L'auteur : bubulle
La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 80 km
Date : 18/3/2017
Lieu : St Quentin En Yvelines (Yvelines)
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Distance : 80km
Objectif : Pas d'objectif
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Il fallait bien que ça s'arrête.
Je vous expliquais l'an dernier qu'à ce rythme, j'allais gagner l'Ecotrail dans quelques années : 11h15, 9h50, 9h08, 8h27. Comment continuer ?
Et donc me voilà avec le challenge de vous raconter que, eh non, ié né souis pas zoune machine...et que la progression s'est arrêtée. Et que, pourtant, je suis content de moi.
Bon, déjà, je ne me suis pas simplifié la vie en réitérant le challenge de l'année dernière : enchaîner à deux semaines d'écart les 73km du Vulcain et les 80 de l'Ecotrail. J'ai d'ailleurs apparemment fait un émule dans nos amis kikoureurs car catcityrunner s'est improvisé la même chose en récupérant un dossard à la dernière minute...et va réussir le challenge avec un grand brio.
J'ai eu beau gérer l'« entraînement » un peu comme l'année dernière, avec une quasi coupure de course à pied pendant les trois semaines entourant les 2 courses (remplacée par des trajets en VTT), je sens confusément qu'il y a un « petit quelque chose » en moins. L'année dernière, j'avais connu un pic de forme exceptionnel et imprévu sur ces semaines là, il n'est pas là.
Je m'en suis fait une raison dès le départ. J'ai vaguement ressorti le roadbook « 9h » de l'an dernier, ai vaguement appris les temps de passage et...je ne l'emporte même pas. Je suis résolu à courir aux sensations, ce que je fais finalement de plus en plus, les « fameux » roadbooks ne me servant finalement que de méthode d'apprentissage des parcours (cela, j'en ai besoin).
Bref, l'idée de départ, c'est « partir moins vite que l'an dernier », « rester en dedans »...et résister le plus possible à l'envie d'« envoyer » trop tôt, et plus particulièrement dans mon jardin de la forêt de Meudon où se concentre une bonne part des difficultés du parcours.
De plus en plus, les difficultés (montées...et maintenant descentes), c'est mon truc. Et de plus en plus, le plat roulant.....c'est mon calvaire..:-)
Ça tombe bien, on commence par du plat roulant.
Pour le départ, on a fait un nid de kikous, après le rassemblement et les photos traditionnels, avec la banderole. Sab, Raya, Fa2, Caro sont notamment là. Même Bert et Bart, avant leur challenge « marche nordique ».
Et, l'air de rien, nous sommes placés plutôt à l'avant, environ au 1/4 du peloton, à peu près ce que j'avais fait l'an dernier.
Cela, c'est une moins bonne idée.
Le problème de l'Ecotrail, c'est que, sur les 20 premiers kilomètres, on peut faire ce qu'on veut, on part en fait...à la vitesse des personnes autour de soi. Pour peu qu'on se soit placé par erreur avec un entourage qui fait les premiers kilomètres à 11 à l'heure, on va les faire à 11 à l'heure. L'effet de masse est inéluctable.
Et, sur l'Ecotrail, absolument tout le monde part trop vite. Donc, il ne faut même pas se fier à l'« allure » des coureurs autour, ils vont partir trop vite.
Cela ne loupe évidemment pas : 5 kilomètres à presque 11 km/h. Ah, on est contents avec Sab et Raya, on avance bien. Sab vous raconte ça dans son récit : elle est consciente de partir bien trop vite mais elle a choisi de faire comme ça.
Oui, mais moi non. Je sais qu'il ne faut pas. Et malgré tout le plaisir que j'aurais à courir avec mes compères de la MRT, je me résouds à laisser filer.
Là, clairement, sur la fin du tour de l'étang de Saint-Quentin, a posteriori je suis fier de moi car....je me fais doubler par des wagons de coureurs ! C'est abominable, on a l'impression de se traîner, l'inconscient passe son temps à te tirer vers l'avant pour recaler ton rythme sur celui des autres. Il faut RÉ-SIS-TER.
J'entre dans une bulle géante. Il faut jouer de l'auto-persuasion : c'est pas mon premier ultra, je sais bien que je vais revoir la moitié de ces gens qui me passent de partout. Mais qu'est-ce que c'est difficile. Je laisse partir Fab qui, lui, a laissé filer Sab et Raya. Je me force à ne pas accélérer pour dépasser les joëlettes que j'aperçois devant, en arrivant sur la ville nouvelle. Tant pis, elle me bloqueront à la passerelle : et alors ? Vous croyez que dans 8 ou 9 heures, ces secondes compteront encore ?
Donc, petit bouchon à la passerelle, je regarde quand même la montre : 0h57. Je crois me rappeler que le roadboook disait 58', c'est plutôt pas mal, mais c'est encore un poil rapide par rapport à ma discipline choisie. L'an dernier, c'était 52 minutes (je l'avais payé cher ensuite, ce départ rapide et j'avais du serrer les dents sur 30km après Buc).
