L'auteur : nicou2000
La course : Les Templiers
Date : 28/10/2007
Lieu : Nant (Aveyron)
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Distance : 67km
Objectif : Objectif majeur
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Sans vouloir me mettre trop de pression, cette course était clairement pour moi l’objectif principal de 2007, après une année marquée par une grosse blessure au genou (syndrôme rotulien) qui m’a immobilisé entre Mars et Juillet, malgré une tentative de reprise aux Monts d’Ambazac en Mai (cf. CR ici).
Après des vacances d’été salvatrices, ma préparation a consisté en une reprise assez douce fin Juillet (Vélo, natation, escalade…), puis une intégration de la CAP fin Août, d’abord par petites doses, puis de façon plus régulière, en diversifiant le plus possible les séances.
Au mois de Septembre, je suis monté en puissance avec des semaines bien chargées (150km vélo/VTT, 30-50km CAP, 2-3h escalade) toujours en diversifiant les séances et en recherchant la dénivelée (ce qui m’a posé pas mal de problèmes quand on habite à Paris et qu’on bosse à Paris... si vous avez croisé un mec en train de courir rue Lepic ou en train de se taper des montées/descentes de marches à côté du funiculaire de Montmartre.. cherchez pas c’était moi…)
Au final, après une dernière sortie longue le 18/10 sur les 25 bosses de nuit (qui ressemblait plus à un entraînement pour le raid 28 d’ailleurs) avec un de mes futurs compagnons de route, j’ai quand même l’impression que ma préparation est un peu courte et j’ai peur que le manque de D+/D- ne se fasse cruellement sentir à un moment de la course…
C’est avec ce sentiment d’appréhension mêlé avec l’excitation de participer à ce grand événement, que nous partons Samedi matin en voiture direction Nant en compagnie de ma petite chérie Elo et de mes 2 compères Christophe et Mickaël qui se lancent eux aussi pour la première fois dans l’aventure.
Arrivée à Nant vers 16h00, direction le camping des Vernèdes, puis retrait des dossards et petite ballade dans le salon où on se dit qu’il va y avoir des choix délicats à faire pour le calendrier 2008 au vue du nombre de courses toutes plus alléchantes les unes que les autres…
Je passe au stand des citadelles, mais je manque Michel qui court –brillamment- la Puma trail
Le temps d’installer nos tentes et c’est l’heure –tant attendue- de la pasta party (bah oui 800km de voiture avec les jambes immobiles, ça donne faim !!!)Petite déception sur la pasta, car on nous oblige à manger à 300 km/h pour pouvoir libérer la table, et forcément ça manque un peu de convivialité…
J’en profite quand même pour saluer quelques kikoureurs, dont Corto, Isar66, Khanardo, Benos, Françoise84 et d’autres… et retour au campement pour la dernière nuit.
L'arrivée la veille de la course... quel calme!!
Dimanche 28 Octobre :
Réveil 3h50 (enfin avant à cause d’un problème de réglage du changement d’heure du réveil sur le tél portable qui finalement fait le changement tout seul et réveille tout le monde en particulier ma copine à 2h50… hum, prochaine fois : prévoir une course où il y a pas de changement d’heure à gérer…)Petit déj léger (miam miam, le paim d’épice fait maison acheté la veille à la boulangerie c’est une merveille !!!), préparation du sac (déjà bien anticipé la veille pour une fois !) et à 5h00 direction le départ après un dernier bisou embrumé à ma chérie
Là on est encore frais!!!
ça va on est pas les derniers....
motivation motivation...
La pression monte doucement (en tout cas plus que la température qui dépasse pas les 3-4°C) et à peine le temps de se placer vers le milieu du peloton que le départ est donné !!!
Franchement, on a beau dire, la musique d’ERA à fond, les fumigènes, c’est quand même sacrément impressionnant !!!
