Récit de la course : Altriman (format Ironman) 2015, par La Tortue

L'auteur : La Tortue

La course : Altriman (format Ironman)

Date : 11/7/2015

Lieu : Les Angles (Pyrénées-Orientales)

Affichage : 2326 vues

Distance : 234km

Objectif : Terminer

12 commentaires

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Altriman 2015 ! Toujours un plaisir, malgré les années qui passent inexorablement !

 

 

Sommet de la LLose la veille avec Pilou por une petite mise en jambe



Juillet 2009, nous sommes 117 inconscients au bord du lac de Matemale pour cette première version de l’Altriman. Il fait 2 degrés, on attend le départ dans la flotte car il y fait plus chaud. Il règne un grand silence, les visages sont tendus et concentrés, personne ne sait où il va mettre les pieds, c’est le grand saut vers l’inconnu. Malgré les imperfections et les petits balbutiements des premières fois, ça restera l’édition la plus folle, la plus mythique !

Juillet 2015, 7 ans plus tard, l’ambiance a bien changé. On ne ressent pas la pression des premières éditions. Les inscriptions sont clôturées à 250 inscrits. L’Altriman ne fait presque plus peur. Le niveau s’est considérablement élevé. Personnellement, j’y viens pour la 6ème fois, quasiment les mains dans les poches sans aucune préparation spécifique.

5h30 : magnifique ciel étoilé, température de l’air et de l’eau, la journée s’annonce radieuse. Après 2 dernières éditions dans des conditions météo très mauvaises, j’ai hâte de transpirer comme un fou sur mon vélo.

Je pars hyper zen. Contrairement aux autres années, je pose ma respiration 3 à 4 temps très facilement alors que d’habitude l’altitude (1500m) m’essouffle un peu. Le pied ? Non ! Le carcanet (brouillard local qui monte de la vallée de l’Aude poussé par la Tramontane) envahit tout le lac en quelques minutes, on y voit pas à 10m. On est sur le retour du premier tour, en plein milieu du lac. Il n’y a plus qu’à nager le plus droit possible. Je ne m’affole pas, un lac, c’est clos, je ne peux pas me perdre et le barrage étant très à ma droite, je décide par prudence de toujours « viser à gauche ». Je touche la berge, en effet très à gauche du parc à vélo, que je regagne tranquillement en marchant. La course est bien évidement arrêtée. Tout le monde est regroupé au parc à vélo, un comptage des triathlètes est effectué à plusieurs reprise et après avoir longuement attendu le « 162 », mon voisin de parc puisque j’ai le 164, les visages de Benoit et des autres organisateurs se détendent une fois qu’ils sont sur d’avoir récupéré toutes leurs ouailles.

La natation est donc annulée et remplacée par une boucle de CAP de 2 km environ pour étirer le peloton et éviter un départ en masse des vélos qui aurait été bien trop dangereux surtout sur la route étroite et défoncée qui relie le parc à vélo de la route départementale.

Je pars quasiment dernier du parc à vélo après avoir fait mon tour de CAP en sénateur et cherché mon fils longuement du regard pour lui donner ma combinaison dont il a besoin le lendemain.

Au bout de 6 fois, je pense que je connais maintenant le parcours vélo par cœur :

Col de Quilliane, pour se mettre les cuisses doucement en route. Ça se monte sur le 50 en souplesse.

Col de la Llose, 3 km avec des pourcentages à peine plus forts.

Fin de la mise en jambe.

La longue descente de la Llose vers Olette en passant par le magnifique village d’Aygeteba (se prononce ailleguétéba) et les magnifiques gorges du Cabril côté Cerdagne. Cette année, avec le retard pris avec l’incident du bouillard, on passe plus d’une heure plus tard que d’habitude, le soleil donne dans le fond des gorges et on n’a absolument pas froid. Les petits gants que j’avais enfilés sont superflus.

Col de Creu (à prononcer Créou), premier gros morceau mais qui s’avale bien car c’est au début du repas : 5 km faciles jusqu’au rocher de l’indien, 5 km moyen jusqu’à Railleu et pour finir, 5 km beaucoup plus costauds avec des courts passages à fort pourcentage.

Les copains du club de Luçon (85) sont venus supporter Jean Charles (le célèbre « JCQ » visible sur toutes les routes de la journée), et je profite des pom pom girl au sommet.

Courte et très rapide descente vers Matemale.

Le faux plat pour remonter du pied du barrage et le long faux plat de la descente de la vallée de l’Aude en passant par Formiguères, descente juste interrompue par un petit coup de cul au niveau des grottes de Fontrabiouse.

Puyvalador puis l’embranchement à la carrière qui nous amène vers le col des Hares : 2/3 km à monter en souplesse sur le grand plateau.

Très rapide descente sur Quérigut puis Le Plat, attention aux gravillons cette année.

