Récit de la course : Saintélyon 2007, par kikilamarmotte

L'auteur : kikilamarmotte

La course : Saintélyon

Date : 2/12/2007

Lieu : St étienne (Loire)

Affichage : 4809 vues

Distance : 69km

Objectif : Pas d'objectif

8 commentaires

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Le récit

23 heures 30 , nous voilà quelques 4000 coureurs dans la nuit de décembre à écouter les dernières recommandations des organisateurs qui se perdent dans le brouhaha ambiant , les derniers réglages ont eu lieu , les dernières hésitations ont disparu : chaussures de trail ou chaussures de route ?( finalement route et bien m'en a pris) , chaussettes de rechange ou non (finalement non et effectivement inutiles), quelques pâtes de fruits au cas où (mais les ravitaillement étaient bien fournis) , ajuster sa frontale ( 6 led c'était parfait) , gants et bonnet chauds (trop au bout de 10 mn de course) , de toutes façon le sac est dans le car parti pour L yon , il n'y a plus qu'à y aller . La météo ne s'annonce pas trop mauvaise (en tout cas pas de pluie) mais il a abondamment plu tous ces derniers jours et jusqu'à aujourd'hui . Le départ est donné , la meute s'élance , il faut trouver son rythme , zigzaguer au milieu des autres coureurs , je trouve que çà part vite , le peloton reste compact , un peu trop de monde à mon goût , d'ailleurs au premier ravitaillement c'est la cohue (6 mn d'arrêt pour boire un thé au citron et avaler quelques Tuc ). Courir de nuit modifie ls perceptions et j'ai peu de souvenirs précis des lieux où je suis passée , la course alterne chemins et route . Les chemins rendus très boueux par la pluie font regretter le bitume , et la monotonie de la route fait bientôt regretter les chemins ! Heureusement , les 2 ne sont jamais trop longs et on arrive bon an mal an au ravitaillement suivant . Quelques coups d'oeil jetés sur le ruban lumineux des lampes , la Grande Ourse droit devant , le croissant de lune ou les lumières de la ville sont des moments magiques auxquels il ne faut pas penser quand on aborde les chemins : là il faut demeurer vigilant , les reliefs s'estompent dans la nuit , les flaques ne se découvrent qu'au dernier moment ! Bien qu'on les contourne au début délicatement mais qu'ensuite on choisisse la trajectoire la plus directe ! Bonjour le nettoyage des chaussures le lendemain ! Il paraît que c'est criminel de les passer dans la machine à laver , si quelqu'un a une autre solution pour faire disparaître boue et odeurs de campagne , qu'il me  la donne! Les kilomètres s'égrènent , la fatigue commence à se faire sentir , c'est long , c'est très long , je commence à trouver çà long dès le quarantième kilomètre ... Il n'en reste plus que 29 , il va falloir aller "au bout de soi même " et au delà !Les ravitaillements sont appréciés : je n'avais jamais encore testé le mélange thé au citron -Tuc mais çà passe bien . Par contre je trouve , "coureur anonyme noyé dans la masse du peloton"(comme on dit) qu'il y a beaucoup de monde .L'arrivée des premiers relayeurs (place!) qui nous force à se garer pas forcemment dans un endroit très commode  n'est pas très plaisant ,pour les uns comme pour les autres d'ailleurs . Les derniers kilomètres sont les plus dificiles  , on traverse différentes agglomérations , c'est un peu monotone , et surtout les articulations commencent à moins aimer cette longue partie en bitume (je ne regrette pas de ne pas avoir mis mes trails), la descente sur Lyon fait mal aux cuisses , enfin on arrive Place Bellecour( la belle court ?) , je n'en peux plus , je décompte les minutes qu'il me reste , quelqu'un parlait des quais du Rhône qu'il redoutait tout à l'heure , je comprends pourquoi ! les pavés sonnent l'hallali , il faut pourtant avancer ,çà fait un peu retraite de Russie ,certains marchent , les relayeurs me  doublent par dizaines j'ai l'impression , le moral en prend un coup ! il faut tenir à la volonté , courir mêmeà 6 à l'heure çà va toujours plus vite qu'en marchant!bref on se motive comme on peut! plus qu'un km , 500 mètres , c'est la fin (la mienne) ,un couple me passe devant juste sur la ligne d'arrivée alors que j'espérais être prise en photo à ce moment là , merci! Heureusement que mon chéri est là pour immortaliser ce moment innoubliable avec son portable , çà méritait au moins çà !

 

J'aurai finalement mis 9h07

8 commentaires

Commentaire de sarajevo posté le 06-12-2007 à 20:53:00

la marmotte n'a donc pas dormie durant la course ... C'est deja ca....
merci pour le CR
a+
pierre

Commentaire de patcap21 posté le 07-12-2007 à 18:17:00

Merci pour ton récit et bravo d'être arrivée au bout de ta sainté..
@+
Pat

Commentaire de gdraid posté le 07-12-2007 à 22:19:00

Merci kikilamarmotte, pour ce récit court mais suffisant de la Saintélyon.
Tu nous permets d'apprécier le redoutable effort délivré seul, dans l'anonymat, à l'aide d'un mental très fort, par tous les finishers de cette course bizarre.
JC

Commentaire de vial posté le 09-12-2007 à 04:50:00

8 jours après, et de nuit je revis la course au travers des récits
Bravo pour accrocher au palmarès la fameuse stélyon
Maintenant la Marmotte il ne faut pas s'endormir sur ses lauriers!!

Commentaire de blob posté le 10-12-2007 à 12:33:00

je confirme, admirer la grande ourse tout en courant est incompatible avec la propreté des chaussures.
Pour ma part, un passage au jet d'eau et un brossage vigoureux leur ont rendu une nouvelle jeunesse

Commentaire de blob posté le 10-12-2007 à 12:33:00

je confirme, admirer la grande ourse tout en courant est incompatible avec la propreté des chaussures.
Pour ma part, un passage au jet d'eau et un brossage vigoureux leur ont rendu une nouvelle jeunesse

Commentaire de Gibus posté le 12-12-2007 à 21:28:00

C'est vrai que la nuit, on perd ses repères. En réfléchissant au parcours après coup, j'avais des trous noirs. Suis je bien passé par là, et après j'ai tourné à droite, à gauche ?
C'est la magie de cette course
Chapeau d'avoir été parmi les finisher de cette rude et boueuse édition.

Commentaire de Jerome_I posté le 22-12-2007 à 21:38:00

Bravo kiki pour ta course et ton récit. Oui la grande ourse, la lune et le grand "ruban" de frontales est vraiment superbe. La fin est longue, mais belle sur ces bords de saone refait à neuf. Et la photo à l'arrivée plus le tshirt de finisher, avec les repas avec les kikoureurs font oublier les courbatures.

Jérome

PS: pour les chaussures, sous la douche avec une brosse puis sechage à plat (surtout pas de radiateur).

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