Récit de la course : Embrunman 2011, par raspoutine 05

L'auteur : raspoutine 05

La course : Embrunman

Date : 15/8/2011

Lieu : Embrun (Hautes-Alpes)

Affichage : 4835 vues

Distance : 233km

Objectif : Terminer

7 commentaires

Partager :

EmbrunMan 2

Etre EmbrunMan en 2011, c'est compliqué...

Avertissement :
A l’instar de la plupart de mes précédents récits, ce dernier est toujours aussi long. Je propose alors d’en colorer le texte afin de séparer clairement trois grandes parties mais qui se croisent cependant en permanence.
Une première partie en bleu (très personnelle) qui est aussi en quelques sortes le reflet de l’état d’esprit que peut avoir un amateur de cette course, qui en est même tellement addict au point d’en déséquilibrer son « triathlon de la vie ». (Triathlon de la vie : 1° la famille, 2° le travail, 3° sport-loisir, bref, celui des sportifs amateurs.)
Bon, ceux qui veulent se lancer sur la course seront naturellement plus intéressés par les deux couleurs suivantes…
Une seconde partie en dominante verte, elle correspond à l’entraînement original que je me serai imposé pour parvenir à mes fins et chacun sait qu’on prépare un IM sur l’année.
Une troisième partie en dominante rouge, elle correspond à la course proprement dite.
A présent, à chacun de faire son marché…
Je débriefe finalement en noir, c’est ma conclusion sur la course
et ça annonce aussi mes projets de 2012.


La décision

Salut à tous !

Si normalement, cette année, l’EmbrunMan devait être l’objectif majeur de ma saison tri-athlétique, à partir du mois d’avril, j’ai été contraint de réviser mes prétentions à cause d’un accident de vélo plus que bête. Pendant près de deux mois, aucun sport autre que la marche n’aura été possible. Autant dire qu’au-delà de la relative gravité des blessures, cette coupure tombait au pire des moments pour moi qui me préparais à une saison où les engagements que je comptais prendre allaient nécessiter non seulement du volume mais également de la qualité dans toutes les disciplines.
Comment imaginer pouvoir réussir un AltriMan au début du mois de juillet après n’avoir repris le sport que depuis un mois et avec un bras diminué ? Soyons clairs, je l’ai bien imaginé, mais il n’y aura pas eu de miracle. Cette année 2011, je prévoyais de m’engager sur trois courses : l’AltriMan au début du mois de juillet, l’EmbrunMan à la mi-août et pour finir le VentouxMan d’Orange en septembre. Bref, une course toutes les cinq semaines avant de changer de discipline en fin de saison et de passer en mode « 24 heures » à partir de celui de Grenoble.

Si je tenais par-dessus tout à découvrir cet AltriMan en juillet, il se sera en quelques sortes transformé en entraînement grandeur nature car j’aurai abandonné en cours de route. (Bon, comme Marcel Zamora, également venu s’entraîner dans le Capcir… Heu… Toute ressemblance s’arrête là ! M’ouarfff !) Dès le surlendemain de la course, je commençais à réfléchir à toutes les insuffisances qui l’avaient hypothéquée. Et puis, j’ai été très loin d’admettre que je devais me calmer de suite, stopper la saison et me préparer à me faire opérer l’épaule. (Le verdict était tombé une semaine avant l’AltriMan). Bien au contraire, je n’ai pu me résoudre à accepter un abandon pur et simple de l’EmbrunMan qui reste à jamais ma course fétiche.

Bon… Trop vieux pour me justifier. (Et puis je l’ai déjà fait sur le récit de l’AltriMan 2011. En quelques sortes le chapitre précédent à cette histoire.) Voici donc le récit d’une course réalisée avec succès mais cependant un succès mitigé pour bien des raisons évidentes. Admettons-le car, si Raspoutine est Iron Man pour la seconde fois à Embrun, force est de reconnaître que sa tête est malheureusement restée en plomb.

Entraînement 

Au risque de me répéter, je n’aime guère les préparations classiques des IM et, je vois plutôt dans la saison hivernale un facteur de diversification des activités sportives. Sans doute, suis-je en train de dire que je ne me repose pas trop, en même temps, le rythme global des activités sportives décroît naturellement. Alors que je retrouve d’autres sports de montagnes, le trail blanc et le skating, qui m’entretiennent ou au moins limitent la casse en ce domaine, je n’éprouve pas la lassitude du type qui n’arrête jamais, il convient d’opérer des coupures. Bien au contraire et, au printemps, je reprends avec plaisir mon CR1. (C’est le vélo de Raspa.)

Entraînement d’automne

Juste pour glisser qqs photos du parcours de l’EmbrunMan…

... la montée de l'Izoard depuis Brunissard...

... les lacets vers le col de l'Izoard en automne...


... La Casse Déserte en automne, ça blanchit...


... La Casse Déserte depuis les derniers lacets...

... Le col de l'Izoard était ouvert cette automne...


...La vue de la descente depuis le col en automne...


... La descente de l'Izoard offre qqs lignes droites qui permettent de rouler à plus de 80 kmh...

... A cette époque de l'année, on roule plutôt à 25 à l'heure dès qu'on se retrouve à l'ombre.


... Arrivée à Cervières...

Y'a pas  de moutons le jour de l'EmbrunMan !


... Escapade au Granon, la route se termine au col...


... Cherchez l'erreur...


Entraînement d’hiver

Après mon retour du Népal, à l’exception de la piscine, j’ai vraiment tout coupé pendant un mois. A partir des congés de fin d’année, j’ai recommencé les activités d’hiver. J’ai estimé cette année, avoir fait une bonne vingtaine de sorties en skating (am ou pm), elles duraient en moyenne entre deux et trois heures, et généralement sur des terrains assez faciles (la vallée de la Clarée ou bien Le Monnetier) . A cela, j’ai ajouté également une vingtaine de sorties trail blanc. (Généralement la montée de l’Izoard par la route depuis le Laus et la descente par les raccourcis entre les lacets avec pause-chocolat au sommet, trop cool !)


... Raspa, la Gazelle, Emmanuelle, Dominique, Laurent et Jean.

Le N.C.B. kikoure sur l'Izoard...

A l’occasion d’une dizaine de sorties, je doublais du skating (séances plus courtes d’une bonne heure) avec du trail blanc. Dans le fond, un travail d’enchaînement intéressant. A ce sujet, le lieu qui me paraît idéal pour cette double sortie sportive se trouve du côté du Monnetier. En définitive, peut-être pas un hasard car c’est aussi le lieu du vrai Trail Blanc de Serre-Chevalier. Un endroit idéal où les pistes de raquettes côtoient celles de skating ; alors, on ne se marche pas sur les spatules ! 
Cette année, les conditions de neige n’auront cependant pas été top, il faut bien le reconnaître ! Je n’ai jamais vu le col de l’Izoard avec aussi peu de neige ! Aussi, passés les congés de février, les spatules auront été remisées ; pas la peine de ruiner le matériel. Ceci dit, quelque part, je me frottais les mains car les conditions météo n’étaient pas si défavorables pour ce que je prévoyais de faire. À savoir, reprendre le vélo en montagne vers les cols dès les vacances de printemps car l’Izoard venait d’être libéré une semaine avant. Une ultime sortie en skating au début du mois de mars, cette fois sur le col de l’Izoard et la saison blanche sera bouclée. 

Et puis, l’an prochain, nouveau défi ; j’espère bien grimper l’Izoard en skating, puis doubler la montée en trail blanc. Alors, vivent les enchaînements ! (mais ce n’était pas gagné non plus…)

 


... Franck et Raspa sur l'Izoard...