Nant – Sauclières :
On part tranquilou sur un petit rythme bien calé, en profitant sur la première montée du ballet de frontales qui s’étire derrière nous et c’est sans vraiment voir le temps passer, qu’on se retrouve à Combredonde sur l’ancienne voie ferrée pour quelques kilomètres de plat avant d’arriver (déjà ??) au village de Sauclières après 1h45 de course.Petit arrêt pour remplir le camel et c’est reparti……
Sauclières – Saint Guiral :
ah bah non ça bouchonne !! dès la sortie du village sur un petit single technique… bon ça râle un peu, mais 5 minutes après, on attaque la longue montée vers le Saint Guiral ! Paysages sublimes avec le lever du soleil et une mer de nuages ! (les photos vont venir...)
La montée se fait sur un rythme assez rapide et on double pas mal de monde. Tiens un kikoureur avec des bâtons ! petit salut et encouragements réciproques et on continue !
Une petite descente, puis une montée un peu plus raide, et on arrive enfin au sommet après un peu moins de 4h00 de course : premier bilan : on a plus de 45 minutes d’avance sur la barrière horaire, donc déjà la pression baisse un peu ! ceci dit les jambes sont déjà beaucoup moins fraîches qu’au départ et on est pas encore à la moitié…
sous le soleil, le moral est au beau fixe!!
Saint Guiral – Dourbies :
On lâche un peu les chevaux sur la première partie de la descente qui est bien large et pas raide, puis on aborde la deuxième partie qui est déjà plus technique et un peu casse-genoux (ou casse-cuisses, mais moi j’ai les genoux fragiles…) vers un petit hameau -qu’on pourrait croire que c’est Dourbies mais en fait non c’est un piège, y’ a encore une remontée et une descente et encore une remontée… c’est vraiment sûr qu’il y a que 6 km sur cette portion????-
On plonge donc une dernière fois dans la vallée de la dourbies avant de rentrer dans le village du même nom, où l’ambiance est vraiment démente !! Je ne remercierai jamais assez l’ensemble des spectateurs, ainsi que les bénévoles pour leur gentillesse et la chaleur de leur accueil !!!
Enfin, un vrai ravito !! on prend bien le temps de se poser : il est 10h20, on a environ 1h20 d’avance sur la barrière horaire, donc le moral est au top : petit point d’inquiétude quand même sur les articulations qui m’ont bien fait souffrir, donc j’imagine ce que ça va être dans la descente sur Trêves…
Petit coup de fil à ma chérie qui a déjà commencé à m’encourager par le biais de sms tous plus motivants les uns que les autres !
Ça commence à bien taper, donc on retire une couche, le foulard, changement de T-shirt : tout de suite on se sent mieux !!
On refait le plein de boisson et de nourriture (surtout les tartines de vache qui rit… je sais pas pourquoi mais ça m’a trop fait du bien !!!) et on repart tranquillement vers la deuxième moitié de la course…
Christophe et Mickaël semblent toujours bien et pour l’instant à aucun moment personne n’a émis l’hypothèse de partir ou de rester tout seul : on est tous dans le même rythme, ni trop dur, ni pas assez et franchement c’est quand même bien sympa de courir à plusieurs !!
Dourbies – Trêves :
La montée du Suquet se fait assez (voire trop) vite et j’ai l’impression qu’on vient de commencer quand on arrive au sommet (470m de D+ en 30 minutes faut qu’on se calme un peu… je me disais aussi qu’on doublait tout le monde…)
On ralentit un peu sur la crête, d’autant qu’on peut plus trop doubler et on attaque la descente !!!!Aie aie aie !! on descend pas trop vite, mais des douleurs dans les genoux et dans les cuisses me font comprendre que j’aurais dû travailler un peu plus cet aspect de la course…
J’essaie quand même de mettre en application les conseils que j’ai pu recevoir : muscles décontractés, bassin en avant… mais j’ai quand même bien mal...Au bout d’une éternité (au moins 40 minutes) on arrive enfin au village, mais pas en super état (en tout cas pour ma part !!)
Comme à Dourbies on prend bien le temps de manger, boire, s’étirer… re-coup de fil à Elo qui me re-motive… et deuxième bilan : il est midi (6h30 de course) on a 2 heures d’avance sur l’avant dernière barrière, ce qui veut dire qu’on a environ 4 heures pour faire 10km et que donc sauf blessure on va aller au bout !!!!