Il faut être encore discipliné. Il y a encore énormément de roulant d'ici Buc. Donc accepter de continuer à voir passer un monde fou. Accepter de ne dépasser la plus rapide des 2 joëlettes que juste avant l'étang du Moulin à Renard (après un petit mot aux amis de l'équipe Ouverturoom qui conduisent la deuxième des joëlettes des Dunes).
Encore pire : accepter de me faire larguer *dans une côte* : ce long faux plat qui mène à l'Épi d'Or. Je fais par contre, je pense, une seule erreur : je me refuse à y marcher, sauf le dernier petit coup de cul. Sur les éditions précédentes, je m'y suis toujours accordé un peu de répit mais là, je crois que l'orgueil perso m'a joué des tours : voir passer les Suédois déguisés qui ont tout, sauf l'allure de trailers expérimentés, m'a un peu vexé. Comme quoi, on a toujours à progresser. On en reparlera, des Suédois....
Bref, Épi d'Or. Je regarde la montre, mais en fait j'ai déjà oublié les temps du roadbook. Donc, savoir que je passe en 1h36 (avec 2' d'avance sur le roadbook 9h) ne me sert à rien. Je ne sais même pas que j'ai 11 minutes de retard sur l'an dernier et donc que j'ai quand même été bien sage.
Je vais avoir un peu de compagnie pendant quelques kilomètres : Jub me rejoint. Bon, en fait, à cet instant, c'est « kikoureuse anonyme » car elle ne se présente pas et je me vois mal, comme toujours, me mettre en mode « mais qui es-tu, toi ? ». Donc, re-message à mes lecteurs z'anonymes : n'hésitez pas à passer le cap du « ah oui, mais je suis juste un lecteur anonyme, je ne participe pas ».
Bref, Jub me fait la causette et je sors un peu de ma bulle, ce qui n'est pas si mal, après tout. Oh, je ne suis pas beaucoup plus causant que d'habitude. Des fois je me dis que ça doit surprendre, ce type si bavard sur les forums, et aussi huître dans la réalité : je vous rassure, ma chérie pense la même chose de ce contraste....
Donc, voilà, on cause : je raconte à Jub qu'on est encore un peu trop rapides mais que c'est toujours difficile de pas se laisser entraîner. Elle me confirme qu'elle en est bien consciente et que ça va encore faire n'importe quoi pour elle « comme les années précédentes ». A posteriori, elle me faisait son inexpérimentée, mais, curieux, j'ai cherché le palmarès et il est loin d'être ridicule.
Les coureurs continuent à passer ponctuellement, un peu moins maintenant, toutefois. Je me fais juste un petit plaisir dans la « descente à Pat » sur l'étang de la Minière. Faut bien saluer comme ils le doivent, les panneaux de notre cher Patfinisher (tiens, je me demande où il est lui, d'ailleurs ?). D'où envoyage de pâté sur les cailloux, et les Speedgoat peuvent enfin se rappeler qu'elle ne sont pas des chaussures de marathon.
Le plat chiant qui suit rappelle à la réalité et nous nous faisons à nouveau passer par grappes entières. Jub finit par me laisser filer à la première vraie côte où, quand même, je mets un peu le clignotant à gauche pour mettre les guibolles en route. Idem à la deuxième, avant Buc. Idem à la descente qui suit.
Et ça recommence sur le plat final avant l'école. Qui dit plat, dit bubulle doublé.
Bref, j'arrive à Buc en 2h13 (coup d'oeil à la montre). Juste le temps de voir que Caro me rattrape tout juste et de croiser un Raya qui est en mode « ça va pas, j'ai la gerbe, je suis dingue d'être parti si vite et pis d'abord Sab elle fonce comme un avion ». Bon, ça me rassure côté Sab, par contre, pas du tout côté Raya. Il n'est vraiment pas frais et sachant qu'il sorte d'une gastro carabinée, je ne donne honnêtement pas cher de sa peau. Mais bon, n'étant pas faiseur de miracles, je n'ai guère d'autre choix que de repartir.
Le miracle se produira. Raya n'abandonnera pas pour la deuxième année consécutive et il va nous prouver que, sans cette foutue gastro, il pouvait claquer un gros résultat.
Je repars plutôt vite, en 2h17, donc avec 6' d'avance sur le roadbook, et 15 de retard sur l'an dernier. C'est en fait le dernier point pour lequel je me souviens des chronos et ensuite...eh bien, je ne regarderai quasiment plus la montre.
Je repars moins difficilement que l'an dernier. J'ai mieux bu, notamment parce que, bien qu'il fasse 12°C, j'ai vraiment chaud, en simple short et tee-shirt. Quand je vois certains coureurs harnachés comme au Pôle Nord, je m'interroge un peu.
L'objectif sur ce qui suit, est plus ou moins de stabiliser la position. Avancer au rythme général, ne pas encore chercher à envoyer. Le terrain est encore peu favorable : même s'il commence à y avoir du dénivelé, il n'y a jamais que trois « vraies » côtes entre les km 22 et 32 (passerelle A86).
