L'auteur : BOUK honte-du-sport
La course : Trail Ubaye Salomon - 23 km
Date : 11/8/2013
Lieu : Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence)
Affichage : 1735 vues
Distance : 23km
Objectif : Pas d'objectif
Partager : Tweet
Merveilleuse performance sur mes terres !!!
Crédit photo : le compte Facebook de l'organisation.
Aujourd’hui Dimanche 11 août 2013 se tient mon rendez-vous annuel sur mes terres du Trail Ubaye Salomon avec une 5ème participation (2008, 2009, 2011, 2012), une nouvelle fois sur le parcours 23 kms.
Particularité de cette année : je suis accompagné non seulement de la Corne pour une revanche de l’édition 2012 (2h49 pour lui - 2h52 pour moi), mais également de mon ami le Manak aérien (il va courir l'Ecotrail 2014 mais je ne lui en veux pas).
Après 3 semaines d’intox, d’entraînements en groupe (ou en solitaire...), de bluff, de schéma et autres scénarii de course, de repos pré-course, nous voici place Manuel pour le départ donné à 9h. La côte du Bouk est, selon le Faizan de 30/1, celle de la Corne à 15/1 et celle du Manak à 5/1. Mais il mets généreusement une pièce sur le Bouk, grâce lui soit rendue.
Nous parvenons à ne pas être trop mal placés et PAN ! Descente de la rue Manuel, et m**** les deux zouaves sont partis comme des balles… COMME DES BALLES. Et à peine sur le pont de l’Ubaye que je vois la Corne déjà engagé au loin sur la digue ! Lui ! L'anti-course à saucisson !!! Bon…
Nous voici sur cette fameuse digue de l’Ubaye, puis du Bachelard. Nous avons 5 kilomètres de plat avant le GROS morceau. Ouf, je crois apercevoir la Corne en rouge à 10-15 coureurs devant. Mais malgré une bonne allure à 13-13.5 km/h, je ne le remonte pas (?), et arrivant au Golf, mauvaise, très mauvaise surprise, ce sont DEUX mecs qui sont habillés comme la Corne... Mais qui ne sont pas la Corne !!!
Pas possible… Il serait donc parti avec le Manak ? Façon Faizan à Aiguebelette 2013 ? Si fort sur cet avant-goût ? Bon… Ca me laisse pantois, et je poursuis mon effort mais en m’interrogeant sur le challenge du jour qui s’apparente déjà à une modeste rando sportive… Dur mentalement...
On passe devant le Bowling de l’Ubaye dont nous étions sur la terrasse 12 heures auparavant… Puis le long du Bachelard je souhaite un bon appétit aux campeurs qui petit-déjeunent et qui me souhaitent bonne course.
Ca fait le yoyo entre tous les coureurs... S'ils savaient !!
Et à l’entrée d’Uvernet-Fours ma Grand-Mère puis mon Grand-Père m’encouragent. Merci à mon Grand-Père qui me fait "ils sont loin devant"... "LA COURSE EST LONGUE" réponds-je... Et le traileur à côté de moi me prend à partie « oh mais tu es le régional de l’étape ? » « ben je suis le bouk pardi », « ouais, on dirait bien que t’es le futur maire d’ici ? Je voterai pour toi ! », puis au ravito « laissez passer le maire !!! ».
Et comprenant que je suis effectivement du coin, il décide de faire la course un petit moment avec moi… Je lui donne le profil de la montée qui nous attends, 2-3 chose à savoir, et surtout… Une chose me vient à l’esprit : on n’avait pas fait une si belle montée que ça l’an dernier avec la Corne, je vais donc tenter un nouveau truc : assurer jusqu’à Baume Longe et garder du jus.
Mais déjà mauvais constat, je suis en 26’40 à Uvernet, ça doit être un de mes pires démarrages, déjà 2 minutes de retard sur 2012.
Un autre course démarre cependant…
Dès la montée de Cugille j’en vois marcher, je me fends donc de mon classique « marcher c’est mourir !! » (campingiou c'est pour toi). La montée à Cugille se passe… Et surprise, chose inespérée, à l’orée de la Cabane de Badieu je fais la jonction avec la Corne ! « Il est où le chamois ? », « plus de souffle, plus de jambes », mouais, je n’y crois pas une seconde... Et quand il me demande de relancer, je reste sur ma stratégie : garder des forces, en marchant d’un bon pas dans les montées pour relancer uniquement sur le plat.
