Récit de la course : Ultra Trail Sobrarbe 2013, par grumlie

L'auteur : grumlie

La course : Ultra Trail Sobrarbe

Date : 29/6/2013

Lieu : Ainsa (Espagne)

Affichage : 1102 vues

Distance : 65km

Objectif : Objectif majeur

7 commentaires

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Sobrarbe 2013

L'affaire Sobrarbe/Grumlietraileur: la théorie du complot est relancée!

L'un des avocats américains de Grumlietraileur a fait savoir Jeudi 04 Juillet qu'il n'excluait pas que son client ait été victime d'une "entreprise délibérée visant à le détruire trailistiquement" lors de sa participation à l'ultra de Sobrarbe à Ainsa le 29 Juin dernier. 

1 petit retour sur les éléments en notre possession: 2011 et 2012 arrêt au "maraton" par grillade, ou par noyade de moteur. La piste d'une météo caniculaire est avancée. Sans doute une volonté de brouiller les pistes et de faire croire à un accident!

Revivons maintenant la version 2013 du combat: Sobrarbe vs Grumlietraileur.

C'est simple: Grumlie est prêt à vaincre le signe indien l’empêchant d'être allegador sur l'ultra. 1 bonne prépa ou rien n'a été négligé. Même le foie à eu droit à un entrainement spécifique à la descente lors d'une soirée dance-floor de haut niveau... La température est largement plus clémente que les années précédentes. Bref, tout les signaux sont au vert.

 

 

Cette année la bande d'amis est grandement renouvelé pour ce rendez vous à Ainsa. Il reste 2 membres de la branche "Sobrarbe historique" :1 certain Michel et 1 Grumlie. Bon à eux deux ils totalisent 4 arrêts au Maraton(ou un peu plus) en deux ans et il y en a un des deux qui doit se douter de quelque chose car il s'est inscrit sur la course "enfant"... Viennent se rajouter cette année Thomas qui vise le maraton grâce à une prépa aux petits oignons, Thierry qui réussit toujours à la première tentative, et Francis et Florence connu dans le milieu sous le nom de code "la FF team va toujours au bout"!

Le vendredi est marqué par le respect scrupuleux du plan d’hydratation indispensable pour être au top: 1 caña, 1 retrait de dossard et une autre caña avant de s'attabler autour d'une pizza.

Important l'hydratation!

On est bien là mais faudrait voir à aller dormir un peu. Je vous la fait bref, nuit délicate: très difficile de trouver le sommeil et estomac qui ne tourne pas très rond. Serais-je stressé à l'approche de l’événement. Possible,mais est ce bien la seule possibilité?

Samedi 6heures et des brouettes je m'élance avec les amis pour ce qui s'annonce comme une super journée.

 Ma stratégie est extrêmement simple: partir très prudemment sur les 25 premiers kilomètres très roulant. Ah là je suis tranquille peinard quasiment au fond du bus!  Je vais bien tout va bien. De temps en temps j’aperçois à l'avant la "FF team". Bon comme ils sont joueurs ils se cachent dans les fourrés juste à l'approche du premier pointage pour que je les double. Laspuña atteint en 1h42 pour une prévision en 1h45 (Ah ben oui j'ai pas fait pipi...!). Refaire le niveau du bidon:check, boire un coup:check, un bout de banane:check!

Maintenant direction le bord du rio cinca pour 10 bornes avec quelques passages sablonneux et un sentier bien agréable qui permet de dérouler gentiment en compagnie de la FF team. Même si Francis tente de monter le rythme sournoisement, je ne me laisse pas entrainer par cette tentative de déstabilisation.

Lafortunada est atteinte en 3h07. Tout va bien. Je suis pile poil dans le timing, le ravitaillement est efficace, et la partie la moins "glamour" est derrière nous.

Maintenant on attaque les choses sérieuses: direction le portiello de Tella 1400d+ en 12 bornes! Ma stratégie ne change pas pour autant: être prudent. Prudent ne veut pas dire s'endormir derrière un groupe. Sous l'impulsion de Francis, cligno à "l'izquierda" et hop notre trio monte sur un rythme qui nous convient.

Grimpons maintenant
Tu as raison fais le clown

 La vue se dégage et la FF team s'enthousiasme du paysage proposé. Et il y a de quoi! Avec la vue on a aussi une belle vue sur le soleil qui essaye de tendre son piège sur le grumlie. Mais non je suis prêt à combattre!

Première partie de l'ascension bouclée avec l'arrivée au dolmen. Virer le reste du camel et du bidon pour mettre du frais à la place du "tiède" à tendance chaud. Boire, manger, 1 coucou à Mélanie et Lola les supportrices de choc de Thomas,et zou!

Celle là je ne m'en lasse pas...

On repart sur les chapeaux de roues! Pour la première fois je prends la tête du groupe en essayant de monter une "chouille" plus vite que précédemment. En fait il n'y a pas vraiment de différence et j'ai la désagréable impression de ne pas avoir de force dans les cuisses!

 
 
 

 

 

Le clown fait moins le malin.

 

Bon c'est pas bien grave, je n'oublie pas quel est mon but et je ne force pas la machine. Je pense à manger et à boire régulièrement.

 
Maldita subida!