Et d'ailleurs, je n'aurai pas à me discipliner : je cale tout simplement un peu. Moins que l'an dernier...mais plus que je n'imaginais. L'« Alpe d'Huez », après Buc, est tristounette, encore cette fois sans Tonton. La côte près de l'aqueduc pas beaucoup plus drôle ni vraiment prise en mode warrior. Je cherche le Chêne de Louis XIV et ne le trouve pas plus que lors de notre Off du Raid 28.
Je suis un peu éteint au Petit Jouy. Le faux plat descendant qui précède a été fait sans joie, je crains la défaillance. Pourtant, au final, je suis sur cette section resté dans le rythme du roadbook (4' d'avance au Petit Jouy).
« Nouille ! »
« Nouille ! »
Bizarre, je connais peu de personnes qui connaissent cet épisode de ma vie de trailer...du moins à part ceux qui lisent scrupuleusement mes récits. Car ce « Nouille » est une réminiscence de l'Origole 2014 où des coureurs qui s'interpelaient ainsi sur la première boucle m'horripilaient particulièrement.
Et c'est Caro qui a du se rappeler de cela, car c'est elle qui m'interpelle ainsi. Une Caro qui va me coller une énorme mine en haut de cette côte du Petit Jouy, s'éloignant irrémédiablement de sa foulée inimitable. C'est malin, me voilà donc avec les deux jupes roses devant moi.
Toujours aussi dur, ce faux plat du bois des Metz. A nouveau, j'ai l'impression de me faire passer par le peloton entier. C'est faux, mais ça ne met pas le moral. Le Bois de Porchefontaine ne sera pas mieux. Là encore, c'est du trop roulant. Ce ne sont pas les deux côtes toutes droites qui y changent quelque chose : je pioche dans ces plats de marathoniens même pas ludiques. C'est ce qui m'énerve un peu sur ce tracé : il y a bien mieux à faire sur ce secteur, il y a des singles vraiment sympas (le trail du Josas et même la QRBC en empruntent).
Bref, passage un peu à vide. Alors, soyons lucide : profitons-en pour manger. INSTANT SAUCISSON. J'en dévore une bonne quinzaine de rondelles, tiens...:-)
Et encore du plat en haut de Vélizy, et encore du plat après avoir traversé les voies du T6. Tu parles d'une course de marathonien, ce truc. MAIS JE SAIS PAS COURIR SUR LE PLAT, MOI !
Enfin, on descend sur l'étang aux Écrevisses, je vais pouvoir me libérer un peu. Et paf, 5 de passés rien que dans la descente. Avec en passant un petit coucou mental à la première de mes pancartes qui auraient du être là, si les baliseurs ne les avaient pas retirées.
Et les deux autres pancartes destinées aux z'amis de la MRT, et qui devaient être dans la petite côte derrière l'étang.
Tiens, d'ailleurs, pour m'occuper j'essaie de calculer où doivent en être Bert et Bart. A peu près 4 heures de course, ils doivent être vers le Petit Jouy, je pense. Cela doit pacmaniser grave, les pic-piqueurs.
Et Sab, tiens ? Allez, j'imagine qu'elle a 1/2h d'avance (en fait 20 minutes), elle doit être à la côte du Précipice en train d'enrhumer le brave monde. Je me demande si Fab a réussi à la rejoindre. Et mon Rayounet, il devient quoi, hein ? J'espère qu'il a pu passer son moment difficile. En réalité, il est environ 15 minutes derrière moi, en train de monter sur Vélizy.
Au passage du petit étang sans nom qui suit les Écrevisses, je tourne la tête et aperçois de loin ma seule pancarte survivante, posée sur l'arbre qui barre le chemin.....qu'on ne prendra pas. Et Sab ne la verra donc pas :
J'avais aussi laissé un avertissement pour les autres coureurs alentours :
Bon, tout est relatif, je dois dire...
Cela revient quand même petit à petit dans la remontée sur Vélizy. Oh, ce n'est pas l'euphorie totale, mais même sur le plat en relance après le cimetière, je ne me fais plus passer. Au Trou aux Gants, je fais de gros trous dans la montée et le single qui suit, un des très rares singles un peu techniques du parcours. On est à la queue-leu-leu mais c'est suffisamment peu dense pour pouvoir dépasser en sautant un peu à droite et à gauche. Me voilà lancé.
Cette partie de saute-mouton va durer jusqu'au ravito de Meudon. Les descentes et les 4 côtes qui se succèdent ici (dont celles du Précipice et de l'Anémomètre) me permettent enfin de me faire plus plaisir....et enfin laisser derrière des coureurs avec qui je faisais le yoyo depuis longtemps.
Mes pancartes ont toujours autant disparu. Déjà, celles que j'avais posé exprès sur le raccourci du 45km, pour mon "gendre" (enfin presque) Alex, qui me met au trail avec un certain succès (il fera 5h33 sur le 45km) et qui est quelqu'un que j'apprécie tout particulièrement (ça tombe bien, ma fille aussi...).
Celle du pied de la côte du Précipice, pas mieux :
Et celle du haut, pas mieux non plus (pourtant toutes accrochées sur des branches mortes ou des souches !) :
Celle marquant la frontière du Mordor, juste avant la passerelle N118, disparue....
