Après 3 participations au Grand Raid (dont la dernière en 2014), nous ne pensions pas y retourner aussi rapidement, mais nous nous sommes, encore une fois, laissés tenter... Cette fois-ci, c'est par Philippe que la tentation est arrivée: faire le déplacement en solo est un peu tristounet, il n'a pas fallu beaucoup insister pour qu'on craque!

 
    Cette fois-ci, on prévoit un séjour un peu plus long, surtout après la course, histoire de bien récupérer. Et le voyage via Air France, qui reste bien confortable et pratique avec les navettes au départ de Marseille.
 


 
Nous voilà donc partis le lundi après midi pour l'arrivée très tôt le mardi. Bien qu'il ne soit que 6h30 localement, le comité d'accueil à l'aéroport est déjà en place: musique, danses, boissons et victuailles locales, petit cadeau de la part de l'Office de Tourisme et présence de Mr Robert Chicaud himself!!

 

Nous réceptionnons la voiture de location puis partons vers St Gilles où nous avons loué un gîte (pour la 3ème fois à cet endroit, on y est super bien). Nous repartirons chercher Philippe à l'aéroport le même jour: la journée passe très vite...
 

 

 

 

 

 

 

La soirée aussi...

Mercredi, nous partons pour St Pierre (tout au sud de l'île) pour le retrait des dossards. Comme nous sommes plutôt très en avance, on est en tout début de queue mais, cette année, il n'y a pas d'ouverture anticipée et quand ça démarre, la queue derrière est immense... Moments un peu étranges, que tous ces gens qui se mettent à pousser comme des furieux pour accéder aux dossards, on se demande bien pourquoi... En tous cas, ces mouvements de foules, ça fait un peu flipper, surtout quand on plafonne à 1,55m. Ça, c'était le gros point négatif pour les dossards...

 

 

Après, ça va très vite: dossards, tee-shirt et débardeur (à la bonne taille car "commandés" dès l'inscription mais version "hommes"), sacs bases vie etc.... On passe ensuite par les stands des partenaires où nous recevons: des casquettes, buffs, saucissons, compotes, eau, produits de massages etc...
 

 

 
   Et le jeudi est déjà là, les choses sérieuses vont commencer! Le matin est consacré à la préparation des sacs (course + bases vie) et on part assez tôt pour Saint Denis où nous allons laisser la voiture et prendre la navette pour descendre à St Pierre.


 

 

 

   Plusieurs bus vont faire le trajet en s'arrêtant pour le ramassage des coureurs dans chaque ville de la côte ouest. On arrive à St Pierre vers 20h avec tous nos sacs à bout de bras. Un 1er contrôle à l'entrée pour s'assurer qu'on a bien mis le matos obligatoire dans un sac transparent, puis 2nde queue pour déposer les sacs d'allègement puis 3ème queue (rapide) pour le contrôle du matériel. On est enfin relâché de l'autre côté, ouf!!
 
 
 
Cette année, j'ai essayé d'alléger au maximum mon sac en gardant 2 priorités: l'éclairage (j'ai 2 Stoots + batteries de rechange pour couvrir mes 3 nuits) et l'hydratation (3 bidons + flasques). Pour l'alimentation, je sais que je trouverai sur les ravitos donc je n'ai pas trop pris de choses et pour l'habillement, on nous prévoit plutôt beau et pas trop froid. Par contre, j'ai de quoi tout changer dans mes 2 sacs de bases vie.
 
 
 
L'attente dans le stade se fait ... sous la pluie (fine mais présente). Heureusement, ça va s'arrêter assez vite et il fait chaud.
Le départ est toujours impressionnant avec les haies compactes de spectateurs sur plusieurs kms, d'abord en bord de mer puis en début de montée. On a même un feu d'artifice! Certains, comme d'habitude, partent "à fond", même à mon niveau de peloton. Je suis toujours un peu dubitative de voir des personnes avec la foulée et la respiration qu'ils auraient sur un 10 bornes ou un semi...
 
 

 
Enfin, pour ma part, c'est mise en route du diesel, direction les champs de cannes à sucre via les 1ères montées et début de la gestion du temps.
 Je suis contente d'atteindre le 1er pointage au Domaine Vidot avec 2h d'avance sur la barrière horaire. Heureusement que j'avais ce "matelas" d'avance car après, comme ça a déjà été rapporté par beaucoup, on se fait un magnifique bouchon avec arrêts pendant de longs moments. La plupart des gens le prennent bien mais ça va être "fatal" à quelques uns  pour la barrière horaire suivante où je n'aurai plus que 3/4h d'avance pour ma part...
 