En dehors des vacances ou des we, les semaines seront consacrées à l’entraînement en piscine et au stade de Houilles, près de mon lieu de travail.
(Notamment pour une session VMA. Ben, si ! Je m’y suis remis !)

Entraînement de printemps 

Le vélo recommencera modestement et cependant dès le mois de mars en région parisienne, lorsque le temps le permettra, of course ! Le signal de départ de l’entraînement de printemps, ai-je coutume de dire, est donné par le trail du Ventoux que j’apprécie par-dessus tout pour la magie du site.

Comparaison d’entraînement entre 2010 et 2011

Cette année, en définitive, la somme totale de vélo en entraînement, si l’on ajoute le parcours de l’AltriMan (un peu vécu comme un entraînement), est assez limitée. En comparant les quantités d’entraînement à vélo d’une année sur l’autre, grâce aux « tableaux Kikouroù !!! », merci Mathias, on peut constater pas mal de choses. (… Et, oui, je ne m’entraîne pas beaucoup, je sais… Bouh !)

En heures de vélo avant l’EmbrunMan, on observe 171h en 2010, mais seulement 145h en 2011. l’hémorragie des heures de selle entre avril et mai 2011 ne seront jamais compensées malgré les efforts passés à rattraper le manque en juin. Les compétitions (Cublize en 2010 ou l’AltriMan en 2011) accentuent les déficits respectifs ; pas moyen de s’entraîner et de courir à la fois… Donc, sur un plan plus général, l’entraînement vélo en 2011 représente en 84% de celui de 2010.
En kilométrage avant l’EmbrunMan, on observe 3877 km parcourus en 2010 pour seulement 3187 km parcourus en 2011. Bien sûr, le déficit s’explique avec le trou, que dis-je, le gouffre, dû à l’accident en avril-mai 2011. Le ratio d’une année sur l’autre tombe à 81 %. (Hum, quand je pense aux chiffres annoncés par les copains qui se sont lancés sur le Paris-Brest-Paris, cette année : 12 000 km, pas moins !)
En dénivelée réalisée avant l’EmbrunMan, les 62500 m d+ grimpés en 2010 restent supérieurs aux 55500 m d+ grimpés en 2011. cependant, le ratio indique cette fois 88%, moins mauvais que les deux autres ratios, ce qui s’explique par mon soucis de privilégier la qualité des sorties à défaut de donner dans le volume. (Deux heures à tuer en cours de journée ??? Je vais me faire un Izoard ou un Granon… Hum… j’ai l’air de fanfaronner, mais j’aurais bien aimé le faire plus régulièrement cette année ; il y a toujours 500 000 bonnes raisons qui vous contrarient l’entraînement. Il faut quand même reconnaître qu’on ne peut pas être mieux placé que moi, géographiquement parlant.)

Entraînement post-AltriMan

Difficile de boucler une course comme l’AltriMan, redisons-le, mal terminée à cause d’un bras en vrac, et d’adapter son entraînement pour avoir une petite chance de figurer finisher à l’EmbrunMan. J’avais défini une nouvelle stratégie d’entraînement essentiellement axée sur la natation, elle m’avait plombé la course de l’AltriMan, ça avait été dit lors du débriefing.


Dominique, Panâme et Emmanuelle à Pallon. 

Un superbe panorama attend les EmbrunMen sur tout le parcours...


Donc, je suis parti, toujours avec un bras amoindri, cependant, je n’avais de cesse de m’entraîner progressivement à la natation, d’adapter mes mouvements afin de retrouver une nage plus fluide, plus économique, voire plus harmonieuse et je voulais surtout refaire de la viande autour de mon épaule. D’abord en piscine au Nautic Club de Briançon, ensuite sur le plan d’eau d’Embrun. A noter qu’il était plus facile pour moi de nager dans le plan d’eau d’Embrun plutôt qu’en piscine. Une fois que la combi est enfilée, elle vous maintient l’épaule… Les séances en piscine au Nautic Club consistaient surtout en de l’assouplissement alors que j’alignais les km de crawl nagé au plan d’eau. Une nage avec un bras gauche jeté en avant, pas trop loin surtout, et un bras droit qui compensait pas si mal en appuyant davantage… La nage du Dahu ?! Ouarfff !



Sans entrer dans les détails, au bout d’un mois, je sortais à présent de l’eau avec des temps un peu plus raisonnables et surtout en meilleure forme physique. Et… J’avais déjà eu une récompense à tous mes efforts, car, juste avant l’EmbrunMan, au cours de ma dernière visite chez un spécialiste de l’épaule, ce dernier m’avait affirmé que je pourrais peut-être éviter l’opération. Enfin une bonne nouvelle, et là, je n’y pensais même pas ! ! Pour çà, il aurait fallu que la chance commence enfin à tourner ! Je n’en demandais pas tant mais bon sang ! ! Qui sait ? Peut-être le bout du tunnel… En définitive, je peux dire que j’aurai été dans l’eau six jours sur sept pendant un mois…

Hum…Mouiii… Mais… on en reparle à la fin de ce récit.

... Embrun avant l'agitation...

L’enchaînement natation/vélo ; pour l’occasion, je serai allé me tremper à Embrun à 8 reprises, avec un travail en vélo qui suivra. Une neuvième me permettra un enchaînement moins courant, la natation avec la cap. (Mon vélo était en révision.) Dans ces circonstances, le double travail m’aura permis de percevoir objectivement les progrès que je réalisais en natation.

Hum…Mouiii… Mais… on en reparle à la fin de ce récit (bis).

L'EmbrunMan approche…

Entre l’AltriMan et l’EmbrunMan, j’aurai bien sûr multiplié les entraînements comme je me serai pas mal promené entre les diverses manifestations sportives locales. Ainsi me suis-je retrouvé sur la Merell Ski Race en tant que serre-file, je serai allé encourager des amis courageux, Andreas et Panâme (Fred) au triathlon de l’Alpe d’Huez (mais quel déluge !). En chemin, j’avais aussi croisé les ultra-traileurs du tour de l’Oisans non-stop… Bon, on ne peut pas être partout, c’est dit, mais c’est une course qui me faisait extraordinairement envie, car elle passait par des chemins sur lesquels j’adorais m’entraîner. (Heu… Je m’éloigne du sujet.)


Panâme à l'Alpe d'Huez...


Après son « Alpe » victorieux, Panâme reviendra faire quelques sorties à Briançon pour préparer son EmbrunMan. Une bonne époque, où quantité de sportifs passaient par la maison. (une maison bleue avec un drapeau népalais et on a paumé la clé… lol !). Akunamatata viendra se perdre dans les brumes hivernales de la Merell (Ouarf ! À chaque course en montagne, son temps pourri…). Chaque sortie vélo sera un plaisir : Enfin, enfin, je roulerai avec mon club. (Mais quelle foutue chute ! Elle m’aura quand même bien pourri la saison !)

Et puis je ferai la connaissance de triathlètes venus s’entraîner sur les pentes de l’Izoard. Ainsi, un jour, ai-je croisé la route du Stade Français venu poursuivre son entraînement après l’Alpe d’Huez… Ils ne faisaient pas les choses à moitié, donc. Un vrai plaisir que de les avoir vus à l’œuvre sur
l’EmbrunMan. Nous nous sommes recroisés à nouveau le soir du grand jour, un carton plein de finishers et une belle 36e place par équipe ! Un autre jour, je ferai la connaissance de Francis, du Team de Liévin. Une rencontre pas ordinaire car, au-delà de la distance qui nous séparait à la base, nous nous sommes trouvés une connaissance commune, Pierre, un trailer-triathlète, ancien du club de Liévin, avec lequel j’avais eu le plaisir de courir le SoluKhumbu au Népal. Le monde est petit et bien foutu, non ? Francis deviendra également EmbrunMan en 15 heures, belle perf !
Voilà. Toutes ces rencontres ont contribué à me sur-dynamiser pour l’épreuve. J’étais sorti de l’AltriMan quand même un peu meurtri de mon premier abandon en triathlon. Et pendant près d’une semaine, j’avais décidé que ma saison s’arrêterait là. Bon, peut-être que ma décision de tenter l’EmbrunMan n’aura pas été la plus judicieuse mais bon, on ne me refera plus. Alors, à ce sujet, il convient de remercier ici tout ce beau monde sus cité, car ils auront de manière déterminante contribué à me reforger le mental nécessaire pour le 15 août, même bien au-delà.