Et celle de la descente du Tronchet, pour Bikoon :
Echec également au pied de la Côte du Précipice :
Et au milieu de l'Anémomètre, ILS ONT OSÉ ENLEVER CELLE-LÀ AUSSI :
Moi qui imaginais déjà mon Jean-Mi enlacé par tout le peloton...
Et l'annonce du ravito, en haut de la même côte, pourtant posée, elle, APRÈS le balisage, le vendredi soir à 18h :
Cette belle période d'avancée se terminera progressivement en approche du ravito de Meudon. Je sens que la fatigue s'est quand même accumulée, j'ai toujours bien chaud (d'ailleurs je bois plus qu'usuellement et mes deux flasques sont vides en arrivant au ravito).
C'est là qu'il devait y avoir la pancarte pour tous les kikous...
Et c'est là, dans les jardins du chateau Saint-Philippe, que j'ai la surprise de retrouver Fa2 qui, le pauvre, est pile au moment où il est en grosse galère (à la limite d'arrêter, apprendrai-je plus tard). Difficile de faire grand chose car je sais qu'il a parfois de gros coups de découragements : j'espère juste que la perspective que je ne sois pas si loin que ça devant (au contraire de Sab qui est passée 20 minutes devant nous) va le remotiver.
Et ça va marcher car il repartira...pour la fin que l'on sait.
Pour ce qui me concerne, j'arrive ici bien fatigué, tout de même. Je suis désormais 4' en retard sur le roadbook 9h, en 5h04...mais je n'ai pas mémorisé ces valeurs. En fait, à partir de cet instant là, pour ce qui concerne le chrono, je suis sans trop de repères.
Ce que je sens surtout, c'est que repartir (après un plein ultra-rapide : il ne faut jamais s'éterniser à Meudon) sera difficile. Comme toujours, je repars en marchant tranquillement et en m'alimentant. C'est en général un bon moment pour cela car il s'annonce un vrai juge de paix de la course avec les longueurs interminables du parc de l'Observatoire.
La relance dans la descente réchauffe les jambes et permet de constater que l'état des coureurs autour s'est bien dégradé : certains marchent déjà dans la descente...et que dire de la remontée de la Rue des Vertugadins et de la rampe qui mène dans le parc du chateau ?
Seule une féminine toute en noir me passe en trottinant, juste devant l'ONERA. Namého.... Je mets un coup de marche athlétique pour voir : rigolo, ça permet d'aller aussi vite que quelqu'un qui court, faudra que j'essaie de m'y entrainer un peu plus, tiens.
En attendant, remonter sur le chateau, ça pique quand même bien. Et relancer, en haut, dans les allées, ce n'est pas mieux. Me revoilà à nouveau sur ces terrains que je n'aime pas, ces allées immenses et roulantes. Et, en plus, je sais qu'on nous en a rajouté environ 1,5km histoire de faire le compte.
Autour, les allures commencent à être très variables. On dépasse des concurrents qui sont en mode marche, ou en Cyrano (j'ai notamment un coureur avec un débardeur tellement microscopique qu'on dirait qu'il est torse nu, et qui court largement en Cyrano, mais qui va suffisamment vite quand il court, pour me reprendre tout ce que je lui ai pris pendant qu'il marchait).
Et les Suédois, les voilà enfin. Très nettement moins pimpant, le grand barbu dans son costume moulant au couleurs du drapeau suédois. Bin, à faire le kakou à l'Épi d'Or, aussi.....
Pour ma part, j'ai choisi de me mettre en course constante, en essayant de garder un peu de réserve (mais pas beaucoup). Je marcherai très peu pendant ce contournement du mur du parc (à un moment on repasse à 20 mètres de là où on était 2,5km avant !). Mais je ne suis guère rapide : ça tourne entre 6'20" et 6'45"/km.
Surprise en descendant vers l'étang de Meudon et son restaurant : c'est Patfinisher que je rattrape tout à coup. Alors que je dévale encore allègrement dès que ça descend, Pat n'a pas l'air très flambant et me dit qu'il galère bien. Du coup, je m'attends un peu à ne plus trop le revoir.....les 2h30 qui suivent vont me prouver le contraire !
On passe la barrière qui remonte vers le deuxième étang (de Villebon), normalement, il y avait une pancarte un peu "spéciale Fafa" ici :
Et une autre en mode blagounette en haut de la côte, sur la barrière :
Et après ce petit creux sur le profil du parcours, nous voilà à nouveau revenus sur du plat, grrrrr. D'un autre côté, cela permet en fait à Pat (et aussi à ma féminine en noir, qui est là depuis près d'une heure) de revenir sur moi.
Et normalement, sous la N118, il y avait une pancarte :
Et une autre juste après, avec une annonce du ravito :
L'avantage, c'est que la fabrication de cette pancarte m'a permis de bien mémoriser que le ravito est à 4 kilomètres....et il sera bienvenu.
