Je ne jurais que par ASICS (et un peu NB) il y a 15 ans, avant d'avoir l'impression de financer des campagnes de pub. Et les produits sont devenus bling-bling, clinquants, chromés, phospho', etc.
J'avoue que tout à ma pratique, j'ai découvert le "KJ" sur le tard. Et là, le coup de foudre : pour une fois, un gars sympa, avec de bons résultats, qui ne se prenait pas au sérieux et portait des vêtements moulant estampillé sans être moche ou ridicule (il y a 3 ans je courais encore en coton).
Donc : si Salomon n'était pas si cher, j'achèterais. Peut-être, difficile de quantifier, à cause de l'image de
mon chouchou des alpages. Je ne suis d'habitude pas sensible à ce type d'association (stupide) : champion + matos = perf'. Et c'est sans-doute pourquoi cela fonctionne dans ce cas là, à mon corps défendant.
Le problème se pose, ridicule au demeurant, d'être le produit de son entraînement ou bien la somme des matos qu'on porte et des substances qu'on ingurgite.
Parce que le choix des chaussures, du tee-shirt, des chaussettes, du slip, de la crème, du plug, etc., devient subrepticement mais réellement primordial au fur et à mesure que l'on vise des objectifs en termes de performances ou de chronos. Pareil pour l'alimentation.
Je pense que beaucoup d'entre nous peuvent stresser sur la ligne de départ s'ils se rendent compte alors qu'ils ont oublié tel ustensile ou choisi le mauvais, s'il ne se sont pas alimentés comme voulu la veille ou la semaine précédent la course, s'ils ont pris leur gel au poulet au lieu de celui à la mangue.
Évidemment tout cela est à nuancer, mais il s'agit pour ma part d'une prise de conscience ultra-récente tandis que je me moquais de certains un peu trop portés sur le matos. La paille dans l'oeil du voisin...
Comme pour toute addiction, il suffit de faire sans pour mesurer le désastre. J'ai couru sans ma montre GPS-machins ce matin : légère gène. Si mon lecteur MP3 n'est pas rechargé : horreur et regrets. J'essaie de me mettre en place un
shabbat du coureur (moi qui court "minimaliste") et... ça reste un projet remis au lendemain