Récit de la course : Trail du Bouton d'or - 22 km 2010, par fulgurex

L'auteur : fulgurex

La course : Trail du Bouton d'or - 22 km

Date : 31/10/2010

Lieu : Ahuy (Côte-d'Or)

Affichage : 1822 vues

Distance : 23km

Objectif : Pas d'objectif

6 commentaires

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31/10/10 Trail du Bouton d'Or

 

Après une semaine clémente, il a beaucoup plu toute la journée de samedi, le terrain sera gras assurément. Mais peu importe, je suis en manque de trail: presqu'un mois de passé depuis Grézieu le Marché. Je prépare mes affaires le samedi soir...enfin mentalement, du fond de mon lit car demain, une heure de rab grâce au changement d'heure. Les radios s'entendent pour nous faire croire que nous dormirons tous une heure de plus. Elles essaient de nous endormir!Je dormirai ce que je dormirai, ni plus ni moins! Je n'aime pas dormir; cette vie qui m'échappe... je profiterai donc de cette heure supplémentaire pour lire kikourou et me préparer tranquillement. Ma liste d'affaires inscrite dans le cerveau, je sombre dans les bras de Morphée. (je compte sur vous pour ne pas vendre la mèche à Jupette).

 

Dimanche matin, le soleil semble brillere derrière ce voile léger de brouillard. Ça va rapidment se lever. Je prends quand même la veste de pluie dans le sac, mais je suis sùr qu'elle y restera. Par contre, les guêtres sont indispensables...les guêtres! M***e! Les guêtres! Malgré mon quart d'heure de recherche, je dois m'avouer vaincu. (je retrouverai le sac plastique qui les cachait en rageant mes affaires au retour). Tant pis, j'aurai peut être du gras dans les chaussettes.

Je change le lacet usé de ma chaussure et je file vers Ahuy avec 10 bonnes minutes de retard sur mon planning.

 

Mais j'arrive au départ avec une bonne demi heure d'avance. Largement plus qu'il ne m'en faut pour me préparer. L'organisation est au poil: on vous gare, il y a beaucoup de bénévoles pour les inscriptions...et seulement 10€ la course!

 

Je cherche mes copains, salue à droite et à gauche, mais toujours pas de kikou.

 

Tidgi aurait il joué petits bras? Et Mame? Quand à ma Jupette, elle se remet difficilement de son entorse, aussi lui ai je conseillé de courir sur le goudron autour du lac plutôt que de venir tenter le diable dans la boue et les cailloux.

 

Mais j'aperçois d'un coup mes 2 kikous. Tidgi se prépare pour la semaine prochaine, il compte faire une sortie longue, donc, on ne courra pas ensemble cette fois ci. Attendons le mois prochain à Lyon, on aura bien le temps de parler.

Suite à mon expérience Doloise, je vais essayer de ne pas partir à fond. Le meilleur moyen est de ne pas être en première ligne. 

 

Je reste un peu en retrait au coup de pistolet. Mais au bout de 100 m, ça descend, je craque, je suis gêné. En fait, je me rends compte que je n'aime pas voir à l'avance où je vais poser mes pieds, alors je double.

 

300 m de passer et on commence une lente montée en bordure de champ, sur une route agricole.

 

Au premier kilomètre, je vois déjà les premiers en tout petit, mais quand je me retourne, je vois beaucoup de monde...

 

On rentre dans le bois, mais on est toujours sur du gros chemin.

 

Deuxième kilomètre: ah! Enfin du sentier, et qui descend. Entre le gras de la boue et le glissant des rochers, mieux vaut viser les cailloux... Du coup, je descend modérément, je tiens trop à mes chevilles. Les descentes me serviront à la récup, c'est décidé. On remonte un peu pour redescendre de plus belle. Certains endroit vont être très chaud pour les moins aguerris. J'en entends qui pestent.

 

Le sol est gras, et il doit y avoir une grande différence entre la distance GPS et un accéléromètre qui doit aussi mesurer la distance de glissade arrière...