Le passage au Chêne des Missions aurait du marquer une belle surprise pour mes amis :
Mais voilà, Sab ne saura pas que je l'ai imaginée volant dans cette descente sur l'Ursine (hahahaha, fait-on quand on connaît le côté pas si aérien que ça de Sab en descente). Pour ma part, eh bien j'en profite un peu, d'autant qu'on arrive au carrefour renommé depuis 2015 le Carrefour du Triomphe de Bubulle. Petite pensée ici pour Bart car il y a bien le bon fléchage. Je me demande s'il reconnaîtra l'endroit quand il passera, probablement de nuit, avec Bert.
A propos de nuit, elle semble avoir envie de tomber assez vite, signe s'il en fallait que je suis largement en retard sur l'an dernier où j'avais mis la frontale dans le parc de St-Cloud, presque au ravito.
La lumière est assez glauque, un peu comme mes jambes...qui retrouvent toutefois un peu de vigueur grâce aux deux côtes qui précèdent le ravito et à la descente un peu acrobatique où je joue un beau pacman, pour rattraper une fois de plus la fille en noir, qui me dépasse à chaque fois sur le plat.
La dernière ligne droite jusqu'au ravito de Chaville me lance un dernier défi....et j'en cours le premier tiers pour arriver sur le ravito et....
...découvrir que le Pat s'est accroché à moi depuis que je l'ai rattrapé ! Quelle heureuse surprise ! J'étais tellement « dedans » que je n'avais même pas remarqué. Et, du coup, c'est avec grand plaisir que je lui propose de repartir ensemble, ce qui lui va très très bien car je lui apparemment bien servi de lièvre, ce qui l'a aidé à se relancer alors qu'il galérait bien.
C'est donc en 6h30 que nous repartons à deux, avec 14' de retard sur le roadbook qui, toutefois n'intégrait pas le supplément de parcours. J'estime donc le retard réel à 5' tout au plus. Je n'ai donc rien perdu depuis Meudon.
Difficile de redémarrer, encore. Je manque même de m'étaler en butant stupidement sur un caillou, façon gamelle de l'Origole. Ah non, ça ne recommencera pas !
Mais le fait d'être avec Pat est un plus notable. Pendant 10 kilomètres, quand l'un va lever le pied, l'autre va relancer. Nous nous partageons silencieusement le travail : à moi la tête dans les côtes et les descentes...à Pat les relances impitoyables sur le plat.
C'est donc quasiment ensemble que nous nous présentons au ravito intermédiaire dit « ravito Tagada ». Sophie est sympa et ne me fait pas remarquer que j'ai quand même 20 minutes de retard sur l'heure de passage que je lui ai annoncée. Et elle respecte la tradition établie l'an dernier : non seulement j'ai droit à une fraise Tagada, mais j'ai aussi droit à mon échantillon gratuit de dentifrice (ça y'a que moi qui y ai droit, nananère).
Je lui dis à peu près la même chose que l'an dernier : que je suis cuit dur. Mais, comme l'an dernier, j'ai un compagnon pour cette section toujours un peu longuette. Et ça change tout.
Pat va d'ailleurs me faire un coup de pacer phénoménal dans le faux plat après les étangs de Ville d'Avray. Je le déteste, ce faux plat montant....et il va relancer sans cesse. Pour la toute première fois sur un Ecotrail, je vais courir en permanence ici. Même l'an dernier, avec Jacques, j'avais du passer à la marche. Génial, Pat !
Et ça va continuer sans relâche jusqu'au ravito de St-Cloud. Notre duo fonctionne à merveille. On en a autant marre l'un que l'autre, on est aussi peu frais l'un que l'autre, mais on se motive mutuellement, et là où j'aurais peut-être un peu baissé les bras, il n'en est pas question.
Pourtant, je le déteste quand même un peu, le Pat, quand il se refuse à marcher un petit peu après l'entrée du parc de St-Cloud, quand ça remonte un petit peu. Normalement, c'est le genre de moments sur les courses où tu es content de trouver une côte parce que ça te fait une bonne excuse pour marcher. Et là, l'autre zouave, il fait rien que de courir. A un moment, je m'en fiche, toc, je marche, tant pis pour le Patoche, namého.
Mais bon, je recolle à nouveau pour le 3000ème fois un peu plus loin, dans cette ambiance glauque. C'est glauque le parc de Saint-Cloud la nuit, c'était mieux l'an dernier avec mon Jacques, d'abord, et puis mon Jacques il rechignait pas à marcher, c'est pas comme cette machine ambulante.
Bon, elle en a aussi marre, la machine. D'ailleurs elle me demande si le ravito est encore loin. Moi, restant sur un souvenir de "oh ça passe vite, le parc", je lui dit "à peine deux kilomètres".
Des kilomètres de bénévole, alors. Vu qu'au bout de 3, on n'est toujours pas arrivés au pied de la mega-putain-de-côte-de-merde......que si tu connais bien le parc, tu sais que tu vas repasser à 30 mètres de là où tu es, dans la descente du ravito.
Une vraie vacherie, cette côte, quuand même. Le Pat et le bubulle se l'avalent commes ils peuvent, on voit enfin les tentes et......
