Récit de la course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 50 km 2011, par bubulle

L'auteur : bubulle

La course : Eco-Trail de Paris® Ile de France - 50 km

Date : 26/3/2011

Lieu : Versailles (Yvelines)

Affichage : 3896 vues

Distance : 50km

Objectif : Pas d'objectif

11 commentaires

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Le récit

Le premier défi du bubulle pour l'année 2011 est un défi double : faire ma première course "ultra", au delà du marathon....plus enchaîner avec un marathon deux semaines après.

 L'Eco-Trail 50km était donc la première partie du défi: dépasser ma plus longue distance jamais courue et me lancer sur du vraiment long.

 La préparation a été sans trop d'anicroches depuis début janvier entraînement solide, à peu près toujours en solitaire et selon ma méthode habituelle: au pif..:-). Donc enchaînement de semaines avec aller-retours domicile-travail en courant sur une partie du trajet (7km en deux sections séparées par 30 minutes de train, même chose au retour)...plus quelques sorties le midi pendant la pause boulot....et évidemment des sorties longues le week-end (jusqu'à 35 kilomètres le dernier WE de février). Une seule course: le semi de Bullion couru dans des conditions moyennes (sortie de gros rhume), avec un résultat plus que satisfaisant pas loin de mon record.

 Bref, je me présente au départ de l'Eco-Trail plutôt dans de bonnes conditions. Seul bémol: une journée de vendredi passée à recâbler des ordinateurs lors d'un déménagement au boulot, et donc des jambes en compote à la fin.

 Pas vu de kikous au retrait des dossards, mais je suis assez peu resté, donc ce n'est guère étonnant. En plus, sans les buffs et casquettes, je suis nul pou rreconnaître le monde.

 Ce samedi matin, donc, je prends le voiture pour aller me poser à la gare de St-Cyr et profiter des navettes à l'aller...et du RER C au retour. En plus, c'est bien car les navettes partent du parking de la gare.

 Arrivée dans souci dans le parc du chateau de Versailles, au bout de l'allée des Matelots. Donc, visiblement,, contrairement aux traces que j'avais vues, le départ sera au début du Grand Canal. En fait, le parcours est très différent de l'an dernier (et ne correspond pas du tout à la vague carte publiée sur le site de l'Eco-Trail: ça, je n'aime pas car j'aime bien savoir ce qui m'attend).

 Après m'être préparé tranquillement au bord du canal (et admiré un superbe envol de cygnes), je tombe sur Olaf (enfin, il tombe sur moi: merci la casquette de kikou) qui, lui aussi, se lance pour la première voir sur la distance. On retrouve un peu plus tard la bande de "Chierry J'y Cours". Micro footing d'échauffement, mais je n'insiste pas vu que le plan est de partir le plus doucement possible, l'objectif étant de finir.

 J'indique à Olaf que mon objectif perso était de 5h30...jusqu'à ce que j'apprenne que la distance n'est pas de 50, mais 53. Donc, 6h semble plus raisonnable, vu l'allongement.

 Au départ, on s'est un peu tous perdus. Cela dit, vu qu'on n'avait pas pour objectif les uns et les autres de tenir le même rythme, on s'en doutait un peu.



Quelques consignes au micro, que je n'entends pas (mais j'avais lu la même chose sur le site...notamment l'avertissement sur la grande distance vers le premier ravito). En prévision, justement, du ravito, j'ai bien blindé le sac (superbe cadeau de Noël qu'on m'a fait, ce sac Raidlight): 2l de boisson dans le Camel Back (le "Schtroumphixir" comme disent les filles à la maison en voyant la boîte Overstims), plus la gourde. Les gels dans la popoche (eh oui, flemmard je suis: j'utilise des gels du commerce...) et, innovation de cet Eco-Trail: des rondelles de saucisson pour le moment où le sucré ne passera plus. Cela plus tout le matos obligatoire (sauf la carte d'identité que j'ai oubliée!).

 Hop, c'est parti. On a dit "pépère", bubulle. Donc, je me suis mis pas trop devant. En fait environ au milieu du peloton. J'ai réglé la montre sur 6'/km: les 7 premiers kilos étant plats autour du Grand Canal, ça va être pratique pour se régler. Je tiens cela à grand peine car c'est vraiment tentant d'accélérer à ces allures qui ne sont pas mes allures usuelles. Mais en gros, j'y arrive.

