le 06/04/2008 – Qu’on se le dise !

6 commentaires

Commentaire de akunamatata posté le 06-02-2008 à 10:57:00

eh bien ça c'est du récit documenté et tout et tout!
merci de m'avoir cité, je ne mérite pas du tout cet égard.
Didier ne met pas ses photos avec les pizzas, ses copines de vol libre ;-)

Commentaire de agnès78 posté le 07-02-2008 à 13:10:00

miiiince j'aurais tant aimé avoir la photo du biduletrucmuche vert;-) beau récit et très belle course! bravo à toi! Je vais de tant à autre courir de ce côté, c'est superbe! merci bises agnès

Commentaire de riri51 posté le 07-02-2008 à 18:44:00

Sympa ton CR, malheureusement (et malgré mon buff kikourou!), je n'ai pas réussit à te rencontrer...Dommage!!! A+

Commentaire de RogerRunner13 posté le 09-02-2008 à 15:53:00

Sympa! ton CR

Commentaire de joy posté le 11-02-2008 à 14:41:00

Pour ma part je porte pas de casquette mais je te tire mon chapeau.
Sportivement et a un de ces 4...
JOY KIKOUREUR

Commentaire de Aiaccinu posté le 14-03-2008 à 07:57:00

Un CR bien sympa

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