… Veille d’EmbrunMan

Akunamatata et le Dingo arrivent à Briançon. Venus à l’occasion de l’EmbrunMan, nous passerons ensemble d’excellents moments de veille de course. A ce sujet, j’ignore comment ils auront pu me percevoir cet instant. Traditionnellement, montant en concentration au cours des derniers jours de ces grandes épreuves, il m’a semblé que j’étais alors particulièrement zen. Quoi qu’il en soit, j’aurai été incroyablement heureux de leur venue, pour ma part, toujours heureux de partager la vie sportive ; ils sont tous les deux IM et ultra-trailers. A ce sujet, j’ai découvert avec bonheur une autre facette du triathlon car notre Dingo Kikoureur est également arbitre de triathlon. Chacun imaginera le contenu de nos discussions cependant, il me semble que, le moment venu, et même très bientôt, je rentrerai sûrement dans le clan arbitral. Le jour de la course, j’aurai bien sûr le grand bonheur de les retrouver aux bons endroits sympas du parcours de l’EmbrunMan.

Nous nous rendrons bien sûr ensemble sur le site de l’EmbrunMan le samedi 14 août, afin de déposer les vélos. Trois jours avant, j’avais déjà récupéré mon dossard et le maillot de la compétition. (Chic ! Pas de fautes dans le dos ! Ouarfff !) Je récupérerai Panâme venu se poser pour l’occasion dans un camping aux Vigneaux près de l’Argentière.

... On pose les vélos...


... Cette année au sec dans le parc...


Naturellement, je ne ferai pas de vieux os, le soir, car le lever est quand même un peu tôt le matin. (3h 40, le temps de réchauffer les pâtes du petit déjeuner. Franchement, ça passe bien, marre des gâteaux sport !)

... A la cantine de Raspa :

croque-monsieur, dattes, coups de fouet et anti-oxidants...


6 heures du matin : Le départ

Cette année apparaît bien moins fraîche que l’an passé et, une fois rendus sur la zone de transition, nous n’avons aucune difficulté à nous changer pour la trempette dans le plan d’eau. Je me trouve à quelques places de Panâme, dans la même rangée. Bon, on est toujours aussi bien installés dans la zone de transition et, cette année, on ne patauge pas, une belle et chaude journée s’annonce.

(1er Gel Antioxydant ~5h30)

Vite le départ. Nous sommes nombreux à assister au départ des triathlètes féminines qui se lancent un quart d’heure avant les hommes. Vient notre tour et… Bouh ! Cette année pas de musique ! C’était pourtant une bonne idée les « Hell’s Bells » d’AC // DC l’an passé…


Cette année, je laisse partir le flot, pas question de se retrouver en nocturne dans la machine à baffes… Bon, je m’y retrouverai quand même, mais pour une autre raison. Il me semble que les bouées près de la plage sont plus rapprochées du bord que l’an passé. Il manquait qqs mètres ? Possible. Ainsi, le départ à six heures du matin reste-t-il toujours un grand moment, alors que les premières lueurs du jours ne vont pas tarder à apparaître au dessus des montagnes surplombant Embrun.


Toujours deux boucles à réaliser et… Ça semble bien marcher. Je parviens à réaliser une nage très correcte, sans pour autant m’épuiser, ni même me dégrouper. Ainsi, plus que jamais, resterai-je à la fois concentré et plein d’espoir sur cette première partie de l’Iron qui m’avait tant fait défaut le mois précédent.

Au bout d’une heure et onze minutes, je ressortirai de l’eau avec presque un sentiment d’euphorie car mon bras avait tenu et je savais que mon temps de natation était resté des plus honorables. Si, cette année, j’ai nagé pendant plus de 1 heure et 11 minutes, l’an passé, il m’avait fallu 6 minutes de moins pour accomplir les 3km 800.


Et puis, en définitive, moins de fatigue aussi, peu d’effort entrepris. Que sont 6 minutes de retard pour avoir gagné une nage sereine ? Le plus rigolo, c’est que la moitié de ces 6 minutes de retard sera récupérée lors de la transition. (Il faut croire que j’ai réalisé des progrès dans ce domaine… Hum, non. Ça c’est impossible. Disons que je suis moins nerveux, voire carrément un peu trop Zen, non ?) A la sortie de l’eau, comme le montrent la vidéo de Manu ou les photos de Jean-Marie, je prends tout mon temps puisque je marche. Bon, en même temps, je sais que je suis parti pour une quinzaine d’heures, pas moins. Je me disais déjà que j’étais en train de réussir mon second EmbrunMan car je sortais de l’eau en bon état, peut-être même en meilleure forme que l’an passé car j’en avais fini avec mes bras sans pour autant y avoir laissé un surcroît d’énergie comme à l’AltriMan le mois précédent (voire, moins d’énergie dépensée par rapport à l’an passé.) A présent, il fallait partir pour huit heures d’efforts en vélo, huit heures qui ne m’angoissaient absolument pas car connaissant bien l’endroit et, à l’instar de l’an passé, y trouvant un plaisir toujours plus intense (1er Coup de Fouet).

Natation 1h 11mn (597e)
(Ben oui… et cette fois pas le 20e temps de ma catégorie…)
Transition 7mn 8s

Le vélo

Embrun - carrefour de Barratiers : 0 - 43 km

Un réel plaisir que d’attaquer ce vélo sous le soleil levant. Nous savons que la journée va être chaude, bien sûr, cependant, nous ne souffrirons pas de la chaleur avant le retour vers Embrun car nous sommes aussi trop haut lorsque nous gravissons l’Izoard. Eh bien cet enchaînement natation-vélo sera toujours aussi délicat à négocier. Il a le mérite de vous placer dans le vif du sujet. Tout de suite les premiers mètres dans la commune d’Embrun fournissent des pourcentages passant les 12% voire plus15 % par endroit. Très vite, les 3 premiers kilomètres vous renvoient au dessus du plan d’eau où nous y voyons nager les ultimes Embrunmen. Il s’agit de « la montée des Puys ». Si on n’y prend pas garde, ces tout premiers kilomètres ont le don de vous faire grimper le cardio en flèche ! Par la suite, les 3 km suivants imposeront des « coups de cul » cependant plus modérés. Arrivés ensuite au 6e km, les montées vont se trouver espacées de petites zones plates, voire descendantes. Déjà un premier ravitaillement au Villard, environ 7 km bien durs avec 500 m de dénivelée viennent d’être franchis.

Ainsi, après 15 km d’ascension, parviendrons-nous au « coup de cul » à 29% juste avant « les Méans » et, c’est rigolo, le pourcentage de grimpette est toujours marqué au sol, cependant, il a chuté à 22%. … Sssssssss… Mais comment ils font… lol ! Allez zou ! C’est forcément plus facile à passer à présent ! Cette petite portion de route, me semblait plus difficile l’an passé, ça ne fait plus aucun doute… Plus sérieux, nous arrivons dans ce qui est à peu près le point culminant de cette première portion qui correspond presque au parcours CD. (Il me semble que le parcours CD bifurque à gauche un peu avant l’IM pour plonger vers Savines.) Et là, chic ! Une bonne partie du revêtement de la route a été refait. Ainsi, la portion qui nous conduit à Saint Appolinaire se réalisera-t-elle en grande partie sur les prolongateurs. Dans le village, nous franchirons un premier tapis de contrôle.

