« Le problème avec le Bouk,  c’est qu’il aime les macarons… »

L’ignoble

 

 

CROSS DES VIRADES DE JUVIGNAC - COURIR CONTRE LA MUCOVISCIDOSE

 

 

Compliqué ce 27 septembre 2015… Après moultes tractations en coulisse, je suis finalement DNS pour le Trail Nivolet-Classic, lieu où se déroule la manche n°5 (la dernière) du DTTN 2015.

 

 

C’est pas tout ça, mais il faut regarder devant : hop, un œil sur le calendrier kikourou, mais il y a 2/3 courses dans l’Hérault et c’est plutôt loin… Je regarde à tout hasard le Gard ou l’Aude, mais non, rien… Ca va être un 3^ème week-end d’affilée sans dossard pour le Bouk ??

 

 

Ultime recours, je tente ma pièce maîtresse, contacter le local CALAFERTE… qui me parle de ce Trail des Virades à Juvignac, banlieue de Montpellier !!!

1/ Hou que j’ai bien fait de lui écrire un mot doux ! Moi qui avais pri au dernier moment un short au cazou…

2/ Mais alors le calendrier kikourou peut encore être amélioré !!

 

 

Hop, la fiche course est créée sur notre site jaune, le kivaoù se remplit, et dimanche matin, tout en découvrant le dernier opus de SLAYER, me voici aux inscriptions, chose habituelle maintenant on retrouve les camions oranges HERAULT SPORT du Conseil Général !

De l'amour et de la douceur

 

Le traditionnel camion orange

On a droit à deux parcours, 5 kms ou 10 kms, contre la Mucoviscidose. Les (jeunes) pompiers sont venus en masse, tous de rouge vêtus, mince moi qui avais opté pour le rouge aussi avec mon beau maillot RaidLight-UTV-2015 ! On sait jamais, sur un malentendu, dans une montée ça peut jouer mentalement pour fumer du concurrent !!!

 

 

En tout cas :

• Il fait chaud !!! On n’a plus l’habitude nous ! Et le départ à 10h n’arrange rien !
• Encore des coureurs à saucisson d’anthologie ! Entre Laurence Voulzy (sosie féminin de Laurent Voulzy), le Vétéran 7 qui court la 12^ème édition, des tatouages en masse (hippocampe, araignée, « vroom-vroom »…), le coureur déguisé en triathlète, les chaussettes montantes moches, une femme en soutien-gorge, la coupe de cheveux masculine à la mode ici : les cheveux longs sur le dessus ( ?!?), j’avais noté pleins de trucs mais la mémoire flanche, dommage…
• La bonne humeur règne, c’est parfait !!

 

 

Enfin il est 10h, et voici un départ original : on se regroupe à l’arche d’arrivée, on monte EN MARCHANT à l’arche de départ, on s’arrête, puis on nous explique que le vrai départ sera à un rond-point quand PAN le départ a lieu !!

 

 

Départ, arrivée, ou les deux ??

Bon, je n’ai pas changé mes bonnes habitudes, ne m’étant pas échauffé (là où beaucoup sont déjà dégoulinants !!), je pars tranquille de chez tranquille… Je n’ai pas couru depuis le 5 septembre, si c’est pas de la coupure !

 

 

 

Km1

Facile, je comprends qu’on longe parallèlement le parking par lequel je suis venu. Parti à la cool, je compte reprendre, comme je l’ai entendu dans le sas de départ, « tous les asphyxiés du Km1 » !!

 

 

Bien entendu, au Km0.2 ça descend, je ne peux pas retenir mon poids qui m’entraîne vers l’avant et me mets à slalomer façon MK6, délaissant (hélas) tous ces fessiers féminins tout de rose vêtu (mais avec écouteurs, grrrr)

 

 

On arrive au rond-point où j’ai manqué l’énorme affiche « virades de l’espoir » jaune fluo (quel gros naze ce bouk), on rejoint une piste cyclable où JE rejoins LE coureur qui remontait tout le monde dès le départ. Allez, toi, tu vas m’emmener… Surtout que devant : paye ta coupure !!

 

 

Quand un binôme nous rejoint, nous voici donc à 4 de front pour contourner le rond-point avant une première côte !

 

 

Km2

La coupure n’existe plus, l’un des deux du binôme, en bleu, a des allures « de coureur du dimanche mais qui ne s’en laisse pas compter ». On va d’ailleurs vivre 9 kms de bagarre !!! Nous voici donc partis en mode pacman, car déjà, ça marche… Beaucoup de jeunes pompiers, je lance donc mon « marcher c’est mourir », tandis que mon acolyte a aussi un mot gentil à chaque fois !

 

 

On arrive à un sentier en balcon, version single ! Hou que c’est étroit alors que les rythmes ne sont pas encore bien similaires ! Et que ça double dans les herbes, mais bon, gaffe aux chevilles… Et QUI nous la fait en mode sanglier et en jouant des coudes ? Non, pas Maurice-le-beauf de service mais une nana, on se calme !

 

 

A ce petit jeu en tout cas je distance un poil mon schtroumpf, mais je suis conscient que c’est plus de la chance qu’autre chose !

 

 

Km3

D’ailleurs il me remonte vite fait, et franchement, que faire ??

• La course est encore longue
• Il a de la bouteille
• D’un autre côté, je gagne tout le temps ce genre de duel (et j’ai même envie de lui dire !!!)

 

Bref, le laisser passer pour qu’il fasse le train ? Ou rester à tout prix devant (et montrer mon logo UTV !!!) ??

De toutes façons, il ne passe pas, donc la solution s’impose par elle-même !