 

On est dans le fond de combe, encore plus gras qu'ailleurs. Pas la peine d'essayer d'éviter de se salir, alors, tout schuss dedans!.

 

Je redouble celui qui vient de me passer. Quelques centaines de mètres plus loin, c'est son tour. Vers le 5ème kilomètre, nous débouchons sur une partie goudronnée. J'entame la conversation. Il a peur d'être parti trop vite. Je lui dis que la place est bonne, si on teint le rythme, c'est dans la poche.

 

Par ce beau temps, je regrette de n'avoir pas pris l'appareil photo.

 

L'accroche sur le goudron me permet de relancer un peu et je distance mon compagnon, direction Vincent que je vois devant moi.

Nous rentrons de nouveau dans le bois. Pas trop tot, déjà plus d'un kilomètre sur cette route. On retrouve le gras, qui glisse ou qui colle. De temps en temps, je m'appuie sur une racine et j'ai l'impression d'être catapulté en avant, tellement l'accroche est bonne.

 

 

 

Kilomètre 7, j'ai rejoins Vincent. On parle un peu (de son genou qu'il s'est abimé au futsal). Vincent, c'est celui qui m'a permis de passer en dessous d'1h30 sur un semi à Nuits l'an passé.

 

Il est meilleur que moi, mais, comme la semaine passée il a fait un marathon et que la semaine précédente aussi.. j'ai mes chances, surtout dans cette descente technique du 10ème kilomètre. Il me laisse passer et je file.

 

 

On remonte une loooongue combe qui fini à Darois. Je l'ai déjà prise en VTT, il me semble...

Au loin, deux coureurs, dont un en fluo. Je les prends en point de mire et je les remonte petit à petit. Je me sens bien, bientôt deux places de gagnées, ils doivent être partis trop vite. Héhé!

Ça y est! C'est dans la poche! Je les double!

Ils n'ont pas de dossard! Des joggers! Je me suis fait avoir. Heureusement que je n'ai pas suivi leur rythme....

 

ça monte plus rude et j'entraperçois quelqu'un devant. Un autre jogger? Non! Il a l'air pressé celui là.

 

Je le rattrape juste avant le ravitaillement.

 

On m'annonce le 13ème km. Je laisse mon concurrent se diriger vers le ravito et j'en profite pour le doubler. J'ai tout sur moi: à manger et une gourde que j'ai encore trop remplie.

Je crois que ça le vexe, il me rattrape très vite et vient se placer devant moi. Je n'aime pas ça, je l'ai déjà compris en début de course. Cette route forestière est large, je passe sur le coté droit, lui aussi. GRRR! Je repasse à gauche. Mais comme on rejoint quelqu'un, il repasse aussi à gauche.

On court vite tous les deux, mais cette histoire commence à me plaire. J'accélère pour lui passer devant, ce sera mieux. Mais parti sur ma lancée et profitant de cette descente en faux plat, je cours à fond ces 2,5 km. Dans le fond de combe, j'ai creusé le trou avec mes poursuivants. J'essaye de tenir le rythme course à pied dans la montée. Les mollets chauffent. Je sais que ce n'est pas raisonnable et que je risque de le payer. Alors, je marche en remuant les bras. On sort du bois pour se retrouver sur la route qu'on a pris dans l'autre sens vers le km 5.

 

J'ai maintenant l'habitude d'avoir les cuisses bien gonflées en haut des côtes et je ne ralentis pas mon allure. Mais, je ne doublerai personne sur ce kilomètre descendant. Et ça remonte. Je vois d'où on est sorti du bois tout à l'heure, mais maintenant, on continue cette pente raide goudronnée, mais raide.

Je grignote l'écart avec le type devant moi.

 

Un peu plus loin, on sort du bois, toujours sur la route, toujours en pente.

Je laisse le gars devant reprendre la course à pied, je continue de marcher...et de le rattraper. Mais dès que je vois qu'il regagne du terrain, je repasse en mode course. Ça paye! Je le double presque immédiatement. Enfin, en 500m.

 

Avant Hauteville, on fait presque demi tour pour repartir vers la forêt. J'en profite pour chercher mes poursuivants de tout à l'heure. Perdus de vue. YES!