 
 

 



Bon, ensuite ça va suivre son cours avec les coups de moins bien et ceux de mieux, les rencontres avec plein de gens avec qui on fait un bout de chemin, les ravitos où les bénévoles sont toujours super sympas et surtout un terrain qui n'a rien à voir avec celui de l'année dernière: presque pas de boue (même à Mare à Boue), c'est du bonheur!!
 

 

 
J'arrive à Cilaos dans l'après midi du vendredi, tout va toujours bien. Je ne m'arrête pas longtemps, juste le temps de me changer pour me mettre au sec avant la nuit et c'est reparti direction le Taïbit. Là aussi, ça passe correctement. Au ravito du pied du Taïbit, je tombe sur un bénévole visiblement coureur qui me déconseille de me poser là et me pousse à repartir de suite pour garder un peu d'avance et arriver "tranquille" à Marla. Bien chef, j'obéis!!



Un petit arrêt quand même dans la montée pour la tisane "ascenseur" si gentiment proposée et c'est Marla: toujours aussi déprimant la nuit avec les coureurs allongés dans leurs couvertures de survie, à même le sol et dans le froid... Mieux vaut ne pas y stationner trop longtemps!
 

 

 

 

 
Ça continue avec Mafate, ses tours et ses détours. Toujours aussi beau et cette fois ci, je le vois plus tôt, ça change!
Je monte le Maïdo en début d'AM pour une arrivée au sommet vers 14h. Il fait beau et chaud, il y a plein de monde, c'est sympa! J'essaie de ne pas perdre trop de temps encore une fois, je me change de nouveau et hop, direction Sans Souci.

 

 

 
 

 
 
C'est la 1ère fois que j'arrive à sans Souci de jour, ça change! Là, j'ai 2h d'avance.Je peux profiter du ravito et des crêpes! Ils ont installé des tentes avec lits et il n'y a quasiment personne. Je vais m'allonger en demandant qu'on me "réveille" dans 3/4h. Je ne crois pas avoir vraiment dormi mais, en tous cas, ça fait du bien et je repars plutôt en forme.

 

 

 

 



 
 
La partie qui suit n'est pas forcément celle que je préfère: Halte là, chemin Ratineau, Possession, c'est long et cassant... A Possession, j'ai 3h d'avance, ça se creuse bien. Je démarre le chemin des Anglais en pleine nuit, c'est très, très long... Je me pose assez souvent pour déconnecter un peu, histoire de tenir correctement jusqu'à l'arrivée...

 

 
 

 
 
Puis c'est Grande Chaloupe, ça commence à se préciser, une 15aine de km seulement restant. Avant la montée sur Colorado, une adorable bénévole me donne un verre de jus de clémentine: délectable après cet excès de coca!!
 

 
Ravito de Colorado: plus que la descente sur la Redoute à faire. Xavier me prévient que c'est très boueux et glissant suite aux pluies de la veille au soir. Au début de la descente, je repère juste derrière moi 2 filles et je me mets comme but de ne pas me laisser rattraper (c'est un peu idiot vu le "classement" mais ça fait un "challenge"!!). Du coup, j'essaie de bien descendre malgré les douleurs aux cuisses, genoux et pieds. Je double même pas mal de monde (mais beaucoup doivent être sur le Bourbon)!







C'est long cette descente (1h bien tassée), on n'en voit jamais la fin. Mais si, enfin, Xavier est là et m'accompagne jusqu'au stade, ouf, c'est fait!!

 
 
 
 

 

 











 

 

 

 

 

 

58h45, moins de 60h, je suis super contente!!


 
Et voilà, une nouvelle traversée bouclée! C'est toujours aussi beau avec une ambiance vraiment exceptionnelle, des bénévoles aux petits soins, vraiment que du bonheur!!
 
J'ai eu le plaisir de retrouver (ou de rencontrer) pas mal de personnes, c'était vraiment sympa! Il nous reste quelques jours pour profiter de la mer, des paysages et des coctails locaux, la Réunion c'est toujours aussi chouette !!!
 
 

 





 

 

 

 

 

Merci à tous pour vos encouragements, sur place ou par messages, pour le suivi live géré de main de maître par Mr Bubulle et relayé par beaucoup et merci à Xavier pour les photos!!