Le moral est donc toujours aussi haut et on repart vers le plateau de la Roquarie (après encore une dernière tartine de vache qui rit pour la route !!!)
Trêves – Saint sulpice :
Finalement les montées c’est pas si mal ! on avance pas trop vite, donc ça me repose les genoux et comme mes cuisses sont pas trop entamées, je me sens un peu mieux !
Arrivés sur le plateau, on se remet à courir sur une portion plus ou moins plate et je trouve qu’on a un rythme pas trop ridicule, sachant qu’on a dû dépasser les 50km de course !!
Après plusieurs kilomètres (que j’ai personnellement trouvés un peu longs et pas passionnants…) on arrive au clou du spectacle : la descente vers Saint Sulpice !! avec –bien sûr- avant de commencer le petit passage au bord de la falaise, histoire de te montrer que le prochain ravitaillement, il est au niveau des tentes, si si , les petits points blancs tout en bas…
Comme la descente est vraiment technique, on va doucement et donc je ménage un peu mes articulations… m’enfin quand même c’est pas la joie… petits bouchons lors du passage de cordes (bon je suis pas un pro de la descente, mais je dois quand même reconnaître que y’a vraiment des boulets…) : l’avantage de ce passage c’est que c’est super raide donc tu t’enquilles un paquet de D- d’un coup et quand on sort, les tentes sont déjà beaucoup plus proches !!
On descend, on descend… et pourquoi on descend en dessous des tentes ???? (grrrr, me rappelais plus qu’il y avait cette $$&&## de rivière 20 mètres plus bas et que les tentes étaient de l’autre côté) petit coup au moral pour se taper les quelques mètres de D+ qui font mal aux cuisses jusqu’au ravito : heureusement que encore une fois, les gens sont nombreux pour nous encourager !!!
Ça y est !!! c’est la dernière barrière, il est 14h10, que du bonheur !!! enfin à part que j’ai mal partout et que en plus je commence à avoir un peu des vertiges et que j’arrive plus à rien manger depuis plus d’une heure… (peut être pour ça que j’ai des vertiges…)
2 Advil plus loin, quelques étirements et des encouragements téléphoniques de ma chérie et forcément ça va mieux !!
J’en profite même pour goûter le pain d’épice au roquefort !! : alors un conseil : ne goûtez pas le pain d’épice au roquefort : première sensation : c’est immonde / deuxième sensation : c’est immonde / troisième sensation : c’est immonde et en plus vous avez des relents de roquefort pendant le reste de la journée…
Sur ce, on repart vaillamment vers les 13 derniers km !!
Saint Sulpice – Nant :
Ce qui est motivant c’est qu’on arrive à courir sur le plat (voire le faux plat montant) et que donc on continue à doubler pas mal de monde… Mickaël souffre depuis quelques km de problèmes respiratoires (toujours pas expliqués à ce jour… ???..) mais le rythme ne baisse pas et j’ai l’impression que le physique va de mieux en mieux !!!
Les kilomètres semblent quand même de plus en plus longs… d’autant que les informations contradictoires des bénévoles et spectateurs nous cassent encore plus le moral (distance réelle = distance annoncée par le bénévole x 3 + quelques km)
Par contre les paysages sont encore une fois splendides et on s’en met plein les yeux !!
Au bout de quelques km, je crois voir Christophe partir comme un fou vers l’avant et –manquant de lucidité- je décide de le suivre : petite course poursuite pendant 15 bonnes minutes à courir comme des tarés et à doubler tout le monde avant de me rendre compte que c’était pas Christophe, qui lui était derrière et a essayé de me suivre sans rien comprendre et que on a lâché complètement Mickaël qui a du encore moins comprendre…
On arrive à une marque indiquant l’arrivée à 3.9km et on attend Mickaël qui finalement avait pas tant de retard que ça…
Arrivée pleine d’émotions au sommet du roc Nantais où on entend le speaker !!!!
Dernier coup de fil à Elo pour la prévenir qu’on arrive… et dernière descente : bien pénible comme il faut.. je plains les nombreux coureurs qui se la sont tapés de nuit !!!!
