Dimanche 26 août 2007…

 

Pour certains kikous, la_course_dont_on_ne_doit_pas_dire_le_nom a laissé des traces : du bonheur, de la souffrance, des déceptions, de la colère même, des performances…en tout les cas de nombreux dépassements de soi et , on l’imagine pour chacun, des instants uniques.

 M’étant pris au jeu du suivi-live de cette entreprise, via google-earth et le site internet de l’UTMB, ma course de cette fin de week-end m’est apparue bien humble.Finalement, 10 bornes… qu’est-ce donc que 10 bornes comparées à 86 kilomètres ou 163 mille mètres ?

Un tel événement vous apprend à relativiser vos faits héroïques, si tant est qu’il y en est… Quoi qu’il en soit, St André de Corcy, par le biais de l’association caritative « éclat de vie », accueillait une épreuve aujourd’hui ancrée dans notre département de l’Ain, « Sur les pas de Tanguy ».

Pour un départ fixé à 9h.30, j’arrive sur les lieux à 8h40, suffisamment à l’avance pour m’inscrire, retirer mon dossard, me voir offrir une superbe paire de chaussettes running en taille 38-40 ( !?!) et m’échauffer.

 

 

 

 

 

Sortie la veille au soir, course le matin…je n’aime pas vraiment cela je l’avoue et l’échauffement ne m’apporte pas de très bonnes sensations : le corps est long à se réveiller, le souffle ne se trouve pas facilement et la tête est encore sur l’événement UTMBiste. Je suis néanmoins Michèle MARTINET, une spécialiste locale, présente dans toutes les courses du département et dont les performances me paraissent à ma portée d’ici quelques temps (tout au moins je l’espère). Sa foulée d’échauffement est cependant un peu rapide pour moi ce matin et je laisse filer…

 

 

 

un commentateur bien seul... 

 

Quelques minutes plus tard je croise Manu, dit Le Chamois, en pleine préparation des championnats de France du 10 kilomètres : il me confie avoir beaucoup chargé son entraînement ces temps-ci et avoir randonné la veille… aussi n’envisage-t-il, ici, qu’un footing de circonstances. Nous nous étions croisés au 10 km de Curtafond et cela avait d’ailleurs donné lieu à un débat sympa sur Kikourou.

 À 9h30, les 297 participants se retrouvent sur la ligne de départ…têtes connues et inconnues…crispations et derniers étirements, chacun à son « p’tit truc »…Mais finalement le départ est reporté d’une dizaine de minutes, suite à un souci informatique semble-t-il.

 

Ooups...c'était en 2006 ! 

9h40, donc, départ finalement donné…nous sommes dans une rue de lotissement relativement étroite et il n’est pas simple de prendre une foulée régulière : les trottoirs deviennent des voies de dépassements, les quarts de tour sont nombreux et il faut attendre la fin des 500 premiers mètres pour que la situation s’éclaircisse enfin.

 

Je me bride un peu pour ne pas partir trop vite. Le post laissé par Bigout66 sur le 10 bornes m’a apporté quelques éléments possibles à travailler. Ainsi je me suis fixé un rythme de 4’45 à 5’ sur les 5 premiers kilomètres, une accélération progressive sur les 3 bornes suivantes et le paquet pour finir sur les 2 dernières.

 

Au 3^ème kilomètre je croise J-Claude BARBET, star locale (37’ à 64 ans)…il abandonne : je lui fais un signe de la main et lâche un « courage !»

 

Pour moi la situation n’est pas si mauvaise, je suis dans mes prévisions. Par contre les alternances bitûme-sentier me paraissent fatigante et je me demande si mon choix de chaussures (cross-trail) est judicieux. Je doute de ma capacité à accélérer et je commence à redouter mon « trou » des 5 kilomètres : le souffle difficile, le tassement du corps, le cogito… je trouve tout cela, comme d’habitude, malheureusement et mon rythme baisse, passant au-delà des 5’.

 

Toutefois, je continue de passer les concurrents et me rapproche sensiblement d’une féminine dont la foulée me paraît bonne. En me forçant un peu je me trouve à sa hauteur mais cela n’a pas vraiment l’heur de lui plaire : elle tente quelques accélérations, je réplique et finalement elle se laisse décrocher. Je continue alors malgré mon GPS qui ne donne plus signe de vie, sous-bois obligent…

 

7^ème, 8^ème kilomètre, cela devient très dur et je me fais rejoindre par un couple (tout au moins le crois-je à cet instant…) : monsieur arrose madame de vociférations toutes plus connes les unes que les autres (« faut de la niaque ! », « accélère ! »…). Au 9^ème kilomètre, ma féminine « échaudée » me repasse allègrement, alors je m’accroche à elle et retrouve le couple. J’en profite pour inviter madame à ne pas se laisser faire…

 

 à 250 mètres de l’arrivée nous rejoignons 2 autres féminines (décidément), monsieur décolle vers l’arrivée (pour la petite histoire, madame ne connaissait pas monsieur…) 

Voilà…le temps s’arrête un instant sur 47’26. Je suis forcément un peu déçu car c’est une performance qui devient une habitude alors que je tutoyais les 44’ cet hiver.Il me semble qu’il me faut encore perdre quelques kilos, intégrer une séance de sortie longue à mes entraînements et moins me poser de questions… 

Le temps de la récupération arrive avec de vraies rencontres : je découvre Le hérisson (ou plutôt l’inverse…) super sympa et nous faisons le même constat d’une proximité qui devrait nous permettre de fidéliser nos rencontres sur les courses du département, et je retrouve Le chamois qui se satisfait amplement d’un très beau classement et d’un temps canon de 36’59…

 

 Le 9 septembre prochain, pour le 22 kilomètres de Vonnas-Châtillon, nous nous retrouverons avec Gibus et Nono, qui, je l’espère, aura complètement récupéré de son escapade au Plateau d’Emparis… une bien belle page à écrire pour ma toute première « longue » distance…