 Les allées autour du Grand Canal sont larges et droits. C'est pratique pour décanter le peloton sans créer de bouchons. J'entendrai à l'arrivée des coureurs se plaindre que ce début était "barbant" mais je pense que c'est une excellente idée des organisateurs. Qu'auraient-ils dit si on était partis illico à 1500 sur de petites allées ou des monotraces? Et puis, bon, c'est quand même majestueux de courir dans le Grand Parc de Versailles.

 On fait carrément tout le tour et on revient au point de départ. Je commence à prendre mes repères avec 2-3 coureurs. Tiens, la fille avec les bâtons dans le sac, là, on a le même rythme. Allez, je me cale sur Céline..:-)...on va se suivre en accordéon du km 4 au km 19, en fait.

 Traversée de la RN10 dans un mini-concert de klaxons (c'est vrai que les bagnoles doivent râler devant ce flot ininterrompu de coureurs), puis on continue le long du camp des Matelots, puis l'arrière de la pièce d'eau des Suisses. Là aussi, majestueux. Même quand on est du coin (le parc de Versailles, c'est dans mes spots de promenade préférés), on ne se lasse pas.

 On rattrape la D91 (route de Dampierre), là aussi en enquiquinant allègrement les voitures, puis on bifurque sur le premire mono-trace le long de la voie ferrée. Un petit bouchon de rien du tout qui fait marcher sur quelques dizaines de mètres. Céline en profite pour un petit "soulagement" sans honte au bord du chemin qui déclenche les commentaires (admiratifs, semble-t-il) de la gent masculine alentour. Bonne ambiance, en tout cas.

 Première montée assez courte en direction de la route du camp de Satory. Tout le monde se met sagement à la marche, pas fous.

 On laisse la route pour entrer dans la forêt de Versailles, dans la partie située entre le camp de Satory et Buc. Allées encore assez large, parcours roulant, je tiens le rythme prévu, autour de 6'/km. Redescente assez rapide sur Buc et la D938 qu'on traverse, puis montée assez rude vers le haut de la forêt de Versailles. À nouveau du roulant, ensuite, puis redescente vers le petit chemin sympa qui longe la route des Loges aux arcades de Buc. J'aime bien ce chemin..:-)

 Passage sous le pont des Loges et on traverse la route Versaille-Jouy en Josas. Ça râle pas mal chez les automobilistes: faut dire que le bouchon est conséquent et qu'à ce stade du parcours (environ 13 km), le peloton doit être bien long! Pour ma part, ici tout tourne bien, je tiens un rythme correct, je ne sens pas de fatigue mais, bon, on n'est qu'au 1/4 de la course. Normalement, sur un marathon, je me dirais "déjà le tiers de fait".

 Montée de la route de la Butte vers le bois des Metz. Celle-là, c'est du brutal, je l'ai déjà faite une fois dans l'autre sens et j'avais manqué de prendre un gadin. Là, ça va faire un kilo en 7'45.

 Ensuite 2-3 kilomètres roulants bien plats en forêt des Metz jusqu'à la passerelle de l'autoroute. C'est là qu'on verra le seul passage boueux du parcours où je me fais un petit plaisir de cochonner un peu les Trabuco, histoire de ne pas avoir mis les chaussures de trail pour rien.

 Céline est toujours dans le coin. On se fait (sans vraiment se le dire) des relais "à toi à moi", ça aide toujours.

 Passage au dessus de l'A86, puis entrée en forêt du Pont Colbert. C'est à peu près là que les enchaînements montée/descente commencent. Descente près de Porchefontaine, remontée tout droit vers Vélizy. C'est par là qu'un gars au bord du chemin compte les filles et leur annonce leur place. Chic, mon repère préféré. J'apprends donc que je suis 69ème fille..:-). Donc, ça va occuper un peu de suivre ma place virtuelle de fille, tiens. Céline est derrière, donc c'est elle la vraie 69ème!