Bifurcation à gauche pour rejoindre les pentes du port de palhière avec 2 premiers km pour arriver à Mijanès, premier gros ravito avec sac perso. Le soleil ne veut pas se montrer, je garde le maillot de vélo, les manchettes et le coupe-vent ! Ce n’est pas encore cette année que je vais faire le vélo en trifonction ;-(

Port de Palhière : 10.4 km à 8.5 % de My. 5 km réguliers avec de longues épingles, pas de vent cette année et plus on monte plus on est dans les nuages. Petit répit au-dessus de la station de ski puis 5 km de route pastorale avec de très courts lacets ou le D+ s’accumule très vite, mon passage préféré de la journée, même si c’est l’un des plus difficile. Cerise sur le gâteau, pour nous récompenser de nos efforts, on passe au-dessus des nuages, c’est magnifique, les sommets émergent d’une mer de nuages blancs ! Un des plus beaux moments de la journée pour les paysages.

Au sommet, « le big », fidèle au poste comme tous les ans et le fan club de « JCQ » ! Croire qu’une fois Palhière passé, l’épouvantail de la course, le plus dur est fait est une erreur considérable. Le sommet de Palhière, c’est la fin de l’échauffement sur un Altriman

Côté ouest du col, il fait gris aussi. Je plonge vers Ax les termes, sachant parfaitement où sont les deux petits répits où je peux m’alimenter en toute sécurité sans que le vélo aille trop vite.

Le rond-point d’Ax et tout de suite la remontée sur le col de la Chioula ! Comme tous les ans ; les cuisses sont bien froides après la longue descente et il faut remettre tout ça en pression. L’ascension de la Chioula est la plus facile de la journée, bon rendement du revêtement, pourcentage moyen, s’accentuant sur les 2 ou 3 derniers km, et toujours le fan club de Luçon au sommet.

Descente de la Chioula, facile et pas dangereuse du tout au début. C’est le moment de bien s’alimenter. Prades,  Camurac, le col des sept frères (retour dans le département de l’Aude), Belcaire et son très long faux plat descendant, vent de dos cette année à 45 km/h sur les prolongateurs, un des rares moments de répit de la course, le terrible coup de cul de Rodome que je trouve de plus en plus dur d’année en année, Aunat et Bessède de sault, charmants villages pyrénéens, et la descente technique et rapide sur Gesse en passant par le col du Castel (le seul col que je connaisse que l’on passe en…descendant !)

Gesse, deuxième ravito avec sac perso. J’arrive sans aucune visibilité sur la route départementale, je fais confiance au bénévole qui me fait signe de passer quand une moto déboule à vive allure sans respecter l’arrêt demandé par le bénévole. J’ai senti le coup venir, et j’ai eu le temps de freiner à temps et de laisser passer ce crétin de motard !

Je le sais parfaitement, je le dis à tout le monde, l’Altriman commence à Gesse. Il reste 60 km de vélo dont 48 km de montée, indice 3.5 en difficulté « Lapin », c’est du très très costaud, d’autant qu’en arrivant il faut encore courir le marathon !!! Mais cette année, j’arrive à Gesse avec les grosses cuisses, je n’ai pourtant pas spécialement forcé et un rapide coup d’œil à ma montre me confirme que j’ai bien lambiné en route. Je sais que je vais être dans la souffrance jusqu’à l’arrivée. Je n’aime pas me faire à cette idée, mais tant pis, il va falloir gérer les longues heures qui viennent !

Quelques km de faux plat descendant pour bien s’alimenter le long de l’Aude, la centrale électrique qui annonce la fin de la récréation, virage à droite, passage sur la rive droite de l’Aude et début du col de Garavel, le plat de résistance du jour, un peu indigeste, je le sais bien. Jusqu’à Ste Colombe, c’est fastoche, je monte grand plateau en enroulant bien pour remettre un peu de pression dans les cuissots. Mais dès les premières maisons du village, c’est raide, même le pont pour enjamber l’Ayguette est en pente. Ensuite c’est 4 à 5 km sans aucun répit jusqu’à Roquefort. Cette année pour une fois ce n’est pas la fournaise dans la forêt mais je manque d’air quand même. Le village laisse un petit répit, mais c’est loin d’en être fini, il reste 5 km interminables, avec des faux plats, des coups de cul et cette antenne qui matérialise le col que l’on voit depuis Roquefort et qui semble ne jamais se rapprocher.

Enfin Garadel ! Descente très technique jusqu’à Escouloubre les bains, interrompue par la petite remontée sur le col des Moulis et le passage devant le « cochon de Madres » succulente ferme auberge de M et Mme Cucuillère que je vous recommande de visiter lors de votre séjour en Capcir (il vaut mieux après la course qu’avant, car le déjeuner est assez…copieux !)