A ce stade de la course, nous avons déjà grimpé plus de 700 m de dénivelée qui figurent parmi les plus pénibles car ils sont placés juste à la sortie de la natation. (D’où le travail de transition natation vélo placé au cœur de nos préoccupations lors de l’entraînement.) Nous amorcerons ensuite une descente de plusieurs km qui nous mènera à la route nationale. (2ème Gel Antioxydant ~7h30) Toujours bien dangereuse, cette descente. Cette année encore, elle aura eu son accident dans les virages de la fin ; une sortie de route. Vigilance sur les tout derniers virages : non seulement ils sont évolutifs, mais, on n’en voit pas la fin.

Quoi qu’il en soit, je commence à bien connaître l’endroit et je ne me gênerai pas pour envoyer les Watts dans la descente. En définitive, ma stratégie de course n’aura pas changé par rapport à l’an passé. Un effort minimum en montée. (Je passe la chaîne à gauche… Faignace !) Bon, j’aurais bien aimé envoyer un peu plus dans les montées, C’est ce que je prévoyais cette année… Mais avant mon accident. A présent, j’ai une assez bonne conscience de ma situation physique du moment et je ne me vois plus réaliser les temps que j’envisageais auparavant sur l’EmbrunMan. Finir, juste finir.
Les quelques kilomètres de nationale nous feront traverser le pont ainsi que Savines avant de nous rediriger vers Embrun. Ainsi seront bouclés les 42 premiers km..

Carrefour de Barratiers - Guillestre : 43 - 66 km

Que dire ? Ce petit tronçon est la portion commune de chemin avec le retour. Ainsi, prenons-nous les gorges de la Durance par la route de Saint André d’Embrun et Siguret. Pas franchement difficile, une vue exceptionnelle des gorges et un bitume roulant sur une bonne partie de la route. Le ravitaillement se trouve juste avant Saint Clément que nous évitons à l’aller car nous prenons la direction de Guillestre. C’est le moment d’utiliser les prolongateurs… les 250 mètres grimpés avant St André sont réalisés sereinement.


... Les gorges de la Durance, nous y passerons dans l'autre sens au retour...

Contourner Guillestre par la déviation et les ronds-points reste cependant une épreuve à ne pas négliger non plus car on rajoute l’air de rien un peu plus de 200 mètres de grimpette pour arriver jusqu’au départ de la combe du Queyras où coule le Guil. (Nous le remonterons ensuite durant presque 20km). D’autre part, nous longeons également une falaise, la route de déviation a été taillée dedans. De nombreux cailloux y tombent régulièrement lorsqu’il pleut ; attention où on roule sur cette portion car la circulation peut également surprendre. Par contre, sur la fin de la montée, on a une vue du Pelvoux avec le glacier blanc. Le « sommet » est, quant à lui, marqué par un petit pont que l’on franchit par en-dessous ; il mène au Pain de Sucre, petit monticule curieux que les coureurs du trail de Guillestre connaissent bien.

Petite anecdote, je serai dépassé à cet endroit par un collègue VentouxMan (qui m’avait reconnu grâce au pseudo de « Raspa » dans mon dos ! lol !) Bonne convalescence à toi et à l’année prochaine au même endroit, l’ami !

La combe du Queyras - Carrefour Arvieux : 66 - 85 km

Une remontée sur un faux-plat montant de près de 20 km. Dans un premier temps, nous descendrons quelque peu au moyen d’une route escarpée et parsemée de tunnels mal éclairés, mais… sans éclairage, et dangereux ! D’ailleurs, s’il est un endroit qui pose quelques soucis en terme de sécurité à cause de la circulation à deux sens, c’est bien celui-là. Jusqu’au lieu dit « la maison du Roi », la route est vraiment escarpée et pas large du tout. (3ème Gel Antioxydant ~9h30) La plupart du temps, il y a moyen d’anticiper car on a une vue relative de la circulation qui arrive en sens inverse. Le souci serait plutôt dans les tunnels qui peuvent provoquer des bouchons spontanés lorsque deux véhicules un peu élevés viennent à s’y croiser. Bien sûr, je ne nomme pas les cars, et encore moins les camping-cars… Ben si, je l’ai fait. Bon, pas de soucis cette année, mais combien de fois j’ai dû stopper net parce que des véhicules étaient à l’arrêt ? Un jour, j’y aurai même observé une camionnette reculant car elle ne parvenait pas à se croiser avec le car arrivant en face !

... Panâme roule dans les gorges du Guil : on approche de

la Maison du Roy...


Des fois un vent contraire mais souvent à l’abris, difficile de comprendre la météo de cet endroit précis; cette fois-ci, nous nous en sortons bien.

De nombreux EmbrunMen potentiels profitent de ce moment de calme relatif pour se préparer à l’ascension du col de l’Izoard qui l’approche et lèvent un peu le pied… Certains discutent côte à côte… Hum ! Je retrouverai un des deux cyclistes à l’arrêt à la fin de la combe. Il se trouvait cette fois-ci en pleine discussion avec une dame-arbitre. Pour la petite histoire, je m’apprêtais à dépasser le duo bavard lorsque je les ai vus se faire avertir une première fois…

… Hum ! La suite est plus dramatique car un autre duo bavard s’est reformé peu après entre l’un des cyclistes et l’arbitre. Il semblerait que, cette année, des consignes de sévérité aient été données aux arbitres. Bon, en même temps, l’an passé, on s’est plaint d’excès chez les EmbrunMen et moi le premier. Pour ma part, je ne me sens absolument pas dérangé par deux cyclistes qui se mettent à discuter tant qu’ils ne gênent pas sur la route d’autres triathlètes. En revanche, pour avoir assisté l’an passé sur l’EmbrunMan 2010 au ballet des vélos suiveurs qui renseignaient une concurrente de tête sur les écarts avec les triathlètes adverse ou avoir entendu parler de drafting sur le retour, là, ça me dérangeait totalement. (J’ai entendu une plainte apparaissant comme fort légitime d’un de nos collègues de Poissy à ce sujet, ça drafterait sévère sur le retour de Briançon dans les 100 premiers du classement. L‘analyse du collègue était la suivante : en dehors du temps gagné, le marathon abordé ensuite était forcément vécu différemment. Bon, mais comment surveiller près de 200 bornes de route ?) Et puis, aussi… qui n’a pas entendu parler de l’élimination de Marcel Zamora cette année ? Dur métier que celui d’être arbitre. Au-delà de porter le moindre jugement sur les décisions prises, saluons leur professionnalisme et leur passion tout court ; sans eux, nous ne serions pas là.


... Un faux-plat montant jusqu'au monument de la Résistance...

La combe s’achève par la petite grimpette sinueuse du monument de la résistance. Ainsi allons-nous quitter la route de Château-Queyras et du col Agnel pour prendre à gauche vers le col de l’Izoard. Les choses sérieuses commencent maintenant et puis, il reste plus de 100 km à parcourir, dont la grosse montée du col de l’Izoard et deux difficultés sur le retour, Pallon et Chalvet. Je regarde mon chrono, à trois minutes près, les mêmes temps au même endroit que l’an passé ; de quoi se montrer serein.

Le col de l’Izoard : 85 km - 99 km

Cette montée ? Mon plaisir, of course ! La Casse déserte… Quoi qu’il en soit , cet endroit est le plus beau qui soit, une chance pour tous les EmbrunMen et EmbrunWomen d’arpenter ce lieu sauvage et lunaire. En définitive, une montée sans souci. Une arrivée au col avec trois minutes de retard sur le temps de l’an passé, j’ai dû oublier la course !