 

Quand on tape UTV sur google... Rien à voir...

On rattrape une nana (elles commencent à se faire rare), hop, on remonte au train et au moment de doubler, zlipp, une petite accélération ! J’adooooooore le saucisson !!

 

 

Bifurcation avec le 5 kms, bon, ça tourne pas mal à gauche, nous on file, je me retourne une é-nième fois pour bien mémoriser le numéro de dossard de mon schtroumpf, et constater que derrière, hormis la nana, plus personne… Donc au pire : mode footing. Au mieux : la bagaaaaaaaarre !!!

 

 

Et d’ailleurs, kilomètre 4, ça y est, il se décide à me dépasser, mais le virage est à 90° à gauche, il est dans l’extérieur et le terrain est typique du festa-trail du pic saint-loup avec de la caillasse à gogo, le bouk fait son co**ard et accélère dans l’intérieur, no passaro !!!

 

 

Km4 et Km5 et Km6

Limite du fractionné…

Les coureurs sont éparpillés…

Loin les uns des autres…

Le terrain est droit, sur un plateau, mais entrecoupé de faux-plats qui s’annoncent à l’avance, dur dur, mais à chaque faux-plat descendant je reprends un peu de marge.

 

 

Nous continuons donc notre remontée, petit à petit, coureur par coureur, lui doit se demander quand je vais craquer, moi attendant patiemment le km7 ou 8 avec de la descente et l’odeur de l’écurie, mais pour l’instant c’est le DUR !

 

 

Vient donc un faux plat de plus, nous sommes un groupe de 4 mais tout de suite à nouveau deux, je souffle fort, lui aussi, oh merveille au sommet un ravito là-bas, un coureur prend un verre d’eau, j’en fais de même et mon schtroumpf ne peut pas attraper le sien (bras trop court ?), je m’enfuis aussitôt, ho ho j’ai dû gagner 10 secondes laborieusement mais gagnées !!!

 

 

Km7

Une autre course démarre !

Et surtout, maintenant que je crois la menace schtroumpf neutralisée, je peux espérer réussir mon pari : ne pas me faire doubler de la course (comme au bon vieux temps !!) !

 

Devant deux coureurs dont un très grand (ce doit être un sacré pistard lui), vite, faire la jonction, histoire de faire la coupure avec derrière.

 

 

Pas facile, mais ouf, c’est fait, le pseudo coureur avec t-shirt UTV et New Balance Leadville MT 1210 V2 (comme les grands champions) est avec eux, et profite de la pseudo-descente pour essayer de s’évaporer.

 

D’autant plus que mon bleu est à 10-15 mètres, il est prêt pour intégrer le no lopette team lui !!!

 

Km8

Voici qu’on quitte le parcours « officiel » pour un parcours alternatif suite aux récents intempéries… Pas de bol, c’est plat, et j’ai peur que mon géant me revienne dessus.

 

 

Heureusement, je rejoins un all-black (avec écouteurs), c’est donc tacitement que je l’enjoins à m’aider !

 

 

Virage à droite, ouf, descente avec du semblant de technique, avant une sacrée remontée (encore !!!) pour en finir avec ces montagnes russes ?!

 

 

Au sommet je reconnais les bénévoles de tout à l’heure, allez, on rejoint le parcours du 5 kms (et les derniers du parcours !!)(attention j’dis ça mais j’adore les poireaux moi !!) et la fin du parcours se révèle être un long single dans les bosquets !

 

 

Devant, ils étaient 3, et un peu loin.

Derrière, je crois que c’est neutralisé.

 

 

Mais je reste en veille…

 

 

Km9-money time

Je file, mais beaucoup de mini-virages serrés donc bon… N’empêche que derrière on ne doit pas me voir, et quand le contact visuel n’est plus…

 

 

Par contre, il est bien long ce dernier kilomètre ?!? Et je devrai au moins entendre le micro mais rien, sinon des randonneurs qui doivent se pousser !

 

 

Enfin je rejoins un coureur, mais on a la même allure, je suis plus focalisé sur mon schtroumpf car avec tous les calculs mentaux que je fais je me dis qu’il ne peut plus me revenir dessus, quand soudain j’entends des pas, c’est celui de devant ? NON, horreur, c’est derrière moi, un coureur en all-black mais il ne me semble pas que ce soit celui de juste avant, quel est ce mystère ?

 

 

Il va me faire foirer mon pari au tout dernier moment lui, GRRRRRRRR !!!

 

 

Enfin le chemin étant ce qu’il est, pour l’instant il ne risque pas de passer, d’ailleurs, il n’est pas très pressant, donc ça serait pas un retour du fin fond du peloton ?

 

 

Mais pas le temps de tergiverser qu’on déboule dans le dernier raidillon de descente et MIRACLE les deux de devant sont en mode prudence je peux débouler en vitesse, HOP nous voici à l’arche de départ il reste donc 50m de bitume, et aucune menace derrière, j’en termine donc de ce cross à 3 saucifflards sur l’échelle du kéké en 45’’33 à une inespérée 29^ème place sur 157 (et 80% du temps du premier) !

 

 

POINT STATISTIQUE

Il faut remonter à la T PAS CAP et à la VOGLANAISE pour voir de si belles stats pour moi ! Serai-je donc bâti pour le saucisson ?

 

 

Hélas je ne peux pas m’attarder, le bon de sortie étant limité.

 

Je serre quand même la main de mon schtroumpf, qui lui est tout sourire, « jusqu’au ravito j’étais dans tes talons », et m’en retourne à Montpellier le sourire aux lèvres…

Et en prime, Bridget Marquardt a retrouvé sa montre !!!