Et voici le tronçon Badieu-Coulengiou, où, chose excellente, je suis dans un très bon groupe ! Un marseillais en bleu devant moi fait le train, je le suis, derrière moi le fameux Bernard qui reste scotché à moi (et connais de vue ce fameux marseillais !!), et nous fais la conversation, et la Corne est au contact. Mais… Je suis bien. Et surtout, surtout, le marseillais en bleu imprime un rythme par-fait, qui me convient au plus haut point.
On arrive ainsi groupés à Coulengiou, et très vite on attaque LE raidard vers Baumelonge. Un coup d’œil derrière, on est toujours un bon groupe de 8 mais la Corne a semble-t-il lâché. Mais sait-on jamais avec ce diable…
Mon marseillais bleu flanchit un peu, le groupe devant n’est pas trop loin, derrière un premier double tout le monde ponctué d'un humoristique « sans prétention les gars !! », et finalement je prends le relais, sous le patronage de Bernard, qui me demande d’aller plus fort ! Ouf, c’est du bluff de sa part… Quoique…
Et une fois cette terrible ascension passée nous voici à Baume Longe, 1’20"30, j’ai 4 minutes d’avance sur 2012 !!! Excellent ! Et surtout j’ai encore du jus, ma stratégie fonctionne à merveille. Et que dire de ces somptueux paysages… Fabuleux.
Suite de l’ascension vers le Col de Cloche, mais là ça devient féroce derrière, Bernard passe et finalement la plupart passe, tandis que le groupe de devant explose également ! C’est le « money-time » dans toute sa splendeur ! Certains me donnent une tape ou me disent « bien grimpé », un bon esprit ici dis donc !
Mais une seule chose compte désormais : vaincre (pour une fois) la Corne, et surtout ici ! C’est donc par opportunisme que je tente de rester au contact, le fait d’être dans le « trafic » montre qu’a priori je ne perds pas trop de temps.
On déboule enfin au Col de Cloche et au carrefour avec l’ancien parcours. De l’autre côté ce sont les coureurs du 42 kms qui déboulent. Mais étant partis non pas 30 minutes avant mais 1 heure ce coup-ci, nous ne sommes pas là à gêner les 1ers mais plutôt avec des traileurs ayant le même rythme sur cette portion. Excellent timing.
Bernard et les autres ne sont pas loin devant, mais 1h45 de course, il en reste 1h et je commence à montrer des signes de fatigue physique. Jambes, chaleur... La nature a changé aussi, beaucoup plus d’herbes, ça doit être lié à la saison « en retard ».
J’attends surtout avec impatience le ravito… Qui arrive enfin ! Une longue ligne droite en faux-plat montant, OUF je n’entends pas le fameux « BOUUUUUK » de l’arrière, un coca, un dernier regard et je fonce.
C’est parti, nous sommes vite 4 à bien descendre, leur rythme me convient bien, quelques chutes devant moi, un beau fil de fer à passer, pas mal de racines, bref c’est bien montagnard !
Puis on bascule plein "Est", on va chercher le fameux faux-plat qui m’avait détruit l’an passé… Et coup de chance, je tombe sur la Chenille et la Mouette en pleine randonnée ! Aucune info sur le Manak ou sur la Corne, et 3 minutes après mon téléphone vibre, je n’ose regarder de peur de voir un sms de la Chenille « la Corne arrive »…
Me voici au fameux faux-plat que je déteste… Et cette année ce ne sera pas le juge de paix, ça passe, et… Ca commence à sentir bon cette histoire !
Dans la descente pentue qui suit je me débarrasse d’une nana et de deux gars qui ne prennent pas ma foulée (tant mieux), on arrive aux deux champs, les deux coureurs de devant s’arrêtent net ( ?), je les passe et me retourne « tout va bien ? », « elle est où la bifurcation du 42 ?», « ah ben mon gars, c’était au ravito !! ».
Je passe mon temps à regarder ma montre, sachant que je devrai terminer en 2h45 ça me donne une idée du temps restant.
On arrive à la descente technique du bois au-dessus du stade. TOUS les randonneurs nous laissent passer, et je les en remercie à chaque fois ! Je commence à devenir particulièrement serein car derrière il n’y a personne… Et le type de devant envoie ce qu’il faut ça me convient… Puis me laisse passer ! Un autre concurrent de passé, et je déboule au stade devant… Un public en folie ! « LE BOUUUUUUUUK » !!! Ma Grand-mère, cousine, oncle…
Et mon oncle qui se met en mode « pacer » en courant devant moi tout en filmant mon final !!! Ah ah ah ! 2h38 allez ! Et surtout il m’ouvre la route avec deux crétins de campings-car qui sont engagés là ! « LAISSEZ PASSER LE BOUK » !!