 Redescente vers Viroflay en suivant en contrebas la route du Grand Cordon: passage sympa en faux plat descendant. Mais, bon, je sais qu'il va bien falloir y remonter à Vélizy, grmbl. On commence en fait par longer la route du Pavé de Meudon jusqu'au cimetirère, puis remontée  en direction de la route du Cordon de Viroflay. Ensuite, petit monotrace sympa jusqu'au rond-point du Jumelage. Là aussi, beau bazar de voitures..:-)

 Et, hop nous voilà en forêt de Meudon. On est à peu près au 21ème kilo. Je ne regarde plus trop la montre mais je sais que je tiens mon rythme sur le plat. Seul pb: je sens que les cuisses tapent dans les descentes, j'ai l'impression que ça va commencer à être dur comme ça.

 Un coucou à Sylvie (Sylvounette, rencontrée au marathon Seine-Eure) que je guettais un peu car je sais qu'elle habite dans le coin et qu'elle avait indiqué sur son blog qu'elle serait là. Je l'aperçois en fait tardivement, un peu trop pour m'arrêter mais c'est toujours sympa de voir une tête connue.

 On dévale vers l'étang de Chaville, tout droit par l'allée des Écrevisses. J'aurais imaginé un ravito par là. Mais on n'est qu'au km 22 ou 23. Trop tôt. Remontée vers le cimetière puis, par du monotrace, passage vers l'étang du Trou aux Gants. Re mono-trace en montée et retour près de Vélizy....et, surprise, Sylvie est là à nouveau. J'ai même droit à la photo et un vrai encouragement de "Courage, Christian". Quel ballot: trop concentré, j'ai oublié de m'arrêter pour une petite bise qui aurait été méritée!

 Bon, à cet endroit, je suis à peu près 63ème fille. J'ai perdu Céline, j'espère qu'elle finira bien (à mon avis, elle a trimbalé les bâtons pour des prunes, mais bon). C'est maintenant avec Géraldine que je me "bagarre": elle me passe dans les descentes, je repasse à la marche dans les montées. On a passé quelques autres filles comme ça.

 Bon, sinon, ce ravito, je commence à l'attendre. Pas trop que je sois en manque, mais plutôt parce qu'il indique la mi-course. On redescend vers la route du Cordon du Bas. Petit faux plat descendant bien sympa et reposant. Au croisement de l'Allée Noire (et de la terrible montée du Précipice qu'heureusement on ne prend pas), un bénévole annonce le ravito à 2km. C'est juste qu'il a oublié que c'est à deux bornes pour lui...mais que nous on va faire une grande boucle vers le Pavé de Meudon..:-)

 Dure, dure, cette boucle. Beaucoup de mono-trace assez cassant, bien accidenté, sur un sol bien dur. Je n'ai pas de souci, mais j'ai peur que ça compte plus tard, quand ça va devenir vraiment dur.

 On finit par arriver au ravito de Chaville. 3h09 pour 27 km. C'est pas si mal. Surtout pas trop rapide (j'espérais secrètement un peu mieux, mais bon). Ambiance très sympa qui m'incite à m'arrêter environ 10 minutes. A posteriori, je pense que je n'y ai pas gagné grand chose: j'avais toujours suffisamment de quoi manger (j'avais entamé les rondelles de saucissons vers Vélizy) et simplement remplir la gourde aurait suffi.

 On repart en descendant pour croiser la route du Pavé des Gardes, puis la dernière montée de cette forêt de Meudon, bien rude celle là. Redescente route de la Source pour passer la voie ferrée et descendre dans Chaville pour retrouver la RN10 (le point bas du parcours, si on excepte les derniers kilomètres le long de la Seine). Là, on entre pour moi dans l'inconnu: la forêt de Fausse-Reposes, je n'y ai jamais couru et j'en connais très mal la topographie.

 En fait, c'est pas compliqué: ça ne fait que monter et descendre! Réellement, les organisateurs semblent avoir pris un malin plaisir à nous amener à la moindre côte qui puisse exister. La première est énorme: en fait on monte vraiment brutalement pour atteindre la crête, puis redescendre vers les étangs de Ville d'Avray. À partir de là, de toute façon, je tourne à 7'-8' au kilo et plus du tout à 6'! Et, dans les descentes, je sens que ça commence à être dur dur dans les cuisses. Je fais maintenant le yoyo avec un couple d'italiens. Lui, manifestement très costaud, fait des photos et des videos en accompagnant Madame. Un peu déprimant, le Monsieur, quand il me repasse dans les descentes, façon avion...:-). J'ai perdu Géraldine qui doit être devant, mais j'ai passé quelques filles. Aucune idée du compte vu qu'il y a eu le ravito entre les deux. J'ai perdu mon repère..:-)

 Et ça continue, un peu sans fin. Ce qui m'ennuie, c'est qu'on tourne le dos à la Tour Eiffel, là, on revient vers Versailles, tabernacle. Je m'en doutais, bien sûr: je savais que le tour dans Fausses-Reposes serait long. On fait un peu des zig et des zag là dedans. Inconsciemment, je pense que celui qui connaît le parcours peut facilement tricher. Mais, personne ne le fait, bien sûr, on est des trailers!