On retrouve la D118 sur 1 petit km avant d’attaquer le dessert : l’enchainement Carcagnière / Querigut / Col des Hares, assurément les 7 km les plus difficiles que je connais, surtout quand on a 180 km dans les pattes à ce moment-là !

Le long faux plat montant pour remonter sur le parc à vélo, le même que celui descendu ce matin par Puyvalador et Formiguères, avec le terrible coup de cul du service technique de Formiguères avec un passage à prêt de 20% sur 100 m.

Quand je pose le vélo, je suis loin, très loin au chrono ! Encore pire que l’an dernier, où j’étais malade et où je pensais déjà avoir été lamentable.

Je me mets péniblement en route pour le premier A/R au village du lac. J’ai les chaussures de ski au pied, et heureusement, je retrouve tous les bénévoles que je connais si bien à chaque ravitos, qui reconnaissent aussi « la tortue » et qui m’encourage. Pilou, mon fiston est là aussi au bout de la digue et il va trotter avec moi quelques km.


Foulée courte et rasante, il reste encore 35 bornes...



Premier retour au parc à vélo, je trotte très très menu, la foulée rasante et le souffle court. J’ai presque hâte de commencer la montée vers les Angles afin de pouvoir marcher tout en me donnant bonne conscience.

Passage dans les Angles, la foule est chaleureuse, je m’oblige à trotter dans la rue commerçante. Montée très difficile de la terrible côte de Balcère et déception, au sommet, il n’y a pas les joyeux lurons de la discothèque au ravito.

Sur l’A/R vers le lac de Balcère, le lapin me tient compagnie. Cela m’oblige à quelques timides relances et me soutient le moral. Passage au semi en 2h50 ! Je crois que je n’avais jamais fait aussi lent, même en 2009 où j’avais été malade comme un chien !

Et comme l’an dernier, dans la descente vers le lac, mes jambes vont commencer à revenir. Mais alors que jusque-là, je n’ai eu aucun problème digestif, il me faut faire une longue pause technique au parc à vélo. Je prends la frontale et une petite laine car le soleil est couché. Il me reste le deuxième A/R au village du lac ; je retrouve Pilou, qui fait la digue en vélo avec moi. Je lui donne 30’ avant mon retour, mais les jambes sont revenues, et je vais passer plus vite que prévu. Il m’aura fallu « juste » 14h pour les chauffer. Je trotte comme un gamin maintenant, rattrapant un grand nombre de concurrents qui m’avaient déposé les heures précédentes. Du coup je vais louper le fiston ;-(

Dernière montée au village. Il y a des frontales devant moi, je cours pour en rattraper encore quelques-unes. Manœuvre dérisoire et bien futile mais qui me fait oublier toutes ces heures de galère aujourd’hui. Ma progression est seulement ralentie par ma lampe frontale ridicule qui éclaire comme le chandelier de ma grand-mère, et aussi par mes arrêts à chaque ravito pour remercier les bénévoles et leur dire « à l’année prochaine ». La résidence des Fontanelles, la place de l’église, la petite descente vers la salle bleue neige et enfin l’estrade, la musique, Europe « the final countdown » qui est devenue depuis des années ma sonnerie de téléphone ! Toute l’année, je ne m’entraine en triathlon presqu’uniquement que pour vivre ce Moment-là ! Cet Instant-là ! Pleinement conscient de la chance que j’ai de vivre ces quelques secondes ! La vue de Paname et du Raspa qui n’ont pas pu finir car hors délais en vélo me rappelle encore plus cette chance et ce privilège ! Malgré 6 montées sur cette estrade, et comme au premier jour, j’ai la chair de poule et de l’émotion dans la gorge quand je tape ces quelques lignes !

Venez amis lecteurs, amis triathlètes, venez tenter de vivre ce moment-là ! C’est beaucoup d’effort, mais c’est aussi un immense bonheur !


Le meilleur moment de la journée



Le petit speech de remerciement, la bise à Benoit, les félicitations de Stéphane, l’inamovible et talentueux speaker, la polaire, la médaille et le diplôme de finisher, les félicitations du Big, de la Gazelle (qui est toute fraiche après son half brillamment terminé), de Paname, du Raspa, du Lapin qui ont eu la gentillesse de m’attendre malgré l’heure tardive !

Après une bonne douche, je me sens…bien ! Oui, j’ai manqué de gaz toute la journée, oui je n’avais aucune préparation spécifique, oui je suis arrivé trop en dilettante, mais non, je ne suis pas fatigué et malgré un mal de dos qui me coupe en deux, je n’ai quasiment mal nulle part (pas d’ampoule, pas d’échauffement). Je dévore mes 500 g de pizza et je file récupérer mon matos au lac dans la nuit noire.

Je retrouve mon Pilou au camping-car qui est désolé de m’avoir loupé à l’arrivée ! On remettra ça l’an prochain fiston !

