Récit de la course : Les Foulées de la Veyle 2007, par Gibus

L'auteur : Gibus

La course : Les Foulées de la Veyle

Date : 7/10/2007

Lieu : Polliat (Ain)

Affichage : 1713 vues

Distance : 10.27km

Objectif : Pas d'objectif

4 commentaires

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Le récit

Les foulées de la Veyle, ruisseau du coin coulant tranquillement sa douce, est la course pédestre de Polliat à quelques encablures de Bourg en Bresse.

Patelin qui détient le record du monde : 9,76,  pas du 100 mètres, mais du plus fort taux d'alcoolémie dans le sang, ou plutôt du sang dans l'alcool, prélevé sur un individu en 2006 et qui de surcroit était au volant d'une bagnole, vachement balaise le mec, y a des couleurs du ballon pas marquées dans le manuel.

Bref, depuis dimanche un autre chiffre restera gravé pour certaine coureuse : moins d'une heure sur 10 bornes.

Etant déjà inscrit par courrier, j'arrive tranquillos à Polliat. J'récupère mon dossard et une paire de gants pour l'hiver.

Ce n'est plus le parapluie d'il y a quelques années. Je retrouve Nono et Francis.

Je vais vite m'échauffer car je fais la petite distance de 4,4 kms. Je repasse devant les kikou cranant avé ma casquette kikourou. J'me tape la descente et la montée. Je suis un peu zirba côté sensas. Quelques lignes droites. J'suis un peu lourdo. J'me range sur la ligne de départ. Le bonjour à Guy, Olivier, Sylvain, Philippe qui me dit qu'il court l'après midi à la Roche Vineuse en run and bike, donc calmos. Il accompagne une féminine. Il y a aussi Zoran, v2 qui sera automatiquement devant. Francis me met la pression en me promettant un podium et espérant me voir allumer la fusée dès le départ. Le décompte commence et c'est parti. Je me cale derrière Guy. Le petit tour d'une borne commence. Je double Guy aux 500 mètres à peu près. Sylvain me double. Je le laisse partir (erreur). Puis c'est le vétéran que j'avais repéré au départ. Je l'accroche puis le redouble. Il en fait de même. On joue au chat et à la souris. La fin de la 1° boucle arrive et je suis avec lui. La descente de la gare va être fatale pour moi. Je n'accroche pas au bon wagon et je le laisse filer. La montée est là. Elle est longue. Faut pas trop regarder vers le haut pour le moral. Je garde mon rythme. Je ne me retourne pas. Guy doit être derrière. J'oublie complètement les rudiments d'une course courte, tactique : c'est toujours DEVANT que ça se passe et non derrière. Bref, les places restent inchangées malgré les 2 petits tours de nouveaux sur le plateau d'en haut, et je termine 9° en 14'43 à 4 secondes du 1° V1 qui est 7°. P….. , pas la gnack. Je m'en veux et si et si mais avec des si on referait le monde. J'suis content quand même car j'ai bien envoyé et laissé des gars qui sont devant moi souvent, derrière, comme Olivier par exemple.

Le temps d'enfiler un autre maillot et je rejoins la ligne de départ pour tirer le portrait aux coureurs de la grande distance de 10,270 kms. Nono et Francis se rangent derrière. Ils craignent les excès de la veille (et non de la Veyle) dus à la victoire des bleus face aux all blacks. Course à pied plus champagne égal bide ballonné. C'est parti pour un petit tour de chauffe.

 


 

 


 

 


 

La grande boucle qui suit m'est inconnue. J'ai décidé de l'effectuer en récup. Nono passe avec 4 ou 5 filles qui ferment la marche. Je leur emboite le pas. Dans la descente nous virons à gauche. Je rattrape Noêlle. Je suis parti trop vite me souffle-t-elle. Je reste en retrait pour ne pas trop la gêner.

Il y a des suiveurs en vélo. Plus loin la moto balai suit à l'écart. J'accélère pour tirer le portrait de Nono de face.

Elle est dans sa course. Nous tournons à droite et un sentier nous amène en pleine nature, sympa.

 


 

C'est le retour sur la route. Nono casquette et visière basses tient toujours la cadence.

Le paysage est plaisant.

Derrière ça suit, chacun à son rythme.