 Près de Jardy, je croise Jpoggio (Jacques, je crois bien) que je reconnais facile parce qu'il avait dit qu'il serait là et qu'il ressemble bien à sa photo sur Kikou (eh oui, je pense que c'est une bonne idée d'avoir une photo identifiable...purely imho, évidemment). On tape la main, il fait une photo (je crois) mais, là aussi, trop concentré, je ne m'arrête pas. Désolé, j'aurai dû, mais je commence à manquer de lucidité.

 Pour meubler, je me mets quelques buts, le premier étant de m'alimenter. Je réussis à avaler un gel rapide pour retrouver un peu de tonus et je joue avec mes rondelles de sauciflard: une par montée. Et ça, finalement, c'est une bonne idée.

 Petit tour dans Marne la Coquette: charmant village quand on y passe en promenade, mais un peu chemin de croix pour moi, ce trottoir le mong de la route. Heureusement Maurizio et sa copine me servent de point de repère et je me fais tirer sans trop de complexes..:-)

 Là, je commence à sentir le ravito arriver, mais je me demande franchement comment seont les derniers kilomètres. J'ai les jambes en bois et ça tape à la moins descente (et, quand même, on est plutôt en descente). On passe devant les espaces du Racing (tiens, ils sont en train de jouer au Stade de france en ce moment même....même qu'ils ont mis la pâtée à mes Toulousains préférés). J'avais fếté l'anniversaire d'un copain de promo il y a 4 semaines en me disant que ça serait différent le jour où je passerais pou rl'Eco-Trail. Je confirme. C'est TRÈS différent.

 L'allée de Chamillard, goudronnée, est interminable. J'en fais un bout en marchant, tant pis. Je sens que si j'exagère, ce sont les crampes assurées et, à plus de 12 bornes de l'arrivée, ça risque d'être rédhibitoire.

 Passé le rond de Chasse, on nous annonce le ravito à 1,5 kilo. J'ai les jambes en bois et au bord des crampes. Visiblement, vu que pas grand monde ne me passe, je ne suis pas tout seul. Les nombreux promeneurs regardent les zombies que nous sommes comme des fous dangereux. C'est quand même la première fois que je me fais dépasser par les joggers du dimanche (ou du samedi, ici). Grrrr.

 ENFIN, ce p.... de ravito. C'est un peu l'hécatombe, autour. Les 17 kilomètres depuis le dernier ont vraiment fait des dégâts. Je me demande vraiment comment je vais finir. Je sais que c'est TRÈS chiant la fin et surtout sur du dur. Comment éviter les crampes que j'ai déjà quasiment?

 Donc, boire, boire, boire. Le Coca passe bien. Par contre, le solide commence à être dur, même mes chers saucissons. Le plus dur, par contre, est de repartir. Je ne sens plus mes jambes et la descente vers les quais est un calvaire. C'est là que je vois un vilain tricheur qui coupe en descendant tout droit. Pas trop la force de râler, mais les promeneurs alentours se chargent de lui faire savoir et lui mettre la honte. Du coup, c'est sympa, j'ai droit à du rab d'encouragements, moi, na! Bon, j'arrive encore à ne pas me faire dépasser en descente par les promeneurs, c'est déjà ça.

 Arrivée sur les quais. Là, faut maintenant se motiver pour courir. J'arrive à bien tenir jusqu'au pont de l'Île Saint-Germain. Le chemin de halage est plutôt sympa, le long des péniches...mais on ne pense même plus à admirer le paysage, le seul but est cette foutue Tour Eiffel qui n'en finit pas d'être loin.