Que dire de la difficulté de cette portion de course ? Un peu plus de 1000 mètres à avaler en 14 km ; bien sûr, ce ne sont pas des dénivelées régulières. Ainsi plusieurs petits paliers à franchir dont peut-être le plus délicat dès le début après le croisement mais rien de bien indigeste. Ainsi seront franchis trois petits villages : Arvieux, la Chalp et puis Brunissard (2ème Coup de Fouet).

Akunamatata au pied de la montée finale, à Brunissard.

Le Dingo et Akunamatata auront attendu les triathlètes au meilleur endroit...

Akuna fera des merveilles avec son appareil photo...

(gros merci pour les clichés, beaucoup sont de lui et notamment une bonne partie

de ceux du jour de la course...)

La sortie de Brunissard nous a alors propulsé à près de 1800 mètres d’altitude. Il nous reste alors 440 mètres à grimper en 9 épingles à cheveux pour parvenir à la Casse en comptant ici le virage à droite de la sortie de Brunissard. En définitive, un des endroits où la pente se montre la plus raide. Si on peut appeler comme ça la montée car sa moyenne n’est pas énorme. D’ailleurs, l’arrivée à la Casse permet de souffler un peu puisque on profite d’une légère descente sur deux cents mètres (4ème Gel Antioxydant ~11h30) . Chic ! Et on peut profiter du paysage ! D’ailleurs, le photographe ne s’y trompe pas, tous les ans, il vient prendre des clichés des coureurs à la hauteur de la stèle. (Un rocher avec des plaques commémorant les grands Bobet et Copi.) Allez ! Encore 150 mètres et c’est le col !


... Mon plaisir...

... Le sommet est tout proche...


... Tout est dit...


Et puis, l’apparition d’Akunamatata dans les ultimes lacets. Je pensais le retrouver au sommet avec le Dingo. Il faut croire que dans un excès de forme, ou bien le désir d’en découdre, Akuna m’aura accompagné pendant près de deux lacets en courant caméra au poing ! Fichtre ! La grande forme !
Et pour moi la belle surprise !


La dédicace aux kikoureurs ! Trop, trop, cool ! A la gloire des kikoureurs !

http://www.flickr.com/photos/akunamatata/6066651022/

CoolMerci à toi Akuna...Cool


Et voici le sommet : place au ravito personnel, après être passé sur le tapis. Je vais donc chercher mon beau sac vert-fluo d’EmbrunMan… Cette année, essayons les croque-monsieur… Beurk ! … (Désolé Christophe) pas passés. D’ailleurs, rien de salé ne semble vouloir passer en haut de l’Izoard. L’an prochain, je tenterais bien des nounours (approuvés par Raspa et Panâme, à la montée de l’Izoard, of course ! Bah ! On n’est plus à ça près !), ou même je me contenterai de la pâte de dattes (souvenir de SoluKhumber). Le souci est certainement de repasser à de la nourriture solide alors que mon estomac n’ingurgite que du liquide depuis près de 6 heures. Sur des courses longues, la nourriture restera toujours un souci majeur.

... Au sommet, la récupération des sacs...


... Je retrouve le Dingo...


Le Dingo et Akuna... Ils n'auront pas cessé de bouger sur la course toute la journée...

Quelques mots échangés avec Le Dingo et Akuna, pas besoin de coupe-vent cette année, il reste à l’arrière de la selle, et puis je vais me lancer dans la descente. … À l’attaaaaaque !

La descente vers Briançon : 98 km - 116 km

Une descente furieuse, il n’y a rien a ajouter ; Raspa se sent chez lui et connaît bien les tournants dans la première partie et les pièges après Cervières ; il n’y a plus qu’à foncer et puis, après tout, c’est le meilleur moment dans cette course ! Personne n'arrive d'en face.


... On vous dit personne...

Vigilance, cependant, au moment de dépasser les cyclistes qui finissent leur quatre-heures ou les voitures, il y en a pas mal à dépasser. Par contre, le bitume est excellent. Dans les premiers virages jusqu’au Laus, la première petite bourgade avant Cervières, il y a deux ou trois endroits très roulants qui permettent de monter jusqu’à près de 80 km/h (d’autres vont encore plus vite…). C’est juste qu’il faut songer à ralentir à temps; à ce jeu-là, ceux qui connaissent bien l’endroit s’en sortent mieux, of course !

La descente vers Briançon se poursuit après Cervières. Et puis, attention cependant à ne pas serrer trop à droite dans les tournants sans visibilité. Nous longeons une falaise nous surplombant de ce côté de la montagne et on y voit souvent des débris de roche tombés sur le bitume. Il y a bien deux endroits où la pente s’inverse, juste le temps de perdre un peu de vitesse… Ça reste cependant un bon endroit pour amortir son prolongateur jusqu’à l’arrivée au dessus de la vallée de Briançon. La vue surplombante de la ville y est magnifique.

Passé le petit hameau de Font-Christiane, la descente s’accélère de nouveau jusqu’à l’entrée de Briançon, un rond-point négocié pour prendre à gauche et où se trouvent massés les spectateurs venus encourager les triathlètes. Le bitume des derniers mètres de descente aura été récemment refait sur quelques endroits… Hum… Merci le Tour de France ?! (Raspa militerait bien pour que la Grande Boucle passe dès l’an prochain par Chalvet… Mais n’anticipons pas !)

Salut aux copains et copines du Briançonnais ! Oups ! Pas su tout de suite si ils m’avaient vus, ça va trop vite, ce tournant ! Impossible de relever la tête ! Un coup à terminer la course avant l’heure !

Briançon - Prelles : 116 km - 125 km

La partie la plus inintéressante de la course, on va perdre quelques mètres en suivant le cours de la Durance. Contournant initialement le centre de Briançon, on va rouler dans la zup, traverser la route nationale pour parvenir au ravitaillement de Saint-Blaise (pas top le bitume !). On reprendra la nationale à la sortie de la bourgade ; ici commencent traditionnellement les ennuis avec le vent de face venant d’Embrun… Bof ! Pas encore vraiment levé !

Prelles - Pallon : 125 km - 141 km

Autant dire que ça se rapproche ! Nous quittons le fond de la vallée de la Durance à partir de Prelles. Cette bifurcation à droite permettra de renouer avec les paysages et points de vue en altitude de toute beauté. La route des Vignaux fait gentiment grimper les triathlètes d’un peu moins de 200 m mais, très vite, la descente nous entraînera à nouveau vers les prolongateurs. À dire vrai, dans ces instants de descente, il y a moyen d’aller assez vite. (Près de l’école de la bourgade, un petit radar désapprouve naturellement votre excès de vitesse…)

Au pied des Vignaux, on retrouvera la route de Vallouise vers l’Argentière. Là encore, du bon bitume et du faux-plat descendant qui semble s’annuler à un moment. (5ème Gel Antioxydant ~13h30) Un endroit curieux juste avant la Bâtie des Vignaux. La pente s’annule si progressivement qu’on constate surtout le phénomène car il faut appuyer un peu plus et, en définitive, on ne conserve pas la cadence sans changer de pignon alors qu’on a franchement le sentiment de se trouver encore en descente face à l’ouverture de la vallée et aux sommets surplombant Guillestre. Effet d’optique ?

Quelques virages supplémentaires et nous voici parvenus à l’Argentière. À la sortie de la ville, Raspa craquera le petit « coup de fouet » règlementaire (3e CF), histoire de bien négocier le Pallon, of course ! Sans histoire, cette année. On jette la chaîne à gauche progressivement et puis… Très vite ! Et… Hum ! Toujours le rendez-vous de tous les spectateurs avisés ! J’y retrouverai Eric et Christine, présents tous les ans sur la course, la Panâme’s family et… Waouh ! Un « Raspa » tagué sur le bitume !