Le petit muret, l’allée bordées de grands arbres, le dernier pont, les encouragements de plus en plus nombreux : l’émotion est à son comble !!! en plus, on se rend compte qu’on va pouvoir passer sous les 11h !!!
On termine ensemble en courant et j’ai du mal à retenir quelques larmes, surtout quand ma chérie me prend dans ses bras !!
BILAN de la course :
-Beaucoup d’émotions du début à la fin ! surtout le fait d’avoir partagé ce moment à plusieurs !!
-Course vraiment magnifique et conditions météo optimales !-La préparation devait pas être si mauvaise car je ne finis pas sur les rotules, pas de blessures, pas d’ampoules, le genou a tenu le coup !!
-Ne plus jamais acheter de gels décathlon à la pomme (ou au reste d’ailleurs) : c’est franchement immangeable..
-Bravo à l’organisation, aux bénévoles et aux spectateurs !!!
-Bravo encore à Christophe et Mickaël avec qui on a formé un vrai trio de choc avec toujours le sourire !
-Pas bravo aux coureurs encore trop nombreux qui ont laissé leurs gels et emballages dans la nature !!!!
-Merci mille fois à ma chérie de nous avoir accompagné et d’avoir explosé son forfait sms dans la journée à force d’envoyer des encouragements !!!
Le retour vers Paris se fait avec plein d’images fortes dans la tête et même 2 jours après c’est un peu dur de remettre dans sa routine parisienne… (heureusement que ce we on se fait 4 jours de détente dans les vignobles du maconnais...)
nicou
7 commentaires
Commentaire de Khanardô posté le 31-10-2007 à 15:52:00
On a eu, je me rend compte, les mêmes sensations aux mêmes endroits (avant les cordes en particulier).
Par contre, venir sur les Causses pour bequeter de la vache qui rit... Je ne te suis pas du tout dans tes choix gastronomiques !
(cela étant, j'ai même pas voulu goûter le roquefort sur pain d'épice. Certains aiment ça...)
Bonne récup', et au plaisir de te revoir !
PS : P##@# les gars, ECRIVEZ PLUS GROS bordel !
Commentaire de corto posté le 31-10-2007 à 16:46:00
Dur de passer après le papy bigleux de Khanardo.
Mais enfin, bon. Suis tres content pour toi.
Et puis l'entrainement sur Paris, tu peux rajouter la rue des Pyrénées.
Tres content de t'avoir croisé, bien que tres bref. J'espere te voir plus longtemps rapidement.
Commentaire de Françoise 84 posté le 31-10-2007 à 17:43:00
Bien agréable de découvrir la course sous un autre regard ! Je n'ai pas vu le roquefort sur pain d'épice ( c'est bien ça , le drôle de mélange ? ) mais j'ai aussi profité de la Vache qui Rit ( que je ne mange jamais habituellement ! ) . Mon Khanardô de frangin a hurlé aussi quand j'ai parlé des yaourts que je me suis avalé avec délectation !!!
Commentaire de vial posté le 31-10-2007 à 18:32:00
le coup du chamngement d'heure automatique sur le portable je le connaissais.
parfois on se dit c'est beau le progrès
parfois on peste c'est con le progrès on peut perdre une heure de sommeil!!!
J'espère que tu as laissé de la vache qui rit aux suivants. En tout cas Les templiers t'ont laissé de beaux souvenirs, comme à nous tous
bonne récup
Commentaire de BENIBENI posté le 31-10-2007 à 18:49:00
Même si cette course est difficil, elle nous laisse l'esprit bourré d'image et de rencontre...
Bonne récup'
Commentaire de Benoit_11 posté le 31-10-2007 à 22:23:00
T'as pas aimé le pain d'épice au Roquefort ??? Moi, j'ai trouvé ca super bon. Pourtant j'étais lucide !!!
En tout cas bravo pour ta course.
A bientôt,
Benoît
Commentaire de moumie posté le 01-11-2007 à 11:12:00
salut Nicou,
bravo pour ta course, mais était-ce bien de courir cette course difficile avec ton genou ? :-)
tu m'as bien fait sourire avec ta course poursuite après un Christophe qui n'en n'était pas un :-)
félicitation à tous les trois
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