...une jupe rose. COMMENT ÇA, UNE JUPE ROSE ?
Bin voilà, on tombe sur une Sab qui erre (Sabkière), ayant décidé, à ce qu'elle nous dit, d'attendre son Fafou. Moi qui suis resté sur une image d'un Fafou décomposé, en déliquescence meudonnaise, je me dis qu'elle est un peu cintrée, quand même, de rester ici et se refroidir. Je fais une vaine tentative pour l'embarquer avec nous, les Machines du Mordor, les Terreurs des Quais, histoire de se tenir compagnie pour aller défier les terribles Pachydermes du Gondor (les bétonnières du quai d'Issy, quoi), survivre à la traversée du Fangorn de Boulogne-Billancourt (le parc de l'Île Saint-Germain, quoi) et terminer à l'assaut de la tour d'Orthanc de l'Isengard parigot, qui ose défier notre Barad-Dûr à nous Mordoriens, notre auguste Colline.
Bref, "Sab, arrête de te les geler et viens avec nous". Mais la dame est inflexible et nous fait toute une théorie sur un temps de passage à 7h06 aux Fraises Tagada et l'arrivée supposée d'un Preux Chevalier qui arriverait à sa rescousse sur son destrier blanc.
Bon, bin tant pis, alors, je suis condamné à me taper le Pat encore 1h15 au bas mot. Moi qui avais l'espoir qu'avec Sab on pourrait marcher un peu, se la couler douce, peut-être même voir arriver un Raya une fois qu'il aurait vomi ses tripes dans toute la forêt de Meudon.
Keud'
Faut que je reparte avec l'autre type, là. Le mec qui se fait des plans "semi-marathon en 1h30 à Bullion". Je vais en chier.
Dans tout ça, la montre m'a dit qu'on en est à 8h de course à peu près, soit 20' de retard sur le roadbook de 9h (10' en tenant compte du rallongement). Il est quand même optimiste, ce roadbook car on n'a pas tant chômé que ça depuis Chaville. Du coup, je sais que l'arrivée se fera en 9h15-9h20 et qu'Elisabeth, qui connaît maintenant l'Ecotrail ausis bien que moi.....va faire le calcul en voyant le temps de passage s'afficher sur Livetrail.
Bon, bin on repart......qu'est-ce que ça pique les jambes, cette descente. Mais c'est une descente, c'est à moi de jouer, je passe devant. Et le Pat reprend le relais sur la terrasse intermédiaire (là où on entend le signaleur posté à 30 mètres qui annonce le ravito proche à ceux qui doivent encore y passer).
Mode machine, le Pat. Tellement qu'il aurait zappé d'aller prendre la descente finale vers les quais si je ne l'avais pas hélé, à 5 mètres derrière (à chaque plat il me colle 5 mètres, maintenant).
Pont de Sèvres. Et c'est parti pour 9 kilomètres de (putains de) quais. La petite côte de la rue Savignac me sauve la mise et je recolle au Pat qui s'est à nouveau donné quelques mètres d'avance. Je me donne même un peu de rab dans la descente car je sens venir l'inéluctable.
L'inéluctable survient dans le parc de l'ïle Saint-germain. Le Pat Mécanique (on dirait un lapin Duracell) accélère insensiblement et me prend 10 mètres. Gros effort pour recoller......mais à la mini-côte de la fin du parc, il m'en recolle une. Moi je dois marcher, je ne suis pas un Golgoth survitaminé, pffff. Et donc, bim, 10 mètres.
Pont d'Issy, 10 mètres. Périph, 20 mètres. Bétonnières de merde, 25 mètres. Garigliano, 30 mètres. Paaaaaaaat, arrête-toi, moi qui voulais une arrivée en mode couple, les larmes aux yeux, le bisou final, le prélude à notre week-end en amoureux à Chamonix !
Javel, 40 mètres. M'énerve sa pancarte "Aliénor" qui ballote là-bas loin devant.
Grenelle, 50 mètres. Bin puisque c'est comme ça, je vais courir la mini-côte, tiens, bien fait.
Île aux Cygnes, 49,98 mètres. J'ai repris 2 centimètres dans la côte. T'es une quiche en côte, Pat.
Île aux Cyyyyyyyygnes, bim bam. Je fixe tellement l'autre zigoto là-bas devant que je manque m'étaler sur une dalle, c'est malin. Allez, on fait le warrior devant les touristes qui attendent leur bateau-mouche....en fait je dois surtout avoir l'air con avec ma frontale qui sert à rien.
Bir-Hakeim. A pu de Pat. Y'a bien des types que je dépasse (pas bien frais, faut bien dire...finalement je dois pas courir si mal que ça, je me dis tout d'un coup que j'ai vu passer personne depuis 3 ou 4 kilomètres).