 Passage sur l'Île Saint-Germain. Les escaliers du pont font mal. Juste avant le parc, une attention sympa : des pancartes d'encouragement aux Kikous! Alors, ça, pour le moral, y'a pas mieux: il y a un Kikou qui a pensé à nous (j'apprendrai plus tard que c'est Bert' qui a du renoncer la mort dans l'âme). Passage dans le parc: on fait de plus en plus zombies, les trailers, avec nos sacs à dos, notre mine de déterrés, notre marche dès que ça monte trois mètres....au milieu des gamins qui jouent au ballon et des familles qui se promènent. Même entendu "maman, j'ai pas vu où elle est la ligne d'arrivée". Juste eu le temps de lancer "à la Tour Eiffel" d'un air qui devait être TRÈS las..:-)

 Il n'en finissait pas, ce parc, mais on finit par en sortir pour les 3 derniers kilomètres: les vraiment merdiques le long du quai. Longue séance de marche entre le pont d'Issy et le pont du périph': je sens les cuisses prêtes à exploser en crampes à tout moment et je me rappelle trop de la fin de la Trace du Loup pour vouloir éviter cela à tout prix.

 C'est reparti en courant au niveau du périph'. Dieu que ce quartier est laid....et qu'il n'en finit pas! Pont du Garigliano et quai de Javel: je me revois tout fringant le jour du Off des Ponts de Paris, en janvier, avec Loul et Cloclo. Bin, là, je ne fringue plus rien du tout. J'avance à l'énergie et de l'énergie y'en a plus. Dire que si je faisais le 80, je serais juste à Chaville, là..:-). Ah, tiens, un petit pont sous le RER C avant le pont Mirabeau. Les 4 marches sont une horreur. Et voilà que sur le trottoir je tombe sur un groupe endimanché (mariage probablement) qui bloque tout le passage. Grommellements et jurons...faut descendre sur la rue pour passer. Je voudrais les y voir, moi, à descendre un trottoir après 53 bornes de course.

 Tiens, quelqu'un en vélo qui lance "allez les Kikous". C'est Bert' encore une fois (qui a bien aidé Olaf sur la fin...lequel Olaf fait une perf excellente). Encore, merci.

 J'attends le pont de Grenelle avec impatience. Maintenant, j'alterne marche et course, y'a pas d'autre moyen. Je sais que l'Île aux Cygnes sera longue...mais ça sentira l'écurie comme toujours le dernier kilomètre. Un peu dur de remonter sur le pont, mais ça y est, on y arrive. Reste juste l'allée des Cygnes. Je manque juste de me vautrer à cause d'un vélo, mais, enfin, ce sont les escaliers du pont de Bir-Hakein. Tout un groupe encourage et applaudit tous les coureurs (et coureuses! Géraldine est juste devant moi, tiens), ça fait chaud.

 Enfin, enfin, la dernière ligne droite. Allez hop, on lève les genoux, on fait le fier (ce qui doit être totalement contredit par mon tronche) et on sprinte. J'essaie de faire moins que 6H30', mais c'est raté à 30 secondes. Cela dit, ça doit être bon vu que jai passé la ligne au moins 2 minutes après le départ (ma montre GPS a lâché à 3 km de l'arrivée, donc pas de chrono perso).

 Au final, le chrono officiel sera de 6h36'10". Aucune idée d'où sortent ces 6 minutes.

Et, au final, je suis 55ème fille..:-) . Plus sérieusement, 416ème au total, et 50ème V2H (bon, là, je profite de mon changement de catégorie cette année : la première course de mon deuxième demi-siècle sera d'ailleurs le MDP).

 Je suis vidé. Je m'affale dans l'herbe où je resterais bien longtemps à goûter l'ambiance si....une énorme averse ne se déclenchait pas juste 10 minutes après mon arrivée. Finalement la veste imperméable va servir à quelque chose....mais j'arrive quand même trempé à la tente du buffet....où jene peux en fait rien avaler (en fait j'ai franchement la tête qui tourne en faisant la queue: je n'ai pas eu assez de temps pour me poser). Du coup, je reviens dare-dare au gymnase, totalement trempé, pour récupérer mes affaires. Ça gâche un peu l'arrivée, cette pluie: aucune envie de rechercher les autres kikous ou de papoter. Je n'ai plus qu'envie de reprendre le RER et rentrer à St-Cyr.