Clin d'œil

Y’a pas, ça vous dynamise ! Merci les amis ! J’en suis presque gêné ! Un encouragement à vous faire oublier que vous pédalez, of course ! Près de trois cents mètres de montée avalés d’un trait ! On a repris de la hauteur et quelle vue à l’issue de la côte !

... Merci Eric, pour ce beau cliché...

Vite avalée cette montée du Pallon ! Je n’étais pourtant pas au bout de mes surprises. Passé le ravitaillement à la sortie de la bourgade, on remonte de quelques mètres et assis en train de pique-niquer dans un champ surplombant la route, deux personnes… Salut, mais… Fichtre ! Le Boss en personne ! Mathias en reconnaissance sur la course ? Il pourrait bien y avoir une forte affluence de kikoureurs l’an prochain sur l’EmbrunMan ! (Cette année nous sommes 4 kikous, me semble-t-il.)

Pallon - Saint Clément : 141 km - 156 km

En définitive un relief très accidenté entamé par la sévère descente de Champcella vers l’aérodrome, son longement (là où il fait bon de se coucher sur ses prolongateurs) une légère bosse de quelques dizaines de mètres, mais tout de suite contrariée dans l’autre sens. (Méfiance ! Dans cette mini descente, la route y a été découpée dans toute sa largeur -un passage de câble ou bien de canalisation faisant assurément rebondir les vélos, c’est à la hauteur de ce qui ressemble à une petite scierie.)

... Fabuleuse vue... Au loin l'aérodrome que nous longerons...

Et… À propos de la descente vers Champcella… De retour avec Olivier sur le trajet vers le 20 août, je crois, nous avions prévu de faire la boucle Briançon - Pallon - Champcella - Saint Clément -Guillestre - combe du Queyras - col de l’Izoard - retour à Briançon. En gros, 100 bornes pour 2500 d+, en reprenant le trajet de l’IM jusqu’à Saint Clément. Un entraînement habituel pour le Nautic Club de Briançon… Pour moi, ça a failli mal se terminer car, j’ai eu un accident au début de la descente de Champcella, cependant sans aucune gravité, je précise.

En voici le déroulement. Parvenus juste au sommet, nous avons été doublés en trombe par une voiture manifestement pressée de réaliser sa manœuvre de dépassement avant les lacets de la descente. Bon, nous avons pesté tous les deux règlementairement après cette voiture qui aurait mieux fait de rester sur la nationale du bas puisqu’elle se montrait si pressée… Et connaissant bien la descente, je me souviens même avoir dit à Olivier : « Le pire, c’est qu’on va la rattraper dans la descente ! »… Dans la série du Raspa qui aurait mieux fait de se taire…. Nous entendons un gros coup de patin de la voiture qui venait de disparaître derrière le tournant. Malheureusement pour moi, je n’ai pas imaginé ce qu’il pouvait bien y avoir derrière ce tournant, justement. En tout cas, je n’ai pas imaginé deux voitures à l’arrêt obstruant totalement la route… Sauf peut-être 25 cm entre les deux, insuffisant pour passer, même de profil ! Ouarfff ! Lancé à mon tour pour descendre, lorsque j’ai eu en visuel les deux véhicules à l’arrêt, c’était trop tard. Impossible de freiner suffisamment pour éviter l’impact. Une falaise à droite, un précipice à gauche, joli cas de figure ! Bon, sans trop réfléchir, j’ai opté de passer par-dessus et aller m’arrêter plus loin (tout s’arrête un jour ou l’autre, non ?) plutôt que de choisir de venir m’encastrer sous le véhicule à l’arrêt alors que Olivier me suivait de près. Le bon choix ? Aucune idée mais celui d’un ancien judoka probablement. Bon, le choc a été rude mais j’ai pu protéger ce qu’il fallait, c’est l’essentiel… Olivier est parvenu à s’arrêter à temps, bien vu ! Le vélo aussi était indemne. Ne sachant trop ce qu’on a à la suite d’une belle chute, je me suis assis sur le bitume et j’ai passé en revue les différentes parties de mon corps. Bon, à part quelques ecchymoses… J’ai préféré ensuite ne pas repartir avec Olivier, ne connaissant pas trop mon état, ni celui du vélo. (Ce dernier avait une cocotte un peu rayée et la roue avant légèrement voilée, c’est tout.) Bon, le plus mal en point de tous semblait en définitive la conductrice choquée et ayant le sentiment d’être passée près d’un drame, pas son premier, m’avait-elle confié. Bon, pourquoi raconter cet accident finalement sans gravité ? Des accidents on en a tous eu, après tout. J’ai bientôt 50 ans et je pensais avoir vu beaucoup de choses en matière de circulation cycliste en montagne… Eh bien non. J’ai bien peur que le vélo ne fonctionne pas comme la voiture. Des fois nous ne sommes pas toujours à la vitesse en relation avec notre champ de vision, avec les soucis que ça peut engendrer. Quoi qu’il en soit, si un jour j’entends à nouveau un coup de patin, sans avoir le visuel sur la situation réelle, je freinerai d’abord quitte à constater ensuite l’inutilité de la démarche.
Épilogue : Retour à Briançon dans le véhicule de la personne et passant plus de temps à la réconforter qu’à faire un check up perso. Passage au magasin de cycles, dévoilage de roue, merci à vous, les gars ! Je repars alors vers l’Izoard où je retrouverai Olivier en train de boucler son tour entre le col et le Laus. Je suis heureux d’avoir pu finir tout ça sans dommages, mais tous les cyclistes comme les motards savent que même avec la meilleure prudence, ils ne sont jamais à l’abri.
Bon, voilà un petit récit en aparté d’une situation qui ne devrait pas se produire le jour de la course car la circulation reste à sens unique sur la plupart des portions de la course, néanmoins, je raconte ici humblement ce qui n’est arrivé, tout en pensant à tous les collègues qui arpentent le trajet de l’EmbrunMan pour s’y entraîner. Certains endroits sont quand-même dangereux.

Saint Clément - Chalvet: 156 km - 188 km

Nous traversons la route nationale à nouveau pour reprendre les gorges de la Durance mais cette fois-ci, ça commence à sentir l’écurie car, très vite, nous aurons en visuel la ville d’Embrun, juste après le hameau de Siguret. Ces derniers km passés sur les hauteurs des gorges se révèlent encore une fois extraordinairement agréables et nous glissons sereinement vers la montée finale de Chalvet, au dessus d’Embrun, nous préparent à l’effort final en vélo. (4ème coup de fouet)

Bon, en progrès par rapport à l’an passé, il aura fallu parvenir jusqu’à la montée finale pour que je commence à ressentir pour la première fois une sensation de fatigue. Aurais-je trouvé le juste effort ou bien n’ai-je pas un peu trop levé le pied ? Boooooof ! Je tiens avant tout à rester sur mon idée initiale de finir cette course, on ne dira quand-même pas que je l’ai faite au taquet !
Sinon, Chalvet. Rien à ajouter, la route reste toujours aussi défoncée et il convient toujours de se monter prudent pour la descente finale (en plus, ils y ont rajouté du gravillon, cette année…). A ce point-là, doit-on lever le pied pour préparer la suite ou bien par souci de sécurité ? Les deux, malheureusement.

(voir cependant le débriefing au sujet de l’état des routes…)

En définitive, mon temps de vélo est exactement le même que celui de l’an passé, soit 8h7mn. Je me souviens cependant avoir eu une sensation de lassitude plus tôt, l’an passé, ça avait commencé peu après Briançon.