Le quai, les touristes, les bars, cool y'a du monde. Plein de monde qui encourage gentiment même si des fois il faut un peu slalomer entre les touristes. Bon, en même temps, imagine : tu viens de Manille, Kuala Lumpur, Reikjavik, Ascunscion, on t'a vendu la Magie Parisienne, les P'tites Femmes, l'accordéon, les beaux mecs en moustache 1900 qui font de la boxe française en collant moulant.....et tu vois débarquer des zombies glauques et puants en Salomon, avec un Bob l'Éponge qui ballote sur le dos, une frontale sur la tête, ça doit faire bizarre.
Escalier, attention c'est là qu'il faut se la jouer le Kilian du quinzième, l'Iker Karrera de Pantin, le Chaverot du Champ de Mars : si tu prends pas les escaliers deux à deux en levant les genoux, t'es un loser.
Surtout quand y'a ta chérie en haut dont la dernière vision de toi en course est une espèce de mort-vivant hagard affalé sur une chaise en plastique et même pas capable de calculer le Gilbert Codet à l'arrivée du Vulcain. Donc, faire le kakou avec Madame (qui hurle depuis 1/2h au moindre kikou qui passe), mega-check de la mort.....et kiffer.
C'est quand même un peu le kiff, ce bout d'arrivée. Déjà, paf, tu traverses l'avenue, fier et altier, avec la foule qui se pâme (parce que c'est pas comme si c'était le 400ème type louche qu'ils voient arriver), tu longes le trottoir à touristes en checkant les mains des enfants, tu fais le foufou dans le parc en sautant dans la grosse flaque que Jean-Claude Perrin a du entretenir toute la semaine pour pouvoir dire que l'Ecotrail est un trail, et....
....bin, to sors ton sac et tu le passes au scanner au pied de la tour comme si tu allais prendre un avion à Orly. Dans la famille "on vous pète l'ambiance", réussi..;-)
Bon, y'a plus qu'à. Il reste un peu de jambes, donc la montée, c'est les marches 2 à 2, on tire à mort sur les bras, on gratte 3 ou 4 places (462ème, c'est mieux que 465ème) et....bin on arrive.
Pas trop le Triomphe du Guerrier, finalement. Je suis content du temps réalisé (9h22) qui est pile dans ce que j'imaginais (même si je ne cache pas qu'une petite part secrète espérait une forme inattendue et un sub-9h). Je retrouve le Pat qui profite (il ne sait pas que je rumine déjà ma Vengeance qui sera terrible aux chalets de la Loriaz).
Mais je fonce quand même pour redescendre : c'est toujours glacial, ce premier étage. Et je ne marche quand même pas bien vite...:-)
Ma super tacticienne d'accompagnatrice m'attend subtilement au Pilier Sud, avec.....une grosse doudoune. Si c'est pas de l'expérience de suivi de course, ça ? Et cela permet tout aussi subtilement de rejoindre directement les camions des sacs, puis le gymnase (et sa putain de pente en zigzag qui n'en finit pas), puis la douche (que je ne partagerai pas avec Fafa cette fois, c'est Raya qui va s'y coller), et les pâââââââtes comme dirait le Metay.
Tout cela permettra en plus d'avoir les nouvelles du reste de la Team, d'apprendre que les deux tourtereaux ont bien tourteré leur arrivée, que Crazy Raya est arrivé comme un mort de faim (si l'Ecotrail faisait 100 km, il nous ratatinait), que Bert et Bart ont bien poursuivi leur promenade en amoureux du 3ème âge dans les forêts franciliennes, bref que c'était encore un Ecotrail bien réussi.
Mais, euh, faut que je l'écrive : j'en ai chié grave, faut que je me le rappelle la prochaine fois que je clique. Et, évidemment, ça ne servira à rien, je vais cliquer et je vais encore en chier. Pfffff.
17 commentaires
Commentaire de patfinisher posté le 25-03-2017 à 19:37:59
Beau récit...dommage pour tous ses balisages enlevés le jour "j" !
Oui une belle aventure, merci Christian, aventure silencieuse...peu de mots (je savais que tu n'aime pas trop parler dans l'effort ;-) ), et heureusement que l'on sait trouver.... car sans ta présence, j'aurai été sur un faux rythme, et certainement pas en 9h20 à la Dame de fer ! une répétition pour le truc....3ème semaine de juin ? qui sait ! cela autrement plus dur.... reste l'essentiel s'accrocher ! et voir loin ! ;-)
Commentaire de bubulle posté le 26-03-2017 à 10:25:31
J'TEN FOUTRAI DU FAUX RYTHME...;-)
Moi j'aurais bien voulu un faux rythme...mais tu faisais que de courir (le pire c'est que tu as du te dire la même chose). C'est quand même le truc bien en courant à deux, c'est qu'on ose pas lâcher parce qu'on a l'impression que l'autre est mieux que nous (alors que c'est évidemment pas vrai).
Commentaire de Bert' posté le 25-03-2017 à 20:42:32
On se fait avoir chaque année ! Et puis avec l'âge on oublia vite comment c'était la fois d'avant, qu'on a plein de récits pour nous le rappeler... et qu'on se demande encore comment on a fait quelques jours plus tard !...