La fin de la montée est vraiment sévère: la pente est rude et le sentier inexistant. Chacun fait sa trace dans la difficulté. L'arrivée est au sommet fait du bien même si je sais que le début de la descente est aussi rude et pénible. La bonne nouvelle est que je suis toujours sur ma feuille de route: 6h11 pour 6h10.

Après un début de descente pas très agréable, le passage à coté de l'abreuvoir marque la fin du chantier. Nous allons pouvoir remettre un peu de "vitesse" pour rejoindre Bielsa. Le bout de piste permet de dérouler gentiment même si je trouve les cuisses un peu dures...

 

 Aller plus que trois bornes d'un sentier bien agréable et Bielsa nous voilà. Ouais ben çà c'était la théorie, et la réalité est ailleurs! J'ai 2 poutres à la place des cuisses et l'estomac qui couine sérieusement. Les feux sont maintenant au rouge clignotant: attention danger, explosion en vue.

 

J'arrive au pointage en 7h25 complétement explosé mais j’informe les bénévoles que je n'ai pas prévu de m’arrêter au maraton! Direction le bar pour m'offrir un coca bien frais. Au bout d'un moment Francis vient aux nouvelles et m'indique qu’ils sont prêts à repartir. Oulalala, allez y ne m'attendez pas et puis le guide a fini son boulot. 

Thomas tout sourire, Romain tout vomir!

Je discute un peu avec Thomas, mais c'est à ce moment que mon estomac décide de refaire la tapisserie de la rue pavée de Bielsa... Blurp je me sens bien plus léger d'un coup! Je bois de nombreuses gorgées d'eau. Cela fait du bien. Soyons fous, testons les sandwichs. Tout passe et l'estomac me donne l'impression de tourner rond.

Aller feu, direction le Collado de la cruz de guardia. Je vais bien réussir à parcourir 23 bornes en 6 heures!Je redémarre tranquillement en finissant de manger, puis me remet à trottiner sur la partie plane jusqu'au démarrage du sentier.

Et là démarrage d'un nouveau chemin de croix. Je n'ai absolument aucune énergie, je transpire comme un poulet dans un rôtissoire. La misère intégrale. 1 pause 300 mètres, 1 pause 200 mètres, 1 pause 100 mètres, 1 pause 50 mètres.Bon, stop la connerie, c'est fini, je fais demi tour. Hep "compañero" tu ferais mieux de faire les 300 derniers mètres jusqu'au point de contrôle. Ah oui effectivement, gracias amigo! 

Les bénévoles sont au petit soin,  mais je préfère aller m'allonger un poil plus loin en attendant que cela aille un peu mieux. Vaste escroquerie oui! C'est l'heure de la deuxième couche. Oups, désolé, c'est sorti tout seul.

Sobrarbe 3 Grumlie 0!!!!!

Après un retour en 4X4 à Plan, direction le médecin pour vérifier les différents niveaux: pouls ok, tension ok, sucre ok. Je passerai mon après midi à essayer de comprendre le pourquoi du comment. J'échafaude une théorie sur un type d'eau qui ne me convient pas. Mais la vérité est peut être toute autre...

Je retrouve Thierry et Michel chacun auteur d'un superbe course, avec qui je vais attendre l'arrivée de la FF team qui comme d'habitude va au bout! 1 grand bravo les amis!

pointage final

 1 bon repas  puis un retour en bus plus tard nous voici de retour à Ainsa pour cloturer cette journée autour d'un verre et d'une petite gourmandise.

Merci les amis pour ce super week-end ou la course est un fabuleux prétexte qui nous permet de vivre de supers moments.

Alors pourquoi parler d'un possible complot? La raison de cette "éclat gastrique" est tout simplement une intoxication alimentaire! Mais qui peut en vouloir à ce point au Grumlie pour l'accabler à ce point ? Qui se cache derrière ces différents coups bas? J'aimerai bien le savoir!

1 piège? C'est possible; un complot? Nous verrons!

1 chose est certaine: je reviendrai pour en avoir le cœur net!

Crédit photo: Francis,Michel, Romain.

7 commentaires

Commentaire de Yvan11 posté le 16-09-2013 à 22:30:21

Grace à sa publication sur Kikourou, j'ai eu le plaisir de relire ton récit.Vivement l'édition 2014 ! ;-)

Commentaire de grumlie posté le 17-09-2013 à 18:30:40

Obligé d'y retourner tant que je ne passe pas la ligne d'arrivée de l'ultra...

Commentaire de Berty09 posté le 16-09-2013 à 23:46:17

Il manquait que la dernière ligne droite finalement. Dommage c'était pas le jour.

Commentaire de grumlie posté le 17-09-2013 à 18:31:56

Une dernère ligne droite d'un peu plus de 20 bornes quand même. Mais bon, il y a du progrès: je connais 1k5 de parcours en plus...

Commentaire de fretless posté le 17-09-2013 à 17:59:35

Comme je disais ailleurs: Tu l'auras un jour, tu l'auras !!!

Commentaire de grumlie posté le 17-09-2013 à 18:32:23

J'y compte bien!

Commentaire de Yvan11 posté le 13-04-2015 à 10:16:56

çà fout la trouille mais vivement le 27 juin !

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