jp75018 a écrit:"Course d'endurance" c'est très vague, ce terme peut convenir aussi bien à un 10 km qu'à une course de plusieurs jours...
J'aurai du expliciter ... pardon ... notre jargon de préparateur physique comporte de l'implicite ...
... il est d'usage dans le domaine de la préparation physique de parler de "course d'endurance" ( et non activité d'endurance) pour des épreuves schématiquement placées sur la zone proximale des 2h - 6h pour un compétiteur lambda et 4- 8h pour un expert ...
Mais c'est vrai que le terme générique "d'endurance " se décline en différentes familles
Il y a plusieurs manière de classer les épreuves pour ma part j'utilise les critères suivants :
> filière énergétique
> l'impact de l'acidose ( accumulation des protons résultants de l’hydrolyse de l’ATP )
> niveau de lésions des fibres musculaires ( dépendant de la durée , du profil et du niveau d'intensité imposé à l'organisme)
En dehors des ultra longues distances un peu "à part" sur le registre de la récupération , perso je classe les efforts dits "d'endurance" très schématiquement en 3 grandes familles chacune se déclinant bien évidemment en type de compétitons spécifiques.
>> la famille des épreuves à faible acidose et lipolyse dominanteLes épreuves se caractérisent par :
> de très fortes lésions des fibres musculaires
> Ce sont les épreuves dépassant les 6-8h pour un compétiteur lambda et 10- 12h pour un expert ...
> des épreuves se plaçant de manière très dominante en dessous du seuil ventilatoire et lactique 1
> Très forte accumulation au fil des heures des protons résultants de l’hydrolyse de l’ATP
....Et là oui le lendemain sera jour de repos ...
>> la famille des épreuves en équilibre lipolyse/glycolyse > Celle que l'on appelle plus génériquement "les courses d'endurance"
> fortes lésions des fibres musculaires
> Ce sont les épreuves sur la fenêtre des 2h - 6h pour un compétiteur lambda et 6- 8h pour un expert ...
> des épreuves se plaçant de manière dominante en dessous du seuil ventilatoire et lactique 1 avec quelques tempo au dessus du seuil pouvant aller occasionnellement vers le seuil 2.
> forte accumulation progressive des protons résultants de l’hydrolyse de l’ATP
Et là on entre dans le post du départ
>> la famille des épreuves en glycolyse dominante > Celle que l'on appelle plus génériquement "les courses d'endurance courte"
> Les lésions des fibres musculaires peuvent rester modérées si l'intensité n'est pas extrême et le profil pas trop cassant )
> Ce sont les épreuves sur la fenêtre des 1- 2h pour un compétiteur lambda et 2-3h pour un expert ...
> des épreuves se plaçant de manière dominante au dessus du seuil ventilatoire et lactique 1 avec plusieurs tempo au seuil 2
> accumulation modérée progressive des protons résultants de l’hydrolyse de l’ATP , mais sans conséquence durables )
sur ce type d'épreuve si la préparation physique a été adaptée les entraînements dits "qualitatifs" peuvent reprendre à 48h sans problème
Voilà tout cela est très schématique .... bien évidemment sur les fenêtres de durée chacun ne s'y retrouvera pas forcément...une pondération sera à mettre en place
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Remarque HORS SUJET subsidiaire : la récupération active après la compétition Lorsque l'on se situe sur la famille des épreuves en glycolyse dominante (1h - 2h d'effort) la séance de récupération juste en fin d'effort prendra son sens
Son objectif sera de tenter de résorber les perturbations dues à l'effort.
Il faudra rétablir à peu près 6 équilibres perturbés par l'effort
Ceux-ci sont :
1. la reprise d'une thermorégulation normée
2. la reprise de l'équilibre minéro-hydrique
3. le retour à un équilibre acido-basique (élimination des lactates et autres déchets )
4. la recherche d'une régulation cardio-vasuculaire,
5. le retour de l'équilibre du système neuro-musculaire
6. la régénération des composés phosphatés,
Une telle séance a ses exigences en terme de contenus :
en terme de durée :Un minimum de 15mn et un maximum 40 minutes ... et pour une raison simple :
au delà de cette durée le travail supposé de récupération ne ferait qu'aggraver le déséquilibre au niveau cardio-vasculaire et au niveau des substrats énergétiques... on irait donc à l'encontre de l'effet recherché !
en terme d'intensité :Si on recherche la meilleure absorption des lactates il est important de savoir que le niveau d’élimination dépend de la masse musculaire mise en jeu lors de la récupération.
Pour faire court plus la masse musculaire sollicitée lors de la récupération est importante, plus l’élimination du lactate est rapide.
Si cette sollicitation est suffisante elle entraînera une transformation de l'acide lactique en glycogène musculaire, alors que le repos complet entraînera lui une transformation de l'acide lactique en glycogène hépatique (cycle de Cori) et secondairement en glycogène musculaire.... moins bien
Voila pourquoi je déconseille par exemple en sortie d'un trail court ou un 10 km un simple petit footing tout léger .... car les contractions musculaires seront de trop faible amplitude pour favoriser une récupération active efficiente .La pratique du vélo est plus intéressante car elle va imposer des contractions plus conséquentes et moins traumatisantes aux principaux muscles.
D'autres infos sur la récupération active ici :
http://www.diet-sport-coach.com/pages/content/info-entrainement/la-recuperation-active-pourquoi-comment.htmlAlain