Au sommet de Chalvet, dernier ravitaillement et… Oups ! Plus de coca. Rupture de stock ! C’est vrai qu’il faisait chaud, mais là, c’est franchement déconcertant ! Pour ma part, il s’agissait de la première fois que j’allais en boire depuis le début de cette course. Je comptais passer en mode coca/eau pétillante ¼ d’heure avant le ravitaillement de la zone de transition. Du coup, erreur, j’ai pratiquement zappé ce ravitaillement (pas exactement pareil…) alors que la montée m’avait fait ruisseler à grosses gouttes. (Il y avait une bonne chaleur vers 15 heures…)

Seconde transition :

Ben… Oui. J’ai encore fait appel à deux masseuses à la fois. Bon, je ne raconte pas à nouveau dans ce récit le coup des deux masseuses (les intéressés peuvent toujours consulter mon récit de l’an passé à ce sujet… M’Ouarfff !

Le marathon

À la sortie de la transition, je commencerai par m’arrêter longuement au premier ravitaillement, celui qui se trouve face au lac, une question d’hydratation, of course, je sentais le poids de la chaleur de ce milieu d’après-midi. Une longue pose dans la zone de transition ne permet pas pour autant d’étancher suffisamment sa soif. Je le savais, même si je n’en ressentais pas pour autant les symptômes. En effet, je me lançais, autour du lac avec un certain état de fraîcheur.


Bon, stratégie de l’an passé éprouvée, je pars très cool, je n’oublie pas que je tourne depuis plus de 9h et demie non-stop et mes premiers kilomètres parcourus doivent donc être en deçà de ce que je me sens capable d’envoyer sur un marathon. Comme l’an passé, je fixe la limite où je vais courir très cool à environ 15 bornes, après, je reprendrai un rythme plus normal. L’idée est bien sûr de se refaire une santé après huit heures de vélo. Je prévois donc de remettre qqs Watts à partir du sommet de la montée de Barratiers, pas avant. De plus, je me mets d’office en mode « marche énergique » sur la montée d’Embrun. Bref, je réédite ma stratégie de l’an passé qui m’avait laissé de si bons souvenirs.
Bon, je commence à voir des triathlètes qui me dépassent autour du lac, puis dans la montée, je n’y prête guère attention. Il y a aussi qqs coureurs qui semblent déjà en perdition.


Je retrouverai Le Dingo et Akuna une première fois dans Embrun, plus animée que l’an passé où des trombes d’eau avaient calmé les spectateurs. Tout heureux de les retrouver, je leur ferai par de mes bonnes sensations, ainsi que de ma rencontre avec le Boss au sommet de Pallon. Le Raspa se retrouvait à la limite de l’état second !


La descente vers les rives de la Durance m’apportera une première mauvaise surprise. Le ravitaillement a été déplacé d’environ un km (quelle utilité ?) Mauvais, très mauvais ! Cela aura-t-il eu une influence sur la suite ??? Va savoir. Passé le pont métallique sur la Durance, je ressentirai une très vive douleur dans le quadriceps droit. Le genre de crampe qui vous fait faire des bonds si on ne s’arrête pas de courir… Et aussi, le genre de crampe que je n’ai jamais. Alors… Je me suis bien sûr arrêté de courir, pour marcher, en attendant mieux, en attendant que ça passe.


Et c’est que… Ça ne passera pas avant le… 35e kilomètre ! Pas moins ! Je finirai cependant mon second EmbrunMan en plus de 15 h 30, mais je le finirai et j’ai eu du temps pour y réfléchir, en marchant ! (Cependant, ma marche restait énergique.)

Mais que s'est-il donc passé ?


Débriefing première partie

* Un EmbrunMan assez chaud en définitive, des problèmes d'hydratation et des stands insuffisamment achalandés, notamment celui du haut de Chalvet, juste avant la transition-vélo. (Ce qui ne m'aura pas permis de préparer mon passage eau + coca...). Mais pas que. Je regrette de devoir dire ici que, quand j’étais à vélo, certaines des gourdes qu’on me donnait étaient plus que vides !
Au bout du 1Oe km de cap j'ai donc commencé à avoir des crampes aux quadriceps et, ne pouvant me les passer, j'ai ralenti. Alors, manque d'eau dans le corps ??? Possible, mais pas que !

* Il est clair que je manquais d'un entraînement digne de ce nom à la cap depuis des lustres. C'est un fait, j'ai passé mon temps à « coller des rustines » (mon expression favorite du moment) pour combler mes entraînement défaillants. Or, les préparations de telles épreuves, sont terriblement exigeantes et sont planifiées sur l'année (quelle que soit l'originalité de l'entraînement.) et n'oublions pas qu'elles viennent s'entrechoquer avec notre vie sociale, même si on se limite au maximum. ceci dit nous avons toutes les peines du monde à tenir les entraînements prévus. (Et, quelque part, heureusement, nous dérogeons.) A notre niveau amateur, on ne peut rattraper le retard accumulé à la suite d’un pépin de santé. Exactement, j’aurai couru 4 fois en sorties courtes en entraînement les deux derniers mois avant l’épreuve… No comment.

* La course serait à refaire, peut-être essaierais-je de m’arrêter complètement au lieu de continuer à marcher près de vingt bornes tout en ressentant cette gène récurrente au quadri. Je n’ai jamais appris à gérer une crampe, il serait peut-être temps d’apprendre comment faire. Promis, je m’informe sur la manière de se passer les crampes pour mieux parer ce genre de situation.

La morale de l’histoire est qu’on n’est jamais à l’abri d’un imprévu sur des courses de cette ampleur... Alors que je n’en attendais plus, la tuile est survenue. Enfin, faut-il relativiser.

Je viens donc de passer le pont métallique pour la première fois lorsque je me mets en mode marche cause crampouille. Aucune panique à bord, cependant. Je calcule très rapidement qu’il me reste près de trois heures pour boucler mon premier semi avant la barrière horaire (et je crois même qu’on ne vous arrête plus à ce moment de la course) et plus de six heures trente pour finir dans les délais (tout en sachant que je serais finisher) et je m’hydrate au maximum aux ravitaillements. Franchement, j’étais très large.

Et là… Un signe du destin, peut-être. Cette année, il n’y aura pas de traditionnelle bière au 35e km du marathon. Avant le sommet de Barratiers, je ne vois pas au ravitaillement ce monsieur qui, ça allait devenir une tradition, nous offrait une bière. Bon, j’espère bien sûr le retrouver une autre fois et dès 2012, pourquoi pas. Je rends bien sûr ici un sincère hommage à tous les bénévoles de cette course, qui plus que par le temps qu’ils nous donnent, savent aussi tellement bien nous encourager, voire nous réconforter aux plus durs moments. Merci à vous !


... Je ferai un bout de chemin avec Rodolphe, du Tri d'Angers...