Enfin on ne se refait pas car moi aussi j'ai cherché le chêne de Louis XIV (Bart peut témoigner) pour retrouver cette balise virtuelle du dernier Raid 28 ;-)
Commentaire de sabzaina posté le 25-03-2017 à 20:44:32
Chris je crois que c'est la première fois que je glousse autant en lisant un de tes cr
Merci pour ce bon moment
L'année prochaine tu m'emmènes en moins de 9h je compte sur toi
Commentaire de Fredinho posté le 25-03-2017 à 21:18:39
Bah tiens pour la peine, moi, pauvre petit lecteur anonyme, je vais poster ! ;)
Faut être cinglé pour faire un tel enchaînement, et certainement encore plus pour bien réussir les deux courses.
Bon certes, tu ne l'as pas gagné cet Ecotrail (RDV en 2018 après que tu aies encore cliqu2), mais quand même c'est une belle performance.
Dommage pour les pancartes, elles me font bien marrer a posteriori, ça aurait permis de remonter le moral pendant la course...
Commentaire de yves_94 posté le 26-03-2017 à 10:36:43
Bravo, belle course tout de même, et puis dommage pour tes panneaux, pas cool de les enlever... Ca aurait pu mettre un peu de fun dans cette course qui est quand même un peu chiante (même si on revient chaque année :) )! Et je n'avais qu'une seule crainte cette année, que tu me doubles encore une fois sur les quais à 1 km de l'arrivée ;)
Commentaire de jpoggio posté le 26-03-2017 à 11:43:17
Mvouais, j'ai bien fait de pas venir, ça avait l'air fatiguant...
Commentaire de catcityrunner posté le 26-03-2017 à 15:13:45
Super récit ! Et une course d'équipe bien réussie. Une manière de revivre la course de nos kikous préférés :-)
Moi aussi, quand j'étais dans le dur et que j'entendais un concurrent se rapprocher, je guettais le bubulle !
Commentaire de Overnight posté le 26-03-2017 à 16:29:07
Belle course mais va falloir bosser le plat hein :D...
Pas mal d'humour dans ce CR c'est cool :)
Par contre c'est vrai que celui là il donne pas trop la motivation de cliquer :P
Bravo en tout cas! Voir toutes les pancartes enlevées ça ne doit pas aider le moral donc d'autant + bravo pour ta course!
Commentaire de Bérénice posté le 26-03-2017 à 19:35:20
Mort de rire ! J'adore ton style :-). Bravo aussi pour le joli temps et l'abnégation dont tu as fait preuve pour ne pas lâcher Pat !
Pour le dentifrice, j'ai pensé après coup que ça t'avait peut-être gonflé vu le peu de place dispo dans le sac du trailer mais après avoir lu que tu avais mangé tes 15 morceaux de saucisson je me dis que ça a dû libérer de la place !
RV est pris au km 58 à Chaville en 2018 :-)
Commentaire de centori posté le 27-03-2017 à 08:32:54
en sautant dans la grosse flaque que Jean-Claude Perrin a du entretenir toute la semaine pour pouvoir dire que l'Ecotrail est un trail, et.... <== si c'est pas de la provocation pour le troll déguisé en chamois ! ;)
Commentaire de trailaulongcours posté le 27-03-2017 à 11:47:29
Il n'est pas un peu court ce récit! Il manque pas mal de détails quand même! Ah ce n'est plus ce que c'était....mais on a peut-être une meilleure sensation de ce qui se passe dans ta tête pendant la course. T'as vu, c'est agaçant hein d'avoir un truc sur l'arrière du sac du gars devant soi? Tu comprends maintenant pourquoi Bob l'Eponge, je ne peux pas l'encadrer!
Allez, bravo d'être allé au bout. Tu en enquilles tellement que ça devient la routine mais n'oublions pas que finir reste toujours un défi!
Commentaire de --- posté le 27-03-2017 à 11:52:20
Merci pour le CR bien rigolo !!(quelle mémoire, c'est fou comme tu peut-être précis !!)
Dommage pour les supers panneaux :-(
Commentaire de Benman posté le 27-03-2017 à 21:55:13
Trop fort le contrôle aéroport du sac avant l'escalier...
Sinon Bravo pour ce récit et le résultat qui prouve que tu n'es pas une machine !
Commentaire de Arclusaz posté le 04-04-2017 à 18:15:49
c'est triste de voir la dégringolade de cet homme.
Il oublie son road-book, il croit avoir posé les pancartes et elles sont dans son garage, il courait le marathon en 2h15 habillé en bob l'éponge et il n'avance plus sur la plat, il ne voit pas un "ami" qui le suit à quelques mètres, il ne décrit plus la motte de terre du kilomètre 3,546 qui aurait provoqué 3 pages de description il y a un an, ......
J'arrête là, on ne piétine pas un homme à terre. Il lui reste heureusement son infirmière personnelle (quelle sainte femme !) qui lui amène sa doudoune en bas de la tour (comme l'assistance de KJ).
La vieillesse est un naufrage....
Commentaire de Bert' posté le 04-04-2017 à 19:49:31
O tempora, o mores...
Commentaire de sabzaina posté le 04-04-2017 à 18:36:44
EXDRRRRRRR !
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