Après une nuit courte mais sereine, nous revoilà sur les bords du lac. Le soleil, comme toujours le dimanche, est revenu. Pilou va s’élancer pour le sprint, une première : brillant en nat et enb vélo, il va exploser en CAP, mais veut s’inscrire l’an prochain dans un club sur Rennes, la relève est assurée, vous n’êtes pas prêt d’être débarrassés de la famille tortue. Ensuite, traditionnelle paella catalane où notre petite troupe refait le monde et se projette sur des objectifs futurs !!!


 

Pilou sur le sprint


Avant, il est beau mon fils, hein ! ;-)



Sortie de l'eau


Départ vélo


Lapin, Raspa, Gazelle venus encourager Pilou


Avec le pont du 14 juillet, nous ne sommes pas pressés pour rentrer cette année. Une bonne sortie vélo le lundi matin suivit d’un succulent et pantagruélique déjeuner au cochon du Madres vont conclure ce week-end aux Angles, une fois de plus fantastique. Vivement l’année prochaine !!!

Dans le saloir du "cochon de Madres" après un super déjeuner !


Bon promis, l’an prochain, j’arrête de plonger dans les profondeurs du classement et je vise les moins de 16h !!! Comme je l’ai juré à Caroline en haut de chaque col : il faut vraiment que j’arrête le Nutella et les P’tits beurres nantais ;-)



 Et de 6 ! ma collec de diplome de finisher s'agrandit !!!


Bien amicalement,

la Tortue

12 commentaires

Commentaire de Berty09 posté le 17-07-2015 à 21:40:44

Malgré tout, ça reste un magnifique exploit de réussir une telle course. Bravo, on se croisera j'espère l'an prochain.

Commentaire de La Tortue posté le 21-07-2015 à 10:25:36

merci. si tu te lances sur l'Altriman l'an prochain, fais moi signe, je pourrais peut être te donner quelques petits tuyaux ;-)

Commentaire de Mustang posté le 17-07-2015 à 22:02:21

Que dire, le plaisir de participer ! Un triathlon, c'est quand même du gros! admiration de prendre le départ! Pour le reste, on vieillit - tous !

Commentaire de La Tortue posté le 21-07-2015 à 10:27:01

merci mon bon Mustang ! j'ai quand même l'impression que ma carapace commence à se fissurer sous le poids des ans ;-)

Commentaire de Baboon posté le 17-07-2015 à 22:13:10

Bravo à toi et merci pour ces quelques lignes. C'est une épreuve qui me tente vraiment et à laquelle je me frotterai dès que je serais en mesure d'enchainer des cols.

Commentaire de La Tortue posté le 21-07-2015 à 10:27:51

vas y fonce, les cols, il faut les prendre les uns après les autres, sans se projeter trop loin dans la course et tu verras que ça passe bien.

Commentaire de philkikou posté le 20-07-2015 à 07:03:48

Dommage pour la partie natation... 2° partie à lire ce soir.. " l’Altriman commence à Gesse"

L'impression que tu pouvais faire le parcours vélo les yeux fermés.. comme un skieur qui se rémémore sa descente avant...

Commentaire de philkikou posté le 21-07-2015 à 06:56:39

Attaqué l'altriman sans prépa spécifique..et finir pas cramé voilà une sacré perf. ...et en plus la relève est assurée !!

Commentaire de La Tortue posté le 21-07-2015 à 10:33:33

merci Phil !
tu sais nager je suppose ; courir, tout le monde sait le faire ; et tu es un cycliste émérite ! je te verrais bien un de ces jours au départ de l'Altriman !
pour la visualisation du parcours, c'est vrai que maintenant, je peux presque le faire les yeux fermés, en tout cas, je pense en maitriser à peu prêt tous les pièges et les subtilités. ça aide bien dans les moments un peu difficiles.
prochaine ballade : le tri LD de l'alpe d'Huez dans 10j, avec un semi marathon à courir dans la station après s'être taper les 21 virages mythiques, je suis assez curieux de voir ce que ça va donner au niveau de mes vieilles cannes ;-)

Commentaire de maltese posté le 21-07-2015 à 16:17:20

Superbe 6° participation. On a fini quasiment en même temps.
J'ai été triste d'apprendre que Raspoutine est du arrêté la course :-(
C'est vraiment une superbe course. J'ai adoré cette deuxième participation. Le plus dur en faite, c'est surtout toute la préparation que ça impose et au final une certaine fatigue psychologique qu'on ressent après course.

Commentaire de robin posté le 30-07-2015 à 10:51:01

Il ne reste plus qu'à attendre un an pour la 7ème !

Commentaire de bigpeuf posté le 04-08-2015 à 21:49:31

Bravo ma Tortue, toujours un plaisir de te voir la haut :)
A une prochaine

BIGPEUF

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