Les kilomètres vont s’égrener, je tenterai de me relancer continuellement, et à chaque fois cette profonde douleur réapparaîtra. Le fait est, qu’avec le temps, il ne s’agissait plus de problèmes d’hydratation; Je recroiserai Akuna et le dingo, cette fois autour du lac. Je leur ferai part de mes difficultés cependant contrôlées et, tant bien que mal, je parviendrai à me relancer définitivement vers le 35e km (Ah tiens ! Après ce qui aurait pu être la pause-bière ?! Ouarfff !!!) Je finirai cette belle épreuve dans tous les sens du terme avec Rodolphe, un camarade de « douleur Angevine ». Nous nous encouragerons et soutiendrons mutuellement, mais jusqu’au bout ! Et les sept derniers km seront aussi glorieux que possibles. Je dirai même que nous avions retrouvé une certaine vélocité sur les derniers km. Alors, bravo à toi, l’ami ! Heureux d’avoir partagé ces ultimes km avec toi ! La fierté d’être finisher à Embrun nous aura envahi une fois de plus à l’arrivée ! Et de lever au ciel nos poings rageurs et victorieux…


Hum, Fierté et rancœur pour Raspa. Il n’aime pas être contrarié par le destin, mais un jour ça lui jouera des tours, d’ailleurs, ça lui en a joué. J’étais donc devenu double-EmbrunMan. Une course forte, puissante et dure, très dure, à ne pas tenter sans la pleine possession de ses moyens physiques. Inutile de préciser combien j’aurai appris sur moi-même et surtout sur les moyens de parvenir à réussir plus proprement cette belle course. Je suis allé la chercher cette foutue course, certaines personnes regretteront que j’y sois allé stupidement et que j’ai peut-être aussi perdu beaucoup, mais je me répète. Bon. Raspa est désolé mais il n’est pas du genre à revenir sur le terrain de chasse de ses ancêtres, il ne regrette donc pas ses choix. Quant aux prochains EmbrunMan, il est clair qu’il y reviendra, tant qu’il le pourra encore, et encore, c’est dit.


... Toujours autant de plaisir à l'arrivée...

Finalement, je ne serai pas en état de me lancer sur le triathlon du Ventoux, je me sentais bien trop fatigué pour cette course, deux mois passeront, entrecoupés par de multiples examens pré-opératoires. Je bouclerai 111 km aux 24 h de Grenoble et partirai me faire opérer fin novembre.


Un opération... 3 p'tits trous et puis 3 mois de convalescence...

Merci au docteur Iserin,  c'est du solide !

En définitive, une saison sportive plus qu’en demi-teinte, elle m’aura surtout appris à me méfier de moi-même, alors, gageons que la saison 2012 soit aussi bonne que celle de l’année 2010, hum, histoire d’effacer tout çà, of course !

Débriefing, la suite…

Bon, je voudrais avant tout évoquer

l’état des routes de l’EmbrunMan.

Il est vrai que j’ai bien pesté dans le passé sur le mauvais état des routes de montagnes qu’empruntait l’épreuve. (Je pense en particulier à Chalvet, mais pas que…) J’ai repris mon entrainement sur les routes de l’épreuve et cette année, bonne surprise, de nombreux endroits auront été vraiment bien refaits. Je ne rentre pas dans les détails, j’en ai compté 5 et il ne s’agit pas de simples rustines hâtives mais d’un beau bitume qui, vraiment, permet aux cyclistes d’y retrouver le plaisir de rouler. Les habitués de l’épreuve constateront les progrès avec satisfaction. Et, pour reparler de Chalvet, si la montée reste en mauvais état, la descente est en train d’être refaite. (Chic !) bon, nos routes de montagne ont la vie dure. En ce moment, je vois se dégrader la descente entre Cervières et Briançon… Un éternel recommencement et un casse-tête permanent pour la voirie locale… Merci à vous, les gars…
… Ça ne m’étonnerait pas que le record de l’épreuve tombe encore…


Pour parler de futur proche, autrement dit

de la saison 2012,

je compte bien rester concentré encore cette année sur le triathlon. J’ai un d’ores et déjà un « petit compte à régler » avec l’AltriMan début juillet et surtout je vais tenter ma chance sur le NorseMan le 4 août.



... Mais à quoi rêve Raspa ?


Autrement dit, ce sera difficile pour moi de m’aligner sur l’EmbrunMan 2012, onze jours après. Qu’à cela ne tienne, je serai juste rentré de Norvège pour attendre les copains en haut de l’Izoard. Auparavant, j’irai me chauffer gentiment sur le nouveau LD de la Tranche sur Mer, ainsi que celui de Cublize, histoire de se rappeler comment se passe une transition. (Hum, Raspa est du genre « tête en l’air »… Bouh ! Pour lui, il vaut mieux répéter un peu les gestes avant les grands rdv…). Selon la forme, je finirai la saison sur un LD en septembre, puis un CD en octobre et je passerai par les 24 heures en automne.


Et puis… Dans ma tête se profile déjà

la saison 2013


C'est dit.

Clin d'œil

…….. Ahhhhhh ! Remonté le bras gauche du Raspa !
Alors, remonté dans sa tête également !

 

résultat : 667 / 999 (801 finishers)

Merci à tous

Raspoutine

7 commentaires

Commentaire de aymeric posté le 08-04-2012 à 17:35:44

Magnifique récit, vraiment.C'est une sensation étrange, grâce à toi, de revivre sa propre course presque huit mois plus tard.
Il est possible que nos chemins se croisent à nouveau sur l'embrunman en 2013...

Profite bien au norseman!

Aymeric

Commentaire de philkikou posté le 09-04-2012 à 11:03:16

ouahhh !!! le récit aussi long et haletant que cette épreuve de dingues !!! Ca valait le coup d'attendre ;-)

Bien vu le découpage haut en couleurs, bien détaillé , qui montre bien que rien ne doit être laissé au hasard pour arriver à ses fins.. et à la fin de ce type d'épreuve ..

Bravo et bonne saison 2012 ..

Commentaire de Free Wheelin' Nat posté le 09-04-2012 à 11:41:49

Pfiouuuu...
Ben respect Raspa! Quoi que l'on fasse il faut savoir tirer parti de ses erreurs, tu semble bien parti pour une saison 2013 aux petits oignons!
Et tu as bien raison de ne rien regretter, bravo à toi!

Commentaire de L'Dingo posté le 09-04-2012 à 18:31:58

Hello le Raspa,

Quel plaisir de lire ce récit et de revoir ces images.
Souvenir pour moi ( et pour akuna je pense également) d'un superbe week-end
et TON ACCUEIL Y EST POUR BEAUCOUP. :-)

Cette course pour t'avoir suivi de la veille à l'arrivée, je crois que tu la dois essentiellement à un énorme mental qui n'a pas failli pendant plus de 15h (plus qu'à notre simple soutien de supporters).
il a largement compensé ton physique qui n'était pas à 100%

j'espère que cette saison 2012 va être encore d'un meilleur niveau pour toi, car les barres quee tu te fixes sont très hautes.

Mais n'est pas Raspa qui veut car tel est ton bon plaisir :-))))))



Commentaire de akunamatata posté le 09-04-2012 à 20:02:52

ouala j'ai tout lu ;-)
merci pour ce récit complet raspa !
Que de souvenirs de 2011, L'dingo et moi avons été enchanté de pouvoir suivre embrun aux bons endroits et aux bons moments !
2013 au népal ? c'est pas impossible que j'y sois aussi avec la tribu MTC!

Commentaire de La_Gazelle posté le 15-04-2012 à 15:29:39

Champion tu es, je te l'ai dit déjà ...
Ton récit est très beau et même moi qui n'ai jamais fait ne serait-ce qu'un CD (bientôt ...) j'ai tout lu et je suis admirative. L'Embrunman est certainement une superbe course, gérer un effort pendant plus de 15h30, wouhaaa, ça promet ????
Et la région est magnifique, tu la décris bien, à donner envie.
Bravo, et je suis sûre qu'il y en aura encore beaucoup des récits de cette course par Raspa !!!

Commentaire de raspoutine 05 posté le 15-04-2012 à 20:42:35

Hum, si c'était une question, alors, ce serait la question à ne pas poser... 25 ans que je vois passer cette course et à présent, je vis à Briançon en bas de l'Izoard. Ce n'est pas un hasard. J'aime cette course et j'y participerai chaque année, autant que possible. Quand on aime, on ne compte pas.

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Accueil - Haut de page - Version grand écran