On quitte le goudron pour les chemins de terre. J'apprécie, je suis plus à mon aise. Et je redouble une nouvelle fois.

 

Pif, paf, km 20, on retombe sur une route. Un coucou à Adeline (notre assistante véto engagée sur le 10) et je relance. Ça sent la fin, les mollets tiennent.

Ça fait quand même plus de 4 km qu'on court sur du dur...quand tout à coup, on plonge dans une petite combe, et là: c'est l'extase du fulgu!

l'extase du fulgu


Un monotrace technique, entre les arbres et les ravinements du ruisseau (à sec) sur presque un kilomètre. La combe Ranfer, c'est d'enfer!

 

 

Mais toute bonne chose à une fin, il faut remonter à gauche.

Je sais la fin proche, alors j'essaye de courir tout le temps. Mais comme les mollets se mettent à me chatouiller, je marche un peu. Personne derrière, mais personne devant.

 

Je m'étais auto pronostiqué 2h10. Je sais que je ferai mieux, mais passer sous les 2 heures sera difficile.

 

En haut de la cote, une bénévole m'annonce un dernier kilomètre à plat. J'essaye d'accélérer, et je sens immédiatement les mollets qui rigolent. Je ralenti. Ça ne changera rien à ma place, et j'aurai mal pendant toute la semaine. Je préfère retourner courir tranquillement. Alors, je ralenti un peu l'allure. Je déroule, et j'entends les hauts parleurs qui haut-parlent.

 

Je passe la ligne en 2:01:04.

 

J'ai encore raté l'heure, mais j'ai quand même 9 minutes d'avance. Je suis content.

 

Je me dépêche d'aller me changer à la voiture. J'ai bien fait, à mon retour, les copains sont déjà là.

 

Tidgi, sortie longue et tranquille, arrive 5 minutes derrière moi. Heureusement qu'il n'a pas cherché le chrono, j'aurais eu des crampes...

Mame, un peu plus de 9 minutes... se rapproche dangereusement. Il va bientôt falloir que je surveille mes arrières!

 

 

Le tirage au sort des dossards a eu lieu pendant la course. Quelle organisation! Bon, ils se sont trompés d'un numéro, mais tant pis.

 

Un grand merci à tous les bénévoles qui étaient à chaque intersection du parcours. Je ne pense pas qu'on puisse se perdre sur ce trail.

 

Je le répète: vraiment un beau trail, bien organisé, et pas cher.

 

(un peu trop roulant à mon goût, mais on est en Côte d'Or, pas dans les Alpes. Pour cela, attendons fin juillet et d'autres aventures.)

et merci à Mame pour sa trace GPS

6 commentaires

Commentaire de tidgi posté le 05-11-2010 à 18:53:00

J'en connais un qui s'est fait plaisir sur cette course ?
Tu ne pensais pas que j'allais partir avec toi cette fois ci ;-)

Economises tes mollets, tu vas en avoir besoin dans 1 mois...

A+ à la Madone !

Commentaire de francois 91410 posté le 05-11-2010 à 22:04:00

T'as raison de surveiller tes arrières sinon ton Bouton d'Or risquerait d'en prendre un coup ... Merci pour ce CR précis digne d'un salarié des Chemins de Fer, même s'il a encore raté l'heure de plus d'une minute ...

Commentaire de Mustang posté le 05-11-2010 à 22:41:00

L'extase du Fulgu??? mais qu'est-ce que tu as pu bien faire dans cette combe??????

Commentaire de laulau posté le 09-11-2010 à 21:23:00

C'est sûr, c'était pas le TGV mais ça avait l'air bien sympa quand même.

Commentaire de DJ Gombert posté le 10-11-2010 à 08:03:00

C'est pas les Alpes, mais tu as quand même couru le Vantoux ^^. Au fait as-tu vu boucle d'or au fond des combes ?

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 12-11-2010 à 12:43:00

Sacré Fulgu ! A trop tâter du bouton, tu déclenches l'extase mais pas la tienne !

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