Le circuit se redresse et la première vrai côcôte est là. Nono tient le bon bout en restant avec ses trois compagnes de fortune.

Le ravito est là. Les autres ne s'arrêtent pas ou pas longtemps. Un p'tit verre de…et c'est reparti.

Encouragée par les animaux autochtones du coin, elle recolle au gruppetto.

Passage de pont.

 


 

La course garde son charme avec la campagne en toile de fond.

Une nouvelle montée est là. Noëlle va perdre pied avec les autres filles. Elle couine mais ne romps pas. La Nono en veut. Si elle s'arrête, je l'engueule. Allez tire sur les bras, souffle bien. La côte avalée, je suis content, elle a tenue. C'est toujours délicat une situation comme celle là. Faut pas trop en dire, trouver les mots qu'il faut, quand les dire. Une autre montée, la descente du début, est là. C'est la fin du retour vers Polliat. Allez Nono. Balance les bras, raccourci ta foulée, pense aux bleus d'hier qui ont battu les black. Elle rit, bon signe. Nous voyons l'église, le but est proche.

Nous rattrapons la fille de devant. A gauche c'est la descente et la longue côte de la gare. C'est la dernière montée, ne regarde pas en haut; ça va venir tout seul, pense à ta foulée. Le haut atteint (déjà), c'est deux petits tours qui nous attendent. Des filles nous dépassent, elle sont dans leur dernier tour. Ca donne des ailes et nous doublons une fille. Passage sur la place, plus qu'un tour de un kilomètre. Il faut prendre un ruban témoin. Noëlle rate la prise, elle a une deuxième chance. "La pauvre" dit un spectateur pris de pitié pour ce "raté". Le ruban attrapé, c'est comme la cloche d'un dernier tour sur une piste d'athlé. Allez Nono, dernière ligne droite. Génial, tu ne t'es même pas arrêté. Ca y est, elle lâche les watts. Elle accélère. Eh attend moi. Et c'est l'arrivée. 57'41. Elle récupère appuyée sur une table.

 


 

 


 

La rose pour les finisseuses lui redonne le sourire.

Elle se rends compte de son exploit, que sa course est finie, elle est ravie. Je partage sa joie. Je suis content pour elle. Francis est là. Regarde lui dit-elle, en montrant son chrono. Francis aussi a réalisé une superbe course en mettant cinq minutes de moins que l'année passée. 48'12. Il a failli s'arrêté dans la côte finale quand un de ses élève-spectateur lui a dit : Allez maitre ! On ne peut qu'accélérer avec ceci. On est tous ravi de not' perf.

Les résultats sont vite affichés. Après un coup d'œil à ceux là, nous nous quittons, ravis de ce super week end de victoireS.

4 commentaires

Commentaire de NoNo l'esc@rgot posté le 08-10-2007 à 16:47:00

Yesssss ! Quel récit ! Et moi qui ai râté tous les paysages !
Merci Gilbert pour les photos (j'vais t'en piquer 2 ou 3 )
Et bravo pour ta perf ! Aaarrrgghh, à quelques secondes près, tu
avais droit au podium V1... et la bise des organisateurs !
Merci encore pour la pompoculthérapie super efficace !!!

Bises et RV à la Sainté - No

Commentaire de franciss posté le 08-10-2007 à 19:09:00

Meuh non j'allais pô abandonner... quand même, il m'en faut un peu plus et je tenais un si bon chrono à ma portée.
En attendant, c'est un magnifique reportage que tu nous offres là... bravo à toi pour ta perf...même si tu enrages de 4 petites secondes !

Commentaire de Loopinette posté le 08-10-2007 à 22:52:00

Chouette récit ! Bravo à tous :)

Commentaire de lechamois posté le 12-10-2007 à 09:04:00

Salut Gilbert,

Je reconnais bien ta modestie sur ce CR avec une grande page sur le 10kms auquel tu n'as pas participé et un tout petit bout de texte sur ta course.
Pourtant tu nous fais un joli chrono et une belle place au pied de la plus haute marche. Julien qui a gagné m'a dit à l'entrainement que la cote sur le parcours était vraiment difficile ce qui rend ta perf encore plus belle.
Je sens que tu nous reviens en pleine bourre...et que pour les podiums vétérans ca fait un client de plus !!!!

Amicalement
Le_chamois_qui_n'est_pas_souvent_sur_les_podiums

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