Je suis entraîné comme jamais auparavant. Il faut dire que ça fait 8 ans que je n'ai pas fait de 100 bornes...
La température est douce mais le temps à la pluie.
Les deux premiers kilomètres sont en descente et je sais, dès lors, qu'il faudra les remonter pour l'arrivée.
Tout se passe très bien, je "m'équipe" d'un sac poubelle de 100 litres dans lequel je fais des trous pour passer tête et bras, une pluie incessante s'installe, elle ne nous quittera pas. J'adore ce temps et ce n'est pas ironique.
du 40 au 45ème, je me pose des questions " j'arrête à 50, j'ai mal sous les pieds et je ne me sens pas capable". Sarlat voit l'arrivée des 50 km et moi qui continue cherchant désespérément ma femme du regard, pour stopper la course.
Au bout de 5 mn, ne la voyant pas, je me remets en route et je la retrouve à la sortie de la ville. Je change mes chaussettes trempées et je repars avec un nouveau moral ( j'ai ce gros coup de barre à 50 mais après ça va mieux, le tout est de le passer).
A partir du 60ème, j'ai le 100 bornes vraiment en tête et je me dis que c'est possible. Je prends tous les ravitos où je marche en mangeant pain d'épices + verre de coca. Je me fais doubler par deux coureurs, je les "reprends" au ravito et ensuite ils me redoublent, ça fera cet "élastique" pendant une 10aine de km.
La dernière montée se passe très bien à mon grand étonnement et je passe la ligne avec une allure comme si j'avais couru un semi.
20 secondes plus tard, les jambes raidissent...
Néanmoins, je suis très heureux, le temps de mon 1er 100 bornes ( Steenwerck en 15h19'26") est pulvérisé ( 11h41'40").