 Au final, je suis fier d'avoir fini cette course, malgré les 11 derniers kilomètres très difficiles. C'est vraiment un challenge que de bien doser l'effort et j'admire totalement les finishers du 80.

 Maintenant, le challenge, c'est de récupérer et de pouvoir faire le MDP dans deux semaines. Bon, chez pas mal de trailers cette course n'a pas la cote (trop course de masse, trop  bitumesque, trop chère, trop commerciale, bla bla bla). Bin moi, j'aime. J'aime cette fête. J'aime cette ville et j'aime y courir. Na. Donc, ce sera mon troisième MDP de suite et je compte bien y prendre un grand plaisir en espérant ne pas regretter mon défi un peu fou d'avoir fait 55 bornes 15 jours avant.

 Merci à tous ceux qui sont arrivés au bout de ce long compte-rendu. Bravo à tous ceux qui ont...ou pas...fini, cette superbe course qu'est l'Eco-Trail. Rendez-vous l'an prochain (oserai-je enchaîner Eco-Trail 80 et MDP? Ahem...).

11 commentaires

Commentaire de canoecl posté le 27-03-2011 à 18:45:00

Bravo ! et Bonne récupération...
en espérant lire ton récit du Mdp 2011...

Commentaire de caro.s91 posté le 27-03-2011 à 18:57:00

Allez, tu l'as fini, et c'est l'essentiel. bornes, ce n'est pas rien !!!
Enchainement EcoTrail 80 et MDP, pas simple à gérer...

A bientôt, et bonne récup
Caro

Commentaire de JM2CJC posté le 27-03-2011 à 19:30:00

Bravo bubule
Tu as tjrs eu entre 5 et 10 mns d'avance sur moi
j'ai vu Jpoggio qui ma dit qu'Ollaf était très bien et que tu étais à moins de 5 mn devant ,mais..
J'ai encore fais le saint Bernard pour un ami qui se trouvait sur le remblais de gauche , presque au point de rencontre avec notre Jpoggio reporter
Bonne recup et a une prochaine

Commentaire de JM2CJC posté le 27-03-2011 à 19:31:00

Bravo bubule
Tu as tjrs eu entre 5 et 10 mns d'avance sur moi
j'ai vu Jpoggio qui ma dit qu'Ollaf était très bien et que tu étais à moins de 5 mn devant ,mais..
J'ai encore fais le saint Bernard pour un ami qui se trouvait sur le remblais de gauche , presque au point de rencontre avec notre Jpoggio reporter
Bonne recup et a une prochaine

Commentaire de Arclusaz posté le 27-03-2011 à 19:45:00

Bravo Bubulle !
nous avions échangé il y a quelques semaines sur l'intérêt de faire les choses par étape : les "petits" parcours avant les grands. Stratégie payante !
et maintenant, ton objectif 2012 est tout trouvé ...

Bonne récup

Commentaire de Tonton Traileur posté le 27-03-2011 à 22:20:00

BRAVO Christian !
... te voilà maintenant entré dans la communauté des "Ultras", ... et ce n'est que le début !!!
A+
JL

Commentaire de JLW posté le 27-03-2011 à 22:34:00

Merci bubulle,
ton récit retranscrit assez précisément ce que j'ai ressenti, du coup je ne me sens pas obligé d'en écrire un ... :)

Commentaire de Bert' posté le 27-03-2011 à 22:37:00

Bravo et belle première ! qui en appelle d'autres...

En attendant, c'est chaud l'enchainement avec le MDP !! Va falloir bien se reposer et surtout y aller prudemment ;-)

Commentaire de JT1960 posté le 28-03-2011 à 10:39:00

bravo Bubulle

Je n'avais pas mis le buff Kikourou car trop chaud!! Mais je pense qu'on a du faire une bonne partie du parcours ensemble car je revois précisément tes détails au moment où tu en parles.

Et pour finir je dois être une place devant ou derrière!!

Bonne récup

Commentaire de olafmax posté le 28-03-2011 à 22:14:00

Salut,

content de t'avoir croisé, et puis je suis assez admiratif de l’enchaînement eco trail / MDP !!!
bon courage et à bientôt dans les bois Clamartois ;-)

Commentaire de Bleau78 posté le 28-03-2011 à 22:15:00

Bravo belle course et beau récit.

Ciao
Marco

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