J’arrive au faux-plat du pont de l’Ubaye, et… mince de mince, j’ai un coureur aux fesses… D'où sort-il lui ? Terrible. Et cette ligne droite de 400m devant… Le Bouk est chassé, c'est hard-hard-hard, mais j’ai les encouragements de mon oncle, et il faut creuser le chrono final pour l'écart avec la Corne…
L’écart avec mon poursuivant se maintient, enfin le virage sur la gauche, j’accélère histoire qu’il ne lui vienne pas l’envie de venir chercher le sprint final en tournant à son tour, et ça PAAAAAASSE !!!
C’est donc libéré que je savoure cette arrivée de mon 5ème Trail Ubaye Salomon en 2’42’’31 à une solide 111ème place sur 539 arrivants !!!
Première chose, le 110ème était à 1’01 !
Deuxième chose, le Manak est bien fatigué et ne termine qu’à 2’13 devant (103ème), je n’ai jamais été aussi proche de lui.
Troisième chose, la Corne arrive finalement pas si loin, en 2’48’’54, en améliorant le chrono 2012.
Encore un grand moment et un magnifique souvenir pour cette édition 2013. Avec regret je ne serai pas au Snow Trail 2014, dommage qu’on ne puisse pas tout faire !!
13 commentaires
Commentaire de philkikou posté le 12-08-2013 à 11:22:54
Corne de bouk en voilà un récit haletant...
et à se tirer la bourre, pas le temps de prendre des photos ;-))
Commentaire de Jean-Phi posté le 12-08-2013 à 11:35:15
eh eh ! ça se tire bien la bourre et à ce petit jeu, le le bouk tire bien son épingle du jeu !! tu vas pouvoir virer le h de ton sigle h.d.t. pour b comme le bolt du trail ! ^^
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 12-08-2013 à 11:54:57
Ouais mais je resterai la honte pour mon sourire niais et mes tenues ridicules !!!
Commentaire de the dude posté le 12-08-2013 à 12:00:00
Ah ben oui bien sûr si tu commences à réfléchir et à gérer ton effort, c'est beaucoup moins drôle!
Moi j'aime bien les récits du Bouk qui part tout à fond et qui explose à mi-course :)
En tout cas 10 minutes de gagnées sur 2012, ça parle!!!
Il fait pas bon défier le Bouk à domicile!
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 12-08-2013 à 12:22:21
"Moi j'aime bien les récits du Bouk qui part tout à fond et qui explose à mi-course"... Ca c'était... avant ! Ah ah ah
Commentaire de Wilou posté le 12-08-2013 à 20:00:58
Ah làlà! Quel beau récit. C'est à me donner envie de faire ... du court, et de venir chez vous. Mais je ne connais personne sur place. Boutade! Bravo le BOUK. Et en plus tu te rapproche du podium. Les autres n'auront qu'à bien se tenir les fois prochaines!
Wilou
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 12-08-2013 à 20:03:28
Merci Wilou j'te kiffe !!!
Commentaire de regneriebambip posté le 12-08-2013 à 21:07:20
bravo a toi
Commentaire de Papillon posté le 20-08-2013 à 15:59:49
Bravo pour ta course... tu as de bien jolies terres... Je retiens pour ma gouverne "Marcher, c'est mourir"... bien que chez moi, c'est souvent revivre...
Commentaire de richard192 posté le 26-08-2013 à 14:17:55
Bravo Julien pour cet exploit! ça fait envie cette course pas si saucissonnesque que ça avec presque 600 participants.
Mais si tu n'as pas explosé, c'est peut être aussi que tu en as trop gardé sous le pied ?
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 26-08-2013 à 14:20:45
Merci Richard ! Oh que oui je la voulais (enfin) cette perf', et en plus en Ubaye !
Je n'ai pas explosé, mais le peloton que j'ai mené jusqu'à Baume Longe (km 12 ou 13) m'a ensuite déposé un par un, donc j'étais bien dans un groupe "++" !
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 30-08-2013 à 11:12:45
« marcher c’est mourir !! » : ça, j'adore !
Et quel appui de la famille !!!
Commentaire de BOUK honte-du-sport posté le 30-08-2013 à 11:17:29
Tu pourras le répéter à ton harem ah ah ah !
Tu as vu on me rends même hommage http://www.kikourou.net/recits/recit-14993-le_belier-2013-par-philippe8474.html
Non mais allô !
Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.