Pas de compétition depuis le Festival des Hospitaliers (75km D+3977m) mais ce n'est pas pour autant que je me suis tourné les pouces! Un entrainement plus régulier, uniquement en colline ou sur les massifs Provençaux avec minimum 350m de D+ à chaque sortie, avec un peu de fartleck et du seuil suivant la forme mais rien de très structuré. Je cours aux sensations et jamais le même parcours dans le mois ce qui me fait découvrir sans cesse de nouveau sentiers. Quelques sorties à la frontale pendant l'hiver et une semaine de trail blanc à la Foux avec Basile. De nombreux trails Off (Garlabanoff, Encanaux...), des recos (Trail du Verdon, TSV, UT2M...) et le balisage d'une partie du Trail de la Sainte Baume.

 

En moyenne 150km D+5000m par mois avec un pic au mois de Mars à 209km D+9116m en vue des deux objectifs du mois d'Avril: le TSV et la 6666 Occitane en guise de préparation au Tour des Ecrins et de l'Oisans (180km D+12000m).

 

Crédit Photo : Patrick Maleville

 

J-4: Je coupe l'entrainement et toutes activités sportives et entre en mode marmotte. Rien de telles que de longues nuits de sommeil pour retrouver la forme. Coté diététique, sucre lents, tofu, lentilles, haricots rouges, pois chiches... accompagneront mon quotidien. Les classiques des végétariens...

 

J-1: Encore des pâtes, de la St-Yorre et du gâteau maison énergétique. Il va faire chaud donc autant bien s'hydrater la veille et le matin de l'épreuve.

 

J: Un petit déjeuner 2/3h avant la course avec uniquement du gâteau et de la St Yorre. Je pars avec deux bidons de 55cl, l'un avec du sel, l'autre avec du fructose. Les ravitaillement solides sont que du bonus, j'emmène comme toujours pleins de trucs sympa à grignoter: noix de cajous, raisins secs, bananes séchés, barres de céréales bio (amande, dattes...), compotes pommes/bananes ainsi que du sel. De quoi manger toutes les heures voir 1/2 heure en cas de coup dur.

 

Mon objectif premier et de ne pas se "cramer" pour la 6666 Occitane 3 semaines après. Prendre du plaisir et surtout gérer sa course pour ne pas subir. Ne pas hésiter à alterner marche et course et anticiper les choses à faire avant les ravitos afin d'optimiser au maximum le temps de pause. La Sainte-Victoire, je commence à la connaitre. J'avais fait l'édition 2009 et deux reconnaissances du parcours 2011 (16km et 40km) en Janvier et Avril. Je sais à quoi m'attendre et j'irais doucement en descente pour pouvoir bien relancer sur les interminables liaison en DFCI.

 

Un départ à mon allure sans me soucier des autres. Mon seul leitmotiv "ne pas dépasser la 1ére féminine" sinon tu vas trop vite mon garçon! C'est souvent un excellent repère pour moi. Je reste sagement à plusieurs centaines de mètres de Sandra Martin (3F) et Minh-Chau Chu Quang (4 SEF et 7F) avant de les dépasser dans la montée du Clapier et sur les crétes respectivement aux alentours du km 10. J'avais les jambes mais j'étais conscient que ce n'étais pas forcément une bonne idée.

Crédit Photo: Robert Terret

 

Je déroule tranquillement, relance sur le plat, et préserve mes cuisses dans les horribles descente ultra technique. Il commence à faire très chaud, je me force à bien boire toutes les 15mn et à maintenir un buff humide sur la tête pour éviter une insolation et une déshydratation.

 

J'apprends mon classement (27iéme) vers le 30iéme km dans le début de la terrible montée au Col de Vauvenargues par le sentier noir. Même si la forme est là, "tu vas un peu trop vite bonhomme", me dis-je. Je lève le pied et ca tombe bien ça grimpe! Le trio féminins de têtes se livrent une belle bataille et Inria Malejonock (1F), Sandra Martin (3F) me dépassent comme des fusées dans la montée puis Hélène Haegel(2F) dans la descente des plaideurs. Ouf, me voilà plus à ma place derrière ces championnes mais maintenant plus personne ne me double et ce sera le cas!

 

La vue depuis le Prieuré est à couper le souffle. Les randonneurs de plus en plus nombreux à contre sens sur le sentier Imoucha rendent la descente un peu périlleuse.

 

Les 7 derniers kilomètres sont particulièrement ennuyeux avec ces interminables portion de route et de DFCI. Petite pause à 1km de l'arrivée pour rigoler avec une bande de loustiques qui sautent des arbres dans la rivière. Je termine en 7h59:56 à la 25iéme place au scratch (18SEM) sur plus de 400 dont seulement 246 finisher. Agréablement surpris par ce bon classement et plutôt en forme à l'arrivée même si les courbatures du lendemain sont plus que présentes! Bravo à tous les guerriers d'un jour, finisher ou non, sur ce parcours hors norme.

 

Une mention spéciale à tous les amis du Marseille Trail Club venu en nombre affronter la Sainte et surtout à toutes celles et ceux qui étaient aux quatre coins du massif à pied, à VTT, en voiture, l'appareil photo greffé au poignet, le bébé dans le dos... pour cette ambiance unique et si agréable qui fait un bien fou au moral. Rendez-vous les 22-23 Avril pour le double